Les feux de Beltane (The fires of Beltane)
Auteur original : Sorceress
Traductrices : Julie et Lou
Rating : R (encore un lemon dans ce chapitre)
Résum : Chaque année, une nuit durant, l'amour est possible, même entre les personnes les plus improbables. Un certain professeur pourrait-il affecter les vies de deux étudiants, pour tenter de contrer leur destin ?
Disclaimer: L'histoire est à Sorceress, et tout le reste à JKR, nous n'avons que notre traduction…
Merci pour toutes vos reviews !
Chapitre 16 : une nuit pour se souvenir« Qu'il en soit ainsi … »
Avec ces mots, retentissant dans la clairière comme un chœur, il sentit la fin de ses rêves, la fin de ses espoirs. Un nœud d'agonie déchira son cœur, et il s'en alla, loin de ces gens toujours réunis sous ce sorbier, loin du couple rayonnant qui pour lui semblait si béni, si heureux.
Ron Weasley n'avait jamais ressenti une souffrance aussi intense de toute sa vie.
Il aurait du rester à l'écart. Mais il n'avait pas pu, il lui avait été impossible de s'en empêcher. Il se traita lui-même d'idiot pendant qu'il marchait rapidement, silencieusement, invisible à travers les bois, désespérant d'être aussi loin que possible de cette image, pour l'effacer de son esprit, pour l'oublier.
« Je ne peux pas y croire, je ne peux pas … », murmura-t-il pour lui-même, voulant effacer la réalité par la seule force de son incrédulité. Tout au long de la cérémonie, il avait voulu que quelque chose arrive pour l'interrompre, qu'une quelconque force se lève et l'empêche d'avoir lieu. Il avait failli l'arrêter lui-même, mais à la place, il était resté planté sur place, comme gelé par une sorte d'horreur, engourdi et incapable de penser.
Il était même resté éveillé chaque nuit au cours de cette semaine, ruminant des plans et des stratagèmes dans sa tête pour empêcher que cela arrive. Apparaître au milieu de la cérémonie et s'enfuir avec Hermione ? Hurler soudainement, proclamant son amour pour Hermione devant tous ? Tuer Malefoy ? Son esprit avait tourné en cercles étourdissants, pendant qu'il complotait puis rejetait ses idées, au supplice chaque fois qu'il arrivait au fait indéniable que la fille qu'il aimait épousait son ennemi mortel.
Il n'avait aucun plan défini en tête, mais ça ne l'empêcha pas de prendre la cape d'invisibilité de Harry. Sachant par Harry que Sirius Black serait là pour aider à surveiller la cérémonie, Ron s'était aspergé d'une potion anti-odeurs pour éviter l'animagus, et progresser sans être vu dans la Forêt Interdite jusqu'au lieu dont on lui avait parlé. Il n'avait pas peur des sorts de protection – après tout, il était un invité, non ?
Il avait trouvé un lieu à la lisière des arbres, et vu où Dumbledore et McGonagall avaient jeté leurs sorts de protection. Il assista à l'arrivée de Sirius, et garda un œil sur lui après qu'il se soit retransformé et soit parti patrouiller dans la forêt. Même s'il était pris, que feraient-ils ? Ils supposeraient juste qu'il était là, trop timide pour parler après avoir décliné l'invitation.
Puis Rogue et Malefoy étaient arrivés. Ron avait fixé sa Némésis, exécrant le visage suffisant et arrogant que le blond Serpentard avait promené tout autour de la clairière comme un chat agité. Ses mains s'étaient crispées, les ongles enfoncés dans ses paumes pour s'empêcher de se jeter sur sa baguette et de hurler un des Sorts Impardonnables sur son adversaire qui ne se doutait de rien. Mais Azkaban ne lui aurait fait aucun bien.
