Chapitre Quatorze
Cordélia était assise dans le coin de sa nouvelle chambre. Elle entendait les bruits de voix, de rires, et des cris, tous mélangés pour créer un tonnerre grondant qui pénétrait le sol et les murs. Cordélia avait déménagé à l'auberge la deuxième nuit après sa confrontation avec Jack l'Eventreur, et Angélus.
Elle avait passé la plupart du reste de la nuit à prétendre que Pa était un démon gluant qui avait besoin d'être découper et de s'en débarrasser. Cordélia ne savait pas comment elle l'avait fait, mais elle l'avait fait. Et se débarrasser du corps s'était avéré criminellement facile. Il semblait que Whitechappel avait tellement de crimes, d'ordure, et de résidents qui se mêlaient de leurs affaires, que personnes ne remarqua ou ne s'inquiéta qu'elle portait de lourds draps ensanglantés dans les rues et les jeta dans le tas de détritus le long de la ruelle. Cordélia était retournée dans la chambre, bloquant ses larmes et ses peurs, se concentrant simplement sur le rituel de laver son corps lentement et aussi parfaitement qu'elle pouvait avec un chiffon et un basin. Le jour suivant, elle alla travailler.
Les clients réguliers et le personnel l'avaient regardée dans l'expectative, attendant pour qu'elle fasse une autre performance. Cordélia avait refusé de reconnaître leurs regards et avait simplement sourit et servit. Rapidement, ils devinrent las de leur observation.
Quand le bar ferma pour les clients légitimes, elle était partie pour aller dans sa chambre plus bas dans la rue, son pieu fermement en main.
Cordélia avait sursauté alors qu'une sombre silhouette silencieuse s'était glissée à ses côtés. Avant qu'elle n'ait le temps de réagir, le pieu était au sol.
"Je voulais simplement te raccompagner à la maison."
Cordélia fouilla dans le corps de sa jupe. Ses mains furent soulevées rapidement et vides. "Pas très poli, tout ce que je voulais était m'assurer que tu rentres à la maison en toute sécurité."
"Biensûr"
"C'est vrai, je suis intrigué. Comment nous connais-tu? Je m'en rappellerais si je t'avais déjà rencontrée…"
"Ouais, et je serais morte."
Angélus haussa les épaules. "Tu sais que la vue est le signe du diable. Donc, quel est ton désaccord avec les vampires?"
Cordélia s'arrêta, regardant autour d'elle, et réfléchi rapidement. Elle fit un pas en arrière du vampire, son expression craintive. "Diable?"
"Le diable, il y a du mal en toi ma fille, pourquoi le combattre?"
Cordélia agrandit ses yeux et recula encore, ses mains allant à sa poitrine avec choc. "Mal?"
Angélus l'étudia, et bougea. Mais il fut trop tard; Cordélia avait fait le dernier pas dans l'embrasure de sa maison de rebroussement. Il tenta de suivre, mais le sort que Cordélia récitait frénétiquement lui barra le chemin.
"Tu crois que ça va me garder dehors?"
"Assez longtemps pour moi d'aller dans ma chambre, où il n'y aura personne pour t'y inviter."
Angélus grogna.
Cordélia rit. "Oh, garde cette ligne totalement débile à propos de vue et du diable pour les connes timbrées comme Dru. Pitié." Elle couru dans les escaliers.
Le matin suivant Cordélia se réveilla, se sentant quelque peu puissante, elle avait réussi à tenir Angélus en échec et avait eu le dernier mot. Elle se sentait plutôt bien. Maintenant si Angel se montrait simplement.
La nuit suivante, elle avait quitté l'auberge, son pieu toujours fermement à ses côtés.
"Tu m'attendais?"
Cordélia avait vraiment espéré qu'Angélus s'était lassé. Après tout, Angel avait toujours dit que le démon avait une envergure limitée d'attention. Cordélia avait réfléchi à propos de ça, l'obsession d'Angélus avec Buffy n'avait pas été si limitée. Mince. Elle allait être obligée de traiter avec le démon. Comme avant, elle balaya la zone du regard pour les compagnons d'Angélus.
"Je suis seul." Il sourit devant son investigation.
"Hummph, c'est ce que tu as dis la dernière fois." Cordélia continua de regarder autour d'elle et au-dessus, et puis de nouveau à sa désignation. Elle n'arriverait jamais dans sa chambre avant qu'Angélus ne puisse l'attraper. Elle connaissait la rapidité d'Angel. Mais elle devait essayer. Cordélia déguerpit en courant, le rire d'Angélus faisant écho dans sa tête.
"Tsk, tsk, j'étais seul la nuit dernière et maintenant aussi, tu savais que ça n'allait pas marcher encore une fois." Dit Angélus, bloquant la porte. "Viens, j'ai un autre cadeau." Angélus saisit rapidement le pieu, le jeta à terre, et tira Cordélia sur le côté de la maison de rebroussement.
Cordélia trifouilla dans sa jupe.
