UN AMOUR INOUBLIABLE

Par Mallory Quinn

Chapitre 5 « Inévitables chagrins »

Daniel et Eliza Legrand étaient au Manoir lorsque Candy arriva pour parler à Albert. Eliza venaient d'être répudiée par son mari à cause de ses infidélités répétitives. Elle avait une petite fille prénommée Rosemary (comme la mère d'Anthony) qui, à la surprise de tous était gentille et douce avec des cheveux blonds. Le contraire de sa mère ! Daniel était marié à une des amies d'Eliza, mais il n'avait jamais pardonné à Candy de l'avoir rabroué.

- Candy ! Dit la petite Rosemary, tu es de retour !

- Oh, ma chérie, comment vas-tu ? Dit Candy en l'embrassant.

Eliza et Daniel ne dirent rien. Ils auraient voulu pourtant, mais ils avaient le bon sens de ne pas dire des méchancetés en présence de leurs enfants. Et Rosemary aimait Candy au grand désarroi de sa mère, sa grand-mère, sans oublier la grande-tante Elroy.

- Je vais bien, dit Rosemary Tu m'as apporté quelque chose ?

- Oh oui, mais comme je ne savais pas que j'allais te rencontrer ici, je ne l'ai pas amené. Je vais le donner à Albert pour qu'il te le donne, ok ?

- Ok, merci.

- Je vais voir Albert, maintenant. A tout à l'heure, ma chérie.

- A tout à l'heure.

Candy se dirigea vers la bibliothèque. Eliza la suivit en se cachant. Quand Candy entra dans la bibliothèque, elle savait qu'Albert y était. Elle devait lui parler et en finir. Elle ne pouvait le laisser croire qu'il allait passer le reste de leur vie ensemble. Elle regrettait ce qu'elle avait à faire, mais comme elle le disait à Annie, c'est mieux que de vivre dans le mensonge.

Eliza était de l'autre coté de porte en train d'écouter.

Albert se retourna à l'entrée de Candy et lui sourit.

- Bonsoir ma chérie, dit-il en se dirigeant vers elle pour l'embrasser, tu veux quelque chose à boire ?

- Non, merci.

- Comment vas-tu ? Tu t'es bien reposé ?

- Oui, ça va.

- Tu as pris une décision ?

- Une décision sur… ?

- Rester infirmière ou devenir docteur… ?

- Oh, ça ! Je reste infirmière…

- De quoi croyais-tu que je parlais…. ? Tu es distraite depuis ton retour, Candy, tu as quelque chose à me dire ?

- Albert, mais elle s'arrêta.

- Candy, nous avons toujours été honnête l'un envers l'autre, si quelque chose ne va pas, tu dois me le dire. Qu'est qui se passe ?

- C'est à propos de nous deux…je…

- Tu as changé d'avis, n'est-ce pas ?

- Je suis désolée, Albert…je suis tombée amoureuse d'un autre homme.

Albert eut l'impression que la terre se dérobait sous ses pieds. Depuis le retour de Candy, il l'avait sentit plus distante et distraite. Il savait qu'elle avait finalement accepté de l'épouser, plus par devoir et reconnaissance que par amour. Au fond de lui il savait que le jour qu'elle tombera amoureuse, elle le quittera. Mais il espérait aussi qu'elle tomberait amoureuse de lui un jour. Il avait le cœur brisé et il était quand même reconnaissant à Candy, d'avoir été honnête. Après un long silence, Albert prit finalement la parole.

- Je peux savoir de qui tu es tombée amoureuse ?

Candy hésita, elle avait interrompu Albert au port quand il croyait avoir reconnu Terry.

- J'ai quand même le droit de savoir qui a volé le cœur de ma fiancée, non ? Tu ne penses pas ?

- Oui, bien sûr. C'est Terrence Granchester…

- L'acteur !

- Oui.

