Chapitre Onze
Cordélia commençait vraiment à avoir une crise de foi. Elle était sure qu'Angel serait déjà venu maintenant. Ca faisait cinq jours. Peut-être que le temps avançaient différemment ici. Elle ne savait simplement pas. Cordélia regarda le plateau qu'elle tenait avec dégoût. Encore une fois dans les profondes tranchées, qu'est-ce que ça disait? Mince. Oh bien, et que dites-vous de, encore une fois dans la masse grouillante d'hommes puants et peloteurs. Cordélia prit une profonde respiration et se risqua à sortir du bar de l'auberge. Elle supposait qu'elle devrait être reconnaissante. Gerty lui avait donné un job et après des refus répétés de la part de Cordélia, Gerty lui avait donné un endroit où dormir autre qu'à l'étage. Et en parlant relativement, la pièce, même avec les rats et les poux de lit, était un palace comparé à certaines maisons de logement qu'elle avait vu. Les conditions de vie à East End étaient aberrantes; elle ne savait pas comment l'Angleterre avait fait pour aller jusqu'au 20ème siècle. De tout droits, la population aurait dû s'éteindre de la pauvreté, la maladie et du désespoir. Si Cordélia devait rester collée dans ce trou de l'enfer plus longtemps, elle serait peut-être obligée de commencer le suffrage, la réforme de l'emploi, et les mouvements anti-pollution un peu plus tôt que ce que l'histoire dictait. La seule bonne chose était qu'elle n'avait vu ou sentit via les visions, aucun signe d'activité de démons. Les démons pensaient probablement que cet endroit était trop dégoûtant pour s'y aventurer. Mais, pour sa vie, Cordélia ne pouvait pas comprendre pourquoi Wolfram & Hart l'avait envoyé ici. Etait-ce juste aléatoirement sadique ou avaient-ils un plan ? Peut-être qu'ils ne pensaient pas qu'elle était l'âme sœur d'Angel, peut-être qu'ils la voulaient hors du chemin parce qu'ils savaient qu'il n'y avait aucune chance que Cordélia ne laisse Angel perdre son âme. Ce qui était vrai. Mais pour quelques raisons, elle ne pensait pas que Wolfram & Hart avait peur de ses capacités. Tout le monde soit jugeait mal soit sous-estimait Cordélia. Excepté Angel. C'est pour ça qu'elle l'aimait autant; il lui donnait du crédit et l'estimait. Un sentiment vraiment grisant. C'était dommage qu'il était un type mort qui était amoureux de quelqu'un d'autre. Autrement… Stupides pensées, elle n'avait pas le temps de s'apitoyer avec des 'et si' et 'peut-être'. Les faits étaient les faits, Angel aimait Buffy, et Cordélia était coincée dans le passé crasseux et puant. Là toute suite, elle aurait été tentée de vendre son âme pour pot de savon et un bidon de Lysol. (marque de produit pour nettoyer)
Ses pensées divagatrices furent interrompues par le bruit d'un rire et le frisson qu'il apporta le long de son épine dorsale. Elle regarda autour d'elle. Angel, merci seigneur, elle laissa tomber son plateau et commença à lever ses jupes pour courir jusqu'à lui. Cordélia remarqua instantanément dans un froncement de sourcils qu'il était parvenu à obtenir un meilleur costume du 19ème siècle qu'elle, il avait l'air plutôt bien dedans, aussi, vraiment bien, mais rien ne pouvait battre son cache-poussière noir. Elle ne pouvait pas attendre de rentrer à la maison. Le pas accru de Cordélia ralenti comme elle entendit une autre voix.
"Partons de ce trou de l'enfer, il y a une soirée à la mode dans les quartiers résidentiels de la ville avec beaucoup de pièces savoureuses."
Cordélia s'arrêta et fixa. Spike, pourquoi est-ce que Angel amènerait Spike pour la sauver ? Biensûr, peut-être que Spike faisait partie des gentils d'une manière puce obligatoire, mais pourquoi? Elle fit un pas plus près, ignorant les cris fâchés des hommes sur qui son plateau traînait. Ses yeux s'agrandirent, ses pieds calèrent alors que l'agitation derrière elle devenait plus bruyante. Darla, Drusilla. Elle regarda alors que les deux vampires se glissèrent à côté d'Angel et Spike.
"Spikey a raison, allez papa, c'est tellement ennuyant. Allons à une soirée."
"Oui, Angélus," rit Darla. "Tu ne peux pas sortir le bar hors de toi, n'est-ce pas, mon homme? Vraiment, Whitechapel?"
