Les feux de Beltane (The fires of Beltane)
Auteur original : Sorceress
Traductrices : Julie et Lou
Rating : R
Résum : Chaque année, une nuit durant, l'amour est possible, même entre
les personnes les plus improbables. Un certain professeur pourrait-il affecter
les vies de deux étudiants, pour tenter de contrer leur destin ?
Disclaimer : L'histoire est à Sorceress, et tout le reste à JKR, nous n'avons que notre traduction…
Chapitre 4 : rencontreLes fleurs fleurissent, la passion grandit,
Pour la vierge et l'homme qu'elle choisit
La veille de mai, dans la pure lumière lunaire,
Une fois chaque année durant la nuit de Beltane.
L'expression de Malefoy se rebella « Comment est-ce qu'on va voir ce qu'on fait dans le noir ? Et comment allons-nous voir si quelque chose arrive ? » il se scruta les ténèbres en entendant un son derrière lui, puis se retourna pour la regarder.
« Et bien, la lune est pleine, et elle sera juste au-dessus de nous dans un petit moment. Ca devrait nous donner beaucoup de lumière, tu ne crois pas ? » Elle haussa légèrement les épaules. « Et c'est le professeur Rogue qui a écrit les instructions, pas moi. Mais je suis sûre qu'il sera très compréhensif si tu décides d'agir différemment. »
Il se tût , décidant apparemment qu'il valait mieux risquer une mort horrible entre les mains d'un monstre inconnu, plutôt que d'affronter le maître des potions après avoir désobéi à ses ordres. Malefoy posa la lanterne sur le sol en grommelant, et elle pu seulement en saisir des bribes, telles que « mon père » et « remboursement ». De toute façon, cela suffisait pour comprendre le sens de ses pensées.
Hermione posa les rubans par ordre de couleur après avoir encore une fois lu attentivement le parchemin d'instructions. Ensuite, elle sortit une cuvette d'argent du sac, et la remplit d'eau de l'étang. L'eau était très froide, et elle frissonna doucement.
« Je suis prête dès que tu l'es, Malefoy, » dit-elle d'un ton qu'elle espérait très professionnel et pas trop bête. Drago la gratifia d'un dernier regard menaçant, puis éteignit la lanterne.
Pendant quelques minutes, il fit très, très sombre, jusqu'à ce que leurs yeux s'adaptent à la pâle clarté de la lune. Hermione resta totalement silencieuse jusqu'à ce que sa vision se soit suffisamment ajustée pour lui permettre de distinguer les alentours avec certitude. La forêt semblait soudain beaucoup plus large sans le confortable cercle de lumière, et les ombres dansantes semblaient plus proches, presque comme si des doigts noirs lui tendaient la main.
« On commence ? » demanda-t-elle, se tournant par-dessus son épaule pour voir Malefoy, en une tentative pour chasser la sensation mystérieuse de la nuit. Il était perceptible comme une ombre large et solide, ses cheveux brillant comme de l'argent à la lueur de la lune. Sa peau était assez pâle pour émettre un faible reflet, bien que pas assez pour qu'elle puisse voir son expression. Sa réponse laconique « Oui », était néanmoins suffisante. Elle ressentit presque *presque* de la sympathie pour lui, tellement il semblait détester être dans la forêt. Mais ils avaient une tâche à accomplir, et elle fit un geste vers les rubans attendant sur le sol.
Commençant avec le ruban rouge, Hermione tira à elle une branche de l'aubépinier couverte de bourgeons. Elle la saisit prudemment, évitant l'épine qui se cachait derrière les fleurs. Avec des doigts agiles, elle noua le ruban près du bout de la branche, puis la relâcha. Malefoy en fit de même à contre-cœur et ils travaillèrent en silence jusqu'à ce que tous les rubans soient attachés à l'arbre. Une nuée de fleurs d'aubépine leur était tombée dessus, les imprégnant de leur étrange odeur musquée.
En pliant ses doigts engourdis à forcer de nouer les rubans, Hermione s'agenouilla et ramassa la cuvette en argent pleine d'eau. Elle était aussi froide que la glace contre ses paumes.
