Les feux de Beltane (The fires of Beltane)

Auteur original : Sorceress

Traductrices : Julie et Lou

Rating : R
 
Résum
: Chaque année, une nuit durant, l'amour est possible, même entre les personnes les plus improbables. Un certain professeur pourrait-il affecter les vies de deux étudiants, pour tenter de contrer leur destin ?

Disclaimer : L'histoire est à Sorceress, et tout le reste à JKR, nous n'avons que notre traduction…

Attention : Rating R très flagrant dans ce chapitre… Si vous n'aimez pas les relations physiques entre 2 persos, sautez ce chapitre… Mais croyez moi, vous rateriez quelque chose !

Merci pour tous vos encouragements (merci à Alba, Ayuluna, Billy, miss-Tania, kate, Draco-tu-es-à-moi, I like it, Alisa Adams, et Cily pour leur(s) review(s) !) Voilà la suite !

Chapitre 5 : l'union de l'obscurité et de la lumière

Les feux brûlants, les feux éclatants,

Les feux que l'ardeur de la passion enflamme,

S'embrasent à la vue de chaque amant,

Une fois chaque année durant la nuit de Beltane.

« Je … euh … c'est … bafouilla Hermione, soudain embarrassée. Est-ce que Malefoy ne se rappelait vraiment rien de ce qui venait de se passer ? Elle essaya de se soulever suffisamment pour le regarder dans les yeux… la clarté de la lune se reflétait comme des diamants dans la profondeur gris bleu de ses yeux. Elle vit son front se plisser par la confusion, puis elle prit conscience une conscience un peu trop aiguë, de la manière dont elle était allongée sur son corps, de la fermeté de son torse sous la douceur de sa propre poitrine, de sa chaleureuse solidité. Dans la bagarre, ses cheveux s'étaient complètement détachés, et s'étaient répandus autour de sa tête comme un lumineux halo d'argent. Une partie d'elle se demanda ce qu'elle ressentirait en enfouissant ses mains dans cette douceur, puis elle retint son souffle et le regarda avec des yeux noirs et troublés, son cœur battant la chamade.

C'était tellement injuste ! Injuste que quelqu'un de si terrible, de si froid et de si dur, puisse mentir en dessous d'elle, sous la clarté de la lune printanière, en ressemblant tant à un ange. Elle se souvint d'une phrase qu'elle avait entendue une fois – « cruellement beau » C'était Malefoy tout craché. Pour une étrange raison, elle voulait pleurer sur ce gaspillage, sur la perversité du destin qui lui offrait une telle beauté, pour dissimuler sa véritable nature. Un visage tel qu'il devrait appartenir à quelqu'un qu'elle pourrait aimer – et une autre phrase lui vint à l'esprit, écrite par un dramaturge moldu 500 ans auparavant : « Mon unique amour, émergeant de mon unique haine. »

Elle ne sait pas combien de temps elle demeura ainsi, hypnotisée par ses yeux, horrifiée par ses propres pensées. Son expression était indéchiffrable, et à la fin, c'en fut plus qu'elle ne pouvait  en supporter. Elle transféra son poids, se préparant à se lever il lui fallait absolument fuir, pour échapper aux sentiments confus qui commençaient à se répandre en elle. Mais ses mains à lui saisirent brusquement ses avant-bras. Ses yeux s'étaient agrandis, et il s'exclama « STOP ! » dans une pénible expiration.

Elle se figea immédiatement, se demandant si elle l'avait blessé. Ses yeux cherchèrent à nouveau son visage, recherchant cette fois des signes de souffrance –mais il détourna la tête, et elle réalisa qu'il respirait plutôt difficilement, haletant presque.

« Qu'est-ce qui ne va pas, Malefoy ? Tu es bless ? » Demanda-t-elle, avec un intérêt véritable et une pointe de remords. Son seul souhait avait été de briser le sortilège dont il était victime, et elle l'avait maladroitement projeté sur le sol dur. Peut-être l'avait-elle blessé …

Il ne répondit pas immédiatement, puis lui répondit : « Non Granger, je ne suis pas blessé. » Il conservait le visage détourné, et elle ne pouvait donc pas voir son expression. Confuse, elle recommença à se lever, prudemment. Sa hanche frotta contre la sienne alors qu'elle essayait de poser un genou à terre pour pouvoir se lever, et c'est alors qu'elle remarqua … et s'arrêta avec un hoquet. Les mains de Drago agrippèrent les siennes presque péniblement, et il se retourna les yeux scintillants de colère.

