Les feux de Beltane (The fires of Beltane)
Auteur original : Sorceress
Traductrices : Julie et Lou
Rating : R
Résum : Chaque année, une nuit durant, l'amour est possible, même entre les personnes les plus improbables. Un certain professeur pourrait-il affecter les vies de deux étudiants, pour tenter de contrer leur destin ?
Disclaimer: L'histoire est à Sorceress, et tout le reste à JKR, nous n'avons que notre traduction…
Merci pour toutes vos reviews ! 13 reviews pour un chapitre, vous vous etes surpassés!! merci merci merci! Continuez comme çà!
Chapitre 12 : propositions et confessionsHermione fixa Harry, « Harry … Tu n'es PAS sérieux ! »
Les yeux verts semblèrent un peu blessés. « Je ne l'aurais pas dit si je n'étais pas sérieux ! »
Prenant une de ses mains dans les siennes, elle soupira. « Harry, tu es mon ami. Et j'ai vraiment confiance en toi. Je t'aime, même … mais PAS comme ça ! »
« Je sais, Hermione, je l'ai toujours su, » dit-il. « Mais honnêtement, est-ce que ce n'est pas la meilleure option ? »
« Pas pour toi, Harry. Tu mérite quelqu'un qui t'aime … et bien, autant que j'aime Drago, » murmura-t-elle, puis elle détourna le regard. « Ca ne marchera jamais, et je me sentirais horriblement coupable ! Et qu'est-ce qui se passera quand tu auras trouvé la fille que tu aimeras vraiment, et que tu seras enchaîné à moi et à un enfant qui ne sera même pas le tien ? »
Il resta silencieux pendant plusieurs instants. « Tu es trop intelligente pour ton propre bien, Hermione, » soupira-t-il finalement. Elle leva les yeux et il eut un sourire en coin. « Tu as raison » acquiesça-t-il. « Mais, » et sa voix se durcit, « Tu DOIS me promettre un chose. »
« Laquelle, Harry ? »
« Que tu n'envisageras pas, sous aucun prétexte, jamais, jamais, jamais, de te suicider. Je le pense ! Je n'ai jamais été si surpris avant ! » Il lui serra douloureusement la main. « Quand j'ai quitté Mimi, j'étais pétrifiée à l'idée qu'il soit déjà trop tard. Et ensuite je suis rentré dans Malefoy ... » Sa voix expira. « Oh … Um … »
« Harry … Qu'est-ce qui s'est pass ? » demanda Hermione, avec la soudaine impression de se noyer.
Il sembla gêné. « J'étais paniqué, et j'ai dit quelque chose pour savoir s'il t'avait vu, que je n'arrivais pas à te trouver, que tu étais malade … et qu'il s'en fichait de toute façon. »
« Oh, non … » Hermione déglutit. « Je parie qu'il est inquiet. » Elle ferma les yeux. « Je ne sais pas si je suis prête pour lui faire face avec ça … mais, étant donné tout ça, je n'ai vraiment pas le choix, n'est-ce pas ? »
« Je suis tellement désolé, Hermione … Je ne savais vraiment pas, et tout ce à quoi je pouvais penser était te trouver avant que tu fasse quelque chose, » dit Harry doucement.
Elle serra la main qu'elle tenait toujours, puis la relâcha pour se lever. « C'est pas grave, Harry … c'est probablement mieux comme ça, parce que ça m'oblige à faire face à ces choses rapidement, plutôt que de les occulter. » Elle lui toucha doucement la joue, et il tourna la tête pour la regarder. « Harry, merci. Tu es la personne la plus généreuse que j'ai jamais connu, et je ne peux pas te dire à quel point ça compte pour moi que tu sois prêt à sacrifier ton futur juste pour moi. Mais je ne peux pas te laisser faire ça, ce ne serait pas juste. » Il s'apprêta à parler, mais elle plaça un doigt devant ses lèvres. « Je te le promets, je ne me suiciderai pas, d'accord ? Ou si ça me semble être la seule voie possible, je viendrai te voir d'abord, et je te laisserai me convaincre du contraire. »
Il hocha la tête. « Très bien. »
Elle se mit sur la pointe des pieds rapidement, et embrassa sa joue. « Je ferais mieux d'aller assumer les conséquences ... » soupira-t-elle. « Tu me souhaites bonne chance, Harry ? »
Il se leva et la serra dans ses bras. « Bien sûr. Je ne peux pas dire que je suis ému par Malefoy, pour être honnête, mais je veux que tu sois heureuse. »
« Merci … Ca me touche beaucoup. » Elle l'étreignit en retour, puis se dirigea vers la porte. « Est-ce que tu vas dans ta chambre ? »
« Ouais … Je ne me sens pas vraiment d'humeur sociable pour l'instant, » répondit-il.
