Chapitre 4
Ils restèrent ainsi pendant de longues minutes, rattrapant 15 longues années de séparation. Harry fût le premier à se détacher et regarda attentivement ses deux parents. Il voulait graver l'image de ses parents dans sa tête. Il n'arrivait pas encore à croire à sa chance. Ses parents étaient vivants et avec lui ! Lily et James, quant à eux, regardaient leur fils qu'il n'avait connu que bébé. Il avait grandi, certes, mais était assez petit pour son âge. Ses yeux verts ressemblaient tant à ceux de Lily mais avec une lueur espiègle qu'il tenait de James. Il y avait aussi beaucoup d'amour et de souffrance dans ce regard. Voldemort avait laissé une marque indélébile sur Harry. Et ce n'était pas sa cicatrice. Lily caressa du bout des doigts cette fameuse cicatrice. Harry ferma les yeux pour apprécier encore plus la sensation. Il n'avait jamais eu de gestes affectueux. Molly était du genre 'trop' et Sirius et Remus, étant des hommes, ça n'était pas pareil. Au bout d'un moment, James prit la parole.
« Harry, mon garçon. Nous avons appris par tout ce dont tu es passé. Et nous voulons te dire que nous sommes fiers de toi, fils. Nous n'avons pas pu être présents durant 15 ans mais désormais, nous serons à tes côtés, quoiqu'il advienne. »
« Ton père a raison Harry, nous allons dès à présent former la famille que nous aurions dû être. » Harry était heureux. Il aurait voulu dire quelque chose mais ses mots restaient en travers de sa gorge. Pour la première fois depuis longtemps, Harry s'autorisa à pleurer dans les bras de ses parents.
« Hum, hum. Je pense qu'il serait préférable que nous allions dans vos appartements afin de continuer cette discussion. Harry, veux-tu bien mener tes parents au 4ème étage. Derrière le tableau de la Bergère se trouvent les appartements de tes parents. Le mot de passe est 'plume de phénix'. James, Lily, veuillez remettre la cape d'invisibilité. Si un élève vous voit, cela risque d'être la panique et attirerait inutilement des ennuis. Sirius, Remus, je souhaiterais discuter avec vous un moment… »
« Nous comprenons ! Nous te suivons mon garçon ! »
« Alors allons-y ! »
Ils sortirent du bureau du Directeur et se rendirent près du portrait de la Bergère. Un peu avant d'arriver là, Harry entendit :
« Tiens, tiens, tiens, mais c'est le petit pote Potter ! » Harry se retourna et fit face à Iris Solaris, Préfète de Serpentard.
« Solaris ! Quel mauvais vent t'amène par ici ? »
« Et toi mon petit balafré ? »
« Je… zone. »
« Tu sais, Draco n'es pas très content que tu l'ais encore battu… Il est très en colère… »
« Cela fait 5 ans maintenant, il devrait être habitué depuis le temps… »
« Méfie-toi Potter ! » Dit-elle en pointant son doigt sur son torse. « Ta chance ne durera pas éternellement. La fin viendra plus tôt que tu ne le crois ! » Harry enleva la main d'Iris d'un mouvement brusque et serra sa main assez fort.
« Oui et Voldemort et ses petits toutous pourriront 6 pieds sous terre ou à Azkaban. »
Iris sourit à la manière des Serpentards et s'en alla. Harry arriva au portrait et prononça le mot de passe. Il entra, suivi de ses parents et quand la porte se referma, James et Lily sortirent de dessous la cape d'invisibilité.
« Hé bien ! C'est très joli par ici ! N'est-ce pas Lily jolie ? »
Lily acquiesça. L'appartement était décoré dans les tons rouge foncé et or. Ils prirent place sur le canapé et commencèrent à discuter.
