Titre : Montagne
Base : Gundam Wing
Genre : Death, romance, AU, OCC, Lime…
Couple : Comme d'habitude ! Quoi que……….
Disclaimer : Malgré le fait que je les utilise pratiquement tous les jours pour mon usage personnel, les persos ne sont pas à moi. J'suis trop triste.
Montagne
Chapitre 6 : Seconde rencontre
Se retournant dans son lit Duo dirigea son regard vers la fenêtre, et vit les premiers rayons du soleil se lever, il resta un moment à penser, puis retrouvant une ancienne habitude, il s'extirpa à la vitesse de l'éclair de son lit et entreprit de s'habiller. Quelques minutes plus tard, laissant un mot sur la table de la cuisine, l'américain sortit du chalet après avoir récupéré une paire de ski. Il n'avait plus fait ça depuis cinq ans, mais ses gestes eux, étaient restés gravés dans sa mémoire comme si c'était hier. Reprenant un chemin connu, il accéda en haut d'une montée. Il quelques minutes pour observer le paysage environnant puis s'élança d'un mouvement vif et descendit savourant les sensations qu'il n'avait plus senti depuis très longtemps. Puis arrivé en bas, il se rendit compte qu'il était sur le chemin du Poste de secours, hésitant quelques minutes, il décida toutefois s'y rendre.
Cela n'avait absolument pas changé, toujours cette sorte de petit chalet aux affreux murs jaunes et au toit bleu. L'emblème du poste était au-dessus de la porte et Duo fronça les sourcils en remarquant que celui de Coménus ne s'y trouvait pas. Prenant une bonne inspiration, il s'avança et déchaussa ses skis avant d'entrer. L'intérieur avait un peu changé, ils avaient rajouté quelques plantes par-ci par-là, des fauteuils et des poufs jonchés le fond de la pièce servant de coin repos. Il localisa la porte du bureau du chef de l'unité et s'y dirigea.
"Je peux faire quelque chose pour vous ?" Fit une voix dans son dos avant qu'il ne puisse atteindre la porte.
La voix était féminine mais néanmoins autoritaire. Duo se retourna et observa d'un œil curieux la personne face à lui. Blonde, deux lourdes nattes deux chaque côté de la tête, et deux yeux bleus foncé qui le regardait sévèrement, il nota également qu'elle portait l'uniforme de l'infirmière du Poste. Réagissant rapidement avant de passer pour un fou, il expliqua :
"Je venais voir Treize."
L'air sévère de la jeune femme changea aussitôt, et le regarda cette fois avec curiosité.
"Vous êtes un ami de monsieur Kushrénada ?"
Duo tiqua à ce nom. Personne n'appelait Treize par son nom de famille dans le passé, même les touristes, alors pourquoi faire tant de formalité ?
"On peut dire ça ! Il est ici ?"
"Il ne devrait pas tarder, d'habitude il arrive à…"
"Huit heures, je sais."
"Pardonnez-moi, mais qui êtes-vous ?"
"Oh, excusez-moi, je m'appelle Duo, Duo Maxwell."
Les yeux de la jeune femme s'agrandirent de surprise.
"Enchantée, je suis Sally Pô. L'infirmière de cette unité."
"Dites-moi, qu'est devenue Marianne ?"
"Elle a demandé sa mutation, il y a cinq ans. Depuis, je la remplace."
"Je vois."
Cinq ans… Duo baissa la tête et repoussa au loin les souvenirs qui lui remontaient en mémoire. Il devrait se douter que la plupart de ceux qu'il a connu soit parti, même si la moitié d'entre eux avaient péri dans l'avalanche…
"Duo ?" Fit une voix masculine à l'accent légèrement aristocratique.
Relevant la tête, il croisa alors le regard outremer de Treize. Ils restèrent un moment à se dévisager avant que le plus âgé prenne le plus jeune dans ses bras pour une étreinte paternelle. Duo lui rendit son accolade, heureux d'avoir retrouvé celui qu'il avait toujours considéré comme un père. Puis, échappant aux regards curieux que leurs lancèrent la moitié des gens présents dans la pièce, Treize entraîna le jeune garçon dans son bureau.
"Tu es enfin passé me voir, petit démon. J'aurais pensé que tu serais venu hier."
"Désolé, mais j'avais besoin de temps."
Treize lui fit un petit sourire compréhensif.
"Allez, raconte-moi ce que tu deviens ! Comment est Paris ?"
"Bruyant, et sale. J'ai entrepris des études de commerce."
"Ah bon ?"
"Hum…"
Il y eut un petit silence gêné.
"Duo ?"
"Oui ?"