« Pas un mot, Granger » dit Malefoy, la voix teintée d'amertume. Hermione, embarrassée, rougit mais en même temps, un sentiment de pouvoir féminin primitif déferla en elle. Il était attiré par elle, exactement comme elle, contre sa volonté, était attirée par lui. Elle scruta la profondeur de ces yeux, et y vit un manque.

Une vague de chaleur, qui n'avait rien à voir avec de la gêne, et tout à voir avec sa dureté à lui pressée contre sa douceur à elle, déferla en elle. Elle se sentait étourdie et insouciante, et elle était submergée du désir de le pousser plus loin, de le rendre aussi fou et confus qu'elle l'était elle-même. Le punir d'être quelque chose qu'elle voulait, en même temps que quelque chose qu'elle détestait. C'était stupide, et fou, et dangereux, et elle ne pouvait pas plus résister à cette impulsion qu'elle ne pouvait résister au besoin de respirer. Le voir, le sentir et le toucher, le manque combiné avec le rejet dans ses yeux qui reflétaient les émotions montant en elle –tout cela se combinait pour la détourner d'Hermione Granger, l'élève rationnelle et exceptionnelle, qui avait été récompensée pour son calme usage de la raison en temps de crise, et la changer en une jeune femme, pareille à n'importe quelle autre jeune femme, couché avec un beau jeune homme dans la forêt chaude et parfumée, pendant la nuit de Beltane. Et dans cet état, elle fit quelque chose qu'elle n'avait jamais au grand jamais imaginé qu'elle puisse faire un jour : relâchant ses bras pour que le haut de son corps descende lentement jusqu'au sien, Hermione le regarda dans les yeux, puis pressa sa bouche contre la sienne.

Sous le choc, haletant, Drago se raidit sous elle. Suivant un instinct qui n'avait rien à voir avec  l'expérience – qu'elle n'avait pratiquement pas- Hermione approfondit le baiser, caressant sa bouche doucement mais fermement avec la sienne. Pendant un instant, il la repoussa, tentant de l'éloigner de son corps, rejetant le baiser … mais seulement pendant un instant. S'abandonnant à la folie de la nuit, il l'attira toujours plus près de lui, acceptant ce qu'elle lui offrait de si bonne volonté.

La sensation de son pouvoir la submergea à nouveau, et elle s'en délecta. C'était semblable à la hâte qu'elle éprouvait souvent en expérimentant une nouvelle formule pour la première fois, ce sentiment de satisfaction et de découverte qui en même temps, lui faisait désirer plus. Et, désirant plus, voulant le pousser plus loin, elle lui mordit brusquement les lèvres, puis les caressa doucement avec sa langue. Ensuite, ce fut son tour d'haleter, quand Drago grogna faiblement contre sa gorge, et ouvrit la bouche pour capturer sa langue avec la sienne.

Cette sensation tellement érotique lui tournait la tête, alors qu'ils se goûtaient l'un l'autre, aucun ne voulant céder à la domination de l'autre, chacun essayant de placer l'autre dans une position soumise. Ce fût au bout d'un certain temps, au cours de cette bataille entre leurs deux volontés, qu'elle arrêta de penser qu'elle était en train de l'embrasser lui, Drago Malefoy, mais juste « lui ». Seigneur et Dame, Homme et Vierge, Mâle et Femelle, cela ne semblait plus avoir d'importance. Ils n'étaient désormais plus des individus, mais n'étaient devenus qu'un, d'une manière ou d'une autre, selon les rites du Printemps, et cela semblait tout naturel.