« Qui était la jeune fille avec qui tu as eu une 'altercation' Harry ? »
« Oh, elle ? C'est Iris Solaris, la préfète des Serpentards. Sang-pur et fière de l'être. La rumeur dit qu'elle est au service de Voldemort mais on n'a jamais pu le prouver. »
« Il y a des choses qui ne change pas… Alors Harry, Albus nous a un peu parler de toi mais… »
« Oui, je vois. Que vous dire ? J'ai été élevé par les Dursley. Lorsque je suis venu à Poudlard pour ma première année et que je suis passé sous le choipeau, celui-ci voulait m'envoyer à Serpentard »
« Hein ? Comment c'est possible ? »
« Hé bien, mon cher papa, si tu te souviens bien, celui qui m'a fait cette cicatrice est l'héritier de Serpentard et il m'a fait 'don' de quelques-unes de ces 'qualités'. Comme l'envie de faire ses preuves et de montrer que je vaux quelque chose… »
« Ce n'est pas Serpentard, ça ! »
« Bien sûr que si papa ! L'ambition est une des caractéristiques de Serpentard. Il y a le Fourchelang aussi… »
« Tu es Fourchelang ? »
« Oui maman, cadeau de Tom le soir où il a voulu me tuer. Un certain dédain du règlement mais ça, je pense que ma partie 'Maraudeurs' est aussi en cause » dit-il dans un sourire, en cela imité par son père. Lily, elle leva les yeux au ciel et murmura un « tel père, tel fils »
« Donc tu aurais pu être à Serpentard, mais qu'est-ce qui fait que tu n'y es pas allé ? »
« Je ne voulais pas y aller, maman et j'ai dit au choipeau de ne pas m'envoyer à Serpentard. C'est cette année-là, que j'ai rencontré ceux qui sont mes plus proches amis aujourd'hui. Ron au quai 9 ¾. Je ne savais pas où c'était alors Molly Weasley, la mère de Ron m'a dit comment passer la barrière. Dans le train j'ai aussi rencontré Hermione mais elle n'est vraiment devenue proche que lors de la soirée d'Halloween. Un troll était entré dans le château et Hermione était aux toilettes car Ron avait manqué de tact et le troll était dans les parages. Donc on a profité de la confusion pour y aller et là, on a sauvé Hermione, enfin Ron l'a sauvé. Grâce à un Wingardium Leviosa, il a soulevé la massue du Troll et la fait retomber sur sa tête. Après les professeurs McGonagall et Rogue sont arrivés et Hermione a pris la faute sur elle étant donné qu'elle était mieux vu que nous. »
« Je suis fier de toi, fils ! » Et ils continuèrent à discuter jusqu'à ce que Remus et Sirius arrivent. Ils parlèrent Quidditch, Patronus que Harry montra. James était très fier d'être la lueur d'espoir de Harry. Mais il y avait autre chose…
« Prongs a l'air différent, vous ne trouvez pas ? »
« Si Harry, mais je sais pas quoi… »
« Nous verrons bien, je ne pense pas qu'il faille s'alarmer. » L'heure du repas arriva et ils mangèrent tranquillement tout en discutant.
Harry était assez près de ses parents et était perdu dans ses pensées. D'un côté, il voulait rester dormir avec ses parents cette nuit mais de l'autre, il ne voulait pas qu'ils le prennent pour un bébé pleurnicheur. Sa mère mit fin à ses questionnements sans fin.
« Harry, je sais que tu es grand maintenant et tout ça mais cela me ferait très plaisir si nous dormions tous les 3 ensemble. Comme quand tu étais petit ! » Harry ne se fit pas prier. Il enfila un pyjama et se coucha au milieu d'un grand lit. Lily se coucha du côté fenêtre et James du côté porte. Harry les embrassa et leur souhaita une bonne nuit et se blotti contre sa mère. Le lendemain matin, Harry se réveilla en pleine forme. Sa mère était toujours là et le regardait avec des yeux remplis d'affection.