"Je ne sais pas si c'est le bon moment pour te le dire, mais… Un petit monument à été érigé derrière le poste en l'honneur de… Enfin tu comprends."
"Oui…" Répondit Duo d'une voix nettement moins réjouie.
"Les noms de Solo et d'Eiri ont été écrits."
Duo détourna le regard essayant de masquer son début de larme.
"Duo ?"
"Excuse-moi Treize, mais… J'ai un peu de mal…."
"C'est naturel Duo. C'est de ma faute, je n'aurais pas dû te parler de ça."
"Non, non tu as bien fait. Il est derrière le chalet ?"
"Oui, un peu en amont."
"D'accord. Dis-moi, quand je suis arrivé, je n'ai pas vu le sigle de Coménus, comment ça se fait ?"
"Le projet Coménus à pris fin après le drame."
"Alors si je comprends bien, il n'y a plus de trappeur ?"
"Non."
"Comment faites-vous si quelqu'un se perd dans les montagnes ? Surtout sur le Pic des Ombres ?"
"Ces montagnes sont interdites, plus personnes ne s'y aventurent. Si par malheur ce genre d'incident arrive, nous devons seulement prévenir les autorités, et eux feront le reste."
"Cela augmente les risques. Pourquoi ont-ils supprimés Coménus ?"
Treize resta un petit moment silencieux avant de le regarder d'un air grave.
"Quelques jours après l'avalanche, une partie de la station a dressé un rapport qu'ils ont adressé à la mairie. Ils me tenaient pour responsable de ce qui venait d'arriver. Bien sur nous avons essayé de nous défendre, mais ils ont dit que j'aurais dû vérifier les risques d'avalanche avant d'envoyer mes hommes faire les relevés ainsi qu'après la première avalanche, ils ont aussi clairement ajoutés que je n'aurais jamais dû engager des adolescents pour faire un travaille de professionnel."
"Mais, c'est nous qui avons tenu à faire ça, tu n'as fait que financer le projet."
"Exact, c'est pour cela que leur plainte n'a abouti nul part. Cependant, leurs accusations m'ont profondément touché. Si j'avais pris le temps de vérifier les risques, personne ne serait mort ce jour-là."
"Tu n'as à te sentir coupable. Eiri lui même avait dit que le temps ne se pretait pas à une avalanche, nous ne pouvions pas prévoir. Et aussi cruel que soit ce genre d'accident, nous connaissions les risques."
"Je sais. Mais cela ne m'as pas empêché de me sentir coupable. Alors j'ai décidé d'arrêter Coménus, maintenant, ce ne sont que des moniteurs de skis et des intervenants, et rien d'autre. Et j'évite à présent de m'attacher aux jeunes."
A ces mots, Duo comprit.
"C'est pour cela que tout le monde t'appelle par ton nom de famille ?"
"Oui. Je ne supporterais de voir une seconde fois un de ses jeunes mourir. Cela a été très dur pour Solo, Eiri, Alix, Margaux, Sarah, et Lola. Je l'ai considéré comme mes enfants, et regarde ou cela les a menés !"
"Je te le répète Treize, ce n'est pas ta faute. Et je ne tiens pas pour responsable de la mort de mon frère et d'Eiri."
Treize lui fit un pauvre sourire triste, avant de se lever et de le prendre à nouveau dans ses bras.
"Tu as toujours été trop gentil, Duo. Allez, file maintenant, je pense que tu as autre chose à faire que de passer ton temps avec un vieux comme moi."
"Je repasserai te voir."
"Entendu."
"Au revoir."
"Au revoir Duo."
Duo se sentait un peu chiffonné suite à cette conversation, il prenait conscience que beaucoup avait fait face avec douleur à cette tragédie, alors que lui n'avait fait que fuir la mort de ceux qu'il aimait. Sortant du Poste, il se dirigea vers l'arrière du chalet, et comme Treize l'avait dit, une sorte de petit monument mortuaire s'élever un peu en retrait du chalet. Une couleur noire marbré, les noms de tous ceux qui avaient péri il y a cinq ans suite à cette double avalanche y étaient inscrits en lettre d'or : Les touristes, les sauveteurs, les pilotes d'hélicoptères qui s'étaient fait surprendre par le second détachement de glace, et les trappeurs. Même les noms des chiens y avaient été marqués. Une flamme brûlait au-dessus du monument. Duo s'approcha un peu et caressa d'un doigt tremblant le nom d'Eiri et de Solo. Il n'avait même pas pu assister à leurs enterrements, et pire, il ne s'était jamais rendu sur leurs tombes après son rétablissement. Duo baissa la tête et laissa quelques larmes coulées.