Hermione et Harry s'étaient approchés à sa gauche, et il vit donc la réaction de Malefoy à sa vue avant qu'il ait lui-même distingué la jeune fille. Ses yeux s'étaient agrandis d'horreur stupéfaite devant la transformation à laquelle il venait d'assister. Le mépris dédaigneux avait complètement disparu quand Malefoy avait pris racine sur place. Le visage du blondinet affichait un émerveillement incrédule, avec un sourire qui combinait une joie incrédule avec un peu de possessivité. Les froids yeux bleus étaient devenus chauds, intenses, et, Ron, dégoûté, devait l'admettre, qu'ils étaient pleins d'amour.
Oh, Merlin, pensa-t-il violemment en lui-même. Le sale bâtard ! Le sang pur suffisant, arrogant, tordu tricheur était amoureux d'elle ! Comment osait-il ? Qu'est-ce qui dans ce putain de monde avait bien pu lui faire croire qu'il pourrait jamais, au grand jamais, être digne d'être même son souffre-douleur, à plus forte raison son mari ? Ron sentit la souffrance déchirante le traverser à nouveau, et il voulut se manifester, lui dire qu'il l'aimait bien plus que ce rat puant ne le pourrait jamais. Qu'il soit maudit, il l'avait prise, il l'avait mise enceinte d'un enfant Malefoy ! Il lui donnerait tout ce qu'elle voudrait, si elle se détournait simplement de ce chemin …
Sa torture n'était pas complète, néanmoins, tant qu'il n'avait pas vu Hermione, et il retint son souffle devant son éclat. Elle semblait presque rayonner d'une lumière intérieure, son visage recouvert d'une délicate coloration, sa bouche courbée par un sourire de joie, de désir … ses yeux bruns transmettant à n'importe qui la regardant son amour, son bonheur incroyable … quand elle regarda Drago Malefoy, captive.
L'engourdissement qui le submergea pendant qu'il la regardait marcher vers Dumbledore, puis fixait la cérémonie, était comme une rivière de glace dans son sang. Il avait froid, son cœur était serré par une main de fer qui menaçait d'expulser la vie hors de lui, le laissant comme une coquille vide. Ce fut seulement cet engourdissement qui l'empêcha de hurler son agonie, sans se soucier de ceux qui pourraient l'entendre.
L'apparition de la femme rayonnante avait rompu son immobilité, et ce fut comme ça qu'il pensa à s'enfuir loin des mots qu'elle avait prononcés, comme si en courant suffisamment loin et vite, il pourrait échapper à la vérité.
Il ignora les larmes qui obscurcissaient ses yeux jusqu'à ce qu'il trébuche soudain, tombant lourdement sur les genoux sur le sol couvert de feuilles. Poussant un soupir rageur, sa souffrance sortit soudain, son corps protestant contre cette torture. Il n'avait presque rien mangé depuis des jours, et les hauts-le-cœur qui le secouèrent, encore et encore, le laissèrent vide, asséché et tremblant. Après quelques minutes, il pu finalement respirer à nouveau sans les crampes d'estomac précédentes. Il eut un nouveau soupir rageur, et se remis sur ses pieds en chancelant.
Les bois étaient silencieux autour de lui, et il serra la mâchoire, repoussant brutalement les sanglots qui montaient dans sa poitrine, suppliant d'être délivré. Par la seule force de sa volonté, il ordonna à ses jambes de bouger, de continuer à avancer, de le ramener là où il devait aller. Il ignora la petite voix qui le suppliait de s'enfuir, de fuir sa souffrance, de ne jamais revenir pour faire face à Hermione. Pas après pas, il atteignit finalement la lisière des bois, et les prés verts de l'école s'étendirent devant lui.
Les voix des élèves jouant, s'interpellant, parvenaient faiblement à lui à cette distance. Mais elles étaient surréalistes, séparées de lui, une partie de quelque chose qu'il sentait infiniment éloigné de lui. Mais il commença à nouveau à avancer, se forçant à aller de l'avant.
Drago Malefoy pouvait lui avoir pris Hermione, mais Ron Weasley n'allait sûrement pas laisser se bâtard lui voler son amour propre.
