Les feux de Beltane (The fires of Beltane)
Auteur original : Sorceress
Traductrices : Julie et Lou
Rating : R
Résum : Chaque année, une nuit durant, l'amour est possible, même entre les personnes les plus improbables. Un certain professeur pourrait-il affecter les vies de deux étudiants, pour tenter de contrer leur destin ?
Disclaimer: L'histoire est à Sorceress, et tout le reste à JKR, nous n'avons que notre traduction…
Merci pour toutes vos reviews !
Chapitre 15 : engagements« Un espion ? » Drago répéta les mots de Dumbledore, et son front se rida pensivement.
« Attendez un moment … » dit Hermione, ses yeux se rétrécissant en direction du Directeur. « Vous voulez dire, comme le professeur Rogue ? Espion chez les Mangemorts ? » Sa voix commença à s'élever, mais Dumbledore leva la main d'un geste apaisant.
Drago prit sa main dans la sienne, et la serra pour la rassurer. « Monsieur, si je le peux, je crois que je peux deviner ce que vous voulez que je fasse. » Il regarda Hermione, et parla doucement. « Voldemort n'accepte pas de Mangemort avant 18 ans. Mais je suis le fils de mon père, son héritier, et je suis presque « à l'intérieur », même si je n'ai pas encore l'âge. Si je devine correctement, » ses yeux se portèrent sur Dumbledore, puis sur Rogue, « vous voulez que je continue comme si rien n'avait changé, c'est ça ? Mais revenons à vous. »
« Très bien, Mr Malefoy, » dit Dumbledore avec approbation. « Cela résume très bien. »
« Mais, Monsieur, » dit Hermione, à voix basse, « est-ce que, et bien, est-ce que Drago ne sera pas extrêmement en danger, s'il est découvert ? »
« Nous n'allons pas vous mentir, Miss Granger, » intervint Rogue. « Oui, il le sera. Néanmoins … À moins qu'on donne à Lucius Malefoy une raison de suspecter que Drago ait soudainement changé de loyauté, pourquoi même douterait-il ? Je connais bien Lucius, » dit Rogue, et la courbe de ses lèvres indiquait que c'était une connaissance dont il se serait bien passé. « Il est suprêmement sûr de lui, il ne peut même pas concevoir qu'un quelconque effort de sa part ne soit pas couronné de succès. Je suspecte vraiment qu'il ne pourra jamais même suspecter que son propre fils puisse un jour le trahir. Et, en tout cas jusqu'à maintenant, vous ne l'avez jamais fait … n'est-ce pas, Mr Malefoy ? »
« Non, » Drago soupira et sembla gêné. « J'essaie encore de m'adapter … à tout ça, » dit-il, et ses mains firent un geste, non pas seulement vers Hermione, mais aussi vers Rogue et Dumbledore. « Comme je l'ai dit à Hermione, je n'ai jamais vraiment eu de raison de me demander pourquoi je suivait le chemin que je suivais. Mon père m'avait bien éduqué … mais pendant les deux dernières semaines, je trouve que j'ai plutôt bien douté de tout ce qu'il m'avait toujours dit. »
Hermione ressassa tout ça pendant un moment. Mais bien que son visage reste soucieux, elle soupira. « Ca me terrifie, pour être honnête, » Elle regarda en direction de Drago, et agrippa fortement sa main. « Mais je réalise aussi, même si je ne suis pas vraiment « au courant », qu'avoir des informations directement de Lucius Malefoy serait incroyablement utile pour vaincre Voldemort. »
« Miss Granger … Hermione, » dit Dumbledore, et les yeux de la jeune fille se portèrent sur le visage ridé. « Il est possible que les informations que Drago pourrait obtenir puissent sauver des vies un jour ou l'autre … peut-être la votre et celle de votre enfant. Il ne faudra pas longtemps avant que tout explose. Voldemort est redevenu puissant, et avec cette puissance est venu un ego, si vous voulez, un sentiment d'invulnérabilité. Il attaquera, et attaquera fort … et il est inutile de dire ce que la plus petite information pourrait faire quand le moment sera venu. »
« Oui, Monsieur, » répondit-elle, d'une voix basse et résignée.
