Par Eru chapitre 8

-Il faudra bien sûr vous couper les cheveux !

-QUOI ?!

-On ne dit pas quoi, on dit comment !

-JE ME MOQUE QU'ON DIT QUOI OU COMMENT. VOUS PAS TOUCHEZ A CHEVEUX !

-D'accord, d'accord ! Mais ne venez pas vous plaindre si on vous prend pour une fille.

-Mais, mais.... Bredouilla – t – il d'un ton légèrement paniqué.

-Chez vous les hommes portent les cheveux longs, Mais chez nous, ce ne sont que les femmes qui les portent aussi long.

Le pauvre était déchiré entre d'un côté ses beaux cheveux hérités de son père ou sa virilité, sa coquetterie ou sa personnalité. Le dilemme était cornélien et il dut s'avouer vaincu, il devait faire des compromis s'il voulait s'intégrer dans ce monde :

-Eh bien d'accord! Je couper les cheveux. Dit – il de mauvaise grâce.

Amélie eut un grand sourire, à la fois ravi qu'il cède et rassurant pour calmer le « jeune » elfe qui la regardait avec des yeux de chien battu. Elle le fit asseoir sur un tabouret et avec douceur rassembla les noirs cheveux de l'elfe en une longue queue de cheval. Puis, elle partit mettre ses chaussures et lui aussi. Puis elle alla prendre ses clés de voitures et tous les deux partirent vers le garage qui était un peu moins bordélique qu'au début, il ne restait qu'une dizaine de cartons et heureusement ils étaient aligné contre le mur et Amélie avait suffisamment de place pour faire sa manoeuvre. Quand elle s'approcha de la voiture, elle n'entendit pas l'écho du pas d'Ereinion. Elle se retourna et vit Ereinion regarder le 4 X 4 avec de grand yeux. Il lui demanda :

-Mais c'est quoi ? C'était la première fois qu'il voyait une voiture de sa vie.

-C'est une voiture, si chez vous on utilise des chevaux, chez nous, on utilise ça. C'est beaucoup plus rapide.

Elle ouvrit la porte côté passager et Ereinion monta dans le véhicule avec quand même un peu d'appréhension. Il s'installa sur le siège et Amélie lui dit :

-Surtout, mettez vos mains sur les genoux et ne bougez plus jusqu'à ce que la porte soit fermé, d'accord ?

-Oui. Répondit – il avec un petit sourire apeuré.

Elle referma la porte, contourna le Range Rover et grimpa sur le siège du conducteur. Elle donna son sac à Ereinion et mit sa ceinture de sécurité. En la bouclant, elle vit qu'Ereinion ne bougeait pas, et avait les mains sur ses genoux comme elle lui avait demandé de faire. Elle eut un sourire attendrit et lui dit :

-Ereinion, vous voyez la lanière grise près de la fenêtre ?

-Oui ?

-Vous la prenez.

-D'accord.

Il mit le sac d'Amélie sur le sol de la voiture. Se tourna vers la fenêtre, prit la lanière et la tira. Il vit qu'il y avait une pièce en métal qui pendouillait et se tournant vers Amélie lui demanda :

-C'est quoi ?

-Ça sert à bloquer la lanière. Vous tirez la lanière qu'on appelle ceinture de sécurité et vous mettre la pièce de métal dans cet emplacement là. Dit – elle en montrant le système d'enclenchement.

Il tira la ceinture de sécurité, chercha un instant l'emplacement pour mettre la pièce de métal et enclencha la ceinture. Tout content d'avoir réussit à le faire, il se redressa et fit un grand sourire à Amélie. Cette dernière lui dit :

-Surtout ne jouez pas avec, elle pourrait vous sauver la vie.

-D'accord ! Dit – il avec un hochement de tête.

Il était tout content et puis il était assis très haut comme s'il était assis sur son trône à Mithlond, mais le siège était plus confortable, plus moelleux. Il regardait dans tous les sens, sans voir qu'Amélie le regardait en riant de sa curiosité. Elle mit la clé de contact dans le ..... contact et un rugissement d'un dragon en furie résonna dans la pièce, puis une odeur puissante et nauséabonde s'insinua jusqu'au nez délicat d'Ereinion qui fit une grimace de dégoût. Il sentit un mouvement près de lui, Il se tourna et vit Amélie se tourner vers lui. Il crut qu'elle voulait lui parler, mais elle continua son mouvement et regarda derrière elle. Il se demandait ce qu'il y avait derrière elle, car elle avait l'air très concentré. Soudain, le gros véhicule en métal bougea et Reinion ne put retenir un cri de peur et de surprise faisant involontairement sursauter Amélie. Après avoir terminé sa manoeuvre et se retrouver face à la porte extérieur du garage, Amélie lui dit :

-Et bien si vous avez peur à 2 km / h. Qu'est ce que ça va être à 120. Calmez – vous et appréciez le voyage.

Ereinion approuva d'un hochement de tête nerveux et continua à s'accrocher au siège. Amélie appuya sur la télécommande et devant les yeux terrifiés d'Ereinion, la porte du garage s'ouvrit le pauvre tremblait encore plus sur son siège craignant que la porte leur tombe dessus. Arrivé dehors, la porte se referma et Amélie lâcha le rire qu'elle retenait depuis 2 mn. Tout ce qu'elle récolta fut le regard noir de l'elfe qui se mit à bouder.

-Allez, faites pas la tête !

