Part 35
Angel attendit que les pas disparaissent au rez-de-chaussée. "Cordy ?" demanda-t-il, déconcerté par son expression hésitante.
"Tu as dit que parler pouvait attendre." Elle leva sa main jusqu'à sa large mâchoire.
"Je..." Ses mots s'étouffèrent alors que sa main sur son visage fut jointe par de doux baisers.
Elle le dévisagea devant son hésitation. "Angel, es-tu toujours fâché contre moi ?"
Angel se pencha en arrière. La sortie de la question soudaine et incompréhensible causa à n'importe quelle réponse logique de se sauver de son cerveau déjà sur-taxé. (J'suis pas trop sure que ça veuille dire quelque chose, dsl)
Il se décida pour un 'hein ?'.
"J'ai embrassé Angel 'petit a'. Tu n'étais pas content, en fait, tu es devenu 'vampire-jaloux'."
Devait-il nier ou reconnaître ? Angel soupira. Lui et Cordélia étaient passés par trop de choses pour laisser des mensonges ou des malentendus se mettre entre eux. Il se déplaça, appuyant son corps contre la tête du lit, lui faisant gentiment signe de suivre.
Il soupira encore, reconnaissant que Cordélia ait ajusté son corps entre ses jambes, son dos reposant contre son torse.
"Ce fait particulier est maintenant enrobé par le souvenir surréaliste d'avoir la double expérience de toi m'embrassant et de moi voyant que ça n'était pas moi que tu embrassais. Mais, maintenant je me souviens du pourquoi de cela. Mon ancien-moi était au moins assez malin pour réaliser que te laisser alors que tu doutais, aurait fait qu'il se fasse tuer. Je ne peux pas être fâché que j'aie montré un peu de bon sens ou que tu m'aies aimé, même beige." dit doucement Angel dans ses cheveux. "C'est juste que, à ce moment-là, je ne pouvais pas supporter de voir un autre vampire, qui que se soit, te toucher."
Cordélia posa ses mains sur ses cuisses musclées et se tourna pour lui faire face. "C'était toi."
"C'était un autre vampire. L'instinct et la rationalité ne sont pas toujours la même chose."
Cordélia fronça les sourcils. "Je t'ai demandé si j'avais eu tord de t'obliger à me marquer. Est-ce que ta réponse est toujours la même ?"
Les doigts d'Angel frôlèrent les petites marques. Des images remontèrent à la surface alors qu'il fixait les marques. Des souvenirs d'Angélus qui avaient été des rêves vagues s'enracinèrent maintenant dans la réalité alors qu'il se rappelait son ancienne première rencontre, la plus récente, avec Cordy en tant qu'Angélus, puis sa deuxième et puis sa troisième avec le bonus supplémentaire de l'apparition d'Angélus 1. Bon Dieu, pourquoi est-ce que Cordy avait été se battre seule contre des vampires, nom d'un chien ? Il grimaça, sachant sans entendre la réponse. Maudites visions. D'une façon ou d'une autre, elles tueraient Cordélia.
"Angel ?"
Angel regarda la jeune femme qui attendait une réponse. Ca n'était pas le temps de gronder ou de raconter la peur et la colère que ces images invoquaient. Il prit une profonde respiration. "Oui. Non. Mais. Cordy, je souhaiterais... non... je... Avec une âme, je n'aurais jamais discuté ou risqué discuter de 'marquage' avec toi. Je ne suis même pas sûr que je l'aurais jamais considéré, mis à part comme un rêve détesté. Mais, une fois que ça s'est fait par Angélus, alors oui, je suis réellement stupéfié et reconnaissant que tu m'ais fait assez confiance pour permettre que les marques deviennent miennes par amour, et pas juste en tant qu'instinct de possession."
Cordélia leva les yeux et sourit. "On a assez parlé ?" murmura-t-elle en se penchant vers ses lèvres.
"Moi oui et tu as insisté," passant ses doigts dans la soie épaisse, prenant son cou, amenant leurs lèvres ensembles.
Le baiser n'était pas gentil, la faim et le besoin étant trop grand. La main d'Angel peigna les mèches sombres de Cordy, pressant ses lèvres pour un meilleur accès.
Cordélia s'y conforma ardemment alors qu'elle se décala et se pressa plus près. Elle soupira profondément dans le baiser, ses mains glissant au-dessus du matériel de la chemise, atteignant le dessous de la veste en cuir, la repoussant.
Angel enleva à contre-cœur ses mains de la soie des cheveux sombres, ôtant sa veste alors que son corps se penchait en avant, poussant Cordélia sur son dos sur le lit. Une fois que le vêtement emprisonnant tomba au sol, les mains d'Angel retournèrent instinctivement sur Cordélia.
Angel étira son corps le long de celui de Cordy, se reposant sur un coude alors que son autre paume était posée sur le ventre de Cordélia.
"Angel ?" demanda Cordélia devant son immobilité.
