Par Eru, chapitre 2
Elle entendit un bruit terrible derrière elle. Elle se retourna d'un bond et soupira de soulagement quand elle vit que ce terrible bruit effrayant était simplement la porte du garage qui se refermait automatiquement. Encore un peu tremblante, la main sur la poitrine, elle reprennait difficilement sa respiration quand un mouvement dans la voiture lui rappella qu'elle avait un blessé dans le coffre. Elle secoua un moment la tête pour se remettre les idées en ordre.
Après trois minutes de relaxation, elle revint à sa tâche première, sortir le bonhomme de sa voiture et l'amener sain et sauf dans le salon. Elle prit doucement le bord de la couverture et commença à le tirer vers l'extérieur de la voiture avec douceur pour ne pas le blesser. Il était lourd et la jeune femme avait de plus en plus mal aux bras. Elle grimaça un peu quand les pieds du jeune homme heurtèrent le sol et un carton qui émit le bruit caractéristique d'un vase en cristal qui se brise.
-Et merde! Le vase de tante Agathe, heureusement qu'elle est déjà morte ou elle m'aurait tuée. Bon ben, il va partir à la poubelle je crois !
Elle posa le jeune homme sur le sol, reprit un peu sa respiration, massa ses muscles endoloris. Elle recommença à tirer le jeune homme vers la porte et de là le salon, et pis surtout le canapé clic-clac et pis la fin de son calvaire et pis le début d'un repos bien mérité. Elle tira mais quelque chose retenait la couverture, elle tira encore plus fort. Soudain, il y eut un bruit de déchirure et Amélie se retrouva sur le dos, écrasé par le jeune homme toujours inconscient. Elle réussit à se dégager du jeune homme, elle se frotta un moment les fesses endolories et recommença à tirer le moribond vers le salon.
Il lui fallut dix minutes pour monter les escaliers et traverser le couloir avant d'arriver au salon. Elle le laissa un instant par terre, le temps de déplier le clic – clac (canapé qui se déplie et devient un lit), de mettre les draps et les couvertures. Quand ce fut fait, elle grimpa sur le lit et tira sur la couverture pour bien installer le blessé. Elle retira la couverture et se gratta la tempe, se demandant comment retirer ce vêtement bizarre qu'il portait. Avec sa patience naturelle, elle prit une pince et tenta de couper les mailles. Mais tout ce qu'elle arriva à faire fut de casser la pince et accessoirement ses doigts.
Elle jeta par terre la regrettée pince et regarda plus précisément l'habit. C'était un astucieux assemblage de lamelles de métal qui ne laissait rien passer. Elle passa le doigt dessus, et sentit pourtant la chaleur de l'homme se dégager. L'habit était composé d'une ceinture en cuir couleur fauve, cachée en partie par un pan de tissus bleu foncé brodé d'un drôle de motif rond avec des lignes courbes et des espèces d'étoiles stylisées. Il y avait aussi une cape toujours bleue brodée de motifs ressemblant à des tiges de fleurs. Toutes les broderies avaient l'air d'être faites en or. Le bas de l'armure était caché par un long pan de tissus bleu marine. En tâtant la protection, elle remarqua qu'il y avait sur les cotés et sous la ceinture plusieurs attaches. Avec précaution, elle les retira une à une et vit que du sang lui tâchait les doigts preuve qu'il y avait d'autres blessures dessous. Elle retira toute l'armure qui finit en tas terminant ainsi de ruiner le parquet en chêne. Elle tenta de ne pas s'évanouir quand elle vit les sous – vêtements de l'homme tâchés de sang. C'était des sous – vêtements un peu étranges, il y avait une espèce de chemise qui s'arrêtait en dessous des cuisses, et le bas était composé d'un caleçon long qui s'arrêtait aux chevilles.
Elle courut à la cuisine, fouilla dans les placards et trouva une paire de ciseaux bien coupante et tranchante. Elle revint vers son blessé et commença la dure et éprouvante tache de lui ôter ses sous – vêtements. Elle s'approcha doucement, prit en tremblant un bout de l'espèce de chemise et commença à la déboutonner, tremblant de plus en plus et rougissant aussi de plus en plus. En peu de temps, le jeune homme se retrouva le torse à moitié dénudé. Elle tenta de plier le bras du blessé, mais rien à faire, alors elle prit la paire de ciseaux et commença à découper les manches. Quelques minutes plus tard, la chemise en lambeaux se trouvait par terre à coté de l'armure. Il fallait maintenant qu'elle retire le bas des sous – vêtements et ses joues avaient prit une délicate couleur de homard trop cuit. Elle coupa le tissus en tentant de ne pas trop trembler, afin de ne pas lui enfoncer les ciseaux dans la jambe ou la cuisse. Quand le pantalon fut coupé, elle dut faire le plus difficile, le lui retirer. Elle était devenu tellement rouge qu'un automobiliste aurait pu la confondre avec un feu de signalisation. Rapidement, elle mit un torchon sur une certaine partie de son anatomie et put regarder son corps sans trop rougir. Il était parfaitement proportionné des pieds à la tête, mais le plus troublant était qu'il y avait de nombreuses blessures dont certaines saignaient encore.