- Attends une minute, n'était-il pas au port avec nous ? Il est même passé au milieu de nous… Vous avez joué la comédie ! Vous avez fait semblant de ne pas vous connaître !

- Ce n'est pas ce que tu crois Albert. J'ai coupé tous les ponts avec lui.

- Je ne comprends pas ? Mais alors pourquoi ….?

- Parce que je peux pas continuer avec toi, alors que j'éprouve des sentiments pour quelqu'un d'autre. Ça serait un mensonge.

- Mais s'il n'y a pas d'avenir pour vous…

- Je n'ai pas dit ça…

- Mais…

- On va se revoir dans six mois et si nos sentiments n'ont pas changés…

- Et s'il ne veut plus de toi ? C'est un acteur, ils ont des aventures amoureuses tout le temps !

- C'est un risque que je suis prête à courir. Peut être que mes sentiments à moi, auront changés…

- Je ne comprends pas Candy, tu risques tout notre avenir pour une amourette de croisière !

- Peut-être bien, mais je ne peux pas te mettre au milieu de tout ça Albert, trouves-toi une femme qui t'aimera comme tu le mérites.

Albert ne répondit pas. Il avait le cœur brisé et était tellement triste. Candy était sa protégée, il en était tombé amoureux, il était tellement content le jour où elle avait finalement accepté de l'épouser… Mais il décida de faire contre mauvaise fortune, bon cœur. Ça lui prit toutes les peines du monde, mais il finit par dire ;

- J'apprécie ton honnêteté, Candy. J'espère que je pourrais rester ton ami.

- Oh Albert, dit-elle en le serrant dans ses bras, les larmes aux yeux, pardon, pardon de t'avoir fais si mal, et merci pour ta compréhension. Je vais te laisser, maintenant. Aurevoir.

Candy, sortit de la bibliothèque et ne fut qu'à moitié surprise de voir Eliza à la porte.

- Toujours en train d'espionner, Eliza ?

- Tu as rompu avec Albert pour une amourette de croisière ?

- Mêles-toi de tes affaires, Eliza.

- Tu n'es qu'une vulgaire petite traînée et Albert sera bien mieux sans toi !

- Je me demande toujours comment une personne aussi désagréable que toi, ait pu avoir un gentil petit ange comme Rosemary. Je sais, elle ressemble sûrement à son père….

- Tais-toi !

- Tu sais Eliza, si tu étais aussi fidèle dans ton mariage, comme tu l'es pour m'insulter, ton mari ne t'aurait pas mise à la porte !

Et sur ces paroles, elle tourna les talons et s'éloigna. Elle dit aurevoir à Rosemary et sortit du Manoir. Elle était triste d'avoir brisé le cœur de son meilleur ami. Elle n'aurait jamais du accepter de l'épouser alors qu'elle n'était pas amoureuse de lui. C'était une grave erreur. Mais elle ne croyait plus trouver l'âme sœur et espérait tomber amoureuse de lui un jour. Elle pensa alors à Terry et aux sentiments qu'il avait éveillé en elle. C'était une sensation indescriptible, pour lequel elle risquait son avenir… Mais quelque chose lui disait que c'était le bon choix, que son avenir était avec Terry.

« Oh Terry, que fais-tu en ce moment se demanda-elle, tu lui as déjà parler ? Oh Terry, je t'aime tellement. Ces six mois seront comme un calvaire pour moi, sans toi ! »

Eliza fulminait après la dernière remarque de Candy. Elle avait entendu ce qu'elle avait dit à Albert.

« Terrence Granchester ? Se dit-elle, comme cette petite fille d'écurie a-t-elle pu se taper un homme tel que lui ? Il est célèbre, riche et beau comme tout ! Cette garce a toujours de la chance ! »

Après tout ce qu'elle lui avait fait subir au cours des années, elle retombait toujours sur ses pieds. Tout le monde en tombait amoureux, Anthony, Alistair, Archibald, Albert, Daniel et même sa propre fille ! Sa fille… Oui, elle avait une petite fille à élever et que la « garce », ne valait pas la semelle de ses chaussures, en d'autres termes, elle ne va plus se tracasser pour Candy. Elle ne voulait pas perdre la garde de sa fille.