Dumbledore brandit sa baguette au dessus des mains liées du couple, et la corde tomba avec ordre dans ses mains tendues. Avec un salut formel, il la présenta à Hermione. « La tradition veut qu'aussi longtemps que cette corde restera intacte, votre mariage le sera aussi. » Les yeux bleus étincelèrent vers elle. « Je ne sais pas si vous êtes superstitieuse, Mme Malefoy … mais j'ai connu des mariées qui avaient jeté toutes sortes de sorts sur leurs cordes, pour s'assurer qu'elles ne seraient jamais coupées ! »
« Et bien, professeur, je ne dirais pas que je suis superstitieuse … mais je ne crois pas à la chance, » sourit-elle.
Drago désirait ardemment l'attirer dans ses bras, mais il résista, prenant conscience de la nécessité de respecter les formalités rituelles. Cependant, sa main agrippa les siennes fortement, refusant d'interrompre le contact physique même un seul instant. Il avait presque peur de la perdre d'une manière ou d'une autre, maintenant qu'il l'avait.
Sirius Black vint vers eux, revenu sous sa forme humaine. Il les félicita, bien que Harry remarque que les yeux de son parrain contenaient encore des doutes quand ils se posaient sur Malefoy. Sirius s'assit à côté, puis il fit signe à Harry.
« Harry … Je sais que tu as dit que Ron n'avait pas voulu venir … mais il était là. »
Les sourcils de Harry se froncèrent. « Oh ? Pourquoi est-ce qu'on ne l'a pas vu ? »
Sirius soupira. « Il portait ta cape d'invisibilité. Puisque c'était un ami et qu'il ne faisait rien pour autant que je puisse dire, j'ai décidé de juste le laisser être ici. »
Mordant sa lèvre inférieure, Harry acquiesça doucement. « C'était probablement mieux … Je lui parlerai plus tard, si ça me paraît bien. » Il se demanda ce qui était passé par l'esprit de Ron … il espéra qu'il arrivait à y faire face. Il décida de trouver son ami dès qu'il serait retourné à Poudlard.
« C'est bien. »
Le groupe se divisa, pour retourner à l'école aussi discrètement que possible. Drago attira Hermione à lui pour un baiser prolongé, parce qu'ils ne pouvaient pas rentrer ensemble. Puis il posa son front contre le sien, et dit, doucement, « Je te verrais là-bas. Ne m'oublie pas, d'accord ? »
Elle sourit, même si une partie d'elle avait mal même pour cette brève séparation. « Ni toi » murmura-t-elle.
Les autres s'en allèrent, jusqu'à ce qu'il ne reste plus que Harry et Hermione, attendant quelques minutes pour laisser aux autres le temps de les dépasser. Elle marcha jusqu'à la base du sorbier, là où la Dame s'était tenue. Elle toucha le tronc de l'arbre avec émerveillement.
« Il y a quelque chose à propos de cet endroit, » dit Harry, s'approchant pour s'arrêter près d'elle.
Elle se tourna pour le regarder. « Harry … tu n'as pas idée, » dit-elle, et elle ri devant son expression.
Hermione avait enlevé son diadème quand ils quittèrent les bois, et Harry le cacha sous son uniforme comme il l'avait fait à l'aller. Ils entrèrent dans le hall principal sans provoquer aucune réaction en dehors des sons amis. Bien qu'Harry soit presque certain qu'avec son apparence incroyablement empourprée et heureuse, il allait avoir à faire face à un grand nombre de taquineries au sujet de l'endroit où ils avaient été et de ce qu'ils y avaient fait. Pas qu'il le regrette, en fait. Si ça aidait à garder le secret, tant mieux. Il grimaça soudainement – peut-être même que ça ferait que les autres filles le regardent plus étroitement, si elles pensaient qu'il était responsable de son expression radieuse.
« Je donnerai ça au professeur McGonagall pour toi, » lui dit-il, en désignant le diadème, pendant qu'ils montaient les escaliers menant à la Tour Gryffondor.
« Oh, je peux l'emmener dans ma chambre, » dit-elle, embarrassée, quand il lui sourit soudainement, ses yeux verts allumés d'une espièglerie enfantine.