« Et vous, Mr Malefoy ? » demanda Dumbledore.
Drago s'éclaircit la gorge. « Monsieur … J'aimerai essayer … Spécialement si c'est le meilleur moyen de garantir la sécurité d'Hermione et de notre enfant. »
« Je crois que ça l'est, Mr Malefoy, mais, comme avec tout dans la vie, il n'y a aucune garantie. »
« Je comprends, » dit Drago.
« Maintenant que cela est reglé, nous devons décider ce que nous faisons à court terme, » continua Dumbledore. « Comme je suis sûr que vous en êtes conscients, pour réunir les conditions que vous recherchez, quelques sacrifices vont être nécessaires. La discrétion, en particulier, signifie que vous allez devoir faire certaines choses – ou ne pas faire certaines choses, selon la situation. Par exemple, pour garder l'illusion que Mr Malefoy est toujours complètement loyal envers son père, il devra poursuivre la, hem, conduite moins que courtoise en public envers ses adversaires reconnus, telle qu'il l'a toujours affichée – y compris envers vous, Miss Granger. »
« Je sais, Monsieur, » répondit-elle. « Nous l'avions déjà décidé par nous-mêmes. »
« Une chose utile que j'ai apprise de mon père, » lâcha Drago, « c'est comment dissimuler mes vrais sentiments et comment agir d'une manière complètement différente … quand ça s'adapte à mes objectifs, » ajouta-t-il, quelque peu tristement.
« Oui, en effet, c'est une sorte de spécificité parmi les Serpentards, » dit Dumbledore, jetant un regard taquin à Rogue.
« Ca ne devrait pas être un aussi grand problème pour le reste de l'année, néanmoins, » continua Dumbledore, « puisque Mr Malefoy va recevoir une très longue retenue, elle pourrait être utilisée avec le professeur Rogue. »
« Ah bon ? » Drago sembla légèrement alarmé par cette idée.
« Oui, jeune homme. Cela servira différents objectifs. Tout d'abord, cela maintiendra votre réputation vis-à-vis de vos camarades et de votre père, puisque vous recevrez votre retenue pour avoir joué un tour suffisamment méprisable – mais sans risque pour leurs vies – à Miss Granger et à ses amis. Je vous laisserai déterminer, vous et le professeur Rogue, les détails d'une action appropriée. Deuxièmement, cela vous donnera une raison plausible pour passer beaucoup de temps avec Severus, de façon à ce qu'il puisse vous apprendre les techniques qu'il juge nécessaires pour vous équiper à ce que vous allez faire. Et, pour finir, cela vous permettra, à vous et à Miss Granger, de passer du temps ensemble, pendant que vous serez surveillés en apparence- un temps que personne ne pourra remettre en question, puisqu'un professeur, au moins en théorie, sera présent. »
« Merci, Professeur, » dit Hermione, rougissant légèrement à la vue de la nette étincelle dans les yeux du Directeur. Elle était confuse face à la somme de réflexions et de plans que les deux adultes avaient mis au point en une si petite période de temps.
Dumbledore regarda Hermione, et sa voix se fut très douce. « Mais vous devez me promettre que, au moins pour le reste de votre année scolaire, vous passerez du temps ensemble uniquement sous la surveillance de Severus. Ceci pour que nous puissions réduire au minimum, autant que possible, le risque d'être découverts. Parce qu'être découverts compromettrait sûrement gravement Mr Malefoy. »
« Oui, Monsieur, je comprends, » dit-elle, bien que ses épaules s'affaissent.
« Et vous, Mr Malefoy ? » Les yeux bleus étudièrent le jeune Serpentard.