Le lendemain Terry fit la grasse matinée. Sa femme de ménage Mme Henderson, lui apporta son petit déjeuner au lit.

- M. Grandchester, dit-elle après avoir frapper à la porte.

- Mme Henderson, vous n'avez pas attendu ma réponse, dit-il avec un faux ton de reproche.

- Je savais que vous étiez seul…

- Comment ?

- Je n'ai pas senti l'odeur de son parfum…

- Vous adorez Susanna, n'est-ce pas ? dit-il ironiquement

- Je la trouve imbuvable !

- Mme Henderson !

- Je m'excuse, Mr. Granchester.

Mme Henderson était au service de Terry depuis plusieurs années. Malgré les formalités, elle le traitait comme un fils et n'avait pas peur de dire ce qu'elle pensait. Terry l'aimait beaucoup, elle était franche et c'est tout ce qu'il cherchait en une domestique. Son attitude maternelle était un bonus ; n'ayant vécu avec sa mère pendant les années où il n'était pas assez vieux pour s'en souvenir, ça faisait du bien d'être traité comme un fils. Elle n'avait jamais caché son antipathie pour Susanna qu'elle trouvait égoïste et superficielle.

- Vous avez fait de la peinture, hier soir ! Qui est-ce qui vous a inspiré ?

- Comment ça qui… ?

- Allons, Mr. Granchester, je vous connais mieux que ça…

- Peut-être que Susanna m'a inspiré…

- Oui, c'est ça et les poules ont des dents…

- Mme Henderson !

- Vous avez l'air différent, ailleurs, vous pensez à quelqu'un d'autre !

- Pas à Susanna ?

- Dites-le moi, vous !

- Pourquoi ? Vous semblez connaître les réponses mieux que moi !

- Ok, n'oubliez pas que c'est vous qui m'avez demandé de vous répondre…Vous revenez d'un voyage en Europe par bateau sans votre fiancée, et elle ne passe pas la nuit ici. Deux choses, ou vous étiez vraiment fatigué par votre voyage en croisière pendant lequel vous n'avez rien fait de fatiguant à part s'asseoir, se faire servir ou paresser au soleil quand il y en a; ou vous avez rencontré quelqu'un qui a occupé tout à coup toutes vos pensées. C'est pourquoi vous avez passé la nuit à faire de la peinture au lieu d'être dans les bras de votre fiancée, qui aurait dû vous manquer beaucoup pendant votre voyage de retour. Est-ce que j'ai raison ?

- Mme Henderson, vous me connaissez trop bien ! Est-ce que ma mère a appelé ?

- Ne changez pas de conversation, s'il vous plait, M.Grandchester, Qui est-ce et comment s'appelle-t-elle ?

Terry compris qu'il ne pouvait rien cacher à Mme Henderson, elle le lisait comme un livre. Elle lui disait toujours qu'il n'aimait pas Susanna et Dieu, comme elle avait raison !

- Elle s'appelle Candice Neige André, dit-il enfin l'air rêveur, elle a des yeux verts émeraude, de longs cheveux blonds bouclés, elle a des taches de rousseur sur le visage, elle grimpe aux arbres comme Tarzan ! Elle est drôle, gentille, généreuse et j'en passe ! Elle est parfaite, du moins à mes yeux.

- Wow, M.Grandchester, je ne vous ai jamais vu aussi passionné. Vos yeux brillent quand vous parlez d'elle. Cupidon vous a finalement lancé sa flèche ! Vous m'en voyez ravie, dit-elle avec le sourire. Oui, votre mère a appelé, elle passera vous voir en fin d'après midi. Je vais vous laisser, maintenant. Si vous avez besoin de moi, vous savez ou me trouver.