« Suis-moi, Malefoy, » ordonna-t-elle, et ils firent trois fois le tour de l'arbre dans le sens des aiguilles d'une montre, pendant qu'Hermione faisait doucement couler un filet d'eau autour de celui-ci. Quand elle eut fini, elle replaça la cuvette vide dans le sac.
« Qu'est-ce qu'on fait maintenant, Granger ? » demanda Malefoy. Son oreille sensible nota que son ton n'était pas aussi hostile qu'il l'était précédemment. Elle regarda dans sa direction, et saisit le mouvement de ses cheveux quand il se leva, regardant à droite et à gauche. Elle pensa que si ça avait été n'importe qui d'autre que lui, une personne qui lui aurait même vaguement plu, une nuit comme celle-là dans la forêt aurait pu être plutôt romantique. Elle soupira, se sentant soudain fatiguée, et plutôt déprimée.
« Et bien, nous devons attendre que l'eau soit entièrement absorbée. Ca prendra probablement un peu de temps, donc je vais aller m'asseoir sous un autre arbre pour attendre », dit-elle, et elle fit quelques pas vers un sorbier qu'elle avait remarqué. Malefoy la suivit, pas de trop près, et quand elle s'assit sur un tapis d'herbe sous l'arbre, il en fit de même.
Quelques minutes passèrent en silence, pendant que la lune montait à son zénith, une lumière plus forte afflua à travers les arbres. Le vent était faible, faisant soupirer et bruisser les branches et les feuilles, une sorte de son qui donnait envie de s'assoupir. Mais elle savait qu'elle n'avait pas le droit, alors elle commença à énumérer des sortilèges pour passer le temps.
« Granger … » La voix de Malefoy s'immisça soudain dans ses pensées.
« Hmmm ? Qu'est-ce qu'il y a, Malefoy ? » demanda-t-elle, en continuant de se réciter l'incantation d'apparition.
« Est-ce que tu entends des cloches ? » demanda-t-il,avec une tension évidente dans la voix.
Cela attira toute son attention. Elle se rassit soudainement, dressant la tête d'un côté pendant qu'elle écoutait. Les feuilles bruissaient encore doucement, mais occasionnellement, faiblement, il y avait un son doux, musical. Il était impossible de déterminer d'où il venait, car il semblait flotter autour d'eux avec le soupir du vent.
« Tu les entends ? » demanda-t-il à nouveau, avec insistance, et il se rapprocha d'elle, essayant de voir son visage.
« Oui ! Reste calme un moment… » le fit-elle taire. A sa grande surprise, il ne fit aucun commentaire, attendant simplement dans un silence tendu.
Le son devint plus proche, plus fort, et ils purent finalement dire qu'il s'approchait d'eux, depuis la direction de l'aubépinier qu'ils avaient lié. Le son n'était pas effrayant, et Hermione se mit soudain à sourire : le son lui rappelait le carillon que sa mère avait accroché à leur gouttière, chez elle.
« Je pense que quelqu'un doit faire un tour dans la forêt », dit-elle finalement. « Peut-être qu'il récolte quelque chose comme nous. C'est plutôt un son agréable. »
« Oh », dit-il, libérant sa respiration qu'il retenait. Il se pencha en avant, observant à travers les arbres dans la direction du son. La brise jouait avec une mèche de ses cheveux, qui avait échappé à son attache, lui revenait dans les yeux et lui caressait la joue comme une ombre soyeuse d'argent. Cela l'amena à frissonner doucement, alors qu'elle réalisait, à sa grande surprise, qu'elle ne pouvait pas se rappeler une seule fois, au cours de toutes ses années où ils se connaissaient, où il l'ait touchée.
