Chapitre 3

Le lendemain, l'ambiance était tendue dans la Grande Salle. Chaque fois qu'un match opposant Gryffondor à Serpentard avait lieu, la tension entre les élèves était palpable. Et là, même si ce n'était que le match d'ouverture, les deux maisons avaient, tout de même une volonté imperturbable de battre l'autre.

« Allez, on y va ! » Lança, au bout d'un moment, Harry. Aussitôt, les autres membres de l'équipe se levèrent et quittèrent la Grande Salle, sous les encouragements de leurs camarades. Mais Harry n'alla pas bien loin, réalisant qu'il avait oublié sa médaille dans son dortoir. Lorsque Dumbledore la lui avait donné, l'année précédente, il lui avait expliqué que cette médaille le protègerai. Et, pour Harry ce simple petit objet était plus qu'une simple breloque ! C'était quelque chose d'unique au monde, réservé aux descendants de Godric Gryffondor et qui était censée se transmettre de père en fils, d'après ce que le directeur lui avait dit. L'adolescent n'avait pas osé demandé comment le directeur avait fait pour l'avoir mais, dès ce jour-là, l'adolescent avait porté une attention toute particulière à cette fameuse médaille et l'avait sur lui en permanence, un autre 'héritage' de son père. L'adolescent chassa ses sombres pensées, songeant que rien ne ferait jamais revenir sa famille.

« Allez déjà dans les vestiaires ! » Intima-t-il à ses coéquipiers, alors qu'ils s'engageaient dans le Parc. « Je vous rejoindrai ! »

« Mais, Harry… » Commença Katie. « On… »

« Je vous rejoindrai ! » Rétorqua Harry. « Je dois juste aller chercher un truc que j'ai oublié dans mon dortoir ! » Sur ce, sans laisser à l'un ou l'autre de ses coéquipiers de dire quoique ce soit, il confia son Eclair de Feu à Ron et repartit précipitamment dans le hall, où la plupart des élèves s'étaient rassemblés, quittant la Grande Salle pour se rendre au stade pour assister au match. Se frayant, tant bien que mal, un passage à travers la foule bruyante des étudiants, il atteignit les escaliers de marbre et se hâta de rejoindre la Tour des Gryffondor.

« Le mot de passe ? » Lui demanda la Grosse Dame lorsqu'il s'arrêta devant le tableau qui barrait l'accès à la Salle Commune.

« Dame de pique ! » Le tableau pivota et il s'engagea dans l'ouverture, pénétrant dans la vaste pièce déserte de la Salle Commune des Gryffondor, alors que le portrait se refermait derrière lui. Il repartit de plus belle vers l'escalier en colimaçon qui menait aux dortoirs des garçons, grimpa les marches quatre à quatre, et se laissa choir sur son lit, essoufflé. Il n'avait pas beaucoup de temps avant le début du match, même s'il savait pertinemment qu'ils ne pourraient commencer sans lui ! Il tendit la main vers sa table de chevet et en sortit un petit écrin transparent dont le fond était recouvert d'un tissu pourpre, sur lequel brillait la petite médaille rouge et or. Depuis la veille, lors du cours de Potion, l'objet n'avait cessé d'émettre une chaleur étrange. Harry se promit de parler à Dumbledore de ce curieux phénomène, et sortit précautionneusement le pendentif et fixa la chaînette d'or autour de son cou. L'étrange chaleur était devenue beaucoup plus… supportable et était même devenue agréable, voir réconfortante. Il eut un vague sourire, rangea l'écrin dans sa table de chevet puis quitta le dortoir, dans l'intention de rejoindre ses camarades au stade.


Le château était étrangement silencieux, maintenant que tous les autres élèves avaient déjà gagné le Parc. C'est pourquoi il fut surpris d'entendre une des éclats de voix. Mû par sa curiosité naturelle, il s'avança discrètement.

« Non mais franchement ! » Commenta la voix de Sirius. « Faudrait savoir des fois ! Pas plus tard qu'il y a cinq minutes, vous n'attendiez que ça et là… Je suis sûr qu'il sera ravit quand il le saura ! Alors cessez de vous faire du souci pour ça ! Vous pouvez me faire confiance quand même ! Et… Oh ! » Il s'interrompit en apercevant Harry, au détour du couloir. L'adolescent s'efforça aussitôt de paraître naturel, mais nota le soudain changement de l'expression de son parrain, qui passa de la surprise, à l'inquiétude, avant de paraître presque sereine. Et le professeur Lupin, qui se tenait juste derrière Sirius, faisait de même.

