Disclaimer : Évidement, je ne suis pas JKR et je ne fais que maltraiter ses persos !
Rating : Ce recueil de O-S propose des couples étranges et des scènes osées… Donc un R ou M facile. Vous êtes avertis !
Pairing : À vous de le découvrir (ce n'est pas un slash !)
Avec la complicité de la nuit : Tome quatre !
Encore en retard. Décidément, ça devenait une habitude. Habitude qu'elle trouvait plus que déplorable, il va sans dire. Elle avait toujours été du style ponctuelle, jamais en retard à moins de force majeure, et encore-là, elle parvenait souvent à les déjouer et à ce présenter à temps si elle avait un rendez-vous. Apparemment, ce n'était pas le cas de l'homme qu'elle attendait pour la seconde fois en quatre jours !
Elle tapa un rythme régulier, de son ongle parfaitement manucuré, trahissant son impatience et son irritation. Elle n'aimait pas attendre, elle détestait patienter. Soupirant fortement, elle tenta de se calmer un peu, après tout, se dit-elle, il aurait réellement une bonne raison, il en avait toujours une ! Elle savait qu'il avait de grandes responsabilités et elle appréciait son zèle, c'était une chose qui l'avait attiré chez lui dès le départ. Il donnait tout ce qu'il avait dans le but d'effectuer impeccablement sa tâche. Peu pouvaient en dire autant.
Elle savait que on travail avait été sa seule et unique maîtresse pendant des années, des décennies même… Il lui fallait donc du temps à s'adapter, il avait une seconde amante maintenant. Elle faisait de gros efforts, elle tentait de comprendre, de le comprendre… Mais qui disait que c'était facile ?
Elle se laissa tomber sans grâce dans son fauteuil, résolue à l'attendre encore quelques minutes. Aussi bien être à l'aise pendant l'attente non ? Elle rejeta la tête vers l'arrière en soupirant. Elle resta ainsi un moment, les yeux clos, perdue dans ses pensées. Lentement, doucement, un petit sourire étira ses lèvres. Son esprit lui rejouait en boucle, certains moments qui avaient mené à l'évolution de leur relation, d'abord professionnelle, puis peu à peu, amicale, pour devenir plus personnelle, plus charnelle.
Si on lui avait dit, voilà quelques années, qu'elle tomberait amoureuse d'un homme tel que lui, elle aurait ri au nez du fou qui aurait osé proposer une telle insanité. Comment une femme comme elle pouvait seulement fraterniser avec un homme comme lui ? Cela lui semblait impossible à l'époque… Et encore aujourd'hui, malgré trois mois de fréquentations plus ou moins officielles, elle avait parfois de la difficulté à y croire.
Et pourtant, il avait su se frayer un chemin en son cœur et s'y implanter si fermement qu'elle ne pouvait plus le rejeter maintenant. Il faisait parti d'elle. Plusieurs fois dernièrement, elle se surprenait à rêver éveillée ; à espérer le voir, à souhaiter son regard sur son corps, désirer une caresse subtile, des mots doux murmurés à son oreille.
Elle se cala confortablement dans son fauteuil, les yeux toujours clos et puis elle se remémora leurs premiers moments intimes. Il lui avait apporté des fleurs des champs, un bouquet disparate mais qui lui fit chaud au cœur tout de même. Après tout, c'est l'intention qui compte non ? Puis, par la suite, il avait fait des efforts remarquables, la courtisant en restant un vrai gentleman. Comment une femme ne pouvait pas se laisser tenter ? Elle n'était qu'humaine après tout.
La première fois qu'il avait pris sa main dans la sienne, timidement, tremblant. La première fois qui lui avoua la trouver rudement jolie. La première fois qu'il se risqua à poser ses lèvres sur les siennes. Tous ses souvenirs se frayèrent un chemin à son esprit et la firent sourire d'avantage. Puis, les choses se corsèrent légèrement… Elle se mit à penser à la première fois qu'il avait tenté de caresser sa poitrine, puis la première fois qu'il avait glissé sa main sous sa robe.
Le rouge aux joues, elle se sentait légèrement coquine à l'instant. Étant certaine d'être seule dans son domaine, après tout, le couvre-feu était depuis longtemps passé, elle glissa sa main sous les pans avant de sa robe. Doucement, lentement, elle tenta d'imiter les caresses que lui prodiguait parfois son amant. Sa lèvre inférieure entre ses dents, les yeux fermés, elle traça d'étranges volutes sur la peau de sa cuisse, remontant lentement, doucement vers l'intérieur. Lorsque ses doigts atteignirent la barrière de tissu que constituait sa petite culotte, elle du retenir un gémissement. L'espace d'un moment, elle se sentit coupable d'agir ainsi, c'était mal, très mal !
Pourtant, le désir et le besoin l'emportèrent sur la bonne conscience et les bonnes manières. Presque avec dévotion, elle glissa ses doigts sous son sous-vêtement, le repoussant quelque peu, lui donnant un meilleur accès à son intimité. Là, les yeux toujours clos, ses dents s'imprimant dans la chaire de sa lèvre pour s'empêcher de crier, elle se fit plaisir, elle s'occupa elle-même de ce besoin brûlant qui habitait entre ses jambes depuis trop longtemps maintenant.
Ses hanches bougeaient en rythme avec les mouvements de ses doigts maintenant à l'intérieur d'elle. Quelques soupirs et gémissements trouvèrent leur voie et se firent entendre, malgré sa bonne volonté. Haletante, pantelante et tremblante, elle trouva finalement sa libération après quelques mouvements plus vifs, plus rapides.
C'est ainsi que la trouva son amant, qui avait fini par arriver. Il la dévisagea longuement, les yeux ronds, n'arrivant pas à croire ce qu'il voyait devant lui. La femme qu'il aimait, la femme qui disait l'aimer, se faisait plaisir seule, en son absence ? Son orgueil masculin venait d'en prendre un sacré coup. Il était sensé être le seul à être capable de lui faire plaisir charnellement. C'était sa tâche, son privilège à lui ! C'était son droit unique, le pouvoir qu'il avait sur elle. C'était lui qui était sensé la faire jouir ! Elle n'avait pas le droit de faire cela par elle-même. Comment osait-elle par Merlin ?
Ouvrant à nouveau les yeux après avoir retrouvé le chemin vers la réalité suite à cet orgasme, son regard tomba dans celui méprisant et choqué de son amant. Elle comprit rapidement que quelque chose n'allait pas… Retirant sa main de l'intérieur de sa petite culotte, elle eut la bonne grâce de paraître gênée. Se relevant péniblement, ses jambes n'étant pas toutes à fait remise de ce petit plaisir solitaire qu'elle s'était procuré, Irma Pince, bibliothécaire de profession, tenta de s'expliquer avec son amant outré :
« Argus ! »
Mais Argus Rusard n'était pas le genre d'homme à pardonner un tel affront à sa virilité. Il tourna les talons, suivit de près par Miss Teigne qui ne se gêna pas pour cracher en direction de la fautive bibliothécaire en sortant.
Alors ? Pas trop traumatisés chers lecteurs ? loll