"Eiri, Solo, je suis désolé. Je suis vraiment désolé." Murmura-t-il à voix basse en appuyant son front contre la pierre froide.
Quelques minutes s'écoulèrent, tandis que les larmes se tarissaient, et Duo repensa à chaque scène qu'il avait vécu avec les deux jeunes défunts, faisant pour une fois face à tous ces souvenirs sans les rejetés.
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Quatre s'assit sur le muret face au chalet et étouffa un bâillement. Une voix résonna agréablement à ses oreilles.
"Alors, la nuit a été longue ?"
Le blond lança un regard narquois à Heero.
"Peut-être bien. Mais rassure-toi, il ne s'agit pas encore de ce Trowa Barton."
"Hn."
Quatre sourit et observa son ami s'assoeir à ses côtés, puis détournant le regard, il donna un brusque coup de coude dans les côtes du japonais.
"Eh, Heero mâte un peu ça ! C'est ta cible qui sort du Poste !"
Heero releva la tête dans la direction indiquée par Quatre pour voir Duo Maxwell se diriger vers l'arrière du bâtiment.
"Il doit sûrement se rendre au monument aux morts !"
"Hn."
Heero se leva aussitôt et se tourna vers le blond.
"Que la bataille commence !" Déclara-t-il avant de s'éloigner sur les traces de Duo.
Quand il arriva un niveau du monument, il trouva le natté le front appuyé contre la pierre. Devant la silhouette fébrile de l'américain anéanti par la douleur, Heero ressentit une douleur au fond de son cœur qu'il croyait avoir enterré à jamais, mais Duo le lui faisait repenser. Secouant la tête, il s'approcha néanmoins.
"Bonjour," fit-il.
Il vit le dos du natté se tendre et il se retourna en lui lançant un regard noir.
"Encore toi !"
Heero réprima un sourire sarcastique, et garda un visage impassible.
"Je voulais te parler."
"Et pour me dire quoi ? Des paroles du même style que celle que tu m'as dit hier ?"
"Non. Je voulais m'excuser."
Duo lui lança un regard soupçonneux tandis que le japonais continuait :
"Je n'aurais pas dû te dire ces choses-là hier, je l'ai regretté."
"Regretté ?"
"Hn. Tu sais, je ne suis pas de ce genre-là. En fait, pour tout te dire, je suis très timide et quand je dois aborder quelqu'un qui me plait, alors j'essais de me faire pour quelqu'un qui est sur de lui."
"Ouais ben si tu veux conseille, arrête ça."
"Tu me pardonnes ?"
"Hum…. Entendu."
"Génial ! " Fit Heero avec un sourire lumineux.
Duo lui lança un regard étonné, puis commença à s'éloigner mais Heero le retint.
"Dis ?"
"Mouais ?"
"Si… Si je veux te revoir, est-ce que ça te dérangerais ?" Demanda le japonais en prenant un sourire gêné.
Duo hésita un moment, puis voyant le visage du japonais.
"Non, ça ne me dérangera pas du tout. Au revoir."
"A bientôt."
Heero reparti en direction de Quatre, tandis que Duo reprenait le chemin du retour. Le voyant revenir, Quatre lui lança un regard interrogateur.
"Alors ?"
"Prépare-toi à bouffer la poussière Quatre !"
Quatre eut un petit rire.
"Tu lui as dit quoi ?"
"Oh, je lui ai seulement joué le coup du pauvre garçon timide qui pour se remarquer devient un vrai petit macho. Et il a entièrement gobé ce que je lui ai dit."
"Il va falloir que je rattrape mon retard alors."
Heero allait répliquer mais Treize demanda le rassemblement pour la distribution des pistes.
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Plus tard, dans l'après-midi.
"Allez Trowa, vient ! " S'écria le natté.
"Non."
"Trowa…"
Son cousin lui fit le coup des yeux larmoyant, mais Trowa resta sur ses positions.
"Laisse tomber, Duo ! Je n'irais pas skier !"
"Mais…"
"Non."
"Trowa, tu n'essayes même pas."
"Je ne veux pas essayer."
"Barton, il ne faut pas avoir honte. Tu n'es pas le seul à ne pas savoir skier."
"Écoutez tous les deux, allez skier. Je vous attends ici."
"Bon d'accord, à tout à l'heure Tro."
Puis sans demander son reste, l'américain s'éclipsa. Wufei lui s'attarda quelques minutes de plus auprès du français.
"Duo a l'air différent. " Déclara le chinois.
"Hum.. Il est chez lui."
"Oui. Ca fait plaisir de le voir ainsi."
