Note : pour une meilleure compréhension, les pensées de John sont en italique et en gras. Pfff ... j'ai eu du mal à débuter ce chapitre. J'ai mis 1/2 heure par phrase.

Disclaimer : Idem chapître 2.


Chapitre 4

Rodneyyyy ... « Laissez moi Major » Oh non. Ca va être votre fête ... John attrapa Rodney et le poussa sur le lit. A nous deux Rodney ...

John bloqua les hanches de Rodney avec ses jambes pour l'empêcher de bouger tandis que ses mains emprisonnèrent les poignets en les maintenant fermement collés au lit. Rodney se débattait pour se libérer mais sans grand succès, John était vraiment trop fort.

Soudain Rodney se calma et fixa le Major. Celui-ci put y lire le désir, une sorte de prélude à une nuit d'amour. Il se rapprocha doucement des lèvres de Rodney.

SBOOOOOONG fin du 1er round. Finalement, ce n'était pas le prélude de Bach qu'il entendait dans sa tête mais plutôt « les tambours du bronx » (1). Il venait de recevoir un fameux « coup de boule ». John s'était fait avoir comme un bleu ! Rodney était un très grand acteur, il n'avait rien vu venir.

Rodney s'était réfugié dans un coin de la pièce et observait John qui reprenait ses esprits. Il était vraiment fier de ce « coup » de maître, mais il continuait à avoir peur. Il ne pouvait s'empêcher de trembler. Il comprenait tout à coup les femmes victimes d'une tentative de viol, mais il savait au fond de lui que le Major ne serait pas aller loin, car celui-ci était hétéro. Toute cette mise en scène pour une simple vengeance, John était vraiment un très bon acteur.

Bon sang. Je suis sûr que demain j'aurais une bosse si grande sur le front que je ressemblerait à une licorne. John leva la tête et apperçut Rodney dans un coin, tremblant comme une feuille. Oh. J'ai dû aller trop loin cette fois-ci. « Vous croyez Major ? » Oups. C'est vrai que lisez dans mes pensées. John s'avanca vers Rodney. « N'approchez pas, je jure sur la tombe de ma pauvre mère que si vous faîtes un pas de plus, je vous tue » Ok. Je retourne m'asseoir sur le lit. Calmez vous, je n'avais pas l'intention de vous violer. « Mais me faire du mal ça oui ! Vous avez vu les marques ? » Rodney lui montra ses poignets, ils avaient des marques rouges-violette. Pardonnez moi, mais ma colère a pris le dessus. Vous n'aviez pas le droit de rentrer dans ma tête sans mon autorisation. « Et vous, je vous croyais mon ami. Je comprends que vous ayez été écoeuré par ma malencontreuse réaction sur P3X319, et j'admet que vous m'ayez rejeté, mais aujourd'hui tout ce cinéma pour une simple punition ? Au fait, très grand jeu d'acteur, j'ai bien failli y croire» Sur le fait que j'allais vous violer ? Voyons Rodney je croyais que vous me connaissiez mieux. « Non, je parlais des pensées que vous avez eu tout à l'heure dans mon labo. » John sourit. Pfff ... Alors vous n'avez rien compris. Au labo, je ne simulais pas. C'était mes vraies pensées. Rodney resta sans voix. Pour la première fois de sa vie, il ne savait pas quoi dire.

Il se leva et alla s'asseoir à côté du Major. John voulu poser sa main sur celle de son ami, mais Rodney eut une réaction de rejet. « Désolé ... ce qui s'est passé ... c'est trop frais ... Je voudrais juste savoir depuis quand vous avez ... » craqué pour vous ? John finalement parla d'une voix claire. « Ecoutez, il est vrai que sur P3X machin chose, j'ai été rebuté par votre réaction, mais si je ne suis pas allé vous voir à l'infirmerie c'est parce que je me sentais coupable de m'être endormi. Vous auriez pu mourir. Ensuite, coupable parce que je n'ai pas demandé de vos nouvelles. Toutes les nuits je revivais ce qui s'était passé sur cette planète, mais je refoulais mes sentiments. Puis il y a eu l'accident avec le dispositif ancien. Quand je vous ai vu à l'infirmerie branché à des machines, ma douleur à la hanche me faisait moins souffrir que la douleur à mon estomac. J'avais peur. Peur de vous perdre. » Rodney avala difficilement sa salive. « Ah, ça fait bizzare de vous voir muet Rodney. Je n'ai pas l'habitude » « ouah ... ».

Rodney ferma les yeux et posa son front sur celui de son ami. « Aïe » firent-ils en choeur. Ils avaient oublié les séquelles du coup de tête. Ils rirent quelques secondes avant de redevenir sérieux. Il y avait de l'electricité dans l'air. Une phrase de Sigmund Freud me revient en mémoire. Il disait : ce sont précisément les tendances sexuelles déviées de leur but qui créent entre les hommes les liens les plus durables. Cette fois-ci John pouvait vraiment lire du désir dans les yeux bleus du scientifique. Je me noie dans vos yeux. Faites moi de la réanimation. Rodney carressa la joue du Major et se rapprocha de ses lévres.