« Bien … Je voulais juste savoir où te trouver … juste au cas où. »
« A n'importe quelle heure, Hermione. »
Rentrant les épaules, elle ouvrit la porte et sortit. Harry la regarda partir, le visage pensif, se demandant s'il avait bien agi.
Hermione avait vraiment du cran, mais si Malefoy lui brisait le cœur … Les yeux verts étincelèrent soudain dangereusement. Si Malefoy lui brisait le cœur, qu'Azkaban soit damné, il y aurait une malédiction sur son futur, avec la gracieuse permission d'Harry Potter.
Drago arpentait le couloir près de la Tour Griffondor comme un lion en cage. Son visage était effrayant, et ses yeux bleux étincellaient dangereusement. Il jetait un regard à chaque élève qui s'approchait de lui, et chacun d'eux passait au large, poussé par un quelconque instinct de conservation, qui le faisait passer à la hâte devant lui – il était effrayant.
Sa mâchoire lui faisait mal à force d'avoir les dents serrées. Il ne savait pas quoi faire, mais il était proche de devoir faire quelque chose ou de devenir fou d'inquiétude. L'état de Potter avait été … c'était mauvais. Très mauvais. Presque comme s'il pensait qu'Hermione était en grand danger …
Il s'arrêta de marcher, et son visage pâlit. Ce n'était pas possible, n'est-ce pas, que ses cadeaux l'aient boulevers ? L'aient rendue malheureuse d'une manière ou d'une autre ? Oh Merlin…
Il grogna, puis recommença à marcher. S'il se plantait juste devant le prochain Griffondor qui passait, le menaçait de mort et le forçait à l'emmener dans la tour, peut-être qu'il pourrait …
A ce moment, Hermione elle-même sortit de l'un des tableaux, et il s'arrêta brusquement, les genoux tremblants soudainement de soulagement. Leurs yeux se rencontrèrent, et son cœur monta dans sa gorge. Le visage d'Hermione était pâle, ses yeux cernés de rouge et gonflés, et soudainement, sa plus grande peur fut qu'elle soit venue lui dire que c'était fini, qu'elle avait changé d'avis …
Elle marcha vers lui, et tout ce qu'il trouva à dire fut, « J'étais inquiet. »
« Je suis désolée … Harry … a exagéré un peu, je suppose, » soupira-t-elle. Elle regarda autour d'elle le hall désert. « Drago, » dit-elle, doucement, « il faut qu'on parle. »
« Parler ? » demanda-t-il, se sentant engourdi. Oh, Merlin, elle allait le plaquer. Ses yeux se fermèrent sur la peine qu'il ressentit à cette pensée. Et alors les mots s'échappèrent de sa bouche en hâte. « S'il-te plaît, Hermione, ne me dit pas de dégager, je suis désolée si je t'ai blessée, je ne le voulais pas, je t'en pris, donne moi juste une autre chance, s'il-te plaît ! »
« Drago ! » dit-elle, stupéfaite. « Je … je n'ai pas l'intention de te quitter ! »
Les yeux bleus peinés s'ouvrirent, et cherchèrent le visage d'Hermione. « Ah … ah bon ? »
« Non, » elle secoua la tête. « Mais nous devons vraiment parler, et … j'ai peur, » murmura-t-elle misérablement.