"C'est vrai."
"Wuffy ! Tu viens ? " Résonna alors une voix faisant échos.
Tous les regards se retournèrent vers celui à qui était adressé ses paroles. Et Wufei rougit furieusement avant de rejoindre son ami.
"Ne m'appelles pas ainsi Maxwell !"
Duo se contenta de lui tirer la langue et s'élança. Trowa sourit à cette scène, puis alla se poser dans un coin, attendant tranquillement ses deux amis, mais une ombre vint l'aborder.
"Bonjour."
Reconnaissant le blond qu'il avait rencontré au restaurant la veille, Trowa esquissa un léger sourire.
"Bonjour."
"Tu ne ski pas ?"
"Non."
"Pourquoi ça ?"
Trowa baissa la tête et rougit un peu, et Quatre comprit la raison et vit la une chance qu'il devait absolument saisir.
"Je vois. Si tu veux, je peux t'apprendre ?"
"Euh…."
"Je suis moniteur de ski, c'est mon métier. Et puis, c'est mieux d'apprendre en particulier qu'avec un groupe d'enfant de six ans. Non ?"
"Si. " Admit à contre-cœur Trowa.
"Alors, en piste ?" Fit Quatre en lui tendant la main.
Trowa la saisit et se leva. Le blond se mit alors en devoir de lui apprendre les gestes de base, n'hésitant pas parfois à poser sur le corps du brun. Au bout d'une heure, le Français réussissait à faire quelques mètres avant de tomber. Fallait bien un début… C'est durant sa leçon avec le blond que Wufei et Duo étaient revenu. Ils s'étaient installé un peu en retrait et assistaient à la progression de leur ami, cependant, Wufei gardait un silence mauvais. N'y tenant plus, Duo décida de s'en mêler.
"Arrête de faire la gueule, Wuffy !"
"Je ne fais pas la gueule."
"Mais oui, bien sur."
Il y eut quelques minutes de silence, puis :
"Pourquoi est-ce que tu ne lui dis pas ?"
"Dire quoi ?"
"Que tu l'aimes !"
À ces mots, Wufei manqua de s'étouffer.
"Non mais ça ne va pas !"
"Ben quoi ? C'est pas vrai ?"
"Je ne veux plus t'entendre."
Duo poussa un soupir et continua sur sa lancée.
"Non, mais c'est vrai. Ça se voit comme le nez au milieu de la figure que tu l'aimes, et depuis longtemps. En plus ça," fit-il en montrant Quatre et Trowa. "C'est un vieux coup à faire. Mais enfin pourquoi tu ne lui a pas proposé de lui apprendre ?"
"Euh… Je… Euh…."
"Tu t'ais fais retirer les marrons du feu, là !"
"Je sais…" Maugréa Wufei d'un ton mauvais.
"Je suis sûr que tu meurs d'envie de latter ce petit blond ! Mais comme un meurtre n'est pas au programme des vacances. Ah là là, va falloir que je prenne les choses en main ! Tu auras intérêt à me remercier après." Déclara Duo en se levant.
"Maxwell ? Mais qu'est-ce que tu fais ?Non… Revient ici… Maxwell ! Duo !"
Ignorant les appels de son ami, Duo se dirigea vers son cousin au moment ou celui-ci se vautra allègrement à terre. Se penchant au-dessus de lui, il dit :
"Ben alors Tro, tu as décidé de manger la neige ?"
"Ha Ha Ha, très drôle Duo."
Duo lui fit un petit sourire amusé avant de l'aider à le relever.
"Tu t'y prends mal Trowa. Ton chasse-neige est trop écarté, il faut que tu resserre les skis."
Observant d'un mauvais œil le natté donner des conseils à SA proie, Quatre se composa un visage amical et s'approcha.
"Bonjour Duo."
"Oh.. Bonjour, euh…Quatre, c'est ça ?"
"Oui."
"Je suis désolé si mon cousin te prends ton temps libre."
Sentant le vent tourner à son désavantage, le blond s'empressa de le démentir.
"Non, non, pas du tout. Aider Trowa ne me dérange pas."
"Oui, mais tu as déjà des cours à donner, et puis connaissant Treize, je suis sûr que vous avez encore des tâches à faire en rentrant au poste le soir, non ?"
"Oui, mais…"
"Alors ce n'est pas la peine de t'encombrer de Trowa. Je vais lui apprendre."
"Euh…"
"Ce sera plus simple comme ça tu ne trouve pas ?" Demanda alors Duo à son cousin, mais ce dernier resta silencieux.
"Il vaut mieux qu'un professionnel s'occupe de lui !" Répondit Quatre d'une voix légèrement crispée.
