Titre : A nos actes manqués
Auteur : Sladana
Disclaimer : rien ne m'appartient. Ni les personnages ni les textes de ces magnifiques chansons (qui appartiennent respectivement à JK Rowling et à Jean Jacques Goldman).
Note 1 : La chanson « A nos actes manqués » ne figure pas dans l'histoire mais son thème étant présent dans quasiment chaque chapitre j'avais pensé qu'elle ferrait un bon tire. Je suis particulièrement fan de JJ Goldman (mes proches souriront à ce « particulièrement » car ils savent qu'en fait j'en suis complètement folle) est j'espère n'avoir pas trahi ses textes si puissants qui, pour beaucoup, n'auraient même pas eu besoin de mes « commentaires » autours. Mais je ne pouvais pas me contenter de mettre avant chaque chanson « Intel dit ou pense ceci » !
Note 2 : Ceci est un slash (très prude je vous l'accorde) mais pour ceux que ça gêne vous connaissez la sortie.
Chapitre 3 : Encore un matin
'Pensées de Drago'
Encore un matin
Un matin pour rien
Une argile au creux de mes mains
'J'ouvre les yeux. Rien n'a changé dans la pièce. Le soleil passe facilement à travers les rideaux ocres poussiéreux. Voilà des mois que je vis dans cette chambre minable d'un hôtel minable dans une ville tout autant minable. Une ville où je n'ai rien et où je n'ai rien à faire. Mais au moins je n'ai rien à craindre. Ici la guerre est un vague murmure. Une tempête lointaine à l'horizon. Mais si elle arrive ici elle ravagera tout. Comme elle a fait partout où elle est passée. Je me lève.'
Encore un matin
Sans raison ni fin
Si rien ne trace son chemin
'J'ai fui. Je n'ai pas honte de le dire. Pas honte de le dire à moi-même. Car je n'ai personne à qui le dire. J'ai fui ma famille et mes amis. Ceux-là qui prétendaient m'aimer. J'aurais pu me tourner vers mes ennemis. Mais j'avais trop de fierté pour cela. Fuir mais ne pas trahir. Mais au fond je sais que ma fuite n'est que trahison. Ici je ne vis que pour moi-même. Je ne dois rien à personne et personne ne me doit rien. Cette solitude me pèse parfois. J'aurais probablement dû prendre les armes. Mais avec qui ? Je me fais un café bien noir.'
Matin pour donner ou bien matin pour prendre
Pour oublier ou pour apprendre
'Les journées passent et se ressemblent. Je me renseigne régulièrement sur cette guerre qui n'a déjà que trop duré. Les rebelles résistent. Les forces du mal aussi. Et ces derniers sont de beaucoup plus victorieux. Je ne sais que penser. J'ai refusé de servir le Seigneur des Ténèbres. Etait-ce une erreur ? Devrais-je résister avec les rebelles ? Avec lui ? Comme chaque matin les doutes que la nuit avait endormis refont surface. Je ne pourrais donc jamais être en paix avec ma conscience ? Je bois une gorgée de mon café. Trop chaud.'
Matin pour aimer, maudire ou mépriser
Laisser tomber ou résister
'Le journal du jour est posé devant ma porte. Encore des mauvaises nouvelles. Comme toujours. La mort et la destruction font la Une. Ces imbéciles de journaliste, à la solde de Voldemort, présentent ça comme «un mal nécessaire pour un avenir meilleur ». Comprendront-ils que l'avenir meilleur ne peut se faire que sans mal ? Jamais la fin ne justifie les moyens. Je commence à en avoir marre. Trop de questions. Pas assez de réponses. Je vais me prendre une douche.'