« Non, tu ne peux pas … tu ne retourne pas dans la Tour ! »
« Oh ? » Elle inclina la tête vers lui, levant un sourcil. « Alors, où est-ce que je vais ? »
« Ailleurs, » dit-il, mystérieusement, et il lui fit signe de le suivre.
Ils tournèrent dans quelques corridors vers l'aile des professeurs, où Dumbledore avait son bureau. A présent, ils faisaient face à la gargouille, et Harry dit, « Bâton de fée ! » avec beaucoup plus d'humour que ne l'avait fait Rogue quelques jours auparavant.
Ils entrèrent dans le bureau du Directeur, pour trouver Dumbledore assis derrière son bureau, et le professeur Rogue avachi sur une chaise en face de lui. Les deux hommes tenaient des gobelets, et Hermione pensa qu'elle n'avait jamais vu le maître des Potions si … relaxé.
« Ah, Madame Malefoy, » dit Dumbledore, les yeux étincelants d'humour. « Je suis désolé d'interférer dans les éventuels plans que vous pourriez avoir. Néanmoins, je crois que vous serez agréablement surprise. »
« Monsieur ? » dit-elle, les sourcils levés de curiosité.
« Nous avons mis quelque chose en place, un cadeau pour vous et Drago, » sourit le Directeur.
« Merci, Monsieur ! » s'exclama-t-elle, alarmée.
Cherchant dans ses robes, Dumbledore en sortit une clé en or et la lui tendit. « C'est un Portoloin, qui mène à un endroit que nous avons préparé pour vous et Drago. Nous voulons vous assurer un peu d'intimité quand, hum … la situation le permet. » Les yeux bleus étincelèrent dans sa direction, mais elle vit aussi Rogue rouler des yeux du coin de l'œil.
« Monsieur … » elle était confuse devant la générosité, le souci qu'ils avaient montré pour elle. Elle contourna le bureau, et passa impulsivement ses bras autour des épaules de Dumbledore, embrassant ses joues. « Je vous remercie tellement ! C'est … la chose la plus gentille que quelqu'un ait jamais fait pour moi. »
Dumbledore lui tapota gentiment le dos, pendant qu'elle retournait de l'autre côté du bureau. « Le Professeur Rogue va vous emmener dans son bureau, qui est l'endroit où le Portoloin devra être déclenché. »
Rogue se leva gracieusement de sa chaise, levant un sourcil brun vers elle, et faisant un geste vers la porte. « Après vous, » dit-il avec une extrême courtoisie, et elle se sentit tout d'un coup incroyablement adulte. Elle se dirigea vers Harry, l'étreignant rapidement, et murmurant, « Merci ! Pour tout. »
« Pas de problème, » lui sourit-il.
Elle descendit avec Rogue jusqu'à son bureau. Sa bonne humeur plutôt relaxante était toujours en évidence, puisqu'il ne marchait pas à sa vitesse habituelle, mais la suivait à pas mesurés. Il était silencieux, néanmoins, et elle ne pouvait honnêtement penser à lui dire quelque chose. Elle était en fait vaguement embarrassée, sachant que lui savait ce qu'elle et Drago seraient bientôt en train de faire. Ses joues s'échauffèrent contre sa volonté.
Le maître des potions déverrouilla son bureau et la précéda à l'intérieur, et elle se tint debout gênée, pendant un moment. Puis elle se tourna pour le regarder.
« Est-ce qu'il y a un problème, euh, Miss Granger ? » demanda-t-il, prenant en compte son visage empourpré, et l'indécision dans ses yeux.