Incapable de la dominer avec un baiser, Drago enroula une de ses jambes autour des siennes. Ses années de pratique du Quidditch l'avait rendu mince et musclé, et il intervertit facilement leur position de manière à ce qu'il soit désormais au-dessus d'elle, allongeant le corps de la jeune fille dans le doux lit d'herbe et de feuilles, sous le sorbier. Le dominer avait été merveilleux, mais son corps à lui pressant le sien, son torse fermement pressé contre elle était une pure béatitude. Elle redressa la tête, haletant, s'arquant contre lui. Les feux de Beltane qui brillaient avec tant d'éclat étaient devenus le feu qui brûlait en eux, et aucun d'eux ne voulait l'éteindre, mettre fin à la bataille.

Drago prit sa tête relevée pour une invitation à promener ses lèvres sur son cou offert. Elle gémit, alors que ses dents mordaient une zone sensible, juste en dessous de son oreille, et les mains de la jeune fille vinrent s'enfouir d'elles-mêmes dans ses cheveux, comme elle l'avait si longtemps désiré. Elle caressa leur longueur de soie, faisant courir ses doigts à travers les mèches scintillantes, les attirant contre son visage pour respirer leur odeur. Sa bouche la rendit folle lorsqu'elle se déplaça pour suçoter le lobe de son oreille, puis revint en arrière pour reprendre ses lèvres, encore et encore.

Elle caressa ses bras, son dos à travers la chemise de soie, et finalement, cela ne lui suffit plus. Elle désirait ardemment sentir sa peau contre ses paumes, façonner ses muscles fermes sous ses mains. Elle attrapa ses bras, le repoussant. Ses yeux s'assombrir alors qu'il la regardait, marmonnant une protestation, jusqu'à ce qu'elle empoigne les pans de sa chemise, ses mains déchirant avec frénésie le délicat tissu, jusqu'à ce qu'elle puisse appuyer ses mains contre la chair nue de son torse. Le grognement du jeune homme devint alors un faible gémissement, alors que les doigts d'Hermione le frôlaient, se déplaçant vers ses épaules, tirant la chemise le long de ses bras jusqu'à ce qu'elle disparaisse dans l'obscurité. Sa peau pâle, parfaite, était nue devant les yeux de la jeune fille, baignée par la lueur de la lune, et elle sourit alors qu'il relevait la tête. Ses doigts suivirent les muscles bien dessinés de son avant-bras, de son torse, puis tournèrent doucement autour de la saillie découverte de ses mamelons.

Il résista quelques instants seulement à ce traitement, avant de la regarder à nouveau, puis de lui attraper fermement les poignets. Il maintint les bras de la jeune fille au-dessus de sa tête, pendant qu'il se penchait de nouveau pour attraper brièvement ses lèvres. Puis il les relâcha, mais seulement pour déplacer ses mains et saisir ses seins à travers l'étoffe de la robe.

Elle se tordit sous lui et cria pratiquement quand ses pouces frictionnèrent fermement ses mamelons excités. Il sourit satisfait, l'effet qu'il lui faisait, puis ses mains imitèrent celles d'Hermione, se déplacèrent vers l'avant de la robe blanche, puis, indifférentes aux conséquences, la déchirèrent pour exposer ses seins à sa vue.

Son sourire s'effaça quand il la détailla dans un souffle, et elle sentit une chaleur croissante au plus profond de son ventre, à la vue du désir dans les yeux de Drago et sur son visage, alors qu'il la regardait. Puis, les mains de celui-ci vinrent la reprendre dans leurs paumes chaudes, la caressant avec une surprenante tendresse, presque de l'adoration. Puis sa bouche descendit sur son visage, embrassant ses yeux, ses joues, s'attardant sur ses lèvres, puis descendant jusqu'à son cou, à la base de sa gorge - touchant finalement ses mamelons doucement, avant de les dessiner sous la chaleur de sa bouche, puis de les caresser avec sa langue.

Elle cria, des sensations la submergeant par vagues, le besoin qui se grandissait en elle, le besoin de lui. Il se prit son autre sein, et elle reconnut à peine sa propre voix appelant, suppliant pour quelque chose qu'elle ne pouvait même pas nommer. Finalement, la bouche de Drago revint vers la sienne, faisant taire sa voix, mais pas le désir qui réclamait désespérément l'accomplissement. Elle replaça ses mains sur son dos, puis agrippa ses hanches, l'attirant plus fermement encore contre elle.