« Eh, Harry, je te croyais à ton match ! » Commenta Sirius, l'air perplexe.

« Ben, j'y allais ! » Répondit l'adolescent. « Seulement, j'avais oublié quelque chose à mon dortoir ! »

« Hum… Mais compte sur nous pour t'encourager pendant le match ! Même si on n'est pas censé prendre partie, en tant que professeurs ! » Intervint Remus avec un petit sourire complice.

« Et tu ferais bien d'y aller, si tu ne veux pas trop faire attendre tout le monde ! En tant que notre grande célébrité, tu ne peux pas te permettre de faire patienter les spectateurs ! » Ajouta Sirius, moqueur.

« Mouais… Mais, tu sais, des fois je m'en passerai bien de toute cette célébrité ! » Soupira l'adolescent, avant de se reprendre aussitôt. « Bon, j'y vais ! A tout à l'heure ! » Lança-t-il, un peu plus gaiement, en repartant.

« Et bonne chance ! » Conclut Lupin. Harry se figea soudain, repensant à quelque chose, et revint vers eux.

« Au fait, Sirius ! » Lança-t-il. « Hier, quand tu m'as demandé la cape d'invisibilité et la Carte, il y a quelque chose qui… »

« Et c'est quoi ? » Demanda-t-il, l'air soudain mal à l'aise, en jetant un regard à son "confrère" et ami.

« Tu m'as dit que tu voulais t'en servir pour faire une 'blague' à quelqu'un mais à quoi ça te sert car, après tout, en tant que professeur, tu peux faire ce que tu veux, sans qu'on puisse te dire quoi que ce soit, étant donné que Dumbledore n'en dirait rien ! »

« Euh… Je… »

« Ah, enfin, Potter, vous voilà ! » Harry sursauta et se retourna pour voir le professeur McGonagall venir vers lui, si bien qu'il ne vit pas l'immense soulagement de Sirius.

« Vous me cherchiez, professeur ? »

« Bien sûr ! » Répondit-elle. « Vos coéquipiers vous attendent ! »

« Oh mince ! » S'exclama Harry, en revenant à la réalité. « J'y vais tout de suite ! » Il repartit en courant sans prêter attention à la conversation qui s'était engagée entre les trois professeurs.


« Ah, enfin te voilà ! » S'exclama Ron, lorsque Harry pénétra en coup de vent dans le vestiaire, et se laissa choir sur un banc, hors d'haleine.

« Ca fait pas sérieux, pour un Capitaine d'arriver en retard ! » Se moqua Dean.

« Et ben, on dirait que tu as vu un Sinistros ! » Commenta Seamus.

« Oh, vous allez pas recommencer à parler de ce stupide mythe ! » Soupira Hermione, exaspérée. « Harry s'est seulement dépêché de revenir, c'est tout ! » Ajouta t-elle, tandis que leur Capitaine, semblant avoir retrouvé sa respiration, se dépêchait de se changer.

« Eh, faut pas que t'oublies ton discours, Harry ! » Rappela Katie.

« Mais qu'est-ce que tu veux que je dise à part qu'on doit donner le meilleur de nous-même, comme toujours et qu'on va tout faire pour garder la coupe à Gryffondor pour la troisième année consécutive ? »

« Ouais, c'est vrai qu'on peut se le demander ! » Le taquina Alicia. « Bon, maintenant que tu es prêt, on devrait peut-être penser à y aller ! » Ajouta t-elle en désignant la pendule fixée au mur du vestiaire. Harry acquiesça et les sept joueurs aux robes écarlates quittèrent le vestiaire et pénétrèrent sur le terrain où ils furent accueillis par les acclamations des élèves de leur maison alors que, de l'autre côté du terrain, les joueurs en vert avaient déjà atteint la zone de mise en jeu.

