Part 4

Wesley frappa à la porte. "Angel." Hurla-t-il.

"Vous allez fermer votre gueule ?" lança un petit homme fâché avec une mauvaise haleine, portant un costume qui avait l'air d'avoir servi de pyjama une petite centaine de fois, aux deux hommes. "Partez bordel, on achète pas quoi que ce soit que vous vendez."

Gunn donna un coup d'épaule alors que le petit homme essaya de claquer la porte. "On vend pas, on regarde. Angel, il est où ?" Il se fraya un chemin en poussant alors que Wesley suivait.

"Le vampire dort, il aime pas être dérangé. C'est un putain de suceur de sang, c'est la journée, tu fais les maths."

"Nous avons besoin de le voir."

"Non, vous avez pas besoin. Il ne vous voit pas, à moins que je ne vous voie," l'homme chiffonné pointa sa tête. "Et c'était pas le cas, alors dégagez."

"Je vais lui casser la gueule," grommela Gunn.

"Svp, dites-lui que Wesley Wyndham-Price a besoin de le voir. Nous nous sommes connus à Sunnydale.

Le petit homme caqueta. "Ca vous fera tuer. Le vampire devient plus violent à la mention de la bouche de l'enfer. Des mauvais trucs se sont produit, ça lui donne envie d'éclater des tronches ou de se pieuter. Partez."

"Nous avons besoin de le voir."

"Je te l'ai dit - t'en as pas besoin et si c'était jamais le cas, n'utilise jamais cet endroit comme carte de visite."

"Va juste le chercher."

"Reviens ce soir, le réveiller n'est pas un truc malin, surtout si tu commences à lui agiter la bouche de l'enfer sous le nez."

Wesley ignora l'homme, se dirigeant vers l'ascenseur démodé. "Son appartement est à l'étage." Dit-il à Gunn.

"Vous ne pouvez pas aller là-haut."

Gunn poussa le petit homme. "Regarde-nous."

"Non." Une voix basse vint des ombres.

"Angel." Wesley se précipita vers le vampire. Il se stoppa devant le regard méchant du vampire. "Qu'est-ce que tu fais de retour ici Price, je t'ai dit auparavant que je ne fais pas les associés, même s'ils sont des chasseurs de démons féroces." Dit-il d'une voix monotone qui ne cachait pas tout à fait le sarcasme.

Wesley se recula. "On s'est rencontré à L.A ? Biensûr qu'on s'est rencontré." Wesley avait rencontré Angel à L.A, biensûr Wesley avait rejoint Angel et Cordélia peu après.

"Wes," Gunn jeta un coup d'œil à ses amis.

Wesley balaya la question. "Oui, je ne suis pas venu pour offrir mes services. Je suis venu parce nous," Wesley pointa Gunn," avons besoin de ton aide."

"Non." Le vampire se tourna pour monter les escaliers.

"Bordel, le vamp est pire que beige. Qu'est-ce qui t'es arrivé, nom d'un chien ?" Gunn rétrécit ses yeux.

Angel se retourna. "Va-t-en. Je ne te connais pas." Angel jeta un œil à Wesley. "Je te connais. Va-t-en." Angel posa son pied sur la première marche.

"Angel, nous avons besoin de savoir où est Cordélia, pourquoi elle n'est pas avec toi. Nous devons savoir ce qui s'est passé à Sunnydale en 1998." Dit rapidement Wesley avant que le vampire ne disparaisse de la pièce.

"Oh pour l'amour du Christ, je t'ai dit ne pas aller par-là." Grogna le visionnaire en saisissant une bouteille de whiskey du bureau.

Angel s'immobilisa, son corps se tournant en pierre, le poing qui tenait la rampe de l'escalier blanchit, brisant le bois. Sans se retourner, il dit calmement. "Si tu reviens jamais ici, âme ou pas, je te tuerai."


"Vous pouvez vous dire que vous êtes chanceux, maintenant vous devriez partir." Le visionnaire ouvrit la porte pour Wesley et Gunn.

Les deux amis vinrent à un accord silencieux, quittant le bureau pour l'instant.


"Va-t-en."

"Biensûr, je pensais juste que tu voudrais savoir que les deux autres ne sont pas partis. Ils se sont plantés devant le porche."

"J'ai dit va-t-en." dit Angel des profondeurs cachées de son fauteuil.

Le visionnaire soupira. Travailler pour le vampire était aussi nul que des oeufs pourris et le tuerait probablement.

Angel ferma les yeux, souhaitant chasser l'adolescente aux cheveux sombres de son esprit. Mais, elle ne partait jamais. Les souvenirs de la terreur de Cordélia Chase, ses supplications et ses cris firent écho dans ses oreilles, déchira nt son âme. Le son de son rire sans âme devant ses pleurs alors qu'il poussait en elle, descendant dans sa chaleur, était sa torture. Les marques déchirées de façons répétitives dans son cou délicat, étaient le couteau qui coupait sa chair à lui.

Les souvenirs de Buffy, ses yeux tristes mais déterminés, debout devant lui dans le manoir sombre après que son âme lui soit retournée, lui causaient la douleur durable.

"Angel, je ne peux pas. Je suis tellement désolée, mais je ne peux simplement pas, pas maintenant, jamais. Je sais que tu souffres de ce qu'Angélus a fait. Je sais que tu es désolé, mais je ne peux pas. Giles sera capable après un temps de se souvenir que c'était Angélus qui a tué Jenny Calendar et qui la torturé lui, c'est vrai. Mais, Angel, Alex ne comprendra jamais ça. Tu seras toujours le vampire qui a... détruit Cordélia. Tu seras toujours la raison pour laquelle Cordélia ne marchera plus jamais ou ne rira plus ou ne parlera plus ou ne rouspètera plus ou ne pleurera plus, tu es ce pourquoi elle a besoin d'une machine pour continuer à respirer. Tu es celui qui la faite regarder alors que tu tuais ses parents. Je...Angel, j'ai promis à Alex que je la protégerais d'Angélus quand il a commencé à la poursuivre, je lui ai fait défaut à lui, je lui ai fait défaut à elle. Et il n'y a rien que je puisse faire pour Cordélia maintenant. Mais je serai là pour Alex. Je ne lui ferai pas -je ne peux pas lui faire défaut maintenant. T'aimer serait une trahison envers lui, envers sa douleur, envers son chagrin. Je ne peux pas lui faire ça. Je ne le ferai pas. Je suis désolée."

Angel n'avait pas dit un mot, avait juste écouté, l'avait regardée s'éloigner de lui dans la lumière du soleil. Angel n'avait jamais essayé de l'arrêter ou de la supplier, ou de lui demander si elle ressentait la même chose qu'Alex, ou de dire encore qu'il était si satanément désolé. Angel n'avait pas pu parce que profondément, caché sous la culpabilité accablante du retour de son âme et son amour pour Buffy, était la fureur de son démon que son désir ait été encore une fois contrecarré, un désir qui avait voyagé à l'intérieur du démon depuis un siècle, un besoin qui était toujours présent. La tentation d'aller près du corps brisé à l'hôpital, de clamer l'adolescente encore une fois, cette fois finissant ce qu'Angélus avait commencé, prendre son âme et lui donner la vie, tout était toujours là tirant à l'intérieur, près à justifier la tentation avec une fausse rationalisation de pitié pour la fille comateuse.

Angel savait qu'il ne méritait pas le pardon, pas pour ses actes en tant qu'Angélus et pas pour l'envie et le besoin qui existaient toujours chez son démon.