Disclaimer : FMA est à Hiromu Arakawa.

Chapitre 2

Le lendemain, elle avertit son chef qu'elle prenait une journée de repos. Mustang leva un sourcil intrigué mais n'osa pas poser de question. La veille ils avaient essuyé les tirs de rage de la jeune femme, il ne voulait pas s'attirer plus d'ennuis avec une curiosité mal placée.

Jacquy arriva en tout début d'après-midi au domicile de Riza. Après les effusions des retrouvailles, elles s'installèrent confortablement pour discuter et rattraper un peu le temps perdu, et finalement Jacquy lui demanda la raison du revirement de Riza qu'elle connaissait pour être plutôt sage et réservée.

« Bien vois-tu c'est exactement ça le problème ! Tout le monde me voit comme ça et c'est sûrement ce que je suis, mais je voudrais changer et essayer de faire comme les autres. Avant-hier, mes collègues m'ont traitée de sainte nitouche.

« Ok, alors je sais par quoi il faut commencer, d'abord par du shopping ! Il faudra suivre tout ce que je te dirai sans broncher, on est bien d'accord ?

« Oui, je te promet

« Alors allons-y, plus tôt on s'y met mieux ce sera. »

Les deux jeunes femmes passèrent le reste de l'après midi à courir les boutiques, vêtements, chaussures, accessoires, parfumerie, etc.

Plus d'une fois Riza se rebella contre les avis de son amie mais à chaque fois celle-ci lui rappela « Tu as promis Riza, rappelle toi. », ce qui coupait nette toute protestation.

Lorsqu'elle rentra chez elle le soir, Riza avait les pieds en compote et tombait littéralement de fatigue.

« Mon dieu, jamais je n'aurai cru qu'une journée de shopping serait aussi éprouvante ! ».

Son salon était encombré de dizaines de sacs.

« Ma solde y est passée mais tant pis. »

Le samedi suivant, Jacquy vient sonner à sa porte dans l'après-midi.

« Ma belle, ce soir on sort, je nous ai concocté un super programme.

« Ok, mais j'ai juste une petite condition, je ne tiens pas à tomber nez à nez avec des collègues, alors si nous pouvions éviter les endroits où ils ont l'habitude d'aller, ce serait bien.

« Pas de problème, je comprend. Mais pour le moment direction la salle de bain, faut te préparer : épilation, gommage, shampooing, … on a du pain sur la planche. »

Trois heures plus tard et après bien de cris et des fous rires, Riza se tenait devant sous miroir et à vrai dire ce qu'elle voyait lui plaisait beaucoup. C'est à peine si elle se reconnaissait !

Ses cheveux tombaient sur ses épaules et dans son dos, ils étaient brillants et soyeux, Jacquy avait passé une demi heure à les brosser. Elle portait une robe noire à bretelles qui lui arrivait à mi-cuisses et des escarpins à talons hauts. (Elle avait tellement peur d'être ridicule avec qu'elle avait passé toutes ses soirées à s'entraîner à les porter). Le maquillage que lui avait fait son amie faisait ressortir la couleur de ses yeux et la douceur de son teint. Des bijoux fantaisie complétaient sa tenue.

Pour l'une des premières fois de sa vie, Riza se sentait femme et prête à conquérir le monde. Elle se surprit à se sourire à elle-même dans le miroir.

« Tu es contente du résultat ?

« Très, c'est parfait !

