Bonjour tout le monde. Je sais que le retard de ce dernier chapitre en aura fait rager plus d'un et d'une, et je ne chercherais pas à donner d'explication là-dessus. Toutes mes excuses pour l'attente, simplement. Un grand merci aux personnes qui m'ont encouragées à publier ce chapitre malgré mon insatisfaction perpétuelle à son sujet (elles se reconnaîtront je pense), ainsi qu'aux reviewers qui ont eux aussi beaucoup joué. Sur ce, je vous souhaite une bonne (petite) lecture.

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Mon récit s'achève ici, lecteurs. Je vais quand même vous révéler ce qu'il s'est déroulé durant ces cinq dernières années. Severus est toujours aussi caractériel, infect avec ses élèves, agaçant à ses heures, mais c'est comme ça que je l'aime. Je n'ai pas changé il me semble, ma maladresse ne m'a pas quittée, j'aime toujours autant fourrer mon nez là où je ne devrais pas, et taquiner Severus ce qui nous vaut parfois de jolies disputes. A proprement parler, nous sommes devenu une véritable attraction à Poudlard. J'ai toujours droit aux regards incrédules ou aux sourires amusés lorsque je suis avec lui ou lorsqu'on se croise dans les couloirs. Personnellement cela m'amuse beaucoup, ces mines choquées à l'idée que quelqu'un puisse supporter leur si terrible maître de potions au quotidien. Peut être aussi que certains sont désolés pour lui de m'avoir dans les pattes, il est vrai que je ne suis pas parfaite, loin de là même... Toujours est-il que ça ne nous touche pas plus que ça, parfois même je crois que Severus s'amuse lui aussi de la situation, par des petits détails tout à fait subtils. Je lui ai découvert je crois, un sens de l'humour qu'il ne montre que rarement. En vérité, uniquement en ma présence ce que je prend comme un cadeau tombé du ciel.

J'ai souvent revu Arès et en bonne compagnie. Un jour il s'est montré à moi lorsque je me promenais vers la cabane d'Hagrid, cinq petits louvetaux trottant joyeusement autour de lui. Je me souviens en avoir pleuré de joie. Si vous les aviez vu... c'était un spectacle adorable. J'avais l'impression de retrouver le petit louveteau en cinq exemplaires, ils étaient magnifiques. La louve blanche était restée à l'écart, scruttant chacun de mes mouvements par méfiance. Les cinq louvetaux avaient tous une particularité qui leur était propre, et je félicitais Arès d'une caresse. Il se recula et retourna se perdre dans les bois, suivit de sa petite famille, ce qui me serra le coeur. Cependant j'en étais fière, et Severus du endurer mon humeur joviale toute la soirée, pour son plus grand désarrois.

Rémus de son côté est toujours célibataire et je n'ai de cesse que de l'embêter avec ça. J'adore l'embêter et je ne m'en prive pas. Pas après ce qu'il nous a fait endurer avec Severus. Et puis c'est hilarant de voir qu'il est aussi maladroit que moi pour les histoires de coeur. Dernièrement, je lui ai présenté une collègue du ministère et cela semble être en de bons termes. Ils s'entendent plutôt bien et sa lycanthropie ne la gêne pas, connaissant elle aussi le problème puisqu'un de ses frères est touché du même mal. J'espère secrètement que ça va marcher, il mérite lui aussi de connaître le bonheur. Severus semble approuver mon idée, pour la simple et bonne raison qu'il adore mettre Rémus mal à l'aise avec tout ça. Je devrais le réprimander mais j'avoue que la rougeur que prend parfois le teint de Rémus est assez jolie à regarder, et c'est toujours pareil, chacun son tour.

Charly continue de m'écrire régulièrement pour me prévenir de l'avancée de ses travaux sur les dragons. Lorsqu'il apprit que j'étais avec Severus, sa réaction frôla presque l'infarctus, ce qui fut assez comique. Au début il croyait à une blague, puis le temps aidant, il a finalement finit par se faire à cette idée et n'a de cesse de me demander si Severus me traite bien. Je crois que sa scolarité et les cours de potions l'ont définitivement traumatisé, ce qui ne fait rien pour arranger la fierté déjà encombrante de Severus.