« Pas de problème, Monsieur. Je … je voulais juste vous dire merci. Pour tout ce que vous avez fait pour nous. Pour tout ce que vous avez fait pour moi, » dit-elle. Je ne suis pas un de vos Serpentards, vous n'avez pas à faire quoi que ce soit pour moi, ni à m'apporter une aide quelconque, et pourtant, vous l'avez fait. Vous, et le Professeur Dumbledore, vous deux avez fait plus pour moi que n'importe qui d'autre dans toute ma vie, même plus que mes parents d'une certaine manière. Je voulais juste que vous sachiez combien je vous suis reconnaissante de nous donner cette chance, à moi et à Drago. Et même si … » Sa voix s'étrangla un peu, avant qu'elle ne continue. « Même si les choses ne marchent pas, même si tout échoue et que quelque chose d'horrible arrive, » Elle tendit une main alors qu'il semblait prêt à protester. « Monsieur, je suis suffisamment intelligente pour savoir que les risques ici sont énormes, beaucoup plus importants que vous, ou le professeur Dumbledore, avez voulu que je pense qu'ils sont. Mais, réellement, ce que je cherche à dire est que peu importe ce qui va arriver, vous m'avez donné une chance, un cadeau, que je ne sais pas si je pourrais jamais rembourser. Mais je le reconnais, et je l'apprécie … et j'espère vraiment trouver un jour un moyen de vous montrer ma gratitude. Quelque soit le service que je peux vous rendre, vous n'avez qu'à demander, et je ferai n'importe quoi en mon pouvoir pour vous. »
Il se tenait toujours debout, ses yeux noirs très sérieux pendant qu'il l'écoutait. C'était une étrange sensation, que quelqu'un vous remercie, que quelqu'un vous soit redevable. Avoir passer tant d'années insulté, évité, banni par tous sauf par de très très rares alliés … il se sentait gêné, mais en même temps cela le faisait vraiment se sentir un peu mieux, comme si une très petite fraction de la haine qu'il ressentait pour lui-même avait disparu.
Tout cela, il le garda caché derrière ses yeux sombres. Mais il inclina la tête avec reconnaissance, et Hermione fut effrayée, quand le premier véritable sourire qu'elle pensa avoir jamais vu chez lui incurva sa bouche. Sa voix profonde était douce, quand il dit, « C'est un plaisir … Mme Malefoy. »
Impulsivement, elle passe ses bras autour de lui, l'étreignant fortement, puis elle pressa ses lèvres sur les siennes en un doux baiser de gratitude. Puis elle le relâcha, réalisant ce qu'elle avait fait quand ses yeux la fixèrent, choqués, puis déclenchant le Portoloin.
Il resta là pendant un long moment, les yeux fixés sur le vide. Il ne pouvait se rappeler la dernière fois où quelqu'un l'avait touché avec affection de son plein gré.
Hermione apparut dans une chambre éclairée par des chandelles. Avant qu'elle ait pu enregistrer quoi que ce soit d'autre, une forte paire de bras l'entoura, et sa bouche fut embrassée avec une intensité affamée. Ses yeux se fermèrent, et elle l'embrassa en retour, se tendant pour enfouir ses mains dans ses cheveux.
Après plusieurs longs instants, il se recula, et ses yeux plongèrent dans les siens comme des diamants bleus. « Je pensais que tu ne viendrais jamais, » murmura-t-il sauvagement.
« Je suis là maintenant, » répondit-elle, attirant à nouveau sa tête vers la sienne. La bouche de Drago ouvrit la sienne, sa langue caressant la sienne, la taquinant, la goûtant, avant que ces lèvres ne se déplacent jusqu'au lieu sensible derrière son oreille, la faisant hoqueter de désir, s'arquant contre lui. Elle le sentit frissonner, et il la repoussa loin de lui. Ses yeux se promenèrent le long du corps de la jeune fille, comme s'il essayait d'en mémoriser chaque détail.
« Qu'y a-t-il ? » demanda-t-elle, doucement.
« Je veux me souvenir de chaque instant, de chaque seconde, de chaque contact … comme ça, quand nous serons vieux, et que je te regarderais en souriant, tu sauras exactement à quoi je serais en train de penser, » dit-il. Un frisson courut le long de l'épine dorsale d'Hermione devant l'intensité de ces mots, la lueur brûlante dans ses yeux.
« Drago … » gémit-elle, doucement, sentant la chaleur du désir la traverser. Elle essaya de se rapprocher de lui, mais il se recula, souriant méchamment quand elle piétina de frustration.
« Nous avons le temps, » la taquina-t-il. « Et une nouveauté, pour nous. »
« Une nouveaut ? » dit-elle, étonnée.