"Tu es un vrai petit arsenal, pas vrai?" rit Angélus, l'observant. "Est-ce que je vais être obligé de te rechercher?"
Cordélia lui lança un regard noir et stoppa le mouvement de ses mains.
"C'est mieux, je voulais juste te donner ceci." Angélus sorti une seule rose rouge pleine de sang de son manteau. "Une chose de beauté pour une autre." Il l'a lui tendit.
Cordélia fixa la fleur. Sa beauté était affreuse. Elle secoua la tête.
"Prend-la, ensuite je te laisserai pour ce soir. Sinon…. bien…."
Cordélia saisi la rose. "Aïe," Elle laissa tomber la fleur alors que ses épines cachées lui piquèrent les doigts.
"Une chose de beauté avec du mordant, tout comme toi." sourit Angélus alors qu'il prenait ses doigts. "Tu saignes? Laisse-moi l'embrasser et arranger ça. J'ai entendu que ça marchait."
Cordélia tira de toutes ses forces, essayant de libérer sa main de la poigne d'acier d'Angélus.
Angélus lécha ses lèvres, sa mine se changeant en une de démon. "Juste un baiser, un goût."
Cordélia tira plus frénétiquement.
Le visage de démon d'Angélus s'allongea en un regard dangereux. "Un goût." Il plongea les doigts capturés de Cordélia dans sa bouche. Angélus suça, sa langue manœuvrant les petites coupures, amenant plus de sang. Son corps se tendit et un grognement bas, presque un ronronnement vibra dans son corps.
Le torse de Cordélia s'immobilisa, comme sa main libre plongea dans la poche de sa jupe. Elle pressa le pieu contre la section moyenne d'Angélus, pressant en même temps que chacun des grognements du vampire.
Les yeux jaunes d'Angélus se fanèrent au brun alors que le pieu perçait la peau. Il se redressa et recula, libérant les doigts de Cordélia de sa bouche, mais pas de sa main.
Cordélia et Angélus se fixèrent. Angélus brisa le silence en premier. Il roula sa langue dans sa bouche, faisant un grand sourire. "Tu seras mienne." Il rit et laissa soudainement tomber la main de Cordélia, et tout aussi rapidement il disparut dans la nuit.
Le matin suivant, Cordélia demanda à Gerty pour avoir une chambre à l'auberge. La vieille femme avait été déçue que la requête de Cordélia n'était pas une concession pour travailler après les heures, mais tout de même Gerty avait donné une chambre à Cordélia.
Ca n'était pas que la femme aux cheveux sombres était une si bonne serveuse, mais Gerty savait que bientôt, un homme, peut-être même un gentleman remarquerait Cordy. Parce que la femme était peut-être étrange avec ses notions bizarres sur le savon et la propreté, mais elle était magnifique, unique parmi les putains communes qui maniaient habilement leurs articles. Et Cordy serait remarquée, par quelqu'un d'autre que la canaille normale en bas et quand ça arriverait, Gerty voulait être aux premières loges de cette découverte. Gerty savait que les standards élevés et puissants de la fille tomberaient alors et Gerty voulait être dans les parages pour attraper les pièces en argent qui serait sures d'être jetées vers Cordy.
Cordélia avait espéré avec quelques pensées aliénées que déménager aurait découragé Angélus, mais non. Il venait à l'auberge, entrant à chacune des invitations de certaines des femmes qui vivaient à l'étage ou par Gerty. Gerty semblait avoir un penchant pour le vampire. Evidemment l'aubergiste ne savait qu'il était un vampire, tout ce qu'elle voyait était un beau gentleman bien habillé, jeune.
Donc, Angélus était maintenant un visiteur de nuit à l'auberge, il venait dans le bar, s'asseyait et fixait Cordélia, souriant tout le temps. C'était déroutant. Il y avait des moments où elle se tournait et le voyait et pensait Angel et commençait à se diriger vers lui. Puis Angélus faisait un grand sourire et ça la frappait, frappait vraiment. Un des deux allait devoir mourir. Elle devenait dingue.
Cordélia avait essayé de battre ce sentiment. Elle allait près de lui dans le bar, mettait un pieu en bois contre sa poitrine et lui disait en des termes non incertains que s'il revenait ici, elle le tuerait. Angélus riait simplement et la tirait sur ses genoux. Cordélia frissonna alors qu'elle se rappelait la sensation de sa langue et de ses dents traçant son cou. Angélus disait qu'il la voulait, qu'il l'aurait. Elle avait fait quelques commentaires malins en retour comme de quoi elle n'était pas blonde, faible. Ce qu'elle aurait dû faire était enfoncé le pieu dans sa poitrine pour Pa, pour tout le mal qu'Angélus avait fait et allait encore faire. Mais elle ne pouvait pas. Et d'une façon ou d'une autre, Angélus le savait. Il riait simplement. Et lui disait de ne pas s'inquiéter, il avait tout le temps du monde; bientôt elle le supplierait. Seigneur, Cordélia le détestait.