« Et voilà les élèves de Gryffondor ! » Lança, avec enthousiasme, Elsa Donalson, une élève de cinquième année de ladite maison et qui avait été chargé de commenter les matchs. « Depuis l'année précédente, l'équipe championne des trois dernières éditions à connu quelques modifications, après le départ de trois de ses éléments que le Capitaine, Harry Potter, depuis l'année dernière, a judicieusement remplacés ! Alors, veuillez acclamer bien fort la meilleure équipe que Poudlard ait jamais eu depuis des années, j'ai nommé, GRYFFONDOR ! »

« Miss Donalson ! » Intervint McGonagall, qui se trouvait à présent derrière la commentatrice, alors qu'un tonnerre d'applaudissement s'élevait dans les tribunes rouge et or. « Contentez-vous de commenter le match ! »

« Oui, professeur ! Bon, alors, passons à la constitution de l'équipe. Aux postes de Poursuiveurs, nous avons, respectivement, Katie Bell, Alicia Spinnet et Hermione Granger ! Pour les Batteurs, Dean Thomas et Seamus Finnigan remplacent efficacement les jumeaux Weasley. Devant les buts, on retrouve Ron Weasley et, bien sûr, Harry Potter pour l'Attrapeur ! » Poursuivit-elle, sous les cris enthousiastes de ses condisciples. « A présent, les Capitaines se serrent la main (nda : mais pas de gaieté de cœur, bien évidemment.) et les joueurs enfourchent leur balai et prennent position ! »

En tant qu'Attrapeur, Harry était placé au-dessus des autres joueurs et dominaient donc l'ensemble du terrain. Jetant un regard vers les tribunes, il sourit en apercevant Dumbledore, Sirius et Remus prendre place sur les gradins. L'adolescent reporta son attention sur le jeu même si, sans trop savoir pourquoi, il sentait que quelque chose n'était pas comme d'habitude ! En dessous de lui, le professeur Bibine, libéra Cognards et Vif d'or qui, après avoir nargué les deux Attrapeurs, se volatilisa.

« Le Souafle est mis en jeu ! » Annonça Elsa, alors que le silence retombait, momentanément, sur le stade. « Et… C'EST PARTI ! Le match commence très vite alors que Spinnet s'empare du Souaffle et file déjà vers les buts adverses, suivie par Bell à qui elle passe la balle ! Mais, oh, en voulant éviter un Cognard, Bell perd le Souaffle qui est récupéré par… Granger ! Le Souaffle passe d'une Poursuiveuse à l'autre ! Elles font preuve d'une dextérité étonnante ! »


Dans les tribunes, les élèves n'étaient pas les seuls à suivre, avec grand intérêt, le match. Bien que n'étant pas sensés, en tant que professeur, prendre parti, Sirius et Remus ne se gênaient pas pour encourager les 'lions', Remus avec un peu plus de discrétion que son ami. Entre Sirius et Dumbledore, cachés sous la cape, le couple Potter ne perdait pas un seul moment du match, concentrés sur l'Attrapeur des Gryffondor qui était plongé dans sa recherche du Vif d'or.

« Il te ressemble vraiment dans sa façon de voler ! » Commenta Sirius, à l'attention de son meilleur ami.

« Tu rigoles ? Il vole nettement mieux que moi ! » Rétorqua ce dernier. « Surtout quand on sait que, avant sa première année, il n'y avait jamais joué ! C'est franchement impressionnant ! »

« Et vous avez encore rien vu ! » Répliqua Sirius.

Cela faisait déjà une heure que le match durait, et malgré ses efforts, Harry n'avait pas encore aperçu le Vif d'or, suivit de près par Malfoy. Soudain, Harry vit l'éclat doré du Vif d'or et se hâta de piquer dans sa direction, jetant néanmoins un rapide coup d'œil à son adversaire qui l'avait aussitôt imité.

« Ah, Potter semble avoir vu le Vif d'or ! » Commenta Elsa, enthousiaste. « Et… OH NON ! »

Un Cognard surgit de nul part coupa soudain la trajectoire des deux Attrapeurs, les obligeant à dévier en catastrophe, le Vif profitant de l'occasion pour disparaître.

« Désolé, Harry ! On l'avait pas vu ! » S'excusa Dean, en passant à côté de lui.

« Ca va ! C'est rien ! » Assura le Capitaine. Ce match étant le premier des deux Batteurs, des inattentions de ce genre étaient compréhensibles. Il reprit donc sa surveillance du terrain, Malfoy étant revenu à la charge.