« B'jour maman… »
« Bonjour Harry, bien dormi ? »
« Comme un bébé ! Cela faisait longtemps que je n'avais pas aussi bien dormi ! »
« Tant mieux. James est allé au salon accueillir Remus et Sirius. Je crois qu'ils fomentent un coup contre Severus. » Lui dit-elle d'un ton de conspirateur. Harry éclata de rire et décida de se lever. Sa mère le suivit et ils allèrent tous deux au salon. Harry sauta littéralement sur son père pour lui souhaiter le bonjour et fit de même avec les deux autres Maraudeurs. Sirius était heureux d'avoir retrouvé son quasi-frère et Remus sa quasi-sœur. Il était surtout heureux de voir Harry souriant. Même s'il n'avait jamais manqué d'affection de sa part et de celle de Remus, il savait qu'un parent ne se remplaçait pas comme ça.
« Alors ? Quelle entourloupe avez-vous prévu ? » Sirius eu un regard choqué.
« Comment ? A notre âge Harry, nous avons largement dépassé ces rixes d'adolescents… » Harry haussa un sourcil l'air de dire : « Me prends pas pour une poire. Je sais que tu prépares un mauvais coup ! » James remarqua alors que, bien qu'Harry lui ressemble, beaucoup de ses mimiques étaient les mêmes que sa mère. Celle-ci en faisait parti. Lily l'arborait en ce moment-même ce qui fit bien rire les Maraudeurs. Harry et Lily soupirèrent avant de se joindre à eux. Remus mit fin à cet interlude.
« James m'a dit que tu avais eu des ennuis avec Solaris hier ? »
« Ouais, rien de très inhabituel… Excusez-moi deux minutes… » Harry alla dans la chambre et déplia le papier qu'Iris lui avait donné.
« Mon cher Harry,
Tout d'abord Félicitations pour ta victoire contre cette fouine de Malfoy ! Sinon, les mauvaises nouvelles : Il veut prendre Az. Je pense dans 2 semaines. Il est assez pressé. S'il arrive à avoir sa garde, on est foutu. Il sera très difficile de le lui reprendre, vu qu'il est protégé comme pas permis. Je verrais cela avec mon supérieur.
Je t'embrasse
Isis »
« FAIS CHIER ! » Harry jura tout haut. Il sortit de la chambre après avoir brûler le papier. Il s'excusa auprès de ses parents et oncles. Il devait parler à Dumbledore. Harry allait pour sortir quand sa mère le retint.
« Tu ne vas pas te promener dans tout le château en pyjama Harry. » Celui-ci rougit de gène et alla s'habiller rapidement. Puis il ressortit tout aussi rapidement en disant bien qu'il serait de retour sous peu. La porte se referma sur les Maraudeurs qui restèrent coi de stupeur.
« Eh bien, quelle mouche l'a piquée ? »
« Il n'a même pas pris de petit-déjeuner James ! » S'exclama Sirius. Lily se leva et alla dans la chambre. Elle trouva ce qu'elle cherchait dans la cheminée : des cendres alors que la cheminée n'était plus en fonction depuis un moment. Elle appela Remus et lui demanda de jeter un sort de « restitution des cendres » Utiliser pour savoir le contenu de lettres brûlées. Ils retournèrent dans le salon avec la lettre.
« J'ai trouvé quelque chose : des cendres d'une lettre dans la cheminée ! » Elle la lut à haute-voix.
« C'est quoi ce charabia ? » Demanda James.
« Je pense que Az désigne Azkaban. Qu'Il désigne Voldemort et le reste coule de source ! Sinon, pourquoi irait-il voir Dumbledore ? » Répondit Lupin.
« Oui… Attendons pour voir. »
Harry revint une demi-heure plus tard.
« Harry chéri ? Pourquoi être parti si vite ? Tu n'as même pas déjeuné ! » Harry se mordit la lèvre inférieure.
« Désolé. J'ai eu des renseignements comme quoi Voldemort voudrait prendre Azkaban d'ici quinze jours. Il fallait que j'en parle au Directeur au plus vite. Il reste des croissants ou mon goinfre de parrain les as tous mangés ? » Dit Harry un sourire aux lèvres.