Elle regarda les roses rouges pleines de sang éparpillées sur le sol et les croquis chiffonnés près d'elles. Même pas original. Mais d'un autre côté, techniquement, c'était avant les petits hommages à Buffy.
Cordélia lutta pour se relever, ça faisait quinze jours, et bientôt elle aurait juste à accepter qu'Angel ne venait pas. Elle ne pouvait pas vivre ici. Cordélia ne doutait pas de sa capacité de s'adapter si elle le devait. Mais elle doutait de sa capacité de vivre avec Angélus dans les parages. Ses pensées furent interrompues par un cri.
Cordélia cligna des yeux et attendit. Pas de bruits de pas de personnes courant à la rescousse. Il n'y en avait jamais quand une putain hurlait. Cordélia secoua la tête et saisi un tisonnier; elle allait encore devoir être celle à marteler un peu de sens dans un client malade et qui exagérait. Elle traversa le hall et descendit dans le hall de derrière. Elle fit une pause à la porte et prit une profonde respiration. En fait, elle était tout à fait pour frapper la tête d'un certain homme répugnant là tout de suite.
Cordélia gela comme elle fit interruption.
"J'ai pensé que ça te ferait peut-être sortir." Angélus était debout, tenant la putain dans sa poigne d'acier, ignorant sa lutte.
"Angélus laisse-la partir."
"Non. Je ne vois pas pourquoi je devrais, pas du tout." Angélus se pencha vers le cou de la femme tortillante.
"Angélus." Cordélia laissa tomber le tisonnier et sorti un pieu.
Angélus sourit. "Elle sera morte avant même que tu ais une chance, à moins que…"
"Quoi?"
"Tout ce que je veux est un goût, juste un goût. Je ne veux pas finir ça, mais j'ai vraiment besoin d'un autre goût et bien… si tu ne coopères pas, je pendrais le remplacement de cette pièce et qui sait, peut-être que je devrais simplement finir ce jeu et te tuer."
Cordélia recula, secouant la tête. "Non."
"Je comprends que la confiance puisse être un problème. Mais, crois-moi j'ai seulement besoin d'un goût et ensuite le jeu peut continuer, autrement…. Bien, elle meurt et toi."
"Tu ne peux pas venir jusqu'à moi." Cordélia pria pour qu'une arbalète apparaisse magiquement dans ses mains. Elle ne pourrait pas l'avoir à temps avec un pieu.
"Je t'ai amenée ici, pas vrai, avec aucune magie pour te protéger. D'ailleurs, tu ne m'as jamais expliqué comment tu avais obtenu cette pièce de magie. Qu'est-ce que tu es exactement?"
Cordélia ferma les yeux, elle souhaitait qu'elle puisse lui dire qu'elle était une grande sorcière qui le battrait, ou une tueuse qui le pieuterait, ou même une voyante qui pourrait prévoir sa mort atroce, mais elle était juste une jeune femme qui pourrait voir la renaissance du vampire sans âme en la merveille qu'était Angel. Et ça n'allait pas l'aider là tout de suite.
"Laisse-la partir." Cordélia se redressa.
"Tu connais mes conditions?"
"Un goût. Oui, laisse-la partir."
Angélus sourit. "Et moi qui croyais que tu étais une dure à cuire." Angélus laissa tomber la femme et eut Cordélia dans ses bras en un instant.
Cordélia ferma les yeux comme elle sentit la piqûre et la pression des crocs d'Angélus pénétrés sa peau. Angel, pria-t-elle, alors que le sang quittait lentement son corps.
Cordélia se sentait bizarre, il y avait peu de douleur, rien comparé aux visions, juste une piqûre, et puis une froideur qui découla de son cou jusqu'à ses orteils. Elle commençait à se sentir légèrement partir quand Angélus arracha ses crocs de son cou. Cordélia s'effondra par terre.
Angélus grogna et se tourna vers la putain au sol. Il se dirigea rapidement vers la femme et plongea ses dents, la vidant rapidement de son sang sans une pensée, juste l'instinct. Il jeta le 'récipient' vide à terre.
"Non," gémit Cordélia.
Angélus vint près de Cordélia, s'agenouilla et berça son visage plein d'angoisse. "Une telle beauté, forte, comme de l'acier, affaiblie par le cœur et la naïveté. Tu as vu l'Eventreur, l'équivalent humain du démon. Tu me connais, c'est vrai, n'est-ce pas? Mais tu crois toujours que tu peux faire quelque chose? Bizarre, mais intoxicant. Je n'arrive pas à me décider. Est-ce que je brise ton esprit ou est-ce que je le prends simplement ? Troublante, intéressante question, mais je sais que je te goûterai encore," Angélus tendit sa langue, léchant le filet de sang sur le cou de Cordélia. "Tu goûtes divinement bon."
Cordélia cligna des yeux et agrippa ses bras forts. "Angel." Murmura-t-elle.
Angélus sourit et parti, pensant que la réclamation sur les lèvres de Cordélia s'adressait à lui. Bientôt. Il rit.
