Part 31

Angel connaissait son objectif mais il ne put s'empêcher de s'arrêter et de regarder les rues longées d'arbres autour de lui. Ca semblait peu familier. Il s'était habitué aux autoroutes et trottoirs à grande circulation de L.A. Bon ou mauvais, la vie se promenait dans les rues de L.A la nuit. L'ignorance, la stupidité ou simplement le besoin de sortir et de bouger, mais les habitants de L.A ne se cachaient pas à l'intérieur. Il avait oublié à quel point Sunnydale était trompeusement calme, une façade paisible cachant les dangers réels de la bouche de l'enfer. Ses habitants étaient plus malins que ceux d'L.A.

Angel accéléra son allure jusqu'à la grande porte clôturée qui était positionnée loin de la rue. Les souvenirs, les pensées de côté, il avait un objectif. Sunnydale était un passé avec des souvenirs amers et doux, les deux atteignant l'extrême à chaque fois, mais c'était juste des souvenirs. Angel avait besoin d'aller dans son présent et son futur.

La Cordélia qu'il avait vue dans sa chambre était une image qu'il n'avait jamais pensé pouvoir revoir. Tout était là, à l'intérieur de la jeune femme - beauté, force, courage, et cœur. La seule différence était qu'elle le connaissait plus qu'il ne le croyait possible. Comment était-ce arrivé ? Voulait-il même que cela arrive ? Angel secoua la tête. La seule chose qu'il avait besoin de vouloir était Cordélia Chase placée sans risque loin d'Angélus, n'importe quel Angélus. Angel activa ses pas, sautant au-dessus de la protection en fer forgé qui ne pouvait pas l'empêcher d'entrer.

Angel se tint devant la porte, prit une profonde respiration et frappa. Ses yeux rencontrèrent ceux de la jolie adolescente.

Il avait entendu Cordy, Gunn et la fille Fred expliquer mais c'était tout de même un petit choc de voir une Cordélia Chase adolescente en face de lui. Elle était la même mais différente. C'était plus que juste physique. Dans cette forme, la jeunesse et l'énergie embrassaient son corps. Trois ans plus tard, elle avait changé. La beauté était toujours là en abondance mais les yeux qui avaient commencé à connaître les maux de ce monde, la naïveté et l'indignation justifiée devant la bizarrerie et le danger avaient commencé à accepter. Il vit tout ça alors que la jeune femme lança un regard noir. Le corps était vieux de 17 ans mais les yeux noisette qui soutenaient les siens étaient des yeux qui avaient trop vu durant sa courte vie. De vieux sentiments de culpabilité prirent naissance, sachant que son association avec lui était la source primaire de sa connaissance. Seigneur, que lui avait-il fait ?

"Va-t-en." Elle fit mine de claquer la porte.

"Je n'ai pas encore eu le temps d'aller faire du shopping," lâcha Angel, se sentant comme un idiot.

La fille s'arrêta, son regard se rétrécissant. "Bon, c'est nouveau. Est-ce que ça signifie que je ne recevrai pas un de tes petits cadeaux macabres ? Hé bien, mince alors, et moi qui croyais que j'étais spéciale." Elle releva son bras pour claquer la porte.

"La chemise." Il tira sur le vêtement, grognant intérieurement. Quel genre de cadeau est-ce qu'Angélus avait laissé ? Angel décida qu'il ne voulait pas savoir. Sa connaissance des cadeaux d'Angélus dans le passé pour ses victimes de choix était plus que suffisante pour mettre feu à la douleur dans son estomac et au martèlement contre son crâne une fois encore. Et qu'est-ce qu'il y avait avec l'attitude de Cordélia, elle devait savoir que le sarcasme et le dédain ne ferait qu'attirer plus d'intérêt pour elle s'il avait été l'un des Angélus. Pourquoi avait-elle même ouvert la porte ? Angel grogna une nouvelle fois. Pensée stupide. Quand est-ce que la Cordélia qu'il connaissait le mieux avait jamais été timide ? Elle n'avait même pas le bon sens de trembler de peur quand elle était effrayée.

Elle souleva un sourcil soupçonneux en regardant de plus près, contemplant la chemise. Cordélia se pencha en arrière et étudia le vampire, fixant ses yeux brun foncé. "Hummph. Je ne t'ai donné qu'une tâche simple et tu l'as ratée. Ma favorite est la dérivée du bleu... Attends une minute." Elle s'arrêta et re-fixa la chemise. "Qu'est-ce que tu essaies de faire passer ? Cette chemise est fichue. Tu enfin... je... Elle n'est pas censée avoir des boutons. Est-ce que t'as été refaire du shopping ou tu as fait de la couture ? Qu'est-ce qu'il se passe ?

