Lizzie McGuire

2

Une séparation douloureuse

Toute la journée, j'ai observé Miranda, tous ces geste, ce qu'elle faisait, ce qu'elle disait… Quand j'étais loin d'elle, j'essayais de me rapprocher le plus possible, ou au pire des cas, envoyer quelqu'un à ma place. Bien sûr, mon manège n'est pas passé inaperçu : Gordo a été le premier à avoir compris ce que je faisais.

- Ecoute, ça ne sert à rien de vouloir l'espionner à tous prix ! Ca ne t'avance à rien !

- Je sais Gordo, mais j'ai besoin de savoir !

- Savoir quoi, au juste ? Si Miranda tient à toi ? C'est ta meilleure amie, elle a quand même le droit de fréquenter d'autres personnes, non ? Je peux t'assurer que d'ici la fin de la semaine, voire moins, Miranda aura vite fait de mépriser cette « peste » de Kate.

Le ton rassurant de Gordo m'a convaincu. Mais au cours de la semaine, j'ai attendu très longtemps, pourtant, Miranda semblait toujours aussi attachée à Kate et à sa bande de pom-pom girls.

Au cours de Français, Miranda s'est assise dans l'entourage de Kate. Gordo, pour me réconforter, s'est assis près de moi, mais ça n'a pas suffit. Je n'avais ni besoin de réconfort, ni de paroles gentilles. Ce dont j'avais besoin, moi, c'était de ma meilleure amie, et je craignais, en fin de semaine, que c'était bel et bien fini entre nous.

Le week-end, j'appelais Miranda le matin pour lui proposer une petite sortie entre amies. Elle me dit qu'elle avait des devoirs à faire. La seconde fois que j'appelais, je décidai de proposer mieux : une sortie au ciné, et pas n'importe où. Elle n'avait plus d'argent. Je lui ai proposé de lui payer sa place, mais non, elle ne voudrait pas me déranger pour rien. Ben voyons !

En fait, j'avais tout bêtement oublié u'elle devait se rendre à une soirée pyjama, et que, donc, elle devait se faire belle.

La dernière fois, je me dis qu'il valait mieux lui parler franco. Je décidai donc de l'inviter chez moi : pas besoin d'argent, et ses devoirs devaient être faits de puis longtemps, surtout parce qu'on en avait que très peu. Elle finit donc par concéder à ma requête, et vint chez moi, la mine inquiète.

- Eh bien, entre, Miranda, qu'est-ce que tu attends ?

Elle était très chic. Elle portait des vêtements que je n'avais jamais vus, du moins sur elle, et elle avait mis quelques mèches blondes.

- Bah, tu vas où ?

- À la fête… On est censées sortir acheter quelques trucs pour la fête avant 19h au moins…

- Quel genre de trucs ?

- Des boissons… de la nourriture…

- Tu veux que je me prépare tout de suite ? Demandai-je innocemment ?

Miranda fit es yeux ronds. Je compris alors (enfin) que j n'étais pas invitée à cette fameuse soirée pyjama et que donc, elle voulait tout faire pour éviter de me parler aujourd'hui même.

Heureusement, le téléphone sonna à cet instant même (je compris ensuite que c'était malheureusement que je devais penser).

Je laissai Miranda sur le seuil et décrocha le combiné :

- Allo ?

- Allo ? Est-ce que Miranda est là ?

Question étrange… pourtant, la voix ne me l'est guère.

Je demandai :

- Qui est-ce ?

- C'est Kate.

Ce mot retentit dans mon cœur comme un violent coup d'orage !

Je tendis le combiné à Miranda qui parla quelques secondes et me le rendit. De sa conversation, je ne compris que ces quelques mots : oui, j'arrive tout de suite !

Elle me tendit donc le combiné, l'air couci-couça. Elle alla parler quand je dis :

- Tu peux y aller. D'ailleurs, tu n'es pas obligée de revenir ici.

Je refermai la porte sur une Miranda tout aussi partagée, qui, partit ensuite sans se retourner…

Je compris donc que c'était vraiment fini, pas comme je l'avais cru en fin de semaine, mais je m'en rendis compte d'un coup, bizarrement, mais réellement…