Encore un matin
Qui cherche et qui doute
Matin perdu cherche une route
Encore un matin
Du pire ou du mieux
A éteindre ou mettre le feu
'L'eau coule, froide, sur ma peau. Je sors, m'habille rapidement et ravive le feu dans la cheminée. Même en plein été le temps est froid et maussade. A croire que la nature elle-même est en deuil. J'ai besoin de parler. Je veux hurler ma solitude. Je sais que mon éducation m'empêchera de le faire. Ce matin sera-t-il comme les autres ? Aussi morne ? Aussi vide de vie et d'envie ? Vais-je à jamais me terrer dans cette chambre insalubre ?'
Un matin, ça ne sert à rien
Un matin, sans un coup de main
Ce matin
C'est le mien, c'est le tien
Un matin de rien
Pour en faire
Un rêve plus loin
'Oui, je rêve de plus. Je n'ai jamais voulu être ainsi lâche. Lâche. Quel mot étrange. Tellement inhabituel avec le nom Malfoy. Et pourtant c'est ce que j'ai été. En moi reviennent tout les « j'aurais dû » et les « si j'avais été ». Mais on ne change pas le passé. On vit avec. Et moi je vis avec ces souvenirs. Son souvenir. Mais lui aussi aurait dû. Lui aurait pu me faire changer. Je ne lui jette pas la pierre. Je n'en ai pas le droit.'
Encore un matin
Ou juge ou coupable
Ou bien victime ou bien capable
Encore un matin, ami, ennemi
Entre la raison ou l'envie
Matin pour agir ou attendre la chance
Ou bousculer les évidences
Matin innocence, matin intelligence
C'est toi qui décides du sens
'Je rangeai les quelques affaires qui traînaient dans la pièce. Oui, tout pouvait changer. Tout n'était pas perdu. Il me restait l'espoir. L'espoir de cet ennemi. De cet ennemi que je chéri. Je ne devrais pas, je le sais. Mais qu'y puis-je ? Dans une vieille boite je retrouve sa photo. Je ne sais plus comment je l'ai eu. Ni pourquoi je l'ai gardé. Je souris en le voyant. Lui aussi sourit. Ce sourire me manquait, plus que je voulais me l'avouer. J'avais besoin de quelqu'un pour prendre mon courage à deux mains. Une fois de plus ce sera lui. J'ai pris une décision. Folie ou courage ? Qu'importe. C'est décidé, ce matin je pars.'
Un matin, ça ne sert à rien
Un matin, sans un coup de main
Ce matin
C'est le mien, c'est le tien
Un matin de rien
Pour en faire
Un rêve plus loin
Snapye : Déjà merci. Je suis aussi fan du merveilleux et génialissime Snape que je n'ai malheureusement pas inclus dans cette histoire, à mon grand regret. Ma fic ne comportant que 10 chapitres donc 10 chansons je n'ai pas pu inclure toutes celles que je voulais. Certaines de mes préférées, comme Né en 17 à Leidenstadt ou Un, deux, trois, n'y figureront pas. Pour la première c'est dommage car elle a un thème très proche de mon histoire mais comme je ne voulais pas changer les paroles… Pour la seconde, elle est évidement hors sujet (à moins qu'à la fin ils ne fassent une grande fiesta !). En ce qui concerne Rouge je prend plus l'expression « le rouge après le noir » comme l'aube après l'obscurité, le renouveau après un passage difficile. Du moins dans mon histoire. Et puisque tu aborde le thème de la politique, arrêtons-nous y un instant (mes amis me disent « encore ! » et je leur réponds « désolée ». Ils commencent à me connaître !). Je me revendique effectivement plus socialo-utopiste qu'anarchiste, dans le sens où je pense que l'homme est bon par essence (même si certains on oublié de l'être par la suite) et qu'ensemble nous pouvons faire une société meilleure, égalitaire. Mais avant cela je ne me cache pas qu'il va falloir des dirigeants. C'est trop le bordel pour que nous puissions nous en passer (aussi nuls soient-ils). Je vais arrêter là mais si tu veux poursuivre le débat n'hésite pas, je suis ton Homme ! Je serais plus que ravie de lire ce que tu as écrit. Amicalement. Sladana.