Angel avait juste envie de grogné 'Uh ?' au shopping et à la couture mais il se doutait que ça ferait claquer la porte. Il parla rapidement. "Toi, Gunn et Fred êtes venus dans notre passé pour m'envoyer te prévenir que..."

"Reviens en arrière. Tu n'es pas... quel passé ? Pas si loin par en juger la chemise et tu avais une âme quand je te l'ai donnée donc tu n'es aucun de ces Angélus. Oh, mon dieu, pas un troisième ?" Elle fixa encore, réalisant soudainement. "Ou..."elle grogna. "Je reçois l'Angel beige. Quel genre de renfort c'est ça ? Darla n'est pas là, juste moi. Où est mon Angel ?"

La stupéfaction et la culpabilité étaient parties. L'adolescente avait peut-être le corps physique d'une Cordélia Chase de 17 ans, mais le regard noir, le ton cassant et le courage insouciant, c'était sa Cordy. Angel n'avait pas le temps de s'étendre ou de bouder à propos des effets nuisibles que son association avait sur la vie de la jeune femme, vu comme s'était, il pensait qu'il était merveilleusement patient.

"Ton Angel ?" Angel roula les yeux, il était autant son Angel qu'un autre d'une année plus tard. Diable, il la connaissait.

"Ouais, MON Angel, où est-il ?"

Angel se renfrogna. "'Ton' Angel vient avec la bonne chemise. Je peux entrer maintenant ?"

"Je ne sais pas. Tu m'as virée."

"Cordélia, vraiment, j'ai été envoyé pour te sauver - pas pour me faire insulter." Sa patience était à sa limite.

"Du sarcasme ? Vraiment, tu crois que tu devrais prendre le risque que je ne vais pas juste pieuter tes fesses sarcastiques beiges ?" Elle tendit la main et tira la veste de cuir du vampire. "Entre. Quelque chose de très grave a dû se produire si j'ai recouru à racler le fond du baril pour un Angel avec une âme."

"Tu étais beaucoup plus gentille quand tu es venue demander de l'aide." C'était définitivement sa Cordy. Il savait cela parce que, non seulement elle était casse-pied - mais ça l'affectait. Il y avait un temps où il pouvait l'ignorer sans avoir à réprimer l'envie de la tenir dans ses bras, de rire avec elle ou de simplement réagir par rapport à elle. Il serra les dents, tâchant de maintenir l'immunité qu'il avait construit contre elle durant les quelques derniers mois.

"Je devrais l'être maintenant, pas vrai ? Hummph. Qu'est-ce que t'as là ?" elle remarqua le bombement dans la veste de cuir du vampire.

"Tu as dit qu'Angel A aurait peut-être faim."

"A ?"

"Ca rend les choses moins confuses, je crois, ou du moins c'est ce que cette fille Fred a dit, tu semblais être d'accord. Elle a étiqueté tout le monde - les Angel et les Angélus." Angel secoua la tête, des images de figures sombres avec son visage rôdant et se baladant dans Sunnydale comme une farce tordue de Shakespeare flashèrent dans son cerveau. Il secoua la tête pour se débarrasser de l'image. Pensant comme ça le rendrait cinglé.

Cordélia haussa devant le besoin de Fred à être organisée et puis regarda le vampire avec un regard interrogateur. "Je t'ai dit de l'amener et tu l'as fait ?" Elle pencha la tête.

"Oui, après que j'ai bu ta concoction épicée au Tabasco."

Cordélia mouilla ses lèvres, les mordillant un petit peu. "Tu étais gentil. Pourquoi ?" Elle prit le récipient.

Angel considéra la question et répondit sincèrement, réalisant que le stoïcisme froid ne l'amènerait nulle part avec cette Cordy. Et Wolfram & Hart et Darla, étaient si loin. La priorité d'Angel devait être s'assurer que Cordélia soit en sécurité et réussir à ce qu'elle lui fasse confiance. "Parce que, comme tu l'as précisé, je m'inquiète toujours pour ma famille."

"Tu as écouté ?"

"Tu étais convaincante."