« Hé ! » S'offusqua l'intéressé.
Ils rigolèrent tous un bon coup puis Lily fit venir le petit-déjeuner pour Harry.
« En tout cas Harry, je suis impressionné ! Que tu fasses parti de l'Ordre si jeune est tout simplement époustouflant ! Mais vu tes antécédents mon garçon, tu ne pouvais que rejoindre l'Ordre ! » Harry s'arrêta de manger et regarda ses deux oncles.
« Je… je ne fais pas parti de l'Ordre papa. Le Directeur ne veut pas que j'en fasse parti intégralement. Je dois juste le renseigner sur les visions de Voldemort, c'est tout. » James plissa les yeux.
« Comment ça, tu ne fais pas parti de l'Ordre ? Tu as affronté et vaincu Voldemort cinq fois. Tu as montré que tu avais plus de courage et de puissance que n'importe quel sorcier aguerri. Tu ne devrais même pas demander, tu aurais dû avoir ta place à l'Ordre il y a belle lurette ! »
« James… Ce n'est pas évident. Harry n'est pas maître de ces émotions et cela le déstabilise dans un combat. » tenta Remus.
« Et bien, il suffit de lui apprendre ! » Dit Lily d'une voix autoritaire. « Je ne laisserai pas mon fils, mon petit bébé à moi, mourir de la main d'une face de serpent atrophiée ! Si cela signifie le faire suer sang et eau pendant des mois, jour et nuit, 24h/24 et 7j/7 alors je le ferai ! » Harry regarda sa mère, amusé.
« Harry, mon grand, qu'as-tu appris exactement ? En dehors des cours, je parle »
« Les patronus, en 3ème année et j'ai un peu commencé l'Occlumencie avec Rogue… le professeur Rogue… » se reprit-il en voyant le regard de Moony. « Et heu… c'est tout… » Fit-il d'une petite voix en sachant pertinemment que son père allait piquer une crise parce qu'on avait pas appris à son garçon à se défendre. Les yeux de James se plissèrent encore plus (et là, Moony et Padfoot se demandèrent comment c'était possible) et d'une voix à vous filer la chair de poule en plein été au milieu du Sahara, commença à engueuler copieusement ses deux amis.
« ETES-VOUS MALADE ? MON FILS MANQUE DE MOURIR CHAQUE ANNEE ET VOUS… VOUS NE PENSEZ MEME PAS A LUI APPRENDRE A SE DEFENDRE ! EST-CE COMME ÇA QUE TU VEILLES SUR TON FILLEUL SIRIUS BLACK ? ET TOI, REMUS JEREMIAH LUPIN, EST-CE AINSI QUE TU PROTEGES TON QUASI-NEVEU ? JE SUIS AFFREUSEMENT DECU PAR VOUS DEUX ! »
« Mais James… C'est Dumbledore qui nous a dit de ne pas surcharger Harry. Va t'en prendre à lui. Je n'ai fait qu'obéir aux ordres ! »
« ET DEPUIS QUAND ECOUTES-TU LES ORDRES ? SURTOUT LES ORDRES CONCERNANT TON FILLEUL, CELUI QUE TU DOIS PROTEGER COMME SI C'ETAIT TON FILS ! »
« Papa, arrête s'il te plaît. Dumbledore doit avoir ses raisons. Après tout, je suis toujours bien obligé de passer l'été avec les Dursley pour ma protection. Je pense qu'il m'entraînera quand il le jugera nécessaire. » James regarda son fils avec des yeux ronds.