Elle courut dans le garage, fouilla dans ses affaires, prit un bol profond, une serviette et ensuite elle courut à la cuisine pour remplir le bol d'eau, puis toujours en courant, elle revint près de son blessé. Elle retourna dans le garage, et prit sa trousse de premiers secours. Elle trempa la serviette dans l'eau où elle avait mélangé un antiseptique et commença à nettoyer ses blessures plus ou moins graves. Le jeune homme gémissait de temps à autre de douleur quand Amélie nettoyait les plaies les plus douloureuses et les plus infectés. Quand son corps fut propre et qu'elle put voir la profondeur des blessures et blêmit rapidement. Elle prit des cotons, les arrosa d'alcool à 90° et termina de désinfecter les plaies. Pour certaines, elle dut les rouvrir et regarder en refluant sa nausée un liquide purulent s'en échapper. Mais elle continuait à désinfecter et à soigner du mieux qu'elle pouvait. Soudain, elle se retrouva devant la pire des blessures, blanche avec des tâches jaunes, boursoufflée, Amélie dût la rouvrir avec le petit scalpel qu'elle avait et fonça à l'extérieur pour vomir quand un jet blanc – jaunâtre en jaillit. Elle reprit difficilement sa respiration, allat se rincer la bouche. Puis elle retourna au chevet du comateux. Elle remit ses gants de chirurgien comme disait sa mère, et commença a retirer toutes les parties mortes de la plaie. Quand se fut terminé, elle lui posa des points de sutures sur toutes les blessures graves et les pansa. Enfin, elle retira la minerve, les pansements de son cou et nettoya la brûlure. Le jeune homme gémit de nouveau de douleur et ouvrit un instant les yeux, dévoilant des prunelles bleues voilées par la fièvre. Il poussa un grognement de douleur et tenta de se lever, mais d'une simple poussée, Amélie le fit retomber au creux du matelas.
-Chut, calmez – vous! Ne vous agitez pas! Lui dit – elle d'une voix douce.
-Boe dagen i Sauron ! Boe dagen i Sauron !
La jeune femme ne comprit pas un mot de ce que disait le jeune homme et en fait, elle pensait qu'il délirait. Il retomba dans l'inconscience et elle remit de la pommade, pansa à nouveau la brûlure et remit la minerve. Elle était fière d'elle, toutes ses blessures étaient soignés, elle pouvait commencer à penser à autre chose, comme par exemple commencer à ranger ses affaires.
-Hmmm! D'après le vendeur, le bureau se trouve près du salon. Marmonna – t – elle.
Elle chercha partout une salle, mais il n'y avait que la cuisine. Cuisine qui ressemblait un peu au garage. Elle entendit un grincement et soudain la porte qui menait vers l'extérieur s'ouvrit d'un coup la faisant à nouveau hurler de peur. La main sur sa poitrine, elle sentait son coeur battre à tout rompre comme si elle venait de faire la course contre une porsche. Elle regarda d'un air vraiment mauvais la porte qui continuait à claquer. Elle s'approcha d'elle et la referma, puis retourna tenter de ranger la cuisine. Mais à nouveau la porte s'ouvrit claquant sous le vent qui augmentait de puissance. Amélie s'approcha de la porte, regarda à l'extérieur pour voir s'il y avait quelqu'un qui s'amusait à ouvrir la porte. Et la elle eut la joie de voir le bureau, une véritable ruine rongé par les mites et les intempéries. Elle serra les poings de colère, quand elle avait demandé un bureau, elle avait demandé la pièce, pas le meuble. Elle maudit un peu plus le vendeur et tenta de refermer la porte, mais celle – ci n'était pas enclin à obéir. Amélie commença à insulter la porte, quand elle vit près du bureau un morceau de bois en triangle qui bloquerait parfaitement la porte. Elle sorti un instant et commença à grelotter sous les assauts du vent glacial. Elle attrapa prestement le morceau de bois et se réfugia à l'intérieur.
