Titre : A nos actes manqués

Auteur : Sladana

Disclaimer : rien ne m'appartient. Ni les personnages ni les textes de ces magnifiques chansons (qui appartiennent respectivement à JK Rowling et à Jean Jacques Goldman).

Note 1 : La chanson « A nos actes manqués » ne figure pas dans l'histoire mais son thème étant présent dans quasiment chaque chapitre j'avais pensé qu'elle ferrait un bon tire. Je suis particulièrement fan de JJ Goldman (mes proches souriront à ce « particulièrement » car ils savent qu'en fait j'en suis complètement folle) est j'espère n'avoir pas trahi ses textes si puissants qui, pour beaucoup, n'auraient même pas eu besoin de mes « commentaires » autours. Mais je ne pouvais pas me contenter de mettre avant chaque chanson « Intel dit ou pense ceci » !

Note 2 : Ceci est un slash (très prude je vous l'accorde) mais pour ceux que ça gêne vous connaissez la sortie.

Note 3 : Comme précédemment ce sont les pensées d'Harry. J'ai fait une ellipse temporelle mais il me semble qu'on comprend assez bien ce qu'il s'est passé.

Note 4 : J'attends vos pronostiques sur la prochaine chanson. Et je ne suis pas contre quelques reviews…

Chapitre 2 : Entre gris clair et gris foncé

« Pensées d'Harry »

« Je marche. Triste. Probablement un peu hagard. Je ne devrais pas. Je me sens si loin de tout, si loin de moi. Qui peut comprendre ? Les rues sombres. Mon quotidien depuis que je les traque. Depuis que la guerre a éclaté. Je les aurais. Je l'espère car sinon moi qui peut le faire ? Je n'ai pas choisi ma place. Et je ne la souhaite à personne. Mais je préfère encore que ce soit moi que ceux que j'aime. Comprendront-ils ? Me comprendront-ils un jour ? Je doute de tout. Et je sais que je ne devrais pas. »

Décolorés, les messages du ciel
Les évidences, déteintes au soleil

« Que le monde me semble sombre et abattu. Il l'est et je ne peux que le comprendre. L'horreur est si présente. Elle envahie les rues, les maisons. Depuis des mois je n'ai le souvenir d'un endroit ou je me sois senti en sécurité. Tout n'est que mort et ténèbres. »

Fané, le rouge sang des enfers
L'Eden, un peu moins pur, un peu moins clair
Souillé, taché, le blanc des étendards
Brûlé le vert entêtant de l'espoir
La sérénité des gens qui croient
Ce repos d'âme qui donnait la foi

« Nous avons combattu. Beaucoup ont péris. Pour de belles idées. Pour des valeurs qui étaient les miennes. Elles sont miennes encore. Enfin, je crois. Mais trop de sang les ont salis. Trop de larmes se sont répandus sur elles. Dans l'ombre nous les défendons. Pour ceux qui sont morts pour elles. »

Organisés, les chemins bien fléchés
Largués, les idoles et grands timoniers
Les slogans qu'on hurle à pleins poumons
Sans l'ombre, l'ombre d'une hésitation
Télévisées, les plus belles histoires
Ternis, les gentils, troublants, les méchants
Les diables ne sont plus vraiment noirs
Ni les blancs absolument innocents

« Le monde gouverné par le mal ne peut que courir à sa perte. J'aimerais changer cela. Mais que peu un jeune homme contre tant de haine ? La guerre aurait dû être courte. Notre triomphe rapide ou notre mort prompte. Mais depuis des mois…Notre moral failli. Beaucoup des notre ont fuis. Je ne leur en veux pas. Fuir ne sert à rien. Où que l'on soit il nous retrouvera. Je n'ai plus de passé. Pas d'avenir. Je ne vis qu'au présent. Ne pouvant qu'espérer qu'à chaque instant je le tue. »

Oubliées, oubliées
Délavées, nos sages années, programmées
Entre gris clair et gris foncé

« Une chose me reste pourtant du passé. Entêtante. Obsédante. Troublante. Dérangeante aussi. Lui. Que mon cœur ne peut oublier. Mais le souhaite-t-il vraiment ? Mais aimer ne peut être dans ce monde. Incompatible avec cette noirceur. Ceux qui s'aiment meurent. Je veux croire que si mon cœur reste de marbre je survivrais. »

Scénarisées, les histoires d'amour
Tous les "jamais", les "juré", les "toujours"
Longue et semée d'embûches est la route
Du sacré sondage et du taux d'écoute

« Je me leurre. Je sais que je l'aime. Mais son absence ne peut que me faire espérer qu'il aille bien. Elle ne me rend pas triste. Du moins elle ne m'affaibli pas. Elle m'a aidé à forger ce mur de plomb qui protège mon cœur. Tant d'absents. Qu'on souhaite vivants. Tant d'amitiés brisées pour une guerre que personne ne voulait. Qui l'aurait voulu ? Qui peut souhaiter voir ses proches périr ? Qui peut souhaiter ne plus sourire ? Qui peut souhaiter vivre dans un monde de détresse ? »

Psychiatrisées, l'amitié des romans
Celle des serments, des frères de sang
Les belles haines qui brûlaient le cœur
Contrôlées à travers un pacemaker

« Je veux revivre. Je veux retrouver ce passé qui était mien. Qui était notre. Avec ses hauts et ses bas. Avec mes amis. Avec ceux qui, je croyais, me rendaient la vie impossible. Mais qui ne faisaient que la rendre plus intéressante. Je veux retrouver cet espoir qui illuminait mes yeux quand je pensais à l'avenir. Quand je croyais que la vie me donnerait plus que ce qu'elle m'avait prit. Belle erreur. De la naïveté ? Probablement. Qu'importe. Ce passé est enterré. A jamais oublié. »

Oubliées, oubliées
Délavées, nos sages années, programmées
Entre gris clair et gris foncé