Un intense sentiment de protectionnisme monta en lui, un sentiment qu'il n'avait vraiment jamais expérimenté avant. Il tendit la main et caressa gentiment sa joue. « De quoi as-tu peur ? Rien ne t'effraie, Hermione. »
Mais elle secoua la tête. « Pas ici. » Elle regarda autour d'elle, puis dit, « suis-moi. »
Ils montèrent et descendirent plusieurs escaliers, et arrivèrent finalement devant une lourde porte, qu' Hermione ouvrit. Le corridor obscur derrière fut soudain illuminé par plusieurs torches, qui jaillirent en une vie éclatante quand ils entrèrent, révélant un corridor sinueux, poussiéreux et plein de toiles d'araignées.
« Um, Hermione … est-ce que ce n'est pas ce … »
« Troisième étage, aile gauche … si. Ne t'inquiète pas, ce n'est pas dangereux … plus maintenant. » dit-elle, poussant la porte fermée derrière eux. Elle sortit sa baguette et la verrouilla avec un sort rapide, puis lui fit signe de la suivre. Au-delà d'une autre porte, il y avait une salle en coin, qui avait un fois été la chambre de Touffu. Le chien à trois têtes était parti depuis longtemps, mais Hermione avait pensé que si elle voulait une solitude totale, c'était l'endroit idéal, sinon déprimant.
Drago prêta peu d'attention à ce qui les entourait, mais il marcha jusqu'à la fenêtre, puis traversa la pièce jusqu'à l'endroit où elle était assise, les mains serrées, étudiant les chaussures de la jeune fille. Il agrippa ses épaules, et dit, « S'il te plaît, dis-moi ce qu'il y a avant que je ne devienne fou d'inquiétude à l'idée que tu vas m'envoyer promener. »
Elle leva les yeux vers lui, et il eut un soupir peiné à la vue de l'expression tourmentée de ses yeux bruns humides. « Qu'y a-t-il … dis-moi ! » la supplia-t-il.
« Drago … Je suis encore un peu choquée moi-même … Mais je dois d'abord te poser une question. Et j'ai besoin que tu sois totalement honnête, d'accord ? »
Sa patience ne tenait plus qu'à un fil, mais il retint l'impulsion de la secouer pour la torture qu'elle lui infligeait. « D'accord, » dit-il, prudemment.
Elle le regarda dans les yeux. « Est-ce que tu m'aimes ? »
Ce n'était pas la question à laquelle il s'attendait, et dans sa surprise, il ne pensa même pas à mentir. « Oui, je t'aime. »
Elle laissa échapper un souffle, et il lui sembla qu'un peu, qu'un tout petit peu de la peur dans ses yeux disparaissait. « Je … je suis contente. Et ce n'est pas la manière dont j'aurais aimé te le dire … mais … je t'aime aussi, Drago – plus que je n'aurais jamais pensé qu'il était possible d'aimer quelqu'un. »
Les yeux du jeune homme étaient éclatants, et il lui sourit, mais son sourire se fana quand il vit qu'elle ne le lui retournait pas. « Alors … quel est le problème ? Qu'est-ce qui t'a tellement effrayée ? Est-ce que c'est mon père ? »
Elle prit une profonde inspiration, et parla très rapidement avant de pouvoir contrôler ses nerfs. « Drago … Je suis enceinte … et j'ai une peur bleue que tu me dises à moi de dégager, » murmura-t-elle, et ses yeux cherchèrent son visage, désirant, ayant besoin de voir sa réaction, pour savoir s'il y avait encore de l'espoir.
Les yeux de Drago s'élargirent de surprise, puis elle y vit quelque chose de très masculin et primitif, avant qu'ils soient submergés d'appréhension et d'une foule d'émotions fugitives.
Elle était enceinte ? De son enfant ?Il fut surpris de la vague de possessivité qui le traversa, de l'allégresse qu'elle soit sienne, qu'il existe un lien, une connexion qui l'attacherait à lui pour l'éternité. Ayant passé les heures précédentes presque à l'agonie à l'idée de la perdre, cela lui semblait presque plus une bénédiction qu'un problème … Elle aurait pu se débarrasser de leur enfant, en finir sans lui en parler … et puisqu'elle ne l'avait pas fait, cela démontrait la profondeur de ses sentiments pour lui, le niveau de confiance qu'elle avait en lui plus que tout ce qu'il avait jamais osé rêver. Il sentit une souffrance aiguë dans ses entrailles, réalisant qu'elle était la première personne dont il pouvait se rappeler qui lui ait fait confiance, qui ait pris en compte ses sentiments à lui avant les siens propres. Il se rappela ses réflexions quand il était couché sous le sorbier, demandant un autre miracle qui lui permettrait de la garder, à n'importe quel prix – et il semblait que son vœu ait été exaucé.