« Tu n'es pas sérieux… »
« A propos de quoi ? »
« Tu vas encore chez sa stupide sœur et son stupide mari ? »
« Bien obligé, la protection de maman ne marche qu'avec ceux de son sang. Donc Tante Pétunia. »
« Mais de quelle protection parles-tu ? La protection que je t'ai donnée ce jour-là ne marche qu'avec ceux qui t'aiment sincèrement. Bien sûr, puisque Pétunia et moi faisons parti de la même famille, cela marche aussi mais moins bien. »
« De toute façon, je n'avais plus d'autre famille que Tante Pétunia. J'aurai été bien obligé d'aller chez elle de toute façon. Ça ne vous ennuie pas si je retourne un peu dans la salle commune des Gryffondors ? J'ai besoin de me changer et je dois parler à mes amis mais je ne dirais rien sur votre retour. On ne sait jamais ! » Lily et James étaient encore un petit peu choqué mais ils se ressaisirent.
« Non, vas-y mon cœur. Nous sommes-là, si tu as besoin de quoi que ce soit. »
« Ok ! A tout à l'heure ! »
Et la porte se referma sur Harry.
« Alors là ! Je vais toucher deux mots à Albus et il va M'ENTENDRE ! » Hurla James.
« Pourquoi James ? J'veux dire, Dumbledore fait de son mieux pour protéger Harry. Après tout, il ne voulait pas qu'il est la grosse tête comme toi à l'époque ! » Plaisanta Sirius pour détendre l'atmosphère mais cela tomba à l'eau.
« Alors, pourquoi n'a t-il pas pris soin lui-même d'Harry ? Pourquoi ne s'est-il jamais donné la peine de prendre de ses nouvelles pendant 10 ans ? »
« Mais enfin, James, c'est le Directeur de Poudlard. Il ne peut pas se permettre ce genre de choses ! » James regarda ses amis, comprenant qu'ils ne savaient pas.
« Ce n'est pas QUE le Directeur de Poudlard, Pad… C'est aussi mon grand-père… »
Harry se dirigea vers la salle commune des Gryffondors. Quand il entra, une tornade brune se jeta à son cou.
« Harry ! Où étais-tu ? J'étais si inquiète quand je ne t'ai pas vu rentrer de la nuit ! »
« Calme-toi Hermione, j'étais avec ma famille ! » Hermione lui sourit et le laissa se changer.
« As-tu fini ton devoir de Potions Harry ? »
« Oui, Hermione. Il est terminé depuis un moment ! »
« Bien ! » A ce moment-là, Ron rentrait avec Neville.
« Hello camarade ! On ne t'a pas trop manqué cette nuit ? » Taquina Ron
« S'il était en aussi bonne compagnie que toi, Ron, tu n'as pas dû lui manquer beaucoup ! » Ron et Hermione rougirent, ce qui amena un sourire carnassier sur le visage du Survivant.
« Oh ! C'est bientôt le mariage ? Et je suis le parrain du premier bébé, bien entendu ! » Harry et Neville rigolèrent tandis que Ron et Hermione boudaient. Harry était monté dans sa chambre et réfléchissait quand un hibou de l'école lui porta une lettre. C'était une lettre d'Isis. Elle lui demandait de le rejoindre dans la Cabane Hurlante à 15 heures. Harry sourit tandis qu'il brûlait la lettre. Isis était son amour, sa moitié, son ange. Elle endurait les humeurs exécrables d'un serpent albinos pour l'aider à le vaincre. Il avait toujours peur pour elle quand elle était appelée. Elle ne portait pas la marque mais avait un pendentif qui chauffait quand IL voulait la voir. Elle était ambitieuse, rusée, mais pouvait se montrer douce, câline, aimante. C'est elle qui l'avait aidé à reprendre pied. C'est pour elle qu'il se battait chaque jour et apprenait les Sortilèges les plus poussés. Harry savait qu'il ne pouvait pas compter sur Dumbledore. Celui-ci le voyait toujours comme un gosse incapable de faire quoi que ce soit mais Isis lui avait révélé son côté Serpentard. Elle lui avait appris l'Occlumentie, elle lui avait appris à cacher ses émotions derrière un masque neutre. Ce qui s'était révélé très difficile compte tenu de sa moitié Gryffondor qui partait au quart de tour. Il alla prendre une douche, puis se changea. Il se mit en jean et tee-shirt. Il prit un manteau et alla se promener au bord du lac. L'air était frais mais il se sentait bien. Harry réfléchissait. Il avait maintenant de nouveau son père et sa mère, son parrain et son oncle et une petite-amie qu'il aimait par dessus-tout. Il pensait à tout ce qu'il ferait désormais, une fois que Voldemort sera six pieds sous terre. Il avait abandonné l'idée d'être Auror. Il en avait plus qu'assez de devoir faire la justice. Il avait bien une idée mais il voulait attendre d'être complètement sûr avant de la mettre en pratique. Il souriait. Son premier vrai sourire depuis un bon moment. Il se leva et retourna voir ses parents.