"Oh. Je ne l'étais pas à l'époque cependant, hein ?" elle leva les yeux vers le vampire. "C'est bizarre. J'ai déjà eu cette conversation avec toi, mais oh bon. Je suis désolée que je me sois fâchée avant de m'inquiéter et après il était trop tard pour que je t'aide et j'ai juste... tu m'as fait du mal et je me suis fâchée."

"Ne fais pas ça, Cordy. Tu m'as dit que je n'étais pas prêt, que tu n'étais pas prête. J'attendrai d'avoir ma propre conversation, ok." Angel avait commencé à penser que peut-être qu'un jour ou l'autre, ils seraient tous les deux prêt.

Cordélia pencha la tête.

Angel observa, devenant stupéfié une nouvelle fois. Elle s'était attendue à Angélus et elle l'avait eu lui - le mauvais Angel de son point de vue, cependant elle était calme. Elle avait affronté plus d'une version d'Angélus et elle était calme. Les pensées d'Angel dévièrent alors qu'il remarqua quelque chose de plus important que n'importe quelle de ses précédentes pensées. Ses yeux s'écarquillèrent. "Quand as-tu à nouveau été marquée ?" Il tira son col. "Tu ne les avais pas quand tu avais 17 ans."

Cordélia se recula, éloignant sa main. "Bizarre, hein. Elles sont venues avec les visions et moi. Au fait, est-ce que quelqu'un t'a mentionné où était mon corps ?"

"A l'abri, Wolfram & Hart ont seulement envoyé ton âme."

"Bâtards."

"Je suis d'accord."

"Naturellement que tu l'es, tu deviens toujours tout fou à la seule pensée de te venger d'eux."

Angel décida de ne pas grogner. "Pourquoi ne m'as-tu as dit que tu avais les marques quand tu as été envoyée ici ?"

"Comment je pourrais le savoir ? Je n'étais pas là durant cette supposée session d'Oprah. J'ai probablement pas pensé que c'était pas tes affaires ou peut-être que tu n'as pas demandé." Elle croisa intentionnellement ses bras sur sa poitrine.

"Pas mes..." Sa réplique frustrée fut coupée alors qu'il sentit une présence près de la porte.

"Gentil 'grr' ou méchant 'grr' ?" Le ton défiant de Cordélia se changea immédiatement en un interrogatif devant l'expression attentive du vampire.

Angel se rapproche pour murmurer dans son oreille, l'empêchant de le pousser devant son invasion soudaine de son espace. "Il rode donc je dirais pas gentil. Mais il ne rentre pas. Et garde ta voix basse."

"Hummph. Entrer ? Oh, c'est vrai, je t'ai invité à l'intérieur, super." S'offusqua-t-elle dans le confinement des bras du vampire. "Super façon de me sauver," elle essaya de s'extirper mais Angel tint sa main contre son torse. "Toi qui entre et qui apporte tous les Angélus avec toi." S'offusqua-t-elle.

"La ferme."

"Tu ne peux pas me dire de la fermer."

"Je t'en prie, j'ai besoin de certaines réponses. Je pense que peut-être tu as laissé d'autres parties importantes hors de ton histoire. Et parle tout bas - Audition de vampire." Il fit un signe de tête vers la porte.

Cordélia rétrécit les yeux devant les éclairs bruns et aiguisés. "Quelles réponses ?" chuchota-t-elle.

Angel fit un bref hochement de tête montrant qu'il avait remarqué sa colère et approuvant sa voix basse. "Tu as dit qu'Angel A avait frappé. Tu l'as laissé entrer. Vous étiez heureux de vous revoir. Et après un moment, Angel B est entré - dans ta chambre."

"Qui ?"

"Le premier essai pour envoyer un Angel, ou le second plutôt."

Cordélia plissa le visage. "Ca a foiré aussi ?"

"Il semblerait."

"Comment ?"

"Plus tard." Angel se retourna vers la fenêtre en gardant ses mains sur ses épaules, essayant de discerner la silhouette d'un vampire. "Je ne peux pas dire d'ici si la version là dehors à une âme ou non. Mais, Angélus entrerait simplement et Angel A frapperait ou défoncerait la porte."

"Il ne casserait pas la porte de mes parents."

"Il le ferait s'il me sentait ici avec toi."

Cordélia acquiesça. Ok. C'était vrai. Elle regarda anxieusement la porte. Ca serait vachement dur à expliquer. Si ça arrivait, elle devrait juste s'assurer qu'Angel la répare avant qu'ils ne rentrent à la maison.