« Je le promets, Monsieur. »
« La prochaine partie est plus dure, » dit le Directeur, en les avertissant. « Je dois vous demander de retourner dans vos maisons respectives pour l'été, comme vous le feriez normalement. »
Le visage d'Hermione se transforma, même si elle devait admettre la logique de ceci. « Ce ne sera pas facile, » dit-elle, et elle serra à nouveau la main de Drago. Elle regarda au fond de ses yeux bleus, et y vit un chagrin qui reflétait le sien. « Mais, » continua-t-elle, « Je sais qu'il n'y a vraiment aucun autre moyen. »
« Je tenterai d'arranger quelques opportunités pour vous d'être ensemble au moins une fois pendant cette période, » leur dit Dumbledore. « Néanmoins, comme je l'ai dit auparavant, je ne peux faire aucune promesse. Si une opportunité se présente d'elle-même, néanmoins, j'agirai immédiatement. »
« Oui, Monsieur, » répondit Drago. « Je … nous vous sommes reconnaissants pour vos efforts, pour tout ce que vous allez faire pour nous aider. Nous n'aurions pas pu réussir tous seuls. » Les yeux bleus du Serpentard rencontrèrent ceux du Directeur, et un éclair de compréhension passa entre eux. Les yeux de Drago s'agrandirent, alors qu'il réalisait une chose très importante.
Dumbledore se souciait, se souciait vraiment d'Hermione, de leur enfant, et même de lui. Le vieux sorcier était une personne étonnamment profonde, avec une capacité d'amour que Drago n'avait même jamais rêvée possible chez quelqu'un – parce que ça allait au-delà de quelques attachements personnels, pour entourer n'importe qui, et chaque personne qui lui permettrait de se soucier d'elle. Son esprit ne pouvait s'empêcher de le comparer à son père, qui était tellement superficiel, préoccupé seulement de lui-même et de ses exigences démoniaques, et qui voulait que son fils soit une exacte réplique de lui-même. Drago avait honte de se rappeler même avoir considéré Dumbledore comme un « vieil imbécile », singeant les paroles de son père sans même s'inquiéter d'y réfléchir lui-même.
Il fut soudainement intensément dégoûté, non seulement par son père, mais aussi par lui-même, pour les années qu'il avait passées à laisser son père faire ce qu'il voulait de lui, choisir ses amis, déterminer son chemin. Merlin, quelle belle marionnette il avait été entre les mains de Lucius !
Une résolution étrange, forte, naquit soudain en lui. C'était distinct, mais en relation avec sa promesse à Hermione d'essayer. Mais maintenant c'était devenu quelque chose de plus grand, de plus enveloppant. Il avait fait pendant des années ce que son père avait voulu, parce que c'était facile, et que ça lui permettait d'attirer l'attention minime qu'un bâtard arrogant et centré sur lui-même pouvait donner. Ce serait aussi facile, et aussi tout aussi mal, de faire ce qu'Hermione voulait. Il voulait bien évidemment la rendre heureuse ; mais, pour la première fois de sa vie, il allait être qui il était, pas ce que quelqu'un d'autre avait décidé qu'il serait.
Albus Dumbledore observa le jeu des pensées et des émotions qui passèrent comme un torrent sur le visage de Drago Malefoy. Il vit l'éclair de conscience de soi dans ses yeux, la naissance d'une résolution, une compréhension de soi, et un objectif – la naissance de l'homme que Drago Malefoy allait devenir.
Le Directeur sourit de joie pure ; parce qu'il avait été témoin d'une chose exactement identique seize ans auparavant, dans cette même pièce, dans les yeux d'un jeune homme nommé Séverus Rogue.
Le samedi suivant apparut, chaud et ensoleillé, rafraîchi par une légère brise de printemps qui entraînait les arbres et les fleurs dans une danse presque vivante. Hermione se leva doucement, s'étirant longuement, avec une unique pensée dansant dans son esprit, semblable à un rayon de soleil – aujourd'hui, elle épousait Drago Malefoy.