Rodney entendit soudain un bip qui annoncait l'ouverture imminente de la porte. Il se leva d'un bond laissant le pauvre Major se « noyer » dans sa frustration. A quand notre premier baiser ? « Major, nous avons une urgence, déclara Elisabeth, vous devez récupérer SGA-2. Ils se trouvent en grande diffuculté sur P2X429 à cause d'une pluie de météorites. Nous avons besoin d'un pilote hors pair. Vous reviendrez finir ensuite votre isolement » «Pas de problèmes Elisabeth. Je les ramène en vitesse » Je me dépêche Rodney. On finira ce qu'on a commencé. « En attendant Rodney, vous pouvez rester là ou retourner à vos quartiers » « Merci Elisabeth, mais je préfererais retourner à mon laboratoire » « D'accord. Mais dès que le Major revient ... » « Oui oui. Elisabeth, je sais ».

oOo

Finalement, la mission de sauvetage ne dura qu'une heure. En sortant du hangar à Jumper, John vit Elisabeth. « Je sais Elisabeth, je vais en salle d'isolement » « John. Non. Attendez. Il y a eu un problème » Sa voix était tellement triste que le Major senti un frisson parcourrir tout son corps. « Rodney ? demanda John » « Il est mourant ».

John ne savait pas comment il était arrivé à l'infirmerie. Depuis l'annonce d'Elisabeth il était dans un état second. Beckett lui parlait mais sa voix était si lointaine. Il n'avait compris que certaines phrases comme évanoui dans son laboratoire, chute de tension, pupilles dilatées, et surtout accident vasculaire cérébral au niveau du lobe frontal. Le front. Oh non. C'est le coup de tête qui a tout déclenché. « John, on va l'emmener au bloc. Si vous voulez lui dire quelque chose ... » John acquiesa. Carson fit signe aux infirmières de sortir du box et laissa John seul avec Rodney.

« Rodney, c'est moi, chuchota John. Il faut tenir bon. Nous n'avons pas fini notre conversation. J'ai tant de choses à vous dire. En plus, je vous rappelle que j'attends mon premier baiser ... Ne me laissez pas tomber. Je ... je ... je t'aime. » Pour toute réponse il entendit un son continu. Son coeur venait de lâcher.

John fut projeté en arrière par une armada d'infirmières. Il recula jusqu'a ce qu'il rencontre un mur, puis glissa jusqu'au sol. Il vit Carson planter une grosse aiguille directement dans le coeur de Rodney. Il hurlait, demandant des tas de produits, mais John l'entendait de moins en moins.

Finalement, John sombra dans l'inconscience.

oOo

« John, venez dans mon bureau » « Non Carson. Je ne veux pas le laisser » « Ne vous inquiétez pas, mon ordinateur est relié aux machines. Si Rodney a le moindre problème une alarme sonnera » John capitula. Une semaine était passée depuis l'AVC, et John campait désormais à l'infirmerie. Rodney s'était réveillé le lendemain de l'opération mais était resté dans un état végétatif depuis. Pour Beckett c'était normal.

Le Major s'affala sur une chaise. « Thé ou café ? » « Vous savez bien Carson. Je n'aime pas le thé » « Oh, je sais mais les goûts changent. Pendant 30 ans on peut aimer le goût du café, puis on se réveille un jour et on trouve que le thé est bon. Même meilleur » « Docteur. Je rêve ou vous ne parlez plus de thé propement dit ? » Carson sourit « Vous lisez en moi comme dans un livre ... Dites-moi. Depuis combien de temps vous et Rodney ... » « Depuis l'accident avec l'appareil ancien, mais on l'a compris vraiment juste avant son AVC » « Je pense que ça remonte bien avant l'accident Major » « Comment ça ? » « Toutes vos querelles, à votre avis ? vous rejetiez tous les deux vos sentiments. Puis il s'est passé quelque chose sur cette planète. Rodney n'était plus le même après ça. Ensuite j'ai vu votre comportement au mess. J'ai lu la panique dans vos yeux quand Rodney s'est approché de vous. Et sa tristesse quand vous êtes parti. Je ne savais pas comment vous faire comprendre que vous étiez devenus plus que des amis. Pour finir, il y a eu l'accident. J'ai décidé de rapprocher vos lits ce soir là » « Oui. Je voulais justement vous remercier. Je ne savais pas que vous aviez un doctorat en psychologie Carson » « Non. C'est juste l'expérience. J'ai connu deux amis policiers à Cascade. Ils ont vécu le même genre de parcours. Jim avait été marié et Blair était un tombeur de ses dames. Finalement les épreuves les ont rapprochés. Maintenant ils sont épanouis. » « Merci Carson. Pour tout » « De rien. Mais ce n'est pas fini. Je vais dire à Elisabeth de vous envoyer tous les deux vous reposer sur une des îles désertes du continent une fois que Rodney sera rétabli.» « Vous croyez vraiment qu'il va se rétablir ? » « Oh oui. L'amour guérit toutes les blessures. »

TBC


Pour les slasheuses :

« La patience est l'art d'espérer »

Vauvenargues

Non pas taper. Pas taper. Promis, c'est plus chaud au prochain chapitre.

(1) Ah ces mecs trempés de sueur qui tapent sur des poubelles. Ok je vais prendre une douche froide.