"Donc, c'est très probablement Angel B. On lui a dit d'observer et de ne pas interférer à moins que toi comme tu es maintenant ou à l'époque ou peu importe, tu ne sois en danger d'être à nouveau marquée par Angélus. C'est arrivé auparavant, c'est comme ça que les choses ont foiré la première fois. Angélus les a vues sur ton corps d'adolescente après qu'on ne se soit occupé d'Angélus 1 et que ton âme soit repartie." Angel fixa à nouveau les cicatrices sur son cou.

"Oh, donc même si j'étais à l'abri dans mon présent, je ne survivrai pas mon passé. Hé bien, c'est simplement nul. Donc, quand est-ce qu'Angélus est venu pour faire les faits ?"

Angel secoua la tête devant son attitude nonchalante. Est-ce que le danger d'Angélus était un endroit si commun pour Cordélia qu'elle l'acceptait simplement ?

"Tu as dit qu'Angel B est entré après qu'Angel A ne vienne. Donc, ça doit être bientôt." Angel empêcha sa main de toucher son cou. "Mais tu n'as rien dit à propos d'un Angélus qui était ici, seulement Angel A, ensuite Angel B. Et tu avais déjà les marques. Tu as dit... Quoi ?" Angel l'attira à nouveau à lui alors que l'expression de Cordélia changea en compréhension et qu'elle essaya de se dégager. "Cordy, j'ai besoin de savoir ou je ne saurais pas aider."

Elle plissa le nez devant le vampire et puis prit une profonde respiration. "Tu as dit que j'ai dit, seigneur c'est embrouillant, qu'Angel A est venu, bonheur, bla bla, un moment plus tard Angel B et qu'il m'observait, la maison et tout. Il est entré dans la chambre."

"Ouais."

"Et, l'unique raison pour laquelle cet Angel B était censé interférer était si Angélus était sur le point de me marquer."

"Répéter tout ce que je dis n'aide pas." dit Angel avec exaspération.

Cordélia roula les yeux. "Ca n'était pas Angélus. Eww, si Angel B est entré ça signifie qu'il nous regardait. C'est dégoûtant."

"Excuse-moi." Angel la fixa, sa mâchoire grande ouverte.

"Dégoûtant, de penser qu'il était juste là dehors, se cachant à l'extérieur de ma chambre, dégoûtant."

"Pas ça."

"Ca aussi c'est dégoûtant."

"Ok, c'est dégoûtant. Maintenant, concentre-toi sur l'autre partie de tes babillages."

"Babillages ?" Elle lança un regard noir.

"Une constatation. C'était pas Angélus, alors qui t'a marquée ?"

"Purée, pas Angélus, alors qui ?" Elle tapota son doigt contre sa joue. "Voyons voir, qui reste-t-il, géni. Humm." Elle leva un sourcil vers Angel, attendant pour que l'ampoule s'allume.

Elle roula les yeux devant le manque d'idée d'Angel. "Purée, peut-être que ça aiderait si tu prenais une bouffée d'air."

"Juste, dis-... Moi ?" hésita Angel avec un ton incrédule.

"T'espère."

"Non, je n'espère pas." Dit rapidement Angel, très rapidement.

"Bon, bien parce que je ne voudrais pas non plus que tu le fasses. Hummph." Elle lança un regard noir.

"Cordy, qui t'a marquée ?"

"Angel A, abruti."

"Tu as dit que je n'avais pas..."

"Tu ne l'as pas fait, c'est lui. 'Bonheur, bla, bla -.Après un moment'," elle agita sa main en l'air entre leur corps. "Je suppose que j'ai pas eu envie de te le dire parce que tu étais un SALAUD. Quand Angel est venu, on... pas que j'en sois sure... enfin, en fait si je le suis parce que c'est ce qui serait arrivé. On aurait été VRAIMENT heureux de se revoir."

Angel laissa tomber sa mâchoire. Les choses redevenaient surréalistes. "Donc," commença-t-il lentement, "'heureux de se revoir' est un code pour Angel A qui te marque." Angel testa les mots dans sa bouche. Ouaip, ils sonnaient dingues. " Pourquoi est-ce que je..."