Mais la réalité revint rapidement, et il retrouva sa lucidité. Il y allait avoir beaucoup d'obstacles sur leur chemin, et la sécurité d'Hermione, ainsi que celle de leur enfant serait très nettement en jeu, étant donné sa famille et son chemin déjà tracé. Il se reconnaissait à peine lui-même désormais, cependant. Il n'avait jamais pensé qu'une autre personne pourrait le faire changer, lui donner envie de changer …
« Tu en es certaine ? » demanda-t-il finalement, voulant être sûr.
« Absolument, » soupira-t-elle, puis elle détourna les yeux de son visage.
Il poussa un profond soupir. « Et bien, en ce qui me concerne, il n'y a qu'une seule chose à faire – même si tu ne vas probablement pas l'aimer du tout. »
Elargis par le choc et la peur, ses yeux remontèrent vers son visage. « Que … quoi ? » demanda-t-elle, tout en ayant peur d'entendre la réponse.
« Tu dois m'épouser et faire un honnête homme de moi, » répondit-il, puis il l'attira dans ses bras, la serrant étroitement contre lui. « Dis que tu m'épouseras. Je ne sais pas ce qui va nous arriver, et je ne pourrais évidemment rien te promettre à propos d'un cottage couvert de roses … mais je pense, puisqu'on ressent quelque chose de si fort l'un pour l'autre, qu'on pourrait essayer de faire que ça marche, d'une manière ou d'une autre. Et la promesse que je t'ai faite avant tient toujours, tu sais … j'essaierai. »
La libération de la tension que provoquèrent ses mots fut trop pour les nerfs épuisés d'Hermione, et elle s'effondra contre lui, ses jambes n'étant plus capables de la soutenir. Elle cacha son visage dans sa poitrine et sanglota de soulagement.
Il caressa son dos jusqu'à ce qu'elle se calme, puis posa une main sous son menton pour lever son visage strié de larmes jusqu'à lui. Il l'embrassa très, très gentiment, puis la repoussa pour la regarder sérieusement. « Alors … est-ce que tu vas faire durer le suspens ? » demanda-t-il. « Tu es quelqu'un de courageux … est-ce que tu seras suffisamment courageuse pour me supporter ? »
« Est-ce que tu es sûr ? Est-ce que tu es certain que c'est ce que tu veux faire ? » demanda-t-elle.
« Et bien, le timing est un peu précipité, » répondit-il, « et si chacun de nous avait pensé plus loin qu'arracher les vêtements de l'autre, nous aurions pu avoir le grand luxe d'une longue relation étirée et pleine d'angoisse, en se demandant si nous pourrions jamais surmonter nos différences. Mais oui, je suis sûr. »
« Dans ce cas, oui, je veux t'épouser, » dit-elle, et elle fut surprise de la libération qu'elle éprouva soudain. Elle était toujours effrayée à de nombreux niveaux, mais sa confiance en Drago était plus solide qu'elle ne l'avait jamais rêvé. Quand est-ce qu'il avait bien pu grandir pour devenir une personne que non seulement elle aimait, mais qu'elle pouvait aussi respecter, et en qui elle pouvait avoir confiance ? La vie était tellement étrange quelques fois …
« Bien, » dit-il, d'un ton satisfait de lui. « Qu'est-ce que ça aurait été humiliant pour un Malefoy d'être tellement indésirable que même une Griffondor complètement frappée ne l'aurait pas accept ! How ! Femme, tu vas devoir apprendre … »
« Quoi ? » demanda-t-elle, alors qu'il se frottait le bras à l'endroit où elle l'avait pincé, et pas gentiment d'ailleurs.
« Tu vas devoir apprendre que je vais porter la culotte dans mon mariage, en dépit de tout ce que tu pourras dire pour protester ! » la réprimanda-t-il. « Pense à ma dignit ! »
« Vraiment ? » demanda-t-elle, levant le nez vers lui, la voix impérieuse. « Et bien, je ne vois pas pourquoi tu t'inquiète autant à ce sujet, Mr Sang-pur Malefoy. »
« Oh, et pourquoi ça ? »
« Si on considère que tu n'as pas été trop soucieux de garder ton caleçon près de moi auparavant ! » dit-elle, puis elle haleta quand il se pencha et l'embrassa, durement.
