Disclaimer : Full Metal Alchemist ne m'appartient pas.

Chapitre 4

« Alors, comment était votre rendez-vous hier soir ?

« Très bien, et le vôtre ?

Roy Mustang ne s'attendait à cette réponse, surpris il lui répondit « Bien bien, merci. Nous avons reçu de nouveaux rapports à remettre au Führer, je voudrais que vous restiez ce soir pour m'aider.

« Ce soir ? J'ai des projets, Havoc ne pourrait-il pas me remplacer ?

Cette fois Mustang était abasourdi, jamais Riza n'avait refusé de l'aider à son travail, c'était même elle qui le forçait à rester souvent tard le soir pour boucler les dossiers à temps.

« Très bien, je demanderai à Havoc de rester.

« Merci Colonel, je resterai un autre soir si vous voulez bien. »

A 21h00, elle se tenait prête pour une nouvelle soirée avec Jacquy. Elle se sentait un tantinet coupable d'avoir abandonné Mustang mais elle se rassura en se disant que bien des fois c'était elle qui était restée tard au bureau pendant qu'il allait faire la fête et que pour une fois, c'était elle qui prendrait du bon temps.

« Salut Jacquy, tu ne devineras jamais avec qui j'ai dîné hier soir !

« Tu as eu une rendez-vous avec un homme ! Ne me dit pas qu'il s'agit de ce colonel dont tu m'as parlé, tout de même !

« Mais non, ça il n'y a pas de danger. J'ai dîné avec Marc, le type du Zuni Bar

« Vraiment, et c'était bien ?

« Ouais

« Et alors vous avez …

« Non, tu es folle, il m'a raccompagnée et c'est tout.

« Et tu comptes le revoir ?

« Je ne sais pas, tout ça est nouveau pour moi, j'ai envie d'en profiter un peu.

« Tu as raison ma belle, viens allons danser et faire tourner toutes les têtes » lui répondit Jacquy dans un éclat de rire.

De nouveau, elles se rendirent à la discothèque où elles avaient pris l'habitude de se rendre. Maintenant elles commençaient à y être connues.

Le lendemain, un livreur lui apporta une boîte de chocolats accompagnée elle aussi d'une carte : « Vous m'avez ensorcelé hier soir, j'espère vous revoir bientôt – signé Bob ».

Mince un autre. Lorsqu'il l'appela dans la journée, elle accepta un dîner en sa compagnie.

Les jours passèrent, Riza sortait presque tous les soirs lorsque son travail le lui permettait, elle recevait bon nombre de fleurs, chocolats, lettres enflammées et autres cadeaux ainsi que quelques appels téléphoniques.

Mustang fulminait dans son coin. Qu'arrivait-il à son premier lieutenant ? Alors que jusqu'à présent il ne lui avait jamais connu de petit ami, elle n'arrêtait plus de recevoir des appels et des cadeaux provenant de différents hommes ! Il en avait même perdu le compte. Le pire était qu'il ne pouvait rien lui dire car malgré toutes ses sorties, Riza était toujours aussi efficace dans son travail. Bien sûr, elle restait moins souvent tard le soir et elle était un peu moins attentive durant la journée. Il se prenait parfois à regretter la présence de la jeune femme lorsqu'il restait seul le soir, il se surprenait à laisser errer son regard sur le bureau inoccupé de sa subordonnée. Pourtant Dieu seul sait combien de fois il aurait donné cher pour être loin d'elle et des montagnes de dossiers qu'elle lui apportait !

Lorsqu'une fois de plus, elle reçu un appel de l'une de ses conquêtes, il n'y tint plus :

« Encore un homme éploré Hawkeye ?

« Pardon Colonel ?

« Je vous demandais s'il s'agissait encore de l'un de vos nombreux amants.

Riza le regarda avec un air de total incompréhension qui fut rapidement remplacé par de la colère :

« Venant de l'homme qui se promène tous les deux jours avec une femme différente à son bras, je trouve votre remarque risible et insultante.

« Avez-vous seulement pensé à votre réputation ?

« Ma réputation ne regarde que moi, et qui plus est, à ce qu'il me semble, elle est encore intacte. De même que je vous rappelle que c'est vous qui m'avez traitée de sainte nitouche il n'y a pas si longtemps que cela et maintenant vous me traitez de … de femme facile pour ne pas dire pire ! Jamais je ne me suis permis de vous critiquer sur votre conduite et pourtant il y aurait à en dire et vous vous êtes là à m'insulter, mais pour qui vous prenez vous à la fin ? »

La colère eut raison d'elle, des larmes de rage brouillaient sa vue. Elle se leva, prit ses affaires et sortit du bureau. Elle prit la direction de son domicile et tant pis pour le reste des dossiers et rapports qui restaient à traiter.

Le pire était qu'elle ne se souvenait même pas de la plupart des hommes qu'elle rencontrait. Chaque soir elle avait dansé et discuté avec plusieurs hommes mais en fait elle était bien moins intéressée par tous ces types que par le plaisir de retrouver ses amies et de discuter, rigoler et danser. Elle n'avait jamais invité aucun d'entre eux à passer la nuit chez elle.

Et ce porc de Colonel la traitait quasiment de prostitué. Est-ce qu'il lui demandait seulement son avis avant de coucher avec toutes ses greluches ! Non, alors de quel droit l'insultait-il ainsi ?

Jamais il n'avait fait attention à elle, comment n'avait-il jamais remarqué qu'elle était là près de lui à espérer qu'un jour peut-être il pourrait l'aimer. Combien de nuits avait-elle passé à rêver de lui. Depuis toutes ces années elle l'avait protégé, risquant sa propre vie pour lui. Et maintenant qu'elle prenait du temps pour elle, monsieur trouvait à en redire.

Et bien puisque c'est ainsi, ce soir, elle ne rentrerait pas seule, c'était décidé.