Terry fit un brin de toilette et mangea le petit-déjeuner que lui avait apporté Mme Henderson. Il alla ensuite prendre une douche. Pendant qu'il était dans la douche entrain de se savonner le visage, il sentit quelque chose le tenir à la taille. Il se retourna après avoir rincé son visage.

- Susanna ! Cria-t-il.

Elle répondit en posant ses lèvres sur les siennes. Terry ne savait pas quoi faire. Il essaya de la repousser, mais elle s'accrocha de plus belle. Elle relâcha son étreinte, quand elle vit qu'il ne répondait pas à son baiser et ils sortirent de la douche.

- Susanna ne me fait plus peur comme ca ! J'avais du savon au visage.

- Allons chéri, tu m'as manqué hier soir.

- J'étais très fatigué….

- Qu'est-ce qui se passe, Terry ? Tu as changé depuis ton retour. Est-ce que tout va bien ?

Terry ne répondit pas. Il finit de s'essuyer et alla dans sa chambre pour s'habiller. Susanna fit de même et le suivi en ramassant ses habits qui étaient éparpillés dans la salle de bain. Après un long silence, Terry se décida à parler.

- Susanna,…il faut qu'on parle.

- Oh, oh…Tu veux rompre nos fiançailles, n'est-ce pas ?

- Susanna, ce n'est pas de ta faute, c'est la mienne. Je ne suis pas prêt…

- Mais on n'est pas obligé de se marier tout de suite, on peut changer la date.

- Ça ne va pas marcher, Susanna… Tu mérites quelqu'un qui t'aime comme il se doit

- Mais, je t'aime, moi, cria-t-elle les larmes aux yeux. Je croyais que tu m'aimais aussi !

- Je suis désolé, Susanna…

- Je ne comprends rien, comment, pourquoi, quand … ?

- Ce sont des choses qui arrivent…..

- Ok, dit-elle les larmes coulant sur ses joues. Merci quand même pour ta franchise. Je vais partir, maintenant. J'ai besoin de prendre de l'air.

Elle se leva pris ses affaires et sortit de l'appartement. Terry était un peu triste de lui faire du mal, mais rester avec Susanna après avoir été avec Candy, serait un mensonge. S'il avait vraiment été amoureux de Susanna, il n'aurait jamais regardé Candy une seconde fois. Il ne pouvait penser qu'à Candy et il ne pouvait, désormais, qu'être avec Candy. Il se sentait mieux rien qu'en pensant à elle. Il passa le reste de sa journée à jouer de l'harmonica et à peindre.

Mme Henderson se demandait d'où venait le son de l'harmonica. Elle chercha et se rendit compte, que la musique venait de la salle de peinture et que c'était Terry qui jouait ! Depuis quand jouait-il de l'harmonica ? Quelque chose d'autre avait changé se dit-elle, mais quoi ? Elle réfléchit pendant et un moment et tout à coup elle se dit : la cigarette ! Il n'y a plus d'odeur de cigarette ! Il a arrêté de fumer ! Dieu vous bénisse Candice Neige André pour quoi que vous ayez fait, pour qu'il arrête de fumer. Vous êtes sans l'ombre d'un doute, la femme qu'il lui faut !

Eleonor Baker, sonna à la porte de l'appartement de son fils aux environ de 18 heures. Mme Henderson ouvrit la porte et la laissa entrer, elle était sur le point de renter chez elle.

- Bonsoir, Mme Baker, fit-elle avec un sourire.

- Bonsoir, Mme Henderson, dit Eleonor gentiment, où est mon fils ? Susanna m'a dit qu'il a rompu ses fiançailles ?

Si Mme Henderson était étonnée par la nouvelle, elle ne le montra pas.

- M. Grandchester est au salon, Mme Baker, fut sa seule réponse.