Elle bondit hors de son lit, souriant, le cœur battant d'excitation à la pensée que ce jour était finalement arrivé. Rassemblant ses affaires de bain en un rapide fouillis, elle se précipita vers la salle de bain des Préfets, pour s'adonner à un long bain relaxant, se préparant pour l'homme qu'elle aimait.
Un soupir de contentement s'échappa de ses lèvres, alors qu'elle se laissait couler dans une eau brûlante, odorante, la laissant la caresser comme les mains de Drago … puis elle ri, écartant ses pensées de cette direction particulière. C'était mieux d'anticiper une chose réelle ! Elle se lava les cheveux, puis flotta librement dans l'énorme baignoire, pensant aux quelques jours précédents, et à la cérémonie qui s'annonçait.
Le Directeur et le Professeur Rogue les avaient encouragés à se marier aussi rapidement que possible, et ce soir était idéal. Les détails avaient été mis au point, pour que la cérémonie soit très simple. Dumbledore avait requit leur permission de dire à deux autres personnes ce qui allait avoir lieu, ce à quoi ils avaient volontairement consenti – Sirius Black et Minerva McGonagall.
Elle n'avait pas vu le parrain d'Harry depuis un certain temps, et elle ne connaissait donc pas sa réaction à ces nouvelles. La directrice de la Maison Griffondor, néanmoins, était venue la voir très rapidement après avoir été mise au courant.
« Miss Granger, » commença-t-elle, et bien que sa voix soit aussi guindée qu'à son habitude, Hermione lut un véritable intérêt dans ses yeux. « Je ne suis pas femme à interférer dans vos affaires, mais … je vous juste être sûre que vous êtes heureuse, et que vous savez dans quoi vous vous engagez. »
« Je … je crois que je le sais, Professeur, » avait gravement répondu Hermione. « Je réalise que le timing et les circonstances ne sont pas idéals, mais … oui, je suis heureuse de me marier avec Drago. »
L'aînée avait acquiescé, puis, « J'aimerais que vous veniez me voir, n'importe quand, si vous avez besoin de parler à quelqu'un. Oui, je comprends que vous avez Messieurs Potter et Weasley, et qu'il y a Dumbledore et Rogue … mais, et bien, parfois, un point de vue féminin peut envisager les choses d'une manière un peu différente de celle de ces messieurs. On m'a dit que vos parents n'avaient pas été informés, pour leur propre sécurité autant que pour la votre, » continua-t-elle, et Hermione acquiesça, plutôt mélancolique. « Je ne peux pas remplacer votre mère, ma chérie, mais en tout cas, je suis là si vous avez besoin d'aide. » Ses yeux devinrent lointains et mornes pendant un moment, avant de se reporter sur Hermione avec un sourire.
« Merci Professeur. J'apprécie vraiment, » avait répondu gravement Hermione. Elle savait que le professeur McGonagall n'avait pas d'enfants, et elle se demanda si ce fait était un regret que la vieille femme avait porté jusqu'à ce jour.
McGonagall avait aidé Hermione à ensorceler sa robe, puisque la métamorphose était la spécialité de la vieille sorcière. C'était un simple mouchoir bordant une robe d'été en soie bleue qui rappelait la couleur des yeux de Drago. Les voiles de soie flottaient quand elle marchait, tournoyant autour de ses jambes comme des vagues. McGonagall avait également aidé en créant l'anneau qu'elle donnerait à Drago, changeant le disque de platine en un serpent stylisé.
Après avoir vu le pendentif de Rogue le lundi, et n'avoir pas reconnu le symbole, Hermione avait fait des recherches par curiosité. Elle avait découvert que la figure du serpent avalant sa propre queue était très ancienne, et se retrouvait dans de nombreuses cultures. Cela représentait l'achèvement parfait – réunissant à la fois la destruction, la vie après la mort, le renouvellement, la continuation, l'espoir. Elle en fut fascinée, et avait su immédiatement que c'était la forme parfaite pour l'anneau de Drago.