Harry venait de sortir pour aller à la tour Griffondor. Dans l'appartement des Potter, le silence planait.
« Attends… Albus Dumbledore, Ordre de Merlin 1ère classe, Président du Magenmagot etc etc… est ton grand-père ? »
« C'est ce que je viens de dire Sirius ! L'âge ne t'a pas amélioré à ce que je vois ! »
« Mais… James, pourquoi n'a t-il pas pris soin de Harry alors ? »
« On n'en sait rien, Remus ! On ne peut que supposer ! »
« Il faudra lui poser la question, la prochaine fois qu'on le verra. N'est-ce pas James ? »
« Hm ? Oh ! Oui. Mon pauvre garçon a dû vivre un enfer là-bas. »
« Oui, telle que je connais ma sœur, elle a dû tout faire pour que Harry se sente mal. »
« J'en suis sûr, Lily… » Les Maraudeurs restèrent pensifs un instant. Puis James décida de casser cette ambiance morose.
« Alors, et vous deux ? Quoi de neuf ? »
« Eh bien, maintenant il existe une potion tue-loup qui rend le loup-garou nettement moins agressif… C'est Severus qui me la prépare… Et puis, comme on vous l'a dit, je suis le nouveau professeur d'Histoire de la Magie. Au grand bonheur des élèves ! »
« Moi, à part mes années Azkaban et de fuite, je suis le nouveau professeur de DCFM pour le plus grand bonheur de ses dames. » Remus soupira et leva les yeux au ciel pour montrer ce qu'il pensait de cette phrase. Lily gloussa et James sourit.
« QUOI ? C'est vrai ! Toutes les filles chuchotent et me regardent quand je passe dans les couloirs. Et toi aussi Moony je te signale ! Et pourtant tu n'as aucune copine ! » Remus soupira.
« Paddy, si les filles chuchotent en te pointant du doigt et en gloussant comme des dindes, c'est parce qu'elles croient que nous sommes amants ! »
« Hein ? Comment ça ? »
« Ne soit pas stupide Pad ! Nous sommes des amis d'enfance et nous habitons dans le MÊME appartement. Elles n'ont pas besoin de plus pour s'imaginer des choses qui n'existent pas ! » Répondit Remus légèrement exaspéré. James et Lily se lançaient des regards et regardèrent tour à tour les deux autres Maraudeurs.
« Et… ce n'est pas vrai ? » Demanda James.
« Non ! » Répondit rapidement et un peu trop fortement Sirius « M'enfin ! Vous croyez que quoi ? »
« Eh bien… » Commença Lily « Il y a des choses qui pourraient nous faire croire que vous êtes très proches ! D'abord, le fait que vous habitiez ensemble, puis le fait que Remus soit un loup et toi un chien, ce qui est assez proche, puis la manière dont tu passes inconsciemment ton bras autour de Moony… » Sirius se rendit compte effectivement que ses gestes pouvaient être mal interprétés. Il grogna et continuèrent à discuter en ayant une nouvelle fois changer de sujet. Le nouveau sujet étant Harry et ses résultats scolaires. James n'était pas du tout étonné des notes en Potions de son fils étant donné que Rogue était le professeur mais le résultat de ses BUSEs (un E) prouvait qu'il était quand même bon.