"Pas toi, lui. Et bonheur, bla, bla signifie faire l'amour, idiot. Ensuite, peut-être, probablement l'autre truc parce qu'Angel serait un petit peu flippé et peu sûr avec moi étant avec tous les Angélus et bon... Donc."

"Est-ce que ça arrive beaucoup ?" Angel était trop engourdi pour former d'autre pensée. Il avait fait quoi ? Avec Cordy ?

Cordélia fronça les sourcils. "Quoi dont ?"

"Tout ça ?" dit faiblement Angel.

"T'es sûr que tu veux entendre ça. T'es tout renfrogné. T'inquiète pas. Tu me veux dans les parages dans le futur, c'est dans ton maintenant que tu es un crétin."

Angel ferma les yeux. Tout ça avait un sens. Enfin ça n'en avait pas pour l'imagination, certainement pas pour la sienne. Mais, ça expliquerait la connaissance de Cordy par rapport à ses croquis, son aise dans son lit, ses dires qu'elle et Angel avaient arrangé les marques d'Angélus. Comment diable est-ce que lui et Cordy s'étaient retrouvés de là où il en était dans son temps à ce future-là ? D'une façon ou d'une autre, ils étaient devenus plus qu'amis, plus qu'amants. Le lien qu'elle décrivait était au-delà de sa compréhension.

"Comment ?"

"Comment, quoi ?"

"Est-ce que ça s'est produit ?"

"Ca s'est juste fait. On en a parlé et on l'a fait. C'est tout."

"Ca n'est pas tout. Il n'y a aucune chance pour que je discute jamais de marquer avec toi, encore moins de te marquer toi."

"C'est vrai. Parce que tout ce dont à quoi TU peux penser c'est tuer ou sauter Darla. A dieu ne plaise, tu ne me toucherais jamais. Hé bien, devine quoi, tu le fais, beaucoup et tu aimes ça. Maintenant, dégage de ma bulle." Sa voix commença à s'élever alors qu'elle poussait plus fort contre sa poigne sur ses épaules.

"Cordélia, il y a une grande différence entre vouloir te faire l'amour et vouloir..." Angel fit une pause, fixant les marques puis les yeux noisette qui lançaient des éclairs et la chaleur qui s'infiltrait comme l'air à travers ses vêtements. Ok raye cette pensée, "réellement faire ça. Je ne le ferais pas." Finit-il, sa voix s'obstruant dans sa gorge.

Cordélia le fixa, ses yeux transmettant son savoir contradictoire.

"Je..." Angel secoua la tête, refusant de croire l'évidence devant lui.

"Si, Angel tu le ferais. Tu avais peur aussi, mais tu le voulais et on en avait tous les deux besoin. Angélus avait dit que j'étais à lui, qu'il m'avait clamée. Je ne l'avais pas accepté mais toi si et ça t'avait rendu tout grognant, fâché, jaloux, et en rogne contre moi pour avoir laisser ça se produire..."

"Je ne t'en aurais pas voulu." Angel était heureux qu'il puisse nier au moins cette dernière partie de son explication.

"Tu m'en voulais, tu n'en avais pas l'intention, mais tu m'en voulais. J'avais laissé Angélus me mordre, il menaçait de tuer une des filles de l'auberge, je ne savais pas ce qu'étaient les marques, j'espérais juste que pour une fois il disait la vérité et ne tuerait pas Molly. Il m'a marquée et l'a tuée. Tu ne pouvais faire partir ça alors tu les as fait tienne, tu m'as clamée avec mon consentement dévoué."

Oh seigneur. Tous les mots que Cordélia avait dit étaient vrais. Il l'avait fait et le faisait toujours. Angel se pencha en avant, posant son front contre le sien. "Tu m'as fait confiance à ce point-là après tout ce que j'avais fait."

"Angel, une année était presque passée, on était à nouveau amis, meilleurs amis même." Expliqua doucement Cordélia. "On avait le gros truc de l'amour nié. Tu me l'as dit après tout le machin Angélus ou plutôt à cause de la prophétie."

"Je t'ai dit que je t'aimais à cause d'une prophétie qui disait que si Angélus te tuait parce que tu étais ma visionnaire, je serais damné ?"

"Est-ce que je t'ai dit ça ?"

"Ce n'est pas vrai ?"