« Tu es magnifique, tu vas tous les faire fondre ce soir ! Aller, allons-y, il est l'heure. »

« Pour ta première sortie, on va faire soft, j'ai réservé une table dans un restaurant qui fait boîte de nuit après 23h00. Ce n'est pas très grand, mais on mange bien et l'ambiance est sympa. On va y retrouver quelques copines, tu vas voir elles sont sympas, vous allez bien vous entendre »

Elles arrivèrent au Zuni Bar (ce restau existe vraiment, il est à Paris, j'y ai fêté mon enterrement de vie de jeune fille) vers 21h00, les autres filles venaient d'arriver. Après les salutations et présentations d'usage, elles s'installèrent toutes à table et passèrent commande. Les conversations allaient bon train, Riza était ravie, c'était la première fois qu'elle sortait entre filles, jusqu'à maintenant les rares sorties auxquelles elle avait participées étaient en compagnie de ses collègues : Falman, Havoc, Breda, Fuery et bien sûr Mustang et il était souvent question de travail, des derniers dossiers, des collègues, de la vie dans l'armée. Ce soir, ça n'avait rien à voir, les discussions étaient beaucoup plus légères et portaient sur tout un tas de sujets différents : musique, cinéma, livres, dernières aventures, etc… Le vin aidait à délier les langues, les éclats de rire étaient fréquents.

Riza se surprenait à se lier aussi facilement et à parler d'elle sans difficulté, ce qu'elle ne faisait jamais avec ses collègues. Elle s'amusait beaucoup.

A 23h00, les tables furent débarrassées et écartées, la lumière tamisée et la musique plus forte et entraînante. La piste de danse se remplit rapidement. Le groupe de filles se rapprocha et déjà quelques unes d'entre elles dansaient. Riza hésitait, jamais elle n'avait dansé comme ça, bien sûr elle savait danser quelques danses de salon avec un partenaire, mais la musique ce soir était différente.

« Tu viens, lui demanda Jacquy en lui saisissant la main et en l'entraînant sur la piste

« C'est que je ne sais pas danser sur ces chansons !

« C'est pas grave, il n'y a qu'à suivre le rythme et tu verras, ça va aller tout seul. Regarde personne ne danse pareil, il n'y a pas de pas précis, suis juste ton instinct et laisse toi aller. »

Un peu gauche d'abord, Riza se détendit peu à peu et se laissa porter par la musique. C'était vraiment agréable. Des hommes s'étaient rapprochés du groupe et tentaient de s'infiltrer parmi elles. Quelques une se laissèrent inviter. Riza les observa du coin de l'œil, elle enviait leur facilité à se laisser séduire et à jouer le jeu de la séduction.

Jacquy s'approcha d'elle :

« Viens, allons prendre un verre au bar, j'ai soif »

Riza la suivit. Elles s'installèrent sur des tabourets et passèrent commande.

« Tu sais Jacquy, je vous envie toi et tes copines de savoir flirter comme vous le faites. Je ne sais pas si je serai jamais capable d'en faire autant.

« Mais bien sûr que si, c'est dans les gènes de toutes les femmes ! De même qu'il est dans les gènes des hommes de venir nous draguer. C'est juste que tu n'en as pas l'habitude, mais ça va venir vite, ne t'en fais pas. Tiens regarde là bas, ces deux hommes, ils sont plutôt mignons non ? Ils nous regardent depuis tout à l'heure. Fais leur un sourire et ils vont venir.

« Tu es folle je ne peux pas faire ça !

« Mais si, vas-y, fais comme moi. Tu vois, ils arrivent. Reste calme et fais comme si tu étais sûre de toi et tout ira bien.

« Facile à dire pour toi.

« Bonsoir mesdemoiselles, on peut vous offrir un verre ?

« Pourquoi pas. Je m'appelle Jacquy et mon amie Riza.

« Ce sont de jolis prénom, moi c'est Tom et lui c'est Marc. »

Les présentations faites, la conversation suivit son cours. Finalement Riza se débrouillait plutôt bien. Marc l'invita à danser et elle accepta.

Lorsque l'heure de fermeture arriva, Marc lui demanda si il pourrait la revoir et lui donna son numéro. Riza rougit un petit peu, prit le numéro et promis d'y réfléchir.

Lorsqu'elle fut enfin allongée dans son lit, il ne restait que deux heures avant que le jour ne se lève, elle réfléchit à la soirée qu'elle venait de passer. Elle s'était bien amusée. Elle ferma ses yeux et s'endormit aussitôt.