Harry avait accepté de se tenir près d'elle pendant la cérémonie, à la place de l'ami d'honneur. Il l'avait étreinte quand elle le lui avait demandé, et avait accepté de bon cœur, même si ces yeux étaient sérieux quand il dit, « Je suis heureux si tu es heureuse, Hermione … et rappelle-toi que je serai toujours là pour toi, pour n'importe quoi. »
Le seul nuage dans son ciel était Ron. Il fronça pensivement les sourcils dans l'eau. Il avait été distant, tolérant sa compagnie seulement pour de petites périodes avant de s'excuser. Harry l'avait suppliée de donner plus de temps à Ron, parce qu'il était encore trop malheureux ; et elle n'avait rien pu faire d'autre qu'acquiescer.
La dernière fois qu'elle avait parlé avec lui en privé avait été mardi après-midi. Elle lui avait demandé de venir à la cérémonie, et les yeux du jeune homme s'étaient plongés dans les siens.
« Je … j'apprécie l'invitation, 'Mione … mais … je ne sais pas si je pourrais déjà affronter ça, tu sais ? » Il avait parlé doucement. « Je suis désolé. »
« Je comprends, Ron. » lui avait-elle dit. Elle avait été incapable de supprimer entièrement la tristesse dans sa voix, et il avait reculé légèrement, avant de murmurer un au revoir et de tourner les talons.
Elle s'enfonça à nouveau dans l'eau, essayant de se laver de sa tristesse persistante. Aujourd'hui était le jour de son mariage, et elle voulait que rien ne ternisse sa joie.
Harry l'escorta jusqu'au lieu qu'ils avaient choisi pour la cérémonie – le bosquet qu'ils avaient visité durant la nuit de Beltane, sous le sorbier. Il n'y avait qu'elle et Drago pour savoir que c'était l'endroit exact où leur enfant avait été conçu, au cours de cette incroyable nuit qui avait changé leurs vies. Mais ils avaient pensé tous les deux que ce lieu, que ce sentiment de connexion avec cette nuit-là, étaient appropriés pour leur mariage. Et si le Professeur Rogue devina la symbolique de leur choix, il le garda bien dissimulé derrière ses yeux sombres.
Ils étaient arrivés en groupes séparés, de façon à ne pas attirer l'attention. Dumbledore et McGonagall étaient arrivés les premiers, utilisant le temps qui les séparait de l'arrivée des autres pour entourer le lieu de protections magiques, un en particulier pour repousser les invités indésirables, qui trouveraient soudainement une très bonne raison pour être n'importe où sauf dans la Forêt Interdite en ce moment. Puis Minerva McGonagall produisit un petit brasier avec un sortilège d'invocation, allumant un feu à l'intérieur avec sa baguette.
Sirius Black était apparu ensuite, quittant son apparence d'énorme chien noir. Il salua solennellement Dumbledore, assurant le Directeur qu'il monterait la garde, puis il se transforma à nouveau, et disparut dans les bois pour surveiller.
Drago et Rogue arrivèrent juste après. Le maître des potions avait à nouveau enlevé sa robe, à la demande d'Hermione.
« Monsieur … Je sais que ça va vous paraître étrange, mais, est-ce que vous pourriez penser à vous habiller, hum … plus décontracté, pour la cérémonie ? Peut-être comme quand nous sommes venus vous voir l'autre jour ? » Devant son sourcil levé, elle rougit. « Vous comprenez, c'est juste que dans vos robes et votre manteau, vous avez l'air, et bien, imposant. Distant. Puisque vous êtes le témoin de Drago, ça signifierait beaucoup si nous pouvions vous voir, juste une fois, pas comme notre professeur, mais comme un très bon ami. Un ami envers lequel nous sommes très reconnaissant. » Quelque chose d'indéchiffrable était passé dans les yeux sombres, mais il avait ensuite incliné la tête courtoisement.