« Un lit, » dit-il, souriant quand le visage de la jeune fille s'empourpra d'embarras.
Elle parcourut la pièce des yeux, ensuite. Elle avait une surface d'environ 15 pouces, lambrissée de bois sombre avec des chandeliers à intervalles réguliers le long des murs. Il y avait une petite table avec deux chaises accolées, sur laquelle étaient posées des corbeilles de fruits et de pains, et plusieurs plats en argent couverts. Il y avait une porte, qui était suffisamment ouverte pour qu'elle distingue une salle de bain agréablement équipée. Le seul autre meuble dans la pièce était un grand lit, couvert d'un duvet en velours bleu nuit, recouvert largement d'oreillers de toutes formes et de toutes tailles. C'était … décadent, pensa-t-elle, avec un délicieux frisson.
« Je ne peux vraiment pas croire qu'ils aient fait ça pour nous, » dit-elle, stupéfaite. Jetant à nouveau un regard autour d'elle, elle remarqua que quelque chose n'était pas à sa place, mais elle ne pu pas trouver de quoi il s'agissait. « Drago … il y a quelque chose de bizarre dans cette pièce. »
« Dix points à Gryffondor pour l'observation ! Il n'y a pas de porte. Le seul moyen d'entrer et de sortir est notre Portoloin. Dumbledore dit qu'il y a quelques pièces comme ça utilisées comme chambres, et bien, d' « amis ». On ne peut y entrer ou en sortir, donc ce sont des sortes de cellules. Ce qu'ils ont fait pour nous est juste nous laisser les clefs … et la décorer plutôt plus joliment que ça devait l'être avant. »
« Oh … » Elle sentit des larmes de gratitude piquer ses paupières. Qu'avait-elle fait pour mériter des personnes aussi merveilleuses dans sa vie, des personnes aussi prévenantes et soigneuses.
« Hey, » dit-il, l'attirant dans ses bras. « Pas de larmes, sous n'importe quel prétexte, pendant notre nuit de noces ! Tu pourras être aussi pleurnicharde, sensible et sentimentale que tu voudras demain, quand nous les verrons à nouveau et que nous pourrons les remercier. Mais maintenant … » Il lui laissa une œillade, et elle sourit.
« Maintenant, quoi ? » demanda-t-elle d'une voix de gorge.
« Maintenant … le dîner va refroidir, » la taquina-t-il, et il la poussa vers la table, se moquant de son air offensé.
La nourriture était merveilleuse, mais par la suite, Hermione ne pourrait jamais se rappeler exactement ce qu'ils avaient mangé. Drago s'assit sur une des chaises et l'attira irrésistiblement sur ses genoux. Ils transformèrent le déjeuner en un jeu, un concours de séduction, nourrissant l'autre de miettes, puis s'arrêtant pour s'embrasser entre deux bouchées. Ils partagèrent un gobelet d'hydromel au miel, la boisson traditionnelle des jeunes mariés du jour, et une fois, Drago se pencha pour lécher une goutte sur la lèvre inférieure de la jeune fille, prétendant que ça avait même meilleur goût comme ça.
Le tourment et l'anticipation montèrent jusqu'à ce que finalement, Hermione ne pu plus tenir. Elle pressa ses lèvres sur son cou, le mordant doucement jusqu'à l'oreille. Ses mains se glissèrent dans sa chemise à demie ouverte, caressant sa poitrine, taquinant ses tétons avec des contacts réduits jusqu'à ce qu'ils soient fermes entre ses doigts. Elle sourit contre sa peau quand il gémit son nom, sa tête retombant doucement, l'invitant à faire courir sa langue le long de la ligne lisse de son cou. Les doigts d'Hermione défirent les boutons de la chemise de Drago, la repoussant sur ses épaules pour la faire tomber sur le sol, au hasard. Sa bouche se déplaça vers le bas, le caressant avec ses lèvres, sa langue, le mordant gentiment avec ses dents, jusqu'à ce qu'elle morde lentement un de ses tétons.