Je n'ai jamais revu Sean Kelly, pour mon plus grand bonheur. Je crois qu'il a finit par comprendre, et quelque part, malgré tout ce qu'il ait pu faire je n'arrive toujours pas à lui en vouloir. Je sais trop bien ce que c'est de perdre une famille et des gens qu'on aime. J'espère où qu'il soit qu'il retrouvera le bonheur, tant pis si Severus me traite d'idiote et que lui continue de se méfier. Je n'arrive vraiment pas à être rancunière, c'est une qualité mais aussi un défaut me répète t-il souvent.

Mon premier Noël avec Severus s'est déroulé non pas à Poudlard mais à Carib Islander. Ce fut sans nul doute les plus belles vacances dont je puisse rêver. J'étais dans un lieu que j'adorais, avec celui que j'aimais et cela sentait la guimauve et le romantisme à plein nez. J'ai retrouvé Happenstance, ce voilier qui avait en partie tout déclenché en fait, et Severus a enfin consenti à me raconter quelques bribes de son histoire. Happenstance avait été autrefois un voilier de contrebandiers, longtemps pourchassé par la flotte britanique mais jamais attrappé en raison de sa capacité à se faufiler entre les récifs et sa rapidité hors normes. Le père de Severus, mage noir de renommée n'était pourtant pas un admirateur de la technologie moldue mais lorsqu'il avait vu Happenstance pour la première fois en piteux état et passablement abimé, il avait vu en ce voilier une oeuvre d'art dont il ne s'expliquait pas l'intérêt. Toujours est-il qu'il l'avait acheté pour trois fois rien au vieux pêcheur qui l'avait gardé à quai et l'avait restauré de ses propres mains. Severus me raconta - non sans une certaine ironie qui lui était propre - qu'une tempête quelques années plus tard avait envoyé le voilier s'écraser contre un récif. Son père fut tué le soir même par une milice de Voldemort. Ironie du sort ou non, il avait pris sur lui de garder le voilier et s'était juré de ne plus y toucher, de le laisser finir sa vie dans le fameux hangard que je trouvais quelques années pus tard. Mon arrivée avait pour ainsi dire déclenché son envie de restaurer le voilier, comme s'il avait voulu une seconde vie pour oublier la première. Je comprenais au travers de ses mots qu'il avait toujours voué une admiration à son père, malgré son attirance pour le côté des ténèbres, et un amour filial qu'il cachait toujours. Cette histoire me toucha plus que je n'aurais pu le penser, car pour la première fois je sentais qu'il s'ouvrait à quelqu'un d'autre que Dumbledore, et qu'il m'accordait sa confiance.

Happenstance est maintenant comme neuf, je dois avouer que mon Severus est vraiment très habile de ses mains, et ce, quels que soient les domaines. Nous passons toujours nos vacances là-bas, c'est - je pense - notre refuge, là où tout a commencé et là que tout se terminera. Non, en fait les histoires aussi belles tendent à se répéter encore et encore, donc je ne me fais pas de soucis. Le regard tourné maintenant vers l'avenir, je marche sereinement.

FIN

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Bon... et bien voilà, Carib Islander est terminée, j'espère que ça vous aura plu. Ca fait bizarre de conclure ce dernier chapitre par ces trois lettres "FIN" vous pouvez me croire. Merci à tous ceux qui auront suivi cette histoire, de près ou de loin, c'était une belle aventure pour quelqu'un qui n'a jamais écrit de fic aussi longue. Un gros merci à tout ceux qui m'ont reviewé pendant tout ce temps, particulièrement ma Lulu (moony013) pour... tout. Son aide, son amitié, son soutien, elle a beaucoup aidé sur cette fic et c'est à elle qu'on doit beaucoup de choses

Encore merci pour tout. Sincèrement.