Oh merde, Cordélia trébucha en arrière percutant les hommes qui étaient venus derrière elle.
"Qu'est-ce qui ne va pas chez toi, serveuse. C'était mon nouveau costume."
"Lâchez-moi," gémit-elle. Cordélia devait sortir d'ici. Sa vue clignota de focalisée à non-focalisée alors qu'une douleur familière commença à s'accumuler dans son crâne. Seigneur non, pitié, gémit-elle comme les images l'envahirent.
Cordélia tomba, une main agrippant sa tête, l'autre agrippant une chaise en bois pour soutenir sa chute. Des larmes commencèrent à se former, alors que la chaise se cassa, l'envoyant s'écraser par terre.
"La serveuse est possédée."
"Sort du Moyen-Age, elle est en train d'avoir une de ces crises d'épilepsie à propos desquelles j'ai lu. Je suis content de ne pas avoir coucher avec elle."
Les voix se pressaient dans sa tête alors que les flashs de la vision s'estompaient.
"Cordy, ma chérie, Cordy."
Cordélia laissa les grandes mains la relever. Elle cligna des yeux. "Pa."
"Allez mon enfant, je vais prendre soin de toi. Reculez bandes d'idiots, laissez la fille respirer."
"Je vais bien," Cordélia se mit debout, se tournant pour donner un sourire reconnaissant à Pa, sa main tenant toujours le dossier cassé de la chaise. Son regard se gela alors qu'elle fixait droit dans Drusilla. La vampire avait fait son chemin à travers le cercle qui s'était formé autour de Cordélia.
"Qu'ont dit les petits oiseaux?" demanda la vampire élancée à Cordélia. "Papa, les oiseaux parlent à la jolie."
Cordélia perdu patience. Elle détestait Dru juste autant qu'elle détestait Darla. Les garces non-vivantes n'avaient causé à Angel rien sauf de la douleur et du broyage de noir majeur, et sans mentionner risqué sa rédemption. Ca et le stress et la frustration des cinq derniers jours, la douleur et l'horreur de la vision, le firent. Cordélia ne pu s'en empêcher. Elle perdit patience.
"Eloigne-toi de moi, sale garce tarée et morte." Cordélia frappa le dossier de la chaise en bois contre la surface dure de la table, brisant le bois; faisant deux très belles pointes. Elle la pointa vers Drusilla.
"Dru, chaton, il est temps de partir." Spike bougea dans la foule, faisant signe à sa compagne de s'éloigner des morceaux de bois.
"Pas très intelligent de menacer ma princesse."
"Va te faire foutre, Willy." rétorqua Cordélia, gardant fermement les pieux.
Spike laissa échapper un grognement bas.
"Effrayant, que dirais-tu que je hurle vampire et pieute tes fesses ?" murmura Cordélia.
"Cordy?"
"Reste éloigné, Pa. Ces personnes partaient justement, n'est-ce pas?"
"Oui, c'est vrai. Merci à toi pour avoir fait de ceci un soir mémorable," Les yeux d'Angélus accrochèrent ceux de Cordélia. "Très mémorable."
Cordélia réprima le frisson qui parcourus son être alors qu'elle soutenu le regard fixe du démon. "Bonne nuit alors," lâcha-t-elle.
"Je suis sûr que nous nous rencontrerons encore."
"Pars ou je fais le truc de Van Helsing."
Angélus haussa les épaules dans l'ignorance puis fit un grand sourire et fit un signe à Darla, Spike, et Dru.
Cordélia resta debout complètement immobile alors que les vampires partaient.
"Cordy?"
"Pa, peux-tu STP utiliser ton charme avec Gerty et t'assurer que j'ai toujours un travail ? Dis-lui de prendre les trucs cassés hors de mon salaire, pour ce que ça vaut."
"Mais,"
"J'ai ces maux de tête, ça n'affectera pas mon travail, STP." Elle fit un sourire et cligna des yeux.
Pa commença à tourner au rose et acquiesça.
"Merci," rayonna-t-elle.
Pa savait que cette fille était un peu étrange, mais ce sourire.
Cordélia fit un rapide petit sourire aux autres clients qui les fixaient. "Désolé, j'avais pas l'intention d'interrompre quoi que ce soit. Le spectacle est terminé, retourné à ce que vous voulez," dit-elle alors qu'elle courait vers la porte de l'auberge. Cordélia se concentra et récita les mots qu'elle avait mémorisés aussitôt qu'elle avait réalisé que les vampires existaient. L'auberge était en sécurité, pour l'instant du moins.