« Regarde, il y a de la lumière, » dit Malefoy, et elle vit son bras se lever pour désigner quelque chose entre deux arbres. La lumière argentée grandit et devint plus brillante, mais ne semblait curieusement projeter aucune ombre. Hermione regarda intensément, alors que la lumière devenait une forme. Deux formes, en réalité – une femme montée sur le dos d'un superbe cheval blanc. Le son provenait des cloches qui semblaient être tissées dans la crinière neigeuse du cheval. Les sabots de l'animal ne faisaient aucun bruit sur le sol, presque comme s'il flottait dans les airs, survolant la terre. Hermione regarda la femme, qui était petite et mince, avec des cheveux d'argent qui tombaient en vagues profondes de sa tête haute. Sa peau était pâle, et sa robe semblait faite de lumière. Sur son front se trouvait un diadème d'or, la pièce centrale formant comme une unique feuille d'or. Là où la bande du diadème disparaissait dans ses cheveux, on pouvait voir des oreilles délicatement pointues. Elle était sans aucun doute l'être le plus extraordinaire qu'Hermione ait jamais vu. Quelque chose chatouilla le fond de sa mémoire, quand la femme chevaucha vers eux, tournant la tête pour les examiner avec des yeux bleus perçants.
Elle entendit une profonde respiration de Malefoy, qui était apparemment aussi fasciné par cette superbe femme qu'elle l'était elle-même. Elle le sentit bouger, comme s'il avait l'intention de se lever, et la femme commença à tendre sa main délicate vers lui. Hermione le regarda rapidement, et vit son visage illuminé par l'éclat de la femme, les yeux écarquillés et adorateurs – et elle fit soudain le lien.
« La Reine Mab ! » souffla-t-elle, et elle eut soudain peur. D'après la légende, la Reine des Fées chevauchait à travers le monde au cours de la nuit de Beltane, et emportait les beaux jeunes gens qui captivaient son attention à travers le voile jusque dans son monde. Et apparemment, Malefoy, aussi détestable que soit sa personnalité, avait remplit ces conditions. Et pourtant, il ne méritait pas d'être enlevé contre sa volonté, et de ne jamais pouvoir retourner dans son monde. Même si elle ne serait jamais capable d'expliquer pourquoi !
Malefoy s'était agenouillé, et il tendait la main en direction de celle de la Reine des Fées. Elle n'avait plus le temps d'attraper sa baguette, de jeter un sort, ou Malefoy serait emporté. Hermione se fia donc à son instinct, et fit la seule chose à laquelle elle pût penser – jetant ses bras autour de Malefoy, elle le projeta au sol.
Il atterrit durement, parce qu'elle avait projeté la totalité de son poids sur son corps, le projetant en arrière et le déséquilibrant. En même temps, elle hurla d'une voix de défi à la Reine Mab « Laisse-le, il n'est pas pour toi ! Pars, Reine Mab, et laisse-le ! »
S'appuyant contre la poitrine de Malefoy, elle leva assez son buste pour regarder la Reine des Fées par-dessus son épaule. Un petit sourire étrange courbait sa jolie bouche, et Hermione sentit que les yeux perçants voyaient en elle. « Pas pour moi », dit une voix, chaude, douce et musicale, alors que les lèvres souriantes ne bougeaient pas. « Pour toi. »
Les yeux d'Hermione s'agrandirent, et elle haleta, des mots de protestation lui venant aux lèvres … mais si elle le démentissait, la Reine Mab essaierait-elle encore d'emmener Malefoy ? Elle ravala donc son démenti, et avec une voix qu'elle espéra ferme, acquiesça. « Pour moi. »
« Une si petite chose, » dit encore la même voix désincarnée, suivie par un doux rire. Et ensuite les feuilles se levèrent pour tourbillonner autour de la figure équestre, étouffant la lumière argentée … et, la lumière disparut.
Elle souffla de surprise, et se sentit soudain completement vide, comme si le soulagement lui avait ôté toute son énergie. Et bien, pensa-t-elle celà aura certainement été une soirée intéressante ! Ses bras la lachèrent soudainement, et elle s'effondra à nouveau contre la poitrine de Malefoy, éclatant d'un rire tremblant, essayant de reprendre son souffle, sentant sa poitrine à lui se lever et redescendre sous elle. Après un moment, elle commença à s'écarter de lui et c'est alors qu'il parla, sa bouche si près de son oreille droite qu'elle püt sentir le souffle de ses mots chatouillant sa peau sensible.
« Et bien, Granger, est-ce que tu peux me dire comment nous avons atterri dans cette intéressante position ? »
fin du chapitre
NdT : voilà encore un chapitre de traduit… Et comme dirait Sorceress : désolée pour le cliffangher !