Eleonor se dirigea vers le salon. Elle vit son fils assis entrain de lire le journal. Il leva la tête à son entrée.

- Terry, dit-elle en souriant et la prenant dans ses bras.

- Bonne Année, Maman, dit-il, comment vas-tu ?

- Bonne Année, ça ne va pas !

- Pourquoi ?

- J'ai parlé à Susanna…

- Oh…

- Tu vas m'expliquer ce qui se passe ? Comment peux-tu traiter Susanna de la sorte ?

- Maman rester avec elle, serait pire, car je suis tombé amoureux d'une autre femme.

Eleonor Baker écarquilla les yeux et s'assit sur le divan.

- Tombé amoureux d'une autre femme, répéta-t-elle, quand ça, où ça, comment ? Tu es sûr de ce que tu fais ?

- Maman, si tu me laisses le temps de m'expliquer tu vas comprendre.

- Ok, vas-y, parles, je t'écoute.

- Sur le bateau de retour, j'ai rencontré une jeune femme, et j'en suis tombé éperdument amoureux.

- Juste comme ça ? En combien de temps ?

- Lorsque je l'ai regardé dans les yeux pour la première fois…

- Le coup de foudre, quoi !

- Crois-moi, Maman j'étais le premier étonné.

- Et c'était réciproque ?

- Oui, Dieu merci, elle partage mes sentiments.

- Comment elle s'appelle ? Cette petite chanceuse !

- Candice Neige André, elle a les yeux verts émeraude, de longs cheveux blonds bouclés, un sourire d'ange, est gentille, généreuse, elle grimpe aux arbres comme Tarzan, un bon sens de l'humour…

- Ma parole, je ne t'ai jamais vu comme ça ! Tu es vraiment amoureux de cette femme ! Quand aurai-je l'honneur de la rencontrer ?

- Dans six mois.

- Dans six mois ? Pourquoi dans six mois ?

- Le temps de mettre de l'ordre dans nos vies, elle était fiancée, elle aussi et pour être sûr que nous ne faisons pas d'erreur. Si dans six mois nos sentiments n'ont pas changés, nous allons nous marier. C'est pour ça que nous allons nous rencontrer dans 6 mois, le 8 juillet au dessus de l'Empire State Building à 17heures.

- L'Empire State Building?

- Oui, nous n'aurons aucun contact jusqu'au 8 juillet.

- Je ne te savais pas aussi romantique ! Je suis contente pour toi. Je suis contente que tu sois aussi heureux. Mais si elle ne vient pas dans six mois ? Tu vas risquer tout sur une amourette de croisière ?

- C'est un risque je suis prêt à courir Maman.

- Ok. Pauvre Susanna ! Elle va s'en remettre, il vaut mieux qu'elle trouve quelqu'un qui l'aime autant que tu aimes cette Candice. Mais je vois des taches de peinture sur ton habit, tu as fais de la peinture ?…. Et tu ne sens plus la cigarette ! Mon Dieu cette femme a une bonne influence sur toi ! J'ai hâte de la rencontrer.

- Patience, Maman, patience.

Terry passa le reste de la soirée à parler de Candy, il lui raconta leur visite à sa Grand-mère, les blagues qu'il avait entendu, tout, sauf les détails de leurs nuits passionnées, bien sûr !

Une semaine plus tard, Annie alla voir Candy à l'hôpital pendant la pause, un journal à la main.

- Candy, Candy, regardes le titre de ce journal !

Candy pris le journal et lu : TERRENCE GRANCHERSTER ET SUSANNA MARLOWE : C'EST FINI !

- Je suppose que ça veut dire qu'il est vraiment amoureux de toi, dit Annie

- Oh, Annie, je sais que c'est mal, mais le malheur des uns fait le bonheur des autres, parfois, dit Candy

- Candy, dis-toi bien, que vous êtes destinés à être ensemble. Séparés, vous serez malheureux tous les deux de votre coté. Mieux vaut un peu de peine maintenant, qu'une vie entière malheureuse.