Cordélia mit le pieu en bois dans sa jupe et couru pour aller prendre l'autre. Elle ne savait pas comment ça aiderait avec ce qu'elle devait faire. Mais peut-être que ça pourrait la garder en vie jusqu'à ce qu'elle arrive là-bas. Ensuite elle s'échappa par la porte. Cordélia regarda autour d'elle. Merde, elle ne pouvait pas dire si le 'Fléau de l'Europe' avait réellement quitté la zone ou pas, mais ça n'était pas son souci là tout de suite. Elle devait aller dans la ruelle. Bon sang, tout arrivait en même temps. Cordélia se précipita le long de la rue, faisant attention de remarquer chaque ombre ou bruit. Finalement, elle arriva dans la ruelle, juste à temps pour voir l'homme avec le grand manteau sombre levé son couteau vers la gorge de la femme. Cordélia bougea rapidement ramassant un grand tuyau de plomb qui traînait et frappa de toutes ses forces. Elle relâcha sa respiration alors que l'homme tombait, assommé, par terre.
La femme la fixa les yeux grand ouvert, sa terreur évidente dans son maintien. Cordélia la reconnut; c'était l'une des prostituées locales qui fréquentaient l'auberge.
"Le diable, Eventreur…"
"Pars, cours." recommanda Cordélia. La femme cligna des yeux, acquiesça, puis déguerpi.
Cordélia fixa l'homme tombé. Elle s'agenouilla, ses doigts atteignant sa poitrine. Mince, il était humain. Elle n'avait jamais tué un humain auparavant, n'avait jamais voulu le faire, bon ok, peut-être un ou deux, mais c'était juste des paroles. Mais Jack l'Eventreur, elle ne pouvait pas le laisser simplement se réveiller et partir. Elle ne pouvait simplement pas, il n'était peut-être pas un démon, mais il était purement maléfique. Il y avait toujours la police. Mais, ça n'était pas le 21ème siècle avec son évidence légale et les seules témoins étaient une putain et elle, qui était une serveuse de bar pas beaucoup plus élevée sur l'échelle de crédibilité. Non, elle ne pouvait pas le risquer. Cordélia se leva pour lever le tuyau encore une fois, priant pour son âme.
"La vue et la soif du sang, une combinaison intrigante."
Merde. Cordélia laissa tomber le tuyau de plomb et saisit les pieux en bois alors qu'elle se tournait pour faire face à Angélus. Elle regarda autour pour le reste des quatre vampires. "Où est l'entourage ? J'ai entendu dire que tu aimais toujours une audience."
"Je suis flatté."
"Ne le sois pas." Cordélia ne pouvait pas s'offrir d'ôter ses yeux d'Angélus, mais elle devait savoir où étaient localisés les autres des deux couples maléfiques. Elle recula lentement jusqu'à ce qu'elle soit contre le mur. Bon, elle était bien et royalement baisée s'ils étaient au-dessus.
"Mais, c'est juste toi et moi."
"Ouais, biensûr, comme si cette garce de Blonde te quitterait des yeux, trouve-toi une vie," Cordélia ne pu s'en empêcher, elle commença à rire. "Trouve-toi une vie, pigé." Cordélia réussi à se ravoir. "Sort. Sort d'où que tu sois, sale pouffiasse blonde et morte. Je te l'avais dit." sourit Cordélia à Angélus alors que Darla tomba d'en haut. "Elle est possessive, pas vrai?" Cordélia se recula encore plus contre le mur, son autre main sortant un deuxième pieu. "Je ne suis peut-être pas une tueuse, mais j'ai été entraînée par l'une d'elle et un vampire avec une âme."
"Ame, " dit involontairement Angélus.
"Habitue-toi à le dire."
"Darla, " ordonna Angélus.
"Je la veux morte, elle sait qui nous sommes."
"Qui? Pitié, quoi est plus approprié."
"Je la veux morte."
"Je veux, je veux, purée tu as toujours été une pleurnicheuse, j'ai cru que peut-être c'était juste une condition humaine, mais non, ça a toujours été là, ça fait une merveille au sujet de l'exactitude sur toute la publicité du fléau de l'Europe. Et ton goût pour les femmes," lança-t-elle à Angélus. "Une imbécile, et une pleurnicheuse, et ça ne va pas s'arranger."
"Darla." ordonna encore Angélus. "Laisse-la."
"Mon amour."
"Pars."
Darla lui lança un regard noir, "Je te tuerai."
"J'ai déjà entendu ça auparavant." Cordélia roula les yeux.