« Est-ce une critique, Granger ? » grogna-t-il dans sa direction, « Ou un sujet de plainte ? »
« Ni l'un ni l'autre, » dit-elle, et elle l'embrassa en retour, passant ses bras autour de son cou. « Une observation. »
« Ah, je vois. » dit-il. Il plongea ses yeux dans les siens, et écarta ses cheveux de son visage. « Alors, comment tu te sens maintenant ? »
« Mieux, » dit-elle. « Encore inquiète, bien sûr, mais plus heureuse que je n'avais aucun droit d'espérer être. »
« Plus heureuse à quel point ? » demanda-t-il, passant un doigt caressant sur ses joues, puis sur ses lèvres, et il fut récompensé quand ses yeux s'assombrirent.
« Beaucoup, beaucoup plus … Pourquoi ? » demanda-t-elle, faisant courir ses mains sur son torse.
« Et bien, nous sommes ici … seuls … et comme tu l'as fait remarqué, je n'ai pas peur d'enlever mon caleçon … » ajouta-t-il de manière suggestive. « Mais seulement si tu en as envie, » ajouta-t-il, avec un sourire doux qui lui fit monter une bouffée de chaleur.
« Je pense que je pourrais me laisser convaincre … » dit-elle d'une voix roque, ses mains descendant sur la taille de Drago, et défaisant sa ceinture.
« Qu'est-ce que … » il déglutit légèrement quand elle déboutonna son pantalon, puis fit coulisser la fermeture éclair. « Qu'est-ce que je dois faire pour te convaincre ? »
« Je suis sûre que tu trouveras quelque chose … après tout, tu es le deuxième meilleur étudiant du Professeur Rogue, » ronronna-t-elle. Elle descendit son pantalon, et il s'en dégagea, puis enleva ses chaussures. Les mains de la jeune fille se posèrent sur les boutons de la chemise de Drago, les déboutonnant lentement un à un. A chaque fois qu'elle en déboutonnait un, elle posait un baiser sur la peau dénudée, si bien qu'au moment où elle enleva le dernier, et repoussa le tissu de ses épaules, il avait les yeux fermés, ses mains étaient serrés sur ses flancs, la respiration haletante. Elle dessina un chemin de ses lèvres vers le haut, les faisant suivre par ses mains, jusqu'à ce qu'elle attire sa tête vers la sienne pour l'embrasser avec toute la profondeur des sentiments qu'elle ressentait pour lui.
Drago enfouit ses mains dans ses cheveux, embrassant le dos de la jeune fille avec une passion qui la fit haleter. Puis il entreprit de lui enlever sa chemise exactement de la même manière qu'elle avait enlevé la sienne, ses lèvres brûlantes contre sa chair nue, la faisant trembler alors qu'un nœud de désir se nouait en elle. Il passa ses mains sur ses seins, défaisant le lacet fin de son soutien-gorge, puis posant des baisers sur les mamelons à la pointe érigée.
« Convaincue maintenant ? » demanda-t-il doucement.
« Hmmmm … » exhala-t-elle, « pas encore totalement … »
Sa langue s'enroula autour de la sienne. « Et maintenant ? »
« Pas encore tout à fait … »
Il attira la peau sensible dans sa bouche, suçant gentiment jusqu'à ce qu'elle ait le hoquet, s'arquant contre lui. Les mains d'Hermione étaient dans les cheveux du jeune homme, l'attirant plus près alors qu'elle gémissait son nom.
Il déplaça sa bouche jusqu'à son cou, puis à ses lèvres … et demanda, « Comment je m'en sors ? »
« Tu m'as convaincue, » souffla-t-elle, pendant qu'il effleurait son cou de ses lèvres, mordant la peau sensible derrière son oreille. Elle le sentit sourire contre sa peau.