Cordélia haussa les épaules. "C'est assez précis, mais pas parce que j'étais ta visionnaire, bien que ce lien en fait probablement partie parce que ça nous a rapproché mais non - la prophétie parlait de ton démon qui tuait ton âme sœur. Tu m'as dit que c'était moi. Je pense que tu me l'as dit pour que j'arrête de te harceler au sujet de tes files en douce à Sunnydale pour voir Buffy. Tu vois, tu ne m'avais pas encore dit que ton âme était ancrée. Donc, je m'étais dit Buffy, sexe, Angélus, Buffy morte, damnation - c'était parfaitement censé pour moi. Je suppose que je ne t'ai pas non plus raconté cette partie parce que tu ne l'aurais pas cru et tu serais devenu encore plus bizarre et flippé et tu n'aurais pas aidé."

Angel ne prit pas la peine de réagir. Ame sœur avec Cordélia. Pourquoi pas ? Ce n'était pas plus étrange qu'elle qui l'aimait et qui le laissait la clamer.

"Je te l'ai dit - tu ne me croirais pas, maintenant lâche-moi."

"Je..." Angel se renfrogna.

"T'es sur le point de flipper, pas vrai ? Tu sais, tu pourrais arrêter d'être un envahisseur d'espace personnel n'importe quand et aller flipper de l'autre côté de la pièce."

"Non, j'essaie de réfléchir à quoi faire avec Angel B dehors."

"Et cette réflexion requiert que tu viennes dans mon espace ? Purée, Angel," elle bougea alors que ses bras serrèrent plus fort et la pressèrent contre son corps. "Combien d'armes t'as apporté ?" Elle poussa les objets durs dans sa veste qui poussaient contre son corps. "Ca a intérêt à être ton épée, mon pote."

Angel grogna en y pensant. Il était plutôt certain que son corps dans ses bras ne créait qu'un très léger durcissement, à peine apparent. Il décala ses hanches, juste pour être du côté sûr. "Des épées, des arbalètes, des pieux et des armes tranquillisantes."

"Tu projetais de combattre quelle armée ?"

Angel haussa les épaules. Il se re-pencha vers l'avant, plaçant son front contre le sien. "Angel B ne sait pas que je suis là, il s'attend à Angel A et on a besoin de le faire entrer avant qu'Angel A n'arrive," parlant calmement.

"Invitons-le à l'intérieur."

"Angel A n'est pas censé savoir qu'il est là. J'ai besoin de le faire entrer avant qu'Angel A..."

"Il y a un Angel A et un Angel B, qu'est-ce que tu es ? Tu ne peux pas être simplement Angel ça ne serait pas juste, Angel A est Angel."

Angel la fixa juste. Il voulait secouer la fille et hurler qu'il était Angel.

"Hé bien." insista Cordélia devant le silence réticent du vampire.

"Angel 'petit a'." admit-il finalement.

Cordélia éclata de rire. "C'était l'idée de Fred, n'est-ce pas ?"

"Ouais. Elle est folle."

"Tu l'aimes. Elle est de la famille. Et elle n'est pas folle, elle est très intelligente et unique."

"Si tu le dis. J'ai besoin de t'embrasser."

"Excuse-moi, je ne crois pas non, mon pote. Tu es peut-être Angel 'petit a' mais j'attends le 'grand A'."

"Mignon. J'ai besoin de faire entrer Angel B. S'il croit que je vais te marquer, il entrera."

"Tu ne vas sûrement pas me marquer." Elle essaya de sortir de son embrasse. "Tu as dit que tu ne le voulais pas."

"Bon dieu, naturellement que je ne vais pas le faire. Tu ne peux être marquée par aucun des Angel ou des Angélus, pas dans ce corps. Tu as dit que celles-ci étaient venues avec ton âme..." Angel fit une pause. "C'est juste vraiment..."

"Super, hein ?" sourit-elle.

"C'était pas le mot que je cherchais." Il fronça les sourcils.

"C'est super. Tu, enfin pas toi, mais Grand A a marqué mon âme tout comme mon corps, super. Ca doit être le truc des âmes sœurs."

Angel secoua la tête. "La ferme et embrasse-moi."

"Non. Tu ne vas pas..."

Angel se pencha en avant, stoppant ses mots. Merde. C'était embrasser le feu et le paradis. C'était pécher et convoitise, vin épicé et le soleil. C'était pur. Angel ne pu s'empêcher de l'attirer plus près dans son embrasse.