« Miss Granger, loin de moi l'idée de refuser un souhait si simple exprimé par une fiancée le jour de son mariage, » avait-il dit.
Drago portait un pantalon vert sombre, passé dans des bottes marron qui montait jusqu'au genou. Sa chemise cette fois était d'un blanc immaculé, ouverte sur la poitrine. Il marchait en long et en large avec une énergie nerveuse qu'il essayait de masquer sous un mince voile d'indifférence Malefoy, mais avec peu de succès. Les quatre adultes échangèrent des regards amusés derrière son dos, sans qu'il s'en aperçoive.
Finalement, Hermione arriva, et Drago s'arrêta brusquement, la tête tournée dans sa direction, les yeux rivés.
Elle ressemble à un ange, pensa-t-il, si assommé qu'il en eu le souffle coupé. La robe bleu pâle se collait à ses formes sveltes sa couleur accentuant sa peau éclatante. Son visage était rouge de bonheur, ses yeux couleur chocolat éclatants et lumineux quand elle le regarda avec son cœur dans ses yeux, sans honte, pour qu'il le voit. Ses cheveux bruns miel flottaient en vagues de soie sous un simple cercle de fleurs blanches, d'où pendaient des rubans bleus pâles, se mêlant à ses cheveux. Autour de son cou, le pendentif en dragon pendait, luisant.
Hermione laissa ses yeux se repaître de Drago, sur sa force fine, dure. Contre le blanc immaculé de la chemise, la peau pâle prenait une nuance dorée, et ses cheveux, ces cheveux qu'elle adorait toucher, où elle adorait faire courir ses mains, avaient été laissés libres, flottant sur ses épaules en une rivière de platine qui lui donna une envie folle de les toucher, pour cacher son visage dans leur chaleur, et respirer son odeur. Le bleu de ses yeux était intense, électrique, et elle sentit son regard sur son corps aussi intensément que s'il la touchait vraiment.
Harry s'était arrêté derrière elle, observant la réaction de Drago. Une sorte de choc le frappa quand il lut et reconnut la réaction de l'autre jeune homme. Il l'aimait vraiment, cette prise de conscience faisant agrandir ses yeux de surprise. « Je ne l'aimerai peut-être jamais, je ne lui ferais jamais entièrement confiance … mais je ne peux pas nier qu'il est vraiment amoureux d'Hermione ». Il sentit un petit radoucissement de son attitude vis-à-vis de son ennemi de longue date. C'était juste un peu dur de détester quelqu'un qui aimait une personne aussi importante pour lui.
Dumbledore s'avança, tendant les mains. « Hermione … Drago, » dit-il. Ils s'avancèrent vers lui, ne décollant jamais leurs yeux l'un de l'autre, et se tinrent debout en face de lui, se faisant face. Puis il fit signe aux autres, et les quatre formèrent un cercle autour des deux.
Le vieux sorcier parla d'une voix profonde, douce. « Nous sommes appelés ici, en ce lieu, à cette heure, pour être témoins, à la requête d'Hermione et de Drago, de leur promesse l'un à l'autre. Sous l'ombre protectrice du sorbier, sous le témoignage du ciel, près de l'eau qui nous soutient, et du feu qui nous stimule ; ils se présentent devant nous pour sceller les liens de leur union, comme le veut l'ancienne coutume entre l'Homme et la Femme, déclarant devant tous qu'ils ne se tiendront plus jamais seuls, mais ensemble, dans l'unité de leur amour. »
Une douce brise se souleva, tourbillonnant autour de l'assemblée, transportant des parfums d'eau et de terre, et la saveur piquante du feu.
« C'est la plus grande joie que nous partageons, le plus grand cadeau du genre humain, quand deux personnes sont unis dans un tel amour, dans une telle dévotion, qu'ils deviennent beaucoup plus ensemble qu'ils n'ont jamais pu l'être seuls. Ils vont se renforcer l'un l'autre face à l'adversité, se guérir l'un l'autre à travers la souffrance, se réjouir ensemble dans le bonheur, voyager ensemble dans la vie, pour découvrir dans la plénitude du temps que leur amour est le plus grand trésor qui puisse jamais leur être donné. »
« Qui se tient ici pour la fiancée ? » demanda Dumbledore.