Cette fois, c'était la voix de Drago qui s'élevait dans un cri de besoin. Il s'écarta légèrement d'elle, et aussitôt leurs mains arrachèrent le reste de leurs habits, ils voulaient être ensemble, et sentir l'autre s'embraser irrésistiblement. La lueur de la lune disparut derrière un nuage sombre, alors qu'il l'allongeait à nouveau dans l'herbe douce, peau contre peau, chaleur contre chaleur, dureté contre douceur soumise.

Les mains d'Hermione attirèrent la bouche de Drago à elle, et il unit leurs corps, s'ensevelissant en elle. Le court instant de souffrance qu'elle ressentit ne fut rien comparé à l'incroyable, l'irrésistible désir qui monta en elle, échappant à tout contrôle. Ils bougèrent ensemble, se touchant, se goûtant, grimpant à un rythme séduisant qui devint tellement intense que c'était comme si elle allait éclater en un million de morceaux, ou s'envoler dans le ciel étoilé et disparaître pour toujours dans un éclat de lumière argentée. Puis, ils hurlèrent ensemble alors que le plaisir les brûlait, les consumant dans une vague de sentiments plus intenses que tout ce qu'elle avait jamais connu, de tout ce qu'elle avait jamais pensé pouvoir ressentir. Elle haleta son nom, et il sombra en elle, pressant sa bouche contre la sienne en un baiser qui avait un goût de bénédiction.

Il roula d'un côté, l'attirant contre lui, promenant sa main le long de son corps, provoquant des frissons dans son dos. Elle soupira en retour, refusant de penser, souhaitant uniquement profiter; pour cette unique nuit, des sensations incroyables qu'il avait su susciter en elle. Tout était oublié, expulsé de son esprit alors qu'elle se lova un peu plus dans le creux de ses bras, et apaisée par sa respiration profonde, elle sombra dans un sommeil rassasié et paisible.

Ils se réveillèrent plusieurs fois durant cette longue nuit de printemps, cherchant à rallumer les feux qui s'étaient embrasés avec tant d'éclat, les consumant encore et encore dans une splendide passion. Il apprit à connaître les parties de son corps, qui la réduisaient à un besoin tremblant jusqu'à ce qu'elle s'arque contre lui, implorant la délivrance. Et il apprit à connaître chaque ligne de son propre corps, où une caresse pourrait le faire haleter, chaque endroit où une de ses caresses  pouvait l'embraser jusqu'à ce qu'il la prenne, et qu'ils s'envolent dans la nuit.

Finalement, peu avant l'aube, ils s'effondrèrent épuisés, dans les bras l'un de l'autre, sous les branches protectrices du sorbier.

Fin du chapitre

NdA : J'ai aussi reçu plusieurs questions sur Beltane et la symbolique que j'ai choisi d'utiliser. Oui, presque tout dans cette partie du paysage environnant est symbolique. Je suppose que pour moi en tant qu'auteur, je trouve intéressant de mettre une signification même dans des éléments plutôt mineurs, même si je ne l'explique pas au lecteur. Cela embourberait probablement l'histoire si j'allais autant dans le détail que je le pourrais J ! Mais je vais dire que l'aubépine a une très très grande importance, en particulier l'aubépine en rapport avec Beltane. Un des points les plus importants par rapport à cet arbre est que dans de nombreuses cultures, il est considéré comme aphrodisiaque. Tout comme les rubans rouges dans l'aubépinier, qui serviraient à invoquer la chance, dans le cadre d'une potion. Maintenant, pourquoi le professeur Rogue les a-t-il envoyés chercher cet ingrédient en particulier, plutôt que récolter, disons, du genévrier ou quelque chose d'aussi innocent ? He he he ! Rogue est un de mes personnages préférés parce qu'il est si incroyablement complexe, avec des profondeurs cachées qui peuvent signifier beaucoup !