A nouveau, elle referma la porte et la coinça avec le bout de bois. Mais la porte vibrait terriblement sous les coups de boutoir du vent. Elle regarda dans la cuisine et vit un vaisselier vide qui ferait parfaitement l'affaire pour bloquer une bonne fois pour toute cette maudite porte. Il lui fallu de nouveau dix minutes pour amener le lourd vaisselier à sa place définitive. Elle regarda complètement épuisée son travail puis retourna dans le garage et apporta les cartons remplis de casseroles, de poêles, de plats et de vaisselles. Elle nettoya d'abord par terre, puis réussit à retirer toute la crasse qu'il y avait sur les meubles. Enfin la cuisine ressemblait à une cuisine et non plus à une porcherie. Il y avait une bonne odeur de propre qui embaumait la pièce.
-Merci Monsieur propre. Murmura – t – elle fatiguée.
Est-ce que j'arrête, ou je continue? Je continue, je ne veux pas avoir à ranger la cuisine demain, je veux pouvoir prendre mon petit déjeuné sans être assallie par les cartons.
Elle reprit une grande respiration et recommença à ranger la cuisine. Elle souriait de plus en plus, plus le temps passait, plus les boîtes se vidaient et les meubles se remplissaient. Bientôt, tous les cartons furent vidé et les affaires rangés. Elle plia consciencieusement les cartons et les plaça dans un dernier grand carton qu'elle mit dans le salon. Elle regarda le jeune homme qui continuait à dormir profondément. Elle réajusta les draps et les couvertures pour qu'il n'ait pas froid et décida de monter son systhème informatique dans une des chambres du haut. Elle sortit toutes ses affaires de son coffre et les posa dans le salon. Puis elle grimpa à l'étage pour choisir une pièce pour son bureau. Elle poussa un cri d'horreur quand elle vit que tous les meubles étaient montés, à l'étages, c'est tout. Ils étaient encore dans leur emballage et ils bloquaient tout le couloir.
-Mais putain, c'est quoi ce bordel!!!
Elle hurla à nouveau de rage et dévala les escaliers pour se rappeler que le téléphone n'avait pas été branché pour cause de non installation de ligne. Elle remarqua qu'il faisait vraiment très sombre, elle s'approcha d'un interrupteur et murmura rapidement:
-Que la lumière soit.
Et la lumière ne fut...pas.
-Non, mais c'est pas vrai, je suis maudite. Les plombs !
Elle ouvrit la porte de la cave et descendit doucement les escaliers afin de ne pas se rompre le cou, puis regarda les plombs. Mais ils n'avaient pas sauté, donc ce n'était pas eux. Elle remonta de plus en plus fatigué vers le rez de chaussé. Elle prit un escabot, regarda l'ampoule et vit qu'elle avait simplement grillée. Elle redescendit, alla en chercher une neuve et la remplaça. Elle redescendit, se posta près de l'interrupteur, croisa les doigts mentalement et appuya dessus. Elle apprécia grandement la lumière qui illumina toute la pièce. Mais éteignit rapidement en se souvenant du blessé qui voudrait pouvoir dormir. Elle remonta vers l'étage et commença à disposer ses affaires dans les chambres. Elle choisit une pièce avec un tapis rouge et un plancher presque noir comme bureau et transporta tous ses meubles de bureau et son matériel informatique. Ensuite, elle se chercha une chambre pour elle et tomba amoureuse d'une magnifique chambre. Elle avait un magnifique parquet en chêne d'une belle couleur miel, tous ses murs étaient tapissés de lambris de la même couleur de le parquet. Et quant au lit, c'était une véritable merveille, toujours en bois, mais en bois sculpté en forme de fleurs et de fruits, un style un peu baroque, mais tout de même discret. Le tout était surmonté d'un plafond peint d'une douce couleur blanche tirant sur la coquille d'oeuf. Tout cet ensemble donnait une sensation de paix et de sérénité chaleureuse qui invitait au repose. Rapidement, elle alla chercher des couvertures et des draps. Puis elle fit le lit et rangea toutes ses affaires dans la commode et l'armoire.