« C'est moi, » dit Harry, fermement, se tenant derrière l'épaule gauche d'Hermione.
« Qui se tient ici pour le fianc ? »
« C'est moi, » dit Séverus Rogue, se tenant derrière l'épaule droite de Drago.
Dumbledore se tourna vers
Dumbledore se tourna vers Hermione. « Hermione, confirmez-vous devant ceux qui sont réunis ici le lien entre vous et Drago, et lui engagez-vous votre loyaut ? »
« Oui, » répondit Hermione, d'une voix douce.
« Drago, » continua le sorcier, « Drago, confirmez-vous devant ceux qui sont réunis ici le lien entre vous et Hermione, et lui engagez-vous votre loyaut ? »
« Oui, » dit Drago, d'une voix déterminée.
« Aimez-vous l'un l'autre d'un amour qui est une mer en mouvement entre vous, qui s'écoule pour remplir les espaces dans vos âmes, et avec ses marées, qui vous rapprocherons toujours. Partagez la souffrance de l'autre, qui en étant partagée s'affaiblira. Partagez les joies de l'autre, qui en étant partagées seront doublées. Reconnaissez dans l'autre la joie que vous lui apportez, et aussi que le plus beau cadeau que vous pouvez offrir et d'apporter le bonheur à l'autre. »
Dumbledore présenta une mince cordelette blanche. « Drago, je ne peux vous lier à Hermione, vous seul avez ce droit. Est-ce ce que vous voulez ? »
« C'est ce que je veux, » répondit-il.
« Hermione, je ne peux vous lier à Drago, vous seule avez ce droit. Est-ce ce que vous voulez ? »
« C'est-ce que je veux, » répondit-elle.
« Quels symboles apportez-vous pour donner à l'autre, pour se poser comme un signe extérieur de vos vœux ? »
Hermione se tourna vers Harry, et il plaça l'anneau de platine dans sa main. Drago s'était tourné vers Rogue, qui lui tendit l'anneau qu'il tenait. Ils les tendirent tous les deux à Dumbledore pour qu'il les voit.
« Ayant exprimé le désir de vous lier, l'un à l'autre, en présence de ces témoins, vous allez maintenant prononcer vos vœux. Drago … »
Drago n'avait jamais détourné ses yeux de sa fiancée, et maintenant il lui souriait, un sourire à faire fondre les cœurs, qui amena des larmes de bonheur aux yeux de la jeune fille. Il prit sa main gauche dans la sienne, et alors qu'il parlait, il glissa gentiment l'anneau au troisième doigt de sa main.
« Moi, Drago, je te prends, toi, Hermione, pour femme,
Pour être la partenaire de ma vie – à partir de ce jour,
Puisse la terre trembler sous nos pieds,
Puisse le vent souffler sur nous,
Puissent les feux brûler entre nous,
Puissent les eaux couler entre nous,
Et qu'aucun moment ne passe,
Sans que tu ne sois dans mon cœur.
En ce jour je t'épouse,
Promettant mon éternelle fidélité,
Une protection constante,
Et un amour pour toi qui ne finira jamais,
Pour toujours et à jamais. »
A la fin de ses vœux, des larmes coulèrent de ses yeux, mais c'était des larmes de bonheur. Elle regarda, intimidée, le lien de platine à son doigt, qui était simple, si ce n'est une simple torsade à la surface, près de laquelle la face interne de l'anneau devenait la face externe, et où le bord interne rejoignait le bord externe, transformant l'anneau en un joli ruban. Le sourire de joie sur son visage était éclatant, et Drago sentit son cœur manquer un battement.