Harry revint pour l'heure du déjeuner. Il s'enquit des sujets de conversations qu'avait tenu sa famille. Arrivant au sujet Remus/Sirius il demanda
« Ah bon, vous ne l'êtes pas ? »
« Naon ! Pourquoi tout le monde le croit ? »
« Eh bien mon cher parrain, tu es un chien et lui un loup, vous partagez le même appartement, tu t'assois toujours à ses côtés en passant un bras autour de lui, parfois, quand tu le regardes on croirait que tu vas le dévorer tout cru… »
« C'est bon, c'est bon, j'ai compris ! Mais c'est faux ! »
« Mais bien sûr mon cher parrain ! »
Le repas se passa dans une atmosphère bon-enfant. A 14h30, Harry sortit, prétextant avoir besoin d'un peu d'air pour réfléchir. Remus et Sirius regagnèrent leur appartement afin de les laisser un peu tranquille. Lily s'étira et James en profitant pour l'enlacer par derrière et l'embrasser dans le cou.
« Monsieur Potter, vous me semblez bien d'humeur aujourd'hui… »
« C'est tout à fait exact Madame Potter. Il me semble que nous avons quelques années de câlins à rattraper… » Elle se tourna et lui fit face.
« Il me semble bien aussi. » Elle l'embrassa avec douceur mais celle-ci se transforma vite en faim insatiable. James fit descendre les fines bretelles du haut de sa compagne. Celle-ci s'éloigna quelque peu, faisant gémir son mari de frustration mais un regard aguicheur et une démarche chaloupée et James suivit sa femme sans broncher jusqu'à la chambre. Qui sait si la famille Potter ne s'agrandirait pas bientôt ?
Harry arriva un peu avant 15 heures devant le Saule Cogneur. La plupart des élèves n'approchaient jamais de cet endroit. Shadow, la chatte d'Isis l'attendait et appuya sur le nœud. D'un pelage noir comme la nuit, seul ses yeux marquaient sa présence à l'intérieur de l'arbre. Il avança lentement puis, une fois qu'il fut arrivé, monta au premier étage. Son Isis, sa déesse était là. Elle lui souriait.
« Harry ! Je suis contente que tu ais pu venir ! »
« Je n'aurais manqué notre rendez-vous pour rien au monde… » Il l'embrassa et posa ses mains sur ses hanches. Les lèvres d'Isis étaient douces et son baiser n'était en rien comparable à celui de Cho Chang. D'ailleurs, on ne pouvait même pas comparer Isis et Cho. Cho n'avait jamais pu se remettre de la mort de Cédric et elle pensait sans doute que de sortir avec Harry compenserait. Mais elle n'avait pas arrêté de pleurer et de s'énerver pour un rien. Leur relation n'avait pas duré car le premier rendez-vous s'était mal passé. Mais il s'en fichait maintenant, il avait trouvé Isis. Ils se séparèrent pour reprendre leur souffle. Ils discutèrent un moment puis Isis et Harry reprirent leur entraînement. Harry apprenait des sorts de magie blanche et noire confondues et il s'entraînait avec Isis afin de les exécuter correctement. Bien sûr, cela n'était peut-être pas grand chose mais Harry savait qu'il devait combattre un sorcier de près de 50 ans son aîné et qui avait acquis plus de savoir en magie noire que n'importe qui. Et ce n'était pas en restant à Poudlard en apprenant quelques petits sortilèges qu'il allait s'en sortir. Isis lui avait demandé s'il voulait être animagus et il avait préféré que se soit son parrain (et son père aussi mais ça elle ne le savait pas) qui lui apprenne. Isis avait souri et lui avait dit que si jamais il avait des difficultés et que son parrain n'était pas joignable, il pouvait toujours venir la voir. Harry remercia Merlin d'avoir rencontré une femme aussi géniale. Il était près de 18 heures quand il rentra au château, un sourire aux lèvres.