Maintenant qu'elle avait une chambre pour dormir, elle pensa vraiment à aller manger, parce qu'elle commençait vraiment à avoir faim et qu'il était 20 h 00 passé alors qu'elle était arrivé à 14 h 00. Elle avait les muscles en compote et le cerveau en bouillie. Elle descendit lentement en s'étirant et prit la décision de se faire un cordon bleu. Elle adorait le croquant de la panure qui recouvrait les deux escalopes, mais le meilleur, c'était le fromage fondu qui se trouvait entre les deux escalopes. C'était le repas qu'elle préférait, cordon bleu avec des haricots vert. Elle regarda le blessé, lui prit la température et vit qu'il avait de la fièvre preuve du combat de son organisme contre l'infection de ses plaies. Elle prit la décision de lui faire une injection de péniciline en priant qu'il n'y soit pas allergique, sinon, bonjours les dégats. Quand elle enfonça l'aiguille dans le bras du blessé, celui – ci recommença à gémir des phrases incohérentes.
-Gomaetham hîn, Elendil, gomaetham hîn.
-Mais qu'est - ce - qu'il raconte ? Qu'est – ce qu'il m'a pris de le ramener ? J'espère que je vais pas avoir d'ennui.
Elle fit l'injection, puis jeta la seringue dans un petit sac à cet effet. L'homme continua à délirer quelques secondes, puis se calma très rapidement en s'endormant profondément. Rassurée, Amélie partit se faire cuire son repas et aussi de la soupe pour le comateux. Elle ouvrit le frigo et eut la joie de le voir remplit de nourriture, de fruit et légumes frais, de viandes, de laitages, tout pour faire des repas équilibré. Le vendeur avait respecté ses consignes et avait aussi rempli les placards de boîtes de conserves et de pâtes et autres riz. Elle sortit une poêle, son cordon bleu, ainsi que ses haricots verts et commença à les faire cuire. Pendant la cuisson du repas, elle décida d'installer sa TV, et son lecteur DVD. Elle était tranquillement en train d'effectuer ses derniers réglages, quand une fumée noire apparue, résultant de la pyrolise de son cordon bleu et de la carbonisation de ses haricots verts qui allèrent finir leur vie dans la poubelle. Elle se fit donc rapidement un sandwich et décida d'installer son système audio et son décodeur satellite. Une heure plus tard, tout était installé:
-Ah! Cool, au moins j'ai la TV et le satellite.
Elle alluma le décodeur et tout ce qu'elle eut fut un beau petit message disant:
votre antenne est mal orientée, vous ne pouvez capter les chaînes de votre abonnement. Vous devez téléphoner à notre service après-vente.
-Oh! Non! Je suis vraiment maudite aujourd'hui.Bon ben, j'irais voir ça demain, je suis trop crevée. Bon je vais quand même préparer une soupe pour le comateux.
Elle retourna dans la cuisine et prépara une soupe. ( merci liebig). Quand le potage fut bien chaud, elle l'apporta au jeune homme qui était toujours plongé dans l'inconscience. Elle passa doucement la mainsur son front moite et brûlant. Il avait toujours de la fièvre, mais elle avait l'air d'avoir légèrement baissé. Elle fouilla dans la maison et trouva plusieurs oreillers qu'elle plaça sous le dos de l'homme afin de le rehausser, puis comme à un bébé, elle se mit à le nourrir à la cuiller. Elle fut ravi de voir que le réflexe de déglutition était toujours opérationnel et donc, il avala toute la soupe.
Après se repas, elle le recoucha et regarda un peu « La cité des Anges », regrettant de n'être qu'à la fin. Elle se mit à baver librement sur Nicolas Cage et pleura comme une madeleine quand Meg Ryan se fait renverser par le camion. Elle arrêta net de pleurer quand elle entendit les volets claquer sous la violence du vent. Elle alla dans la cuisine et ferma les volets et les fenêtres, quand se fut fait, elle retourna dans le salon, elle fit de même avec ceux de cette pièce ainsi que ceux des chambres et du grenier. Il ne lui restait qu'une seule pièce la cave, elle alluma la lumière et alla fermer les fenêtres. Elle en était à la dernière, quand elle vit quelque chose lui foncer dessus, elle claqua la vitre, la bloqua et vit avec horreur que c'était le même chien que sur la route, mais avec deux dents en moins. Pourquoi l'avait – il suivi ?
Il commença à gratter la vitre, puis à taper dessus pour la casser, mais la jeune femme alla chercher un bâton et envoya en pleine gueule. L'animal gémit à nouveau de douleur, puis lança un cri de rage et repartit vers la forêt. Tremblante de peur et de fatigue, Amélie prit la décision de prendre un bon bain bien chaud et d'aller se coucher, demain, elle avait encore beaucoup de choses à faire. Elle remonta lourdement vers le rez de chaussé, observa le jeune homme, puis alla chercher la salle de bain.