« Hermione, » dit doucement Dumbledore, et elle répondit, prenant la main gauche de Drago dans les siennes, et glissant l'anneau à son troisième doigt.
« Moi, Hermione, je te prends, toi, Drago, pour mari,
Pour être partenaire de ma vie – à partir de ce jour,
Puisse la terre trembler sous nos pieds,
Puisse le vent souffler sur nous,
Puissent les feux brûler entre nous,
Puissent les eaux couler entre nous,
Et qu'aucun moment ne passe,
Sans que tu ne sois dans mon cœur.
En ce jour je t'épouse,
Promettant mon éternelle fidélité,
Une protection constante,
Et un amour pour vous qui ne finira jamais,
Pour toujours et à jamais. »
« Drago, prenez s'il vous plaît la main gauche d'Hermione dans votre main gauche, et sa main droite dans votre main droite. »
Il s'exécuta, et ils se tournèrent pour faire face à Dumbledore, élevant leurs mains jointes vers lui. Il passa trois fois la corde autour de leurs mains gauches jointes, puis trois fois autour de leurs mains droites, avant de la nouer de trois nœuds. En même temps, il dit, « Je vous lie aux vœux que vous avez échangés, ici devant ces témoins, librement prononcés et reçus. »
La voix d'Hermione prononça la réponse traditionnelle, « De même que nous sommes liés, je suis ta femme. »
« De même que nous sommes liés, je suis ton mari, » répondit Drago.
Dumbledore prit une grande coupe d'argent, et la plaça dans leurs mains jointes, en disant, « Puissiez vous toujours boire à satiété ensemble, dans l'amour. »
Ensemble ils amenèrent le récipient aux lèvres d'Hermione, et elle avala une gorgée de doux vin rouge, puis embrassa doucement Drago sur les lèvres. Ensuite, il but à son tour au calice, et lui rendit le baiser.
La lourde coupe fut rendue à Dumbledore, et il y but une gorgée, avant de la tendre à Rogue. Rogue but ensuite, puis la passa à McGonagall, qui sourit avant de prendre sa gorgée. Elle la passa ensuite à Harry, qui but aussi, puis rendit le calice au Directeur.
Celui-ci sourit à chacun, et prononça, « Que le soleil et la lune et les étoiles, les éléments de la terre et de l'air, du feu et de l'eau, ainsi que nos amis, témoignent que Drago et Hermione se sont unis. »
Hermione et Drago se firent complètement face, et parlèrent comme un seul.
« Mon cœur à toi,
Mon âme à toi,
Mon corps à toi,
Pour toujours et à jamais. »
Dumbledore leva les bras, pour entonner les dernières paroles de la cérémonie.
« Qu'il … »
Avant qu'il ait pu dire autre chose, néanmoins, un cœur de cloches emplit la clairière et une voix qui était aussi diffuse que le vent lui-même fit écho autour d'eux.
« Qu'il en soit ainsi … »
Chacun se figea sous le choc, puis un hoquet de surprise d'Hermione attira leur attention. Elle avait levé sa main droite, encore unie à celle de Drago, et pointée à la base du sorbier. Une forme brillante se tenait là, la forme d'une magnifique femme blonde, dans sa robe flottante de lumière changeante, le cercle sur son front. Un sourire incurvait ses lèvres, et ses yeux bleu pâle étincelaient. Elle inclina la tête vers eux, et son message parvint jusqu'à eux contre le vent.
« Pour toi. »
« Pour nous, » répondit Hermione, doucement.
La Dame ri, ensuite, et sa voix portait l'écho de claires cloches d'or. Le vent tourbillonna au pied de l'arbre, et une averse de pétales du sorbier tomba, alors qu'elle disparaissait à leur vue.
Ils restèrent debout, pétrifiés, pendant quelques instants, jusqu'à ce que la voix de Dumbledore s'élève doucement.
« Et bien, Mme Malefoy, je dois dire que je suis plutôt impressionné par votre liste d'invités ! »
Fin du chapitre