-Pppfffuuuuuuuuu !

-Hihihih!

Elle appuya sur l'accélérateur et le range rover avança doucement cahin – caha sur la route défoncée. Elle ne roulait pas vite, il n'était pas tard et arriveraient en ville dans une heure grand maximum, donc elle pouvait se permettre de traînasser sur le petit chemin de terre. Le soleil brillait de tous ses feux et faisait scintiller le lac le faisant ressembler à un joyau. Après 30 mn de route, maintenant qu'elle connaissait le chemin, elle voyait que le chemin le plus court c'est la ligne droite, elle arriva à la route nationale. Il y avait du monde et ne pouvait se jeter dans la file d'un coup au risque de se retrouver en miette. Elle regarda dans tous les sens et dit à Ereinion :

-Bon, mon ami. Accrochez – vous à vos tresses. Et c'est parti.

Elle appuya à fond sur l'accélérateur et commença à rouler en parallèle de la route sur le bord de la – dite route. Puis quand elle eut la bonne vitesse, elle donna un petit coup de volant et s'inséra dans fille non sans faire une queue de poisson à un mec qui ne voulait pas la laisser passer et déclencha un concert de klaxon. Amélie répondit avec la douceur qui caractérise les automobilistes parisiens, elle lui fit un doigt et mit le pagut dans un vent pas possible. Ereinion était pétrifié sur son siège, puis il sentit un mouvement sur sa droite et vit la vitre se baisser, il allait pour hurler sa terreur quand la jeune femme lui dit:

-Ereinion, vous voyez la poignée, et bien il y a un bouton dessus et il ouvre et ferme votre vitre.

Il se tourna vers elle, mais comme elle était concentrée sur la route, elle ne le regarda pas. Il appuya sur le bouton et la vitre se baissa complètement. Il eut un sourire ravi. Il vit que le bouton était séparé en deux et appuya sur s'autre partie et la vitre se releva. Il s'amusa comme un dingue avec la vitre électrique, mais alors qu'il riait comme un gamin, une mouche pénétra dans son gosier et termina sa courte existence dans l'estomac de l'elfe qui décida d'arrêter de faire mumuse avec les boutons. Après un moment de silence perturbé de temps à autre par la toux d'Ereinion, Amélie décida d'allumer la radio et quand la musique s'échappa des enceintes, Ereinion fit un bond digne des plus grands sportifs olympiques. Amélia fut destabilisé et le Range rover fit pendant quelques secondes des zigzags sur la route. Quand elle réussit à reprendre le contrôle de son véhicule, elle hurla à un elfe blanc comme un linge et proche de l'évanouissement :

-NE REFAIT PLUS JAMAIS CELA. TU VEUX NOUS TUER.

Puis elle réussit à reprendre une conduite normale écoutant pour se calmer une chanson d'ACDC ( non, je déconne) la BO du Grand Bleu. Au bout de quelques km, Amélie calmée tourna la tête et vit Ereinion toujours tremblotant sur son siège. Elle était vraiment désolé de lui avoir crié dessus :

-Je suis désolé de vous avoir crié dessus. Mais vous m'avez fait peur de sursauter comme cela.

-Et moi aussi avoir peur. Pourquoi pas aller moins vite ?

-Mon cher Ereinion, je suis à la vitesse minimal autorisé sur la route, je ne peux pas aller moins vite, car il y a trop de monde sur la route. Mais au retour, s'il y a moins de monde, on ira tranquillement. D'accord ?

-D'accord. Mais la musique est trop forte vous pourriez la baisser ?

-Mais bien sûr.

Elle tourna une molette et lui dit :

-Ce bouton là, c'est pour monter ou baisser le son. Celui – là sert à changer la musique des CD et à changer les CD.

-Les quoi ?

-Les CD se sont des rondelles en plastiques. Heu...... Vous vous rappelez la rondelle qui vous à servit à tuer la grosse araignée dans la cave.

-Oui.

-Et bien c'est ça un CD.

-Oh, d'accord.

-Vous voyez ce bouton là?

-Oui.

-C'est pour changer les stations de radio.

-Les quoi ?

-Heu....... Je ne sais pas comment l'expliquer.

-Pas grave. Merci pouvoir essayer ?

-Allez – y. Mais essayez de conjuguer les verbres.

-C'est dure !

-Je sais, mais il faut que vous y arriviez. Vous comprenez très bien ma langue, mais pour la parler ce n'est pas encore ça. Mais si en 2 semains vous arrivez à parler ainsi, dans un mois, ce sera parfait.

-Vous.....cro.....croyez ?

-Tout à fait.

-Merci.

-Allez, c'est pas tout ça, mais amusez – vous avec l'autoradio.

-Merci.

Il lui fit un grand sourire et se mit à changer les stations, mais il n'aimait pas ce qu'il entendait.

-C'est .... trop fort et trop bruyant. C'est ..... pas de la musique.

-Héhéhé !!!! Vous vous entendreriez bien avec mon père, lui nom plus n'aime pas la musique moderne. Lui préfère la musique classique.

-La musique classique ?

-Oui. Je vais vous faire écouter.

Elle appuya sur 2 ou 3 boutons et le requiem de mozart remplit l'habitacle de la voiture de notes mélancoliques. Ereinion augmenta légèrement le volume et écouta la musique sans rien faire, ni rien dire. Il ferma les yeux et s'endormit bercé par les accords.

A suivre