Darla sorti de la ruelle. Angélus resta. "Tu es intrigante, idiote, probablement folle, mais définitivement d'intérêt ou tout à fait un morceau de tentation." Angélus fut contre Cordélia en une seconde, les pieux au sol. "Tueuse tu n'es point. Mais tu as un esprit et j'aime ça chez une femme."
"Qui aurait pu le dire avec ton record professionnel? Et Angélus, ne me sous-estime pas," dit-elle alors qu'elle portait un troisième pieu contre sa poitrine.
Il s'éloigna lentement et rit. "Tu seras mienne. Oh, je t'ai laissé un présent." rit-il encore alors qu'il disparaissait dans l'obscurité de la nuit.
"Et je t'en ai laissé un," Cordélia ne savait pas d'où lui venait le courage ou l'idée. Elle pointa le corps inconscient de Jack l'Eventreur. "Bois et sois joyeux, parce que qui sait, demain tu seras peut-être poussière."
Angélus grogna et regarda. Il avait faim. "Merci, j'espère que tu trouveras ton présent aussi appétissant." Il grimaça et recula dans la ruelle, laissant de la place à Cordélia pour passer.
Cordélia ne respira ou ne pensa pas, elle couru simplement. Couru aussi vite qu'elle le pu vers la maison de rapport où elle restait. Elle s'arrêta momentanément pour réciter le sort de barrière à la porte d'entrée et encore une fois à la porte qui menait à l'étage où se trouvait sa chambre. Cordélia claqua sa porte. Et le récita une fois de plus. Ok, peut-être exagéré, mais elle ne pouvait pas être sure, Durant les cinq derniers jours Cordélia avait remarqué que chaque étranger dans la zone immédiate faisait leur chemin dans la maison de rapport. De façon évidente, Pa ne savait pas que la lumière des jupes maniait habillement leur commerce ici aussi bien qu'au deuxième étage de l'auberge.
Cordélia s'effondra sur le plancher, l'adrénaline qui avait dirigé toutes ses actions depuis qu'elle avait vu Angélus s'évacuant rapidement de son corps. Des hauts-cœurs secs menacèrent de l'envahir. Elle se releva en trébuchant pour le bassin d'eau. Seigneur, qu'est-ce qu'elle ne donnerait pas pour Dennis et un bain. Ou... Pitié Angel, viens bientôt. Cordélia se secoua, elle irait bien jusqu'à ce qu'Angel vienne, il avait simplement besoin de venir. Elle ne pouvait pas supporter Angélus sans savoir qu'Angel était là. Elle reposa sa tête contre le fer du bassin. Ils l'avaient fait d'une façon ou d'une autre, Wolfram & Hart l'avait renvoyé dans le passé, où le Fléau de l'Europe régnait en maître, et Angélus n'aurait pas son âme avant au moins une autre décennie. Angel avait intérêt à la sauver bientôt, parce qu'elle savait qu'elle ne tiendrait pas aussi longtemps.
Cordélia éclaboussa l'eau plus ou moins tiède contre son visage et se laissa tomber sur le lit, ses mains cherchant l'oreiller. A la place d'un oreiller, ses mains trouvèrent de la chair refroidie et du sang. Cordélia réprima son cri et fit un bond en l'air. Elle couru vers la lanterne et après quelques essais ratés, alluma l'allumette. Cordélia fixa l'affichage écœurant du corps sans vie de Pa.
Bien, ça avait été stupide de supposer que Jenny Calendar avait été la première tentative d'art mortel grotesque d'Angélus. Cordélia tomba encore contre le mur et regarda. Des larmes jaillirent pour l'homme grand et bourru qui lui avait offert son aide. "Le diable a prit le sien, l'Eventreur est mort."murmura-telle au corps sans vie. "Le mal incarné a volé le sang de satan personnifié." Cordélia refusa de demeurer sur Dieu ou les Puissances ou l'humour sale de qui que ce soit. "Ta Mary a été vengée et maintenant tu peux la protéger au paradis." pria Cordélia, il devait y avoir un paradis pour les innocents que le mal détruisait, il devait simplement y avoir, elle supplia pour n'importe quelle puissance qui écouterait.
Avec une geste rapide de sa main, Cordélia essuya ses larmes et le côté pratique prit le dessus, se demandant ce que diable elle allait faire avec le corps. Elle lutta pour se relever et se dirigea vers la fenêtre. Il était là, juste comme elle l'avait pensé. Angélus avait toujours voulu savoir que le cadeau était reçu et apprécié. Cordélia força un sourire gai dans l'obscurité. Faire que le bâtard se questionne. Elle fit un signe.