Cordélia se raidit, son esprit tourbillonnant et son corps réagissant instinctivement au baiser. Son désir reconnut immédiatement Angel, faisant la guerre aux cris contraire de son esprit. Sa résistance s'affaiblit alors que son esprit, fatigué du combat, en vint à la rationalisation habitable que c'était Angel, simplement 'petit a'- il grandirait en Grand A, donc ça n'était pas vraiment tromper.

Angel grogna alors qu'elle répondit, effleurant et taquinant avec sa langue chercheuse. Il repoussa légèrement, refusant de se perdre dans sa saveur et son corps. Il plaça des baisers le long de sa gorge, atteignant les marques. Son parfum à lui, son parfum à elle, son sang martelant contre la surface. C'était trop facile, trop dur. Angel força son visage de démon à se transformer, touchant à peine les cicatrices et ne complétant pas l'acte que ses instincts imploraient ; reconnaissant et réciproquement fâché que Cordy raidissait son corps en lui disant d'arrêter.

Angel grogna devant les parfums combinés, la saveur de la peau. Ca ... Il balança Cordélia derrière lui alors que la porte s'ouvrit brusquement. Ses yeux jaunes lancèrent un regard menaçant à la paire similaire. Son visage.

Angel observa solidement, tirant Cordélia, la pressant de ne pas parler.

Le visage de l'autre vampire revint aux traits de l'homme séduisant, ses yeux sombres maintenant glués sur le couple.

"Tu as une âme, qui es-tu ?" Angel n'était pas complètement sûr mais assez certain par le manque de couinement de Cordélia à propos d'une chemise ou autre.

"Wesley, Gunn et une fille Fred m'ont envoyé."

"Pourquoi ?" demanda Angel en dégageant le démon de son visage.

"Ils m'ont trouvé dans le futur, ont dit que c'était le mauvais."

Angel hocha la tête devant la confirmation dont il avait besoin. Il poussa Cordélia et sortit une petite arbalète, tirant un carreau dans le cœur de l'autre vampire. La poussière frappa le sol, l'expression de surprise du vampire fut la dernière chose à se désintégrer.

Cordélia resta bouche bée, son regard allant du vampire tenant l'arme au tas de poussière. Elle cligna des yeux. Angel 'petit a' était un salaud cruel et froid, mais il était également son Angel, c'était démontré par le baiser. C'était le même. C'était de lui dont elle était tombée amoureuse, avant qu'il ne se transforme en un salaud cruel et froid. Elle se précipita près du vampire, le frappant.

"C'était pour quoi ça ? Il était..."

"Tu m'as embrassée, je t'avais dit de ne pas le faire."

"Je devais le faire entrer."

"Pour que tu puisses le tuer. Je croyais qu'il était là pour aider."

"C'est pour ça que j'ai été envoyé. Angel B a tué Wesley et Grand A," il dit la partie Grand A de façon brusque. Elle avait répondu à son baiser. Grand A, 'petit a', son cul, elle avait répondu. Attendez une minute, était-ce une bonne ou une mauvaise chose ? Angel y réfléchit. Dans le concept c'était super, magnifique même. Comme question pratique, ça rendait juste les choses plus difficiles. Il avait encore envie de l'embrasser.

Les yeux de Cordélia s'écarquillèrent alors qu'elle s'effondrait sur le sofa. "Wesley ? Angel ?" Elle se redressa. "Il les a tué ? Oh mon dieu." Des larmes et de la nausée tournoyèrent et débitèrent dans son estomac.

Angel alla immédiatement près d'elle, oubliant momentanément le baiser mais calmant plutôt la jeune femme agitée. "Ca ne s'est pas encore produit. Ca ne le fera pas maintenant, Cordy," il tendit sa main vers son épaule. "Ca ne s'est pas produit." Répéta-t-il.

Cordélia déglutit. "Pourquoi ?"

"Tu m'as dit que la réponse facile était qu'il préférait le futur d'Angel A. Tu as dit que je pouvais lui demander avant de le tuer, mais comme toi, j'ai décidé que je n'en avais rien à faire. Je n'ai pas aimé le futur qu'il avait amené avec lui."

"Quoi ?"

"Pas maintenant. On part."

"Non. Je veux savoir et Angel vient ici."

"Je sais. Il sera probablement bientôt là. Mais Angélus 1 aussi, il te trouvera et il peut entrer. Avec espoir, Angélus 2 est dehors en train de suivre Buffy et on n'aura pas à s'inquiéter de lui. Il n'y a aucune raison pour qu'il soit intéressé par toi à moins qu'il ait déjà vu les marques." Angel leva les yeux devant le silence de Cordélia. "C'est le cas ?"

Elle acquiesça.

"On part définitivement."

"Mais, Angel."

"Laisse-lui une note."

"Une note ?"

"Dis-lui d'aller à l'ancien appartement."

"Angélus 2 a toujours ses clés."

"Tu sais ça comment ?"

"Il m'y a emmenée l'autre nuit."

Angel revint près de la jeune femme, atteignant son cou, fixant attentivement les blessures. Ses yeux scrutèrent son corps pour n'importe quel signe visible de dommages.

Cordélia le repoussa d'une tape. "Il ne m'a pas mordue. Je me suis enfuie."

Angel acquiesça plus pour le fait que les cicatrices avaient l'air couvertes et pas fraîches et qu'il ne pouvait détecter aucun signe de dommage, plutôt qu'à son assurance à elle. De la peur et du soulagement se firent la guerre dans son corps. Peur qu'elle ait été seule avec Angélus et soulagement qu'elle se soit échappée indemne.

"Il ne sera pas là-bas, il sera ici."

"Mais..."

"Il ne regarda pas là-bas. Il vérifiera l'école, chez Buffy, Alex ou Giles quand il découvrira que tu es partie. Quand il ne pourra pas te trouver, il suivra ton odeur. Cependant Angélus 1 suivra juste ton odeur. Mais avec un peu de chance, je... Angel A arrivera à l'appartement avant lui. Sinon je tranquilliserai tout le monde et trierai plus tard."

Cordélia regarda le tas de poussière. "Comment je sais que tu ne trahiras pas Angel ?"

"Me trahir moi-même ?"

"C'est tout ce que tu as fait durant les derniers mois, nous trahir nous, ta mission, qui tu es devenu. Comment je peux savoir que je peux te faire confiance ?"

"Parce que, peu importe à quel point mon présent ou moi sommes foireux, j'ai entendu de bonne source que ça va s'arranger, que bientôt les bons jours dépasseront les mauvais. Je n'abandonne pas ça juste pour sauter au-dessus de la merde qu'il y a entre."

"Cordy," Angel vint dans la cuisine. "Dépêche-toi" pressa-t-il puis il fixa. "Qu'est-ce que tu fais ?"

"Angel aura peut-être faim." Dit-elle alors qu'elle remit la cannelle dans l'armoire et plaça le sang-médecin au-dessus de sa note. "Il va être fâché. La cannelle a un effet calmant. Ca marche, tu le sais ça."

Angel secoua la tête. Se rappelant la première fois où il avait entendu ce non-sens et avait été forcé de boire le sang épicé. Ca n'avait pas été la cannelle qui l'avait calmé mais la présence de la jeune femme qui s'était inquiétée assez pour essayer. C'était sa Cordy choisissant une épice pour s'adapter à l'occasion.

"Quoi ?"

"Rien. Je m'étais juste demander pourquoi tu n'avais pas envoyé le sang épicé. Tu m'avais fait boire ta concoction pour de 'l'énergie'. Maintenant je réalise que tu voulais te laisser le faire pour moi. Jauger l'occasion et puis choisir."

"As-tu la moindre idée d'à quel point ça sonnait embrouillant et stupide ?"

"Ouais." acquiesça Angel. "Prête ?"

"Tu es sûr que la porte de mes parents n'est pas cassée"

"Oui, pour la cinquième fois."

"Angel B a fait irruption, tu es sûr ?"

"Cordy, il n'a pas cassé la porte. Tu ne l'avais pas verrouillée." Angel lui donna la même réponse que quand elle le lui avait demandé la première fois. "Pourquoi ne l'avais-tu pas verrouillée ?" ajouta-t-il avec un renfrognement.

"Je l'avais fait. Mais j'ai dû la déverrouiller pour l'ouvrir."

"Et c'est une autre chose, qu'est-ce que tu pensais à ouvrir la porte ?"

"J'ai dû te laisser rentrer, duh."

"Mais tu ne savais pas que c'était moi, j'aurais pu être Angélus."

"Pfft, Angélus ne frappe pas. Tu l'as fait."

Angel voulu grogné devant son ton de patronage. Il connaissait Angélus mieux qu'elle. "Allons-y." Il secoua la tête devant la futilité d'argumenter avec sa logique. Il ne gagnait jamais, même quand il avait raison.