"Je veux juste regarder pendant une minute."
Les yeux noisette scintillèrent. "Tu es en train de te décider si tu aimes toujours ce que tu vois ?"
"Ca fait un petit moment," Angel tapota ses doigts sur l'estomac ferme de Cordélia. "Et si ?" les yeux d'Angel s'écarquillèrent. "Et si j'avais été affecté par un certain changement temporel, ou si toi tu l'avais été ? Et si je ne peux plus te faire devenir 'adorante'." Angel ouvrant grand la bouche. "Et si..."
Cordélia tendit les mains, enroulant ses bras autour de son cou et tirant. "Rien n'a changé, crétin, tu es toujours désespérément PAS DRÔLE, et je suis définitivement 'adorante'." Elle fit un renfrognement exagéré.
"Oh, si c'est le cas." Angel plongea en saisissant ses lèvres. Ses mais se déplacèrent, ses doigts taquinant l'ourlet de la blouse en coton de Cordélia, des ongles bien formés et émoussés traçant des dessins circulaires le long de la peau délicate. Angel respira le parfum de la femme qu'il aimait alors que ça devenait plus profond avec chaque spirale de sa langue et pression de ses mains. Un bas grondement vibra dans son torse, la conscience sensorielle de ses cinq sens intensifiés ravie mille fois devant le soulèvement de sa poitrine, les petites respirations haletées et les sursauts de la chair délicate sous ses doigts. "Cordy," sa voix était lourde en émotion et désir. "Je ne peux pas attendre."
Cordélia releva la tête, son rire léger enrobée avec son excitation. "Qui te l'a demandé ? Je croyais qu'on avait établi que c'était moi l'insistante." Elle glissa sa langue sur sa lèvre inférieure, invitant plus d'attention à sa plénitude.
Les mains d'Angel agirent avec de l'instinct pur. Déchirures, ruptures et bruits mats retentirent à travers la pièce alors que, en un instant, la barrière de vêtement atterrit en une pile désordonnée sur le sol.
La gaieté envahit le désir de Cordélia, arrosant ses rires légers de gloussements heureux.
Angel mit son corps nu en cage sous le sien et souleva son sourcil avec interrogation.
"Exemple parfait des avantages et inconvénients d'un vampire commandé par l'amour et le désir," Cordélia essaya d'étouffer son rire.
"Excuse-moi ?"
"Bien, la rapidité est définitivement un avantage," elle montra leur corps nu. "Le besoin d'une nouvelle garde-robe après le grognement désireux - un inconvénient. Je pense que tu vas devoir retourner faire du shopping." Sourit Cordélia, ses mains ses posant sur le large torse pâle, traçant la chair fraîche ciselée.
Angel plongea, honorant son sourire d'un baiser. "Le shopping n'est pas si mal tant que la cabine d'essayage est assez grande, que tu sois là... oh et un miroir."
Les ongles de Cordélia rayèrent jusqu'à ses épaules. "Un miroir ?" elle souleva un sourcil amuse.
"J'aime te voir de chaque angle. J'ai toujours envie de te voir." Angel se pencha vers elle, effleurant ses lèvres contre son front, plaçant des bisous jusqu'en bas pour pouvoir re-capturer ses lèvres. Amour, espoir, douceur et chaleur enveloppés dans du feu, de la convoitise et du péché. Cette femme était tout. Angel grogna, attaquant ses lèvres avec une faim couvrant un siècle de désir et des années d'amitié, de confiance et d'amour.
(Plus tard)
Les hanches d'Angel firent un bond alors que le sang doux coulait en bas de sa gorge, atteignant son cœur mort et lui faisant faire une fausse danse. Des pensées de possessions arrivèrent et changèrent la vérité. Sans, avec une âme, il avait marqué Cordélia Chase mais ça ne signifiait rien, pas vraiment. Angel ne la possédait pas, elle le possédait avec chaque sacrifice, avec chaque touché doux, avec son amour. Angel avait besoin de son amour plus qu'il n'avait besoin de sang. Les vampires ne pouvaient pas mourir de faim, mais il cesserait d'exister sans elle.
Cordélia haleta, couleurs et étincelles volèrent alors qu'elle roulait vers un plateau de scintillement, haletant et boitant alors que le plaisir éclatait et se répandait en un écoulement de tremblements qui firent fondre ses nerfs et ses muscles.
Gunn et Fred étaient assis autour du bureau de Wesley.
"Tout ce que je dis, c'est trois jours." Insista Gunn.
Wesley secoua la tête. "Ils sont parfaitement conscients que nous avons plus de questions."
"Et, je dis qu'on attendra trois jours pour ces réponses. Le dernier voyage à travers un portail tourbillonnant les a gardé enfermés dans la chambre autant de temps. Qu'est-ce que t'en pense, Fred ?"
Fred rougit et se tortilla un petit peu, haussant les épaules. "Ils s'aiment beaucoup."
"Chaque fichue minute." railla Gunn.