Elle ouvrit une porte près de sa chambre et vit les toilettes, au moins elle n'aura pas besoin d'aller bien loin, elle continua à fouiner de plus en plus fatigué et vit une porte au fond du couloir, elle l'ouvrit et tomba sur « la » salle de bain, en fait ce n'était pas une baignoire, mais bien une piscine, il y avait aussi une douche et encore des toilettes. La pièce était superbe. Les murs étaient carrelés en vert eaux et quand au sol, il était blanc avec une mosaïque représentant deux dauphins jouant dans l'océan. Elle était vraiment très belle et Amélie très contente, elle allait pouvoir prendre une bonne douche. Toute contente, elle alla chercher une serviette, puis revient dans la salle de bain, ouvrit le robinet doré d'eau chaude et poussa un magnifique:
-OH, NON!!! PUTAIN DE MERDE!!!! Mais qu'est ce qui se passe maintenant ??!! Je suis vraiment maudite!!!
Vous allez me dire, mais pourquoi ce cri du coeur, tout simplement, parce que ce n'est pas de l'eau chaude qui lui est tombé dessus, mais de l'eau venant directement du fin fond d'un glacier. Il n'y avait pas une once d'eau chaude, donc elle dut se laver dans une eau qui devait avoir la chaude température d'un iceberg. Elle réussit à se réchauffer en courant jusqu'à sa chambre. Elle se réfugia au fond de son lit et grelotta une bonne partie de la nuit. Enfin, elle s'endormit en chien de fusil, mais fut réveillé en partie par un hurlement de loup dans la forêt. Mais elle n'y fit pas plus attention et s'endormit profondément jusqu'au matin.
Quand elle se réveilla le lendemain, elle s'étira bienheureusement dans son lit, puis prit la résolution d'aller d'abord voir le ballon d'eau chaude et la cause du manque d'eau chaude. Elle s'habilla d'une vieux T – shirt noir et informe ainsi qu'un vieux jean noir, tout aussi informe. Elle attacha rapidement ses cheveux en une queue de cheval et descendit pour voir le mourant. Il faisait un peu noir, alors elle décida d'allumer la lumière et rien, elle s'acharna sur l'interrupteur, mais en vain. Elle prit une grand respiration, alla à la cuisine pour chercher une bougie et descendit au sous – sol pour vérifier les plombs, mais une fois encore, ils n'y étaient pour rien. Elle commença franchement à s'énerver, quand elle vit sur le mur une note disant qu'en cas de problème, il y avait un générateur de secour dans la remise à l'extérieur.
Elle remonta dans le salon, ouvrit la porte et vit le chien qui la regardait comme avec un sourire sur les babines. La pauvre bête ne comprit pas ce qu'il lui arriva, sauf qu'il vit trente six chandelles et une furie qui lui courait après avec un hachoir d'une main et un balai de l'autre. Il prit la décision de quitter les lieux et de ne jamais plus y revenir pour ne plus avoir cette folle derrière le dos. Amélie toujours en colère et n'ayant plus de victimes... heu... personne pour passer ses nerfs, décida d'aller à la remise pour voir le générateur de secour. Elle poussa un nouveau cri de rage et de désespoir en voyant l'état du truc. Il y avait une dent de chien, un peu de bave, et tous les fils et les tuyaux avaient été arrachés et en plus, il n'y avait plus d'essence. Avec un sourire de tueur sorti d'un film d'horreur, elle ouvrit doucement la porte et commença à appeler:
-Petit, petit, petit. Viens mon chien, viens mon pépère. Viens QUE JE TE TRANSFORME EN PURÉE SALE CLÉBARD !
Mais bizarrement, le chien ne réapparut pas. Amélie décida donc de rentrer dans sa « maison ». Elle était fatiguée et elle avait froid. Elle regarda le poste de télévision et se rappela qu'elle devait réorienter l'antenne, autant faire quelque chose avant de totalement péter les plombs. Elle alla chercher dans la remise une grande échelle, l'appuya sur le mur et grimpa sur le toit. Un autre cri résonna dans la clairière faisant fuir les derniers oiseaux qui n'étaient pas devenu sourd:
A suivre
Boe dagen i Sauron ! Boe dagen i Sauron Nous devons tuer Sauron! Nous devons tuer
Sauron!
Gomaetham hîn, Elendil, gomaetham hîn: Combattons le ensemble, Elendil, combattons le
ensemble.