Il haleta, les yeux s'ouvrant pour regarder vers elle dans un éclat de bleu fondu. Elle porta son attention sur l'autre mamelon, quand un frisson de délice traversa son corps. Il était dur, pressé contre elle à travers les couches de leurs vêtements, et elle s'agita légèrement contre lui, provoquant un léger gémissement.
Finalement, il la repoussa d'une main, la berçant sur ses genoux, la tête de la jeune fille posée sur ses bras. Il l'embrassa profondément, en s'attardant, sa langue jouant avec la sienne, et elle sentit son autre main remonter le long de sa jambe depuis la cheville, tirant les couches de soie de sa robe. La caresse de ses doigts sur sa cuisse accéléra sa respiration, un rouge du plaisir s'étendant depuis son centre et rayonnant dans tout son corps.
Doucement, en la tourmentant, les doigts de Drago frôlèrent la jambe de la jeune fille, montant jusqu'à la jointure de sa cuisse. Un spasme d'anticipation la saisit, attendant que ses doigts caressent ses zones les plus sensibles, tremblant de besoin. Elle gémit quand il les contourna, sa main se déplaçant au lieu de ça vers son autre jambe, pour répéter le jeu. Les mamelons de la jeune fille étaient douloureusement durs, elle voulait son contact si profondément, le voulant plus qu'elle ne pouvait le supporter. Un autre spasme la tendit, et elle gémit son nom d'un air suppliant.
Les mains du jeune homme s'attardèrent un moment sur le centre d'Hermione, puis caressa encore une fois les douces boucles de ses cheveux. Un rire de gorge lui échappa. « Pas de culottes, Mme Malefoy ? N'importe qui penserait que vous maniganciez quelque chose, alors que les gentilles filles ne le font pas … » Il fut coupé net par sa bouche, quand elle tendit les deux mains et attira sa tête vers la sienne, l'embrassant dans un éclair de besoin, de désir, son corps commençant à trembler d'un désir tellement intense qu'il en était presque douloureux.
Il se laissa fléchir, et ses doigts chauds caressèrent son centre moite, frôlant la protubérance sensible cachée là. La bouche de la jeune fille libéra la sienne quand elle s'arqua en arrière dans ses bras, et sa voix le supplia, l'implorant de la délivrer. Il la caressa encore, et encore, sa propre excitation grandissant en même temps que celle de la jeune fille. Ses lèvres se pressèrent durement contre lui quand il la caressa, inspirant et expirant difficilement entre ses lèvres.
Avec un cri de douleur, elle s'arqua contre sa main, des spasmes de plaisir déferlant en elle par vagues. Il inséra un doigt dans son humidité, entrant et ressortant de sa chaleur, pendant qu'elle criait encore et encore, ressentant des sensations tellement intenses qu'elle avait l'impression de voler. Sa bouche revint sur la sienne, buvant ses cris de plaisir avec un grondement d'autosatisfaction.
Lentement, elle revint à elle, à la conscience d'être étroitement tenue dans ses bras, pressée contre sa poitrine pendant qu'il lui caressait les cheveux, murmurant de douces paroles à son oreille. Elle ouvrit les yeux, les plongeant dans les siens avec crainte. « Drago … c'était … Et bien, incroyable. Comment … ? »
Il eut un petit rire bas, méchant. « Vous n'êtes pas la seule à pouvoir lire des livres, Mme Malefoy, » dit-il.
« Vraiment, » demanda-t-elle, levant un sourcil, la voix pleine d'une surprise innocente. « Les Serpentards savent lire ? »
Sa punition fut d'être chatouillé impitoyablement jusqu'à ce que, à bout de souffle, elle le supplie d'arrêter. Il devait s'arrêter, de toute façon, parce que le mouvement des fesses de la jeune fille contre lui avait fait battre son cœur plus vite, et ses vêtements devenir douloureusement étroits.
Lisant le désir dans ses yeux, elle promena une main sur sa poitrine. « Hmmm … à quoi bon avoir un lit si nous ne l'utilisons pas ? » demanda-t-elle, ses yeux s'assombrissant. Savoir qu'elle pouvait l'affecter autant était excitant, et cela lui donna envie de lui donner autant de plaisir qu'il lui en avait donné.