« Bien, » dit-il, « je commençais à craindre que le frisson soit parti … »
« Jamais ! »
Avec un rire, il la relâcha pour enlever ses sous-vêtements, puis il lui enleva le reste de ses vêtements. Il l'attira contre lui, et elle frémit de le sentir, dur contre elle, sa peau comme de la soie sous ses mains, son goût sur ses lèvres. Les mains de Drago descendirent pour caresser sa féminité, et il rit à nouveau en entendant son gémissement de désir. Puis il eut un hoquet quand elle lui retourna la faveur, faisant glisser ses mains autour de lui, le caressant doucement, puis plus audacieusement.
Soudainement, il se fatigua de ce jeu, et l'attrapa par la taille, se tournant pour la déposer sur le large rebord en pierre de la fenêtre. Elle eut un hoquet en sentant la pierre froide sous elle, puis cessa de la remarquer quand il la réclama, l'emplissant de sa chaleur jusqu'à ce qu'elle ne put plus penser à autre chose. Les mains de la jeune fille étaient sur les épaules de Drago, et elle enroula ses jambes autour de sa taille, l'emprisonnant de son corps, les emprisonnant tous deux dans une masse chaude de sensations.
Le temps n'avait plus aucun sens … il aurait pu se passer des minutes, des heures, des jours … pendant qu'ils s'élevèrent ensemble, chacun donnant et recevant quelque chose qu'ils ne pouvaient trouver qu'ensemble. Et quand ils atteignirent le sommet, ils en redescendirent ensemble, perdus l'un dans l'autre.
Encore enveloppés l'un dans l'autre, ils redescendirent sur terre. Les mains de Drago caressèrent le dos d'Hermione, et elle posa de doux baisers sur la courbe de son épaule, soupirant de contentement.
Finalement, il écarta le dos de la jeune fille du rebord de la fenêtre, la faisant glisser sensuellement contre son corps, les yeux brillants d'une pâle lumière. Puis ils s'aidèrent l'un l'autre à s'habiller, s'arrêtant de temps en temps pour se caresser, se chatouiller, se gâter l'un l'autre, dans une sorte de jeu qui les enchantait tous les deux.
Totalement habillé, il l'attira à nouveau contre lui. « Granger, sois damnée … pourquoi est-ce que je ne peux jamais me rassasier de toi ? » se plaignit-il.
« Parce que tu es gourmand, Malefoy, » répondit-elle sur le champ.
« Oh … c'est vrai. Est-ce que c'est un problème ? » demanda-t-il, d'un air innocent.
« Pas avec moi. » dit-elle, et elle l'embrassa.
« Ca suffit ! » rit-il, la repoussant. Il regarda par la fenêtre qui s'assombrissait, et ils retrouvèrent tous deux leur lucidité.
« Qu'est-ce que tu penses qu'on devrait faire, maintenant ? » demanda-t-il doucement. « Est-ce qu'on doit le dire à Potter et Weasley et les laisser me massacrer ? »
« Oh … » elle le regarda, un peu gêné, puis soupira. « Drago … Harry … et bien, il est déjà au courant. »
« QUOI ? »
« Quand j'ai réalisé … que je n'avais pris aucune précaution, j'ai paniqué. Je leur ai dit que j'avais mangé quelque chose qui ne passait pas, et je me suis en quelque sorte enfuie du Grand Hall. Harry a du me suivre, mais je me suis arrêtée à la salle de bain pour vomir, donc il s'est beaucoup inquiété quand il ne m'a pas trouvée, » Elle pensa à lui parler de Mimi, mais décida que c'était déjà assez compliqué comme ça. « Quoi qu'il en soit, quand je suis retournée dans ma chambre, j'ai fait un sortilège, juste pour être sûre. Je m'étais allongée sous le choc quand Harry est entré en me cherchant. Il savait que quelque chose n'allait pas, et il ne serait pas parti avant que je le dise. »
« Oh, » réfléchit Malefoy à voix haute, puis il soupira. « Alors … il sait que tu es enceinte. Est-ce qu'il sait que c'est moi ? »
« Oui … Il l'a deviné tout de suite. Il a dit qu'il avait remarqué qu'on agissait bizarrement tous les deux depuis quelques temps, alors il a additionné deux et deux, et il est arrivé à la bonne conclusion. Il a même deviné que j'étais amoureuse de toi. »
Ses sourcils se levèrent de surprise. « Vraiment ? Alors comment se fait-il que ma tête soit encore attachée au reste de mon corps ? »
« Il a dit que si tu étais la personne qui me rendait heureuse, alors même s'il n'était pas exactement enthousiasmé par cette idée, il ferait avec. »
La bouche de Drago s'ouvrit sous le choc. « Je suis en train de rêver, c'est ça ? D'accord, ça fait simplement passer tout le reste par dessus bord. Je suis amoureux d'Hermione Granger, elle est amoureuse de moi, elle attend mon enfant, nous allons nous marier, et HARRY POTTER EST D'ACCORD AVEC CA ???? »
« Drago. »
« Qu'est-ce que tu vas me dire après ? Que je suis le fruit de l'amour de Rogue et de McGonagall ? J'en arriverais presque même à le croire. Je ne pense pas que je puisse en encaisser beaucoup plus … J'ai l'impression d'être sur une autre planète. »
Elle rit doucement. « Pauvre Drago, tu es sous le choc. »
« Tu parles que je le suis. » Il serra les paupières pendant quelques instants, puis les ouvrit avec un sourire. « Okay, d'accord, donc, c'est de ça dont se préoccupe Potter … et Weasley ? »
« Harry et moi allons lui parler, » dit-elle, décidant qu'il valait mieux garder la proposition d'Harry pour elle.
« D'accord … » Il laissa échapper un soupir. « Bien … Je veux qu'on le cache à mon père pour le moment, jusqu'à ce que ce soit fait et que j'ai trouvé un moyen pour vous protéger de lui, toi et le bébé. »
Elle fronça le front d'inquiétude. « Drago … Est-ce que tu penses vraiment qu'il fera quelque chose ? »
« Je ne sais pas. Il a fait tellement de choses effroyables, comme tu le sais très bien. » Il semblait gené, repensant à la manière dont, jusqu'à recemment, il était tout prêt à suivre les traces de son père. « Le fait est, que je n'ai pas du tout peur d'être déshérité, ou de me défendre pour moi-même, ou qu'il ne veuille plus rien avoir à faire avec moi. J'ai bien plus peur qu'il en soit heureux !
Cette fois, c'était son tour de le regarder, interloquée. « Quoi ? Pourquoi ? Je veux dire, pourquoi serait-il heureux, et pourquoi est-ce que ça t'effraie ? »
« Hermione … Réfléchit. Puisqu'il y a des exemples, comme toi, de sorciers très puissants issus de familles Moldues – et c'est une des choses qui effrayent mon père plus qu'il ne veut l'avouer – la plupart du temps, les vrais sorciers et sorcières puissants sont nés de sorciers et de sorcières puissants … et c'est beaucoup plus prévisibles, aussi. Regarde-nous, Hermione … l'enfant que nous allons avoir sera puissant. Peut-être même aussi puissant que Dumbledore, Voldemort et Harry Potter réunis. »
« Oh … » Elle sembla songeuse, puis effrayée. « Drago … Est-ce qu'il essaiera de nous prendre notre enfant ? »
Il soupira. « Je vais être honnête avec toi, Hermione. Je ne sais pas … mais c'est une possibilité. Et c'est pourquoi nous devons trouver comment te protéger avant qu'il ne l'apprenne. » Ses yeux se rétrécirent. « Je suppose que la meilleure chose à faire est d'aller voir Dumbledore. »
« Drago, » dit-elle, « je déteste te demander ça, parce que j'espère que la réponse est évidente, mais puisque ce n'est pas mon secret que je vais partager … »
« Quoi ? » Il la regarda, sans comprendre.
Elle soupira. « Tu n'as plus l'intention de devenir un Mangemort, n'est-ce pas ? »
« Non ! Bien sûr que non ! La pensée de Voldemort ayant accès à toi … à notre enfant … » frissonna-t-il.
« Bien, » Elle sourit, puis l'embrassa légèrement. « Alors, je peux te le dire. Nous avons déjà un allié, même si je ne l'ai réalisé qu'aujourd'hui. »
« Ah bon ? QUI ? »
« Le professeur Rogue. Je pense que nous devrions aller lui parler. »
Fin du chapitre