Dans les tribunes, la contrariété régnait chez les Gryffondor, et du côté de Sirius. Sous la cape d'invisibilité, Lily s'était agrippée au bras de James.

« Eh, calme-toi ! » Murmura celui-ci. « Tu n'as jamais été aussi inquiète quand je jouais ! »

« Parce que tu ne pouvais pas le voir, justement, étant donné que tu jouais ! » Rétorqua-t-elle. « Mais je t'assure que j'étais tout aussi inquiète, même si j'ai fini par m'y habituée au fur et à mesure ! Mais là, c'est tout autre chose ! C'est notre fils, que l'on a pas vu pendant quinze ans, qui est sur le terrain. ! »

« Il ne risque rien ! » Certifia James. « Il sait ce qu'il fait ! Regarde un peu la maîtrise qu'il a de son balai ! On ne peut pas exclure tous les risques mais je ne pense pas qu'il puisse lui arriver quelque chose de vraiment grave ! »

« Je sais… » Concéda Lily. « Mais c'est plus fort que moi ! »

« Je vois ça ! » Acquiesça James. « L'instinct maternel en éveil ! » Ajouta-t-il, moqueur.

« Oh, moque-toi ! A croire que tu ne t'inquiètes pas pour lui ! »

« Bien sûr que si ! » Rétorqua-t-il. « C'est mon fils tout autant que le tien, j'te rappelle ! Mais je sais simplement qu'il n'y a aucune raison de s'en faire et… »

« Eh ! Baissez un peu ! » Siffla Remus. « Vous allez finir par attirer l'attention ! »

« Regardez ! » S'écria soudain Sirius. Harry, sur le terrain, venait d'amorcer un autre piqué, talonné par Malfoy.

« On dirait que Potter a encore vu le Vif ! » Annonça la commentatrice. James fronça les sourcils, scrutant le terrain.

« Il n'a pas vu le Vif ! » Réalisa-t-il. « C'est… la feinte de Wronski ! »

« Comment tu le sais ? »

« Un pressentiment ! » Commenta James. « Mais c'est pas une figure facile à faire ! »

« Harry est passé maître dans la pratique de cette feinte ! » Murmura Sirius. « Et Malfoy est bien parti pour tomber dans le panneau ! » Harry avait piqué, bien décidé à se débarrasser de Malfoy. Le sol se rapprochait dangereusement et Malfoy le suivait comme son ombre. Un autre Cognard apparut devant eux, brisant leur piqué, les obligeant à dévier, une fois de plus, en catastrophe. Harry parvint à redresser rapidement son balai et à remonter en chandelle, juste à temps pour apercevoir un éclat doré au pied des buts adverses. Malfoy n'étant pas en position d'agir, Harry profita de l'occasion pour 'plonger' vers le Vif, si bien qu'il ne mit pas longtemps avant de refermer, enfin, les doigts sur la sphère froide. Aussitôt, le professeur Bibine siffla, annonçant la fin du match.

« Et Gryffondor gagne sur le score de 250 à 50 ! » S'écria Elsa. « Ainsi s'achève la première rencontre de l'année qui donne ainsi un ton, plus que prometteur, au tournoi ! » Le reste se perdit sous les acclamations de la foule, alors que tous les Gryffondor, comme à leur habitude, quittaient les tribunes pour aller féliciter leur équipe.


La foule s'était disloquée petit à petit, alors que les élèves avaient regagné commencés à rejoindre le château. Seuls les joueurs traînaient encore sur le terrain, discutant de tout et de rien. Les Serpentards, la rage au cœur, avaient été parmi les premiers à quitter le stade, tandis que les Serdaigles s'étaient attardés pour féliciter les Gryffondors, avant de partir à leur tour.

« Eh, Harry ! » L'intéressé se retourna et sourit en apercevant les nouveaux venus.

« Super match ! » Commenta Remus.