« Vos désirs sont des ordres, ma dame … » dit-il, et avec un petit mouvement, il se leva, la tenant toujours contre lui. Il traversa la pièce vers le lit, puis la laissa glisser contre lui, jusqu'à ce que ses pieds touchent le sol. Tendant la main, il attrapa le bord de sa robe, la tirant lentement le long de son corps, se régalant de chaque centimètre de peau dorée révélée.
« Lève les bras, » dit-il, et elle obéit. Il passa la robe par dessus sa tête, la lui enlevant. Puis il ri tout bas quand il réalisa qu'elle ne portait rien du tout sous ses couches de soie bleue.
Jetant la robe avec indifférence sur le sol, il l'empoigna par la taille et l'attira rudement contre lui, de façon à ce qu'elle puisse sentir sa dureté pressée contre elle. « C'est une bonne chose que je n'aie pas su que tu n'avais rien sous cette robe, » grogna-t-il par plaisanterie, pendant que ses mains se posaient sur ses fesses, moulant ses mains, attirant fermement ses hanches contre lui. « Je n'aurais jamais, jamais, jamais pu finir la cérémonie sans mourir de frustration ou te prendre là sur le sol et risquer de voir McGonagall mourir d'apoplexie immédiatement. »
Elle ri tout bas, le fixant avec amour, avec désir. Ses mains vinrent lui caresser le visage, suivant la ligne de sa mâchoire, la courbe de ses lèvres, ramenant ses cheveux platine emmêlés sur son front. « Je suis heureuse d'avoir pu t'empêcher de deviner, Malefoy, » ronronna-t-elle. Puis elle poussa un cri perçant de surprise quand il la souleva soudainement, puis la jeta en arrière sur le lit.
Il enleva le reste de ses vêtements, et elle retint son souffle. Elle ne pourrait jamais se lasser de détailler l'incroyable perfection de son corps, mince et dur avec des muscles d'athlètes. Sa simple vue, l'évidence de son désir pour elle quand il se glissa sur le lit à côté d'elle, était assez pour lui couper le souffle, faire trembler ses genoux de désir pour lui. Et savoir qu'il était à elle, tout à elle, fit scintiller ses yeux avec possessivité quand elle tendit les bras vers lui.
Il se glissa dans son étreinte, pressant son dos dans la luxueuse douceur du lit. Ses lèvres goûtèrent doucement les siennes, gentiment, avec un respect qui la fit se sentir chérie et adorée. Et elle l'embrassa en retour, essayant d'y mettre son cœur, son âme, tout ce qu'elle ressentait pour lui, dans le contact de leurs lèvres.
Sensuellement, elle lui caressa le dos, allant jusqu'à sa taille, enroulant les bras autour de ses hanches. « Drago …, » murmura-t-elle, d'une voix languissante de besoin, de désir. Il ne pouvait jamais résister quand elle disait son nom de cette façon, comme s'il était le centre de l'univers, et il souleva les hanches – glissant en elle doucement, tellement doucement, dureté contre douceur, chaleur dans chaleur, si bien qu'à la fin, il était aussi entièrement enseveli en elle, que leurs cœurs battaient durement de cet exquis tourment. Il resta là, sans bouger, les bras tremblants sous l'effort pour se maintenir, jusqu'à ce que finalement elle ne puisse plus le supporter, languissant de le sentir bouger en elle. Elevant ses lèvres, elle rompit son contrôle, et il plongea en elle, encore, et encore, la conduisant de l'autre côté avec un cri de plaisir. Il continua à s'enfoncer, jusqu'à ce qu'il arque soudainement le dos, grognant quand il la suivit.
Cachant son visage dans les cheveux de la jeune fille, il se pressa à nouveau sur elle, le corps brillant de sueur. Elle caressa son humidité, se délectant de cette proximité, de la sensation de sa peau, de son parfum. Graduellement, la respiration du jeune homme revint à la normale, et son pouls qui battait contre la poitrine d'Hermione ralentit.
Elle le repoussa aux épaