Titre : A nos actes manqués
Auteur : Sladana
Disclaimer : rien ne m'appartient. Ni les personnages ni les textes de ces magnifiques chansons (qui appartiennent respectivement à JK Rowling et à Jean Jacques Goldman).
Note 1 : La chanson « A nos actes manqués » ne figure pas dans l'histoire mais son thème étant présent dans quasiment chaque chapitre j'avais pensé qu'elle ferrait un bon titre. Je suis particulièrement fan de JJ Goldman (mes proches souriront à ce « particulièrement » car ils savent qu'en fait j'en suis complètement folle) est j'espère n'avoir pas trahi ses textes si puissants qui, pour beaucoup, n'auraient même pas eu besoin de mes « commentaires » autours. Mais je ne pouvais pas me contenter de mettre avant chaque chanson « Intel dit ou pense ceci » !
Note 2 : Ceci est un slash (très prude je vous l'accorde) mais pour ceux que ça gêne vous connaissez la sortie.
Les pensées de Drago sont entre '' et la chanson correspond à ce qu'il dit. Les pensées de Harry sont entre « ».
Chapitre 9 : J't'aimerai quand même
'Il est rentré. En sang. Mais vivant. J'ai hurlé de bonheur. Par chance les autres aussi. Ils sont autours de lui. L'embrassant. Le félicitant. Je n'ose pas. Il sourit avec peine. Des grandes marques rouges parcourent son visage. Il souffre. Mais il a réussit. Et aucune souffrance ne peut freiner cette joie. Son regard croise le mien. Je sourit.'
« Il est là. Lui pour qui j'ai vaincu. Pour qui j'ai défié le mal et la mort. Il me sourit. Ce sourire me fait fondre. Hermione et Ron hurlent de joie. Me disent combien ils sont fiers de moi. S'ils savaient combien moi je suis fier d'eux. Mais cela viendra plus tard. Quand les cris et les acclamations se seront apaisés. Quand mon corps sera apaisé. La victoire ne fut pas facile. Loin de là. Je leur conte le combat. Violent. Cruel. Sans merci. Ils tremblent. S'ils savaient à quel point j'avais peur. Moi. Mais je ne leur dis rien. Je suis sauf et c'est tout ce qui compte pour eux. Il est là. Ecoutant attentivement. Il pâlit. Comme s'il revivait lui même le duel. Peut-être comprend-il mieux que les autres ce que j'ai vécu. »
'Dans la grande cuisine nous l'écoutons. Nous sommes nombreux autours de lui. Dumbledore a envoyé des Aurors exterminer les Mangemorts mais est vite revenu auprès d'Harry. Le moral des rebelles est revenu. Je sais que les partisans de Voldemort seront tués ou capturés. Cette nuit ou dans les prochains jours. Cela n'a que peu d'importance. Le résultat est le même. Harry est en vie. Et Voldemort détruit. Je vois Mme Weasley le soigner alors qu'il parle. Sa main tremble. Je ne peux détourner mes yeux de son visage. Si sûr de lui. Si heureux. Mais qui a traversé tant d'épreuves.'
Jusqu'au
tréfonds de mes veines
Jusqu'aux gouttes de mon
sang
Jusqu'aux lourdes portes en chêne
De tous mes
châteaux d'enfant
'Il mange à présent. Nous sommes moins nombreux dans la pièce. Beaucoup sont partis aider à détruire les dernières patrouilles partisanes de Voldemort. J'aurais voulu y aller. Ils ont refusé. Après tout ce n'est pas si mal. Je peux rester près de lui. Hermione et Ron discutent joyeusement avec lui. Comme si tout n'avait été qu'un cauchemar. Comme si on pouvait tout oublier. Mais qui pourra oublier l'horreur ? Il monte se coucher. Ses amis sur ses talons. Je les suis à mon tour.'
« Je suis fatigué. Mon corps réclame le repos. Mme Weasley le comprend. Elle nous envoie nous coucher. Sur le pallier de ma chambre je salue Ron et Hermione. Ils me disent une nouvelle fois qu'ils sont fiers de moi et rejoignent leurs chambres respectives. Drago est là. Il hésite. Voilà la première fois que je le vois gêné. Je ne comprends pas. »
'Je dois lui dire. Je me le suis promis. Ce n'est pas le moment. Mais ce ne sera jamais le moment. Autant le faire ce soir. Je partirai ainsi à l'aube. Après qu'il m'ai rit au nez. Je lui demande si je peux entrer quelques minutes. Il est surprit mais accepte. Il m'invite à m'asseoir sur le fauteuil près de la cheminée de pierre grise. Je regarde les flammes et commence mon récit.'
Même
si les dieux s'en mêlent
Ou si le diable me prend
Mais
que nos âmes s'emmêlent
Dans le grand feu qui
m'attend
J't'aimerai quand même
'Je parle sans interruption. Sans le regarder. Je lui narre mes doutes. Mes erreurs. Mes faiblesses. Tout mes « j'aurais dû ». Tout mes « si j'avais été ». Je lui compte mes espoirs. Mes désirs. Mes regrets. Je lui livre mon cœur sur un plateau d'argent. Je n'ai plus peur qu'il le piétine. Qu'il me rit au nez. Un poids lourd libère mes épaules. Je devais le faire. Reste encore à lui avouer le plus dur. Ces quelques mots qui me reste au fond de la gorge. Ce qu'il prévoit peut-être. Attendant d'en être sûr.'
Même
au frisson de tes peines
Sans passions, sans émotions
Sans
les mensonges et ses chaînes
Moi, je redirai ton nom
Dans
le vide du départ
Sans l'image et sans la voix
Reste en
plein cœur une écharde
Je te hurlerai tout
bas
J't'aimerai quand même
'Il sait. A présent il sait. Je lui ai tout dit de moi. Je n'ai rien à lui cacher. Il sait. Je n'ose pas le regarder. Lui que j'ai stupidement considéré comme un ennemi. Les flammes dansantes semblent subitement très intéressantes. Un silence pesant se fait. Je me sens le besoin de parler. Encore. Alors je lui conte mon retour. Que la véritable raison à celui-ci fut lui. Que le courage qui me manquait c'est lui qui me l'a donné. Que je suis ce que je suis grâce à lui. Que sans lui je n'aurais pas eu la force de trahir mon père. Que pour lui je ferrais tout. Que la mort m'était égale tant qu'il était heureux. Que je lui donnerais tout de moi. Que les regards des autres ne m'atteignaient pas. Que lui seul comptait.'
Même
si c'est interdit
Illégal ou hors la loi
Impur, obscène
ou maudit
Par les hommes et par les croix
Je me mettrai dans la
marge
Je m'écarterai des loi
Parmi les fous d'être
sage
Enfin délivré de moi
J't'aimerai quand même
'Je lève les yeux vers lui. Il ne détourne pas son regard. Une lueur insondable dans ses yeux verts. Je n'arrive pas à comprendre. Il ne dit rien. Ne fait rien. Il se contente de me regarder. Ni haine. Ni affection. Une neutralité étonnante. Elle n'en ai que plus troublante. Je ne sais si mon cœur va se briser. Un chose est sûre : l'attente d'une réponse est pire que la déclaration.'