« Comme d'habitude! » Approuva Sirius. « Le reste du tournoi sera une partie de plaisir cette année ! »

« J'espère bien ! » Rétorqua Harry. « Mais comme les Serpentards sont les plus difficiles par rapport à leur façon très… 'personnelle' de jouer ! »

« Mais on n'y est pas encore ! » Intervint Dumbledore, avec son 'impartialité' habituelle. « Harry, avant de te rendre à la fête qui va être organisée dans ta Salle Commune, est-ce que je pourrai te voir à mon bureau ? »

« Quoi ? Tout de suite ? »

« Noon… » Certifia Dumbledore en souriant. « Prends, quand même, le temps de te changer ! » Un quart d'heure plus tard, Harry arrivait au bureau directorial, après avoir pris une douche en catastrophe et avoir fait un rapide 'acte de présence' à la fête donnée en l'honneur de leur victoire.

« Entre, Harry ! » L'invita le directeur. L'adolescent obtempéra mais se figea, perplexe, en découvrant dans la pièce non seulement le directeur mais aussi Sirius, Remus et... McGonagall !

« Oh, ne prend pas cet air coupable… » Commenta Dumbledore en souriant.

« De toute façon, Monsieur Potter, j'allais partir ! Afin que vos condisciples n'en fassent pas de trop… » conclut-elle avec un léger sourire, avant de quitter la pièce, refermant la porte derrière elle. Harry, un peu déstabilisé, se laissa choir sur la chaise que son professeur avait 'libérée'. Les adultes échangèrent un regard entendu.

« Harry… » Commença finalement Dumbledore. « Je sais que tu es sûrement attendu par les Gryffondor, donc, on va essayer de… faire vite ! » Il s'interrompit et échangea un nouveau regard à Sirius et Remus, devant un Harry interloqué.

« Alors, je ne sais pas trop comment formuler ça mais… » Reprit le directeur. « En tout cas, je ne sais pas comment c'est possible mais… Ca nous a tous surpris et… » Harry était, à présent, complètement perdu, troublé par le malaise inhabituel et plus que visible de Dumbledore. Le regard vert émeraude de l'adolescent passait du vieil homme à Sirius et Remus, attendant une réponse à cette curieuse situation.

« Le mieux serait, peut-être, de lui laisser voir par lui-même. » Suggéra Remus.

« Me laisser voir quoi ? » Intervint Harry, inquiet, jetant un regard nerveux aux trois adultes.

« Harry. Tu te rappelles m'avoir demandé pourquoi j'avais besoin de la cape ? » Se lança Sirius. Et bien… »

« Remus a raison. » Le coupa Dumbledore « Alors, on va aller droit au but ! » Ajouta-t-il, en fixant l'adolescent droit dans les yeux. « Harry, aussi étrange que cela puisse paraître, tes parents sont vivants ! » L'expression de l'adolescent changea de tout au tout, passant de l'inquiétude à la stupéfaction.

« Mes… parents ? » Bafouilla-t-il. « Mais… Comment ? »

« Je ne sais pas ! » Avoua Dumbledore. « Seulement, ce que je peux t'assurer, c'est que c'est définitif et que ce n'est pas un coup de Voldemort ! »

« Alors ils sont… » Commença Harry. « Alors, c'est pour ça que tu avais besoin de la cape ? » Réalisa t-il soudain, fébrile, en se tournant vers Sirius.

« Oui. » Admit-il.

« Ils… Ils sont ici ? » Lâcha Harry, dans un murmure.

« Oui ! » Répondit Dumbledore en souriant. « James, Lily ! Vous pouvez sortir ! » Harry se retourna, en se redressant lentement, pour se retrouver, ébahit, face aux deux personnes qu'il pensait ne plus jamais revoir. Il y eu un instant de silence, finalement rompu par Harry qui avança d'un pas, les yeux brillants.

« Maman ! Papa ! » Murmura-t-il, ayant encore du mal à y croire. Tous deux acquiescèrent silencieusement et échangèrent un rapide coup d'œil entendu. Finalement, Lily s'avança, les yeux tout aussi brillants, et s'arrêta près de son fils.

« Harry… » Commença-t-elle. « Tu… » Elle n'en dit pas plus, trop émue pour parler, et se contenta de serrer son fils contre elle. L'adolescent se laissa faire, trop heureux de pouvoir enfin connaître ce qu'était vraiment une étreinte maternelle. James se joignant à eux, Harry se retrouva rapidement dans l'étreinte de ses deux parents, sous le regard amusé des trois autres qui contemplaient, non sans émotion, les retrouvailles.