- Merci, Annie, dit Candy en la serrant dans ses bras.

- Qu'est-ce que tu étais entrain de faire ?

- J'écrivais une lettre à la grand-mère de Terry. J'aurai voulu que tu la rencontres Annie, c'est une charmante vieille dame. Je n'ai passé que quelques heures avec elle, j'aurai voulu rester plus longtemps.

- Apparemment tu es aussi tombée amoureuse de sa grand-mère !Dit Annie en riant.

- Oh Annie ! Dit Candy en riant.

Annie partit et Candy continua son travail. Elle était gaie et joyeuse et elle chantonnait des chants de joie. Flanny qui travaillait avec elle depuis plusieurs années, avait remarqué le changement. Pendant un moment de repos, Flanny demanda :

- Candy ? Que se passe-t-il. Pourquoi es-tu si joyeuse ?

- Je suis toujours joyeuse, Flanny.

- Non, non, ta joie déborde un peu trop depuis ton retour d'Europe. Raconte !

- Qu'est-ce qui te dis qu'il y a quelque chose à raconter ?

- Candy, tu es un vrai rayon de soleil, les malades t'aiment bien, et le monde autour de toi aussi en général. Mais ton rayon est très fort ces derniers temps. Tu viens de rompre avec ton fiancé au lieu d'être triste, tu débordes de joie !

- Ok, Flanny puisse que tu veux le savoir, pendant mon voyage de retour j'ai rencontré quelqu'un…

- Oh, je vois que Cupidon t'a finalement lancé sa flèche ! Je me demandais quand ça allait arriver…

- Que veux-tu dire ?

- Que j'avais vu que tu avais accepté d'épouser ton « père adoptif » plus par devoir que par amour.

- Pourquoi ne m'avoir rien dit ?

- Je ne voulais me mêler de tes affaires, et puis je ne voulais pas que tu le prennes mal. Alors, qui est l'heureux élu ?

- Terrence Grandchester.

- L'acteur ? wow ! Tu es sûre que tu ne trompes pas ? les acteurs sont volages…

- Flanny, si je me rends compte que ce n'était qu'une amourette pour lui, je lui en serais très reconnaissante, rien que pour ce que j'éprouve en ce moment.

- Tu es trop bonne, ma chère Candy… Attends un peu, il y avait un article dans le journal…. Voilà ! Dit-elle en trouvant le journal, il vient de rompre avec sa fiancée… tu veux dire que c'est pour toi tout ça !

A ce moment là, on les appela pour une urgence, il y avait eu un accident de la route. Les deux infirmières retournèrent à leur travail. Candy ne put répondre.

Terry allait aux répétitions avec une très bonne humeur. Pour un homme qui venait de rompre ses fiançailles, il avait l'air d'être un peu trop joyeux. Son ami Jason Kent, lui fit la remarque, quand ils étaient seuls dans la loge de Terry.

- Pour quelqu'un qui vient de rompre ses fiançailles, tu es un peu trop joyeux. Crache le morceau ! Tu as été chanceux sur le bateau, hein ?

- Arrête, Jason, ce n'est pas comme ça du tout.

- Mais il y a une femme là dessous…

- Tu sais que j'aime que ma vie privée reste comme telle, privée.

Jason ne répondit pas. Il savait que Terry n'aimait parler de sa vie privée. Il ne posa plus de question, et tout le monde profita de sa nouvelle bonne humeur. La troupe soupçonnait qu'il avait trouvé quelqu'un d'autre, mais comme Terry ne disait rien sur sa vie… Même Susanna eut droit au traitement de faveur. Terry était tellement heureux, qu'il ne s'en rendait même pas compte. Sa mère et Mme Henderson ne pouvait pas demander plus, elles étaient étonnées de voir le changement total en lui. Elles comptaient aussi les jours pour rencontrer Candy, la cause de tout ce bonheur.