"Je n'ai pas pratiqué depuis un petit moment, mais jusqu'à preuve du contraire, je suis moniteur, de plus mon ami Wufei, est loin d'être un débutant également. Avec nous deux, Trowa sera en bonne main."
"C'est vrai, Duo a raison." Déclara alors le français.
"… "Quatre resta silencieux, mais intérieurement il bouillait.
"Merci encore de l'avoir pris en main, mais nous prenons le relais."
Sur un dernier sourire, Duo empoigna Trowa par le bras et se tourna vers le chinois restait en retrait.
"Aller Wuffy, en piste !"
Ils s'éloignèrent tous les trois, laissant le blond en colère seul au milieu de la piste. Décidément, il commençait à détester cet américain. Non seulement Treize le prenait en admiration, mais en plus il avait tapé dans l'œil de Heero. Et non satisfait de ça, le voilà qui venait de mettre son plan à terre. Maintenant, il n'avait plus aucun moyen d'approcher le français.
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Le soir même.
Après avoir passé un petit moment sur les pistes à apprendre à Trowa à skier, ils étaient rentré dans une ambiance assez joyeuse. À la fin du repas, Wufei pris Duo à part.
"Merci pour cet après-midi."
"De rien. C'est naturel."
Wufei baissa un peu la tête, puis releva un regard incertain sur le natté.
"Tu pourrais me rendre un service ?"
"Waouh ! Ce n'est pas tous les jours que tu me demandes ça ! De quoi s'agit-il ?"
"Et bien…. Je…J'aimerai passer un peu de temps… Seul avec…"
"Trowa ?"
"Oui."
Duo esquissa un sourire.
"Tu vas lui faire ta déclaration ?"
Wufei ne répondit pas mais se mit à rougir comme une tomate, et Duo éclata de rire.
"Entendu. Je vais m'éclipser, mais je te laisse seulement que deux heures, pas plus."
"Ca sera suffisant."
Ricanant légèrement, Duo se dirigea vers l'entrée et décrocha son manteau.
"Tu vas ou ?" Fit alors la voix du français.
Duo se tourna vers lui, une excuse déjà toute trouvée.
"J'ai promis à Hilde d'aller la rejoindre. Il faut que nous parlions tous les deux. Je n'en ai pas pour longtemps. À tout à l'heure."
Adressant un clin d'œil au chinois, Duo sortit et marcha au hasard. Il avait deux heures devant lui, mais l'inconvénient était qu'il ne savait pas quoi faire durant ces deux heures. Puis tout naturellement, il se dirigea vers la place et s'assit sur un des bancs et partit dans ses pensées. Sa discussion avec Treize, l'avait un peu libéré d'un poids qu'il ne pouvait s'expliquer. Puis il entendit quelqu'un approcher. Il vit le japonais marcher droit dans sa direction.
"Bonsoir. Tu prends l'air ?"
"Ouais en quelque sorte. J'ai été viré du chalet."
"Quoi ?"
"Seulement pour deux heures. Je laisse le couple en amoureux !" Rajouta Duo d'une voix légère.
"Le couple ? Ton cousin et ton ami ?"
"Oui."
"Hn."
Heero esquissa un sourire, décidément, Quatre avait tiré la bonne personne. Il reporta son regard sur le natté, qui avait repris l'expression de ce matin.
"J'ai entendu dire que ton frère et ton copain sont mort il y a cinq dans l'avalanche."
"Hun… Oui."
"Il y un moment de silence."
"Tu dois te sentir coupable de n'avoir pu rien faire. Quand on voit cette neige arrivé sur nous à toute vitesse et tuer ceux qu'on aime, et une chose que je ne souhaite à personne." Déclara Heero d'une voix presque basse et... Affectée ?
"Tu en parles comme si tu l'avais vécu !"
"Je l'ai vécu !"
"Ah bon ?"
"Hn. Il y a trois ans, juste avant que je vienne ici !"
"Que… Que s'est-il passé ?" Demanda Duo.
Heero garda le silence, se laissant emporté par les images qui lui revenait en tête. Puis voyant l'américain frissonné, il se leva.
"Ce n'est pas vraiment l'endroit pour parler. Vu que tu es dehors pour quelques heures, pourquoi ne pas allez chez moi ? C'est seulement à quelques pas !"
Duo voulut refuser, il savait que Heero joué avec lui, beaucoup de ses anciens collègues agissait comme lui du temps ou il vivait encore là, il avait appris à les repérer. Mais ce soir-là, il y avait quelque chose dans le regard d'Heero qui le convainquis de le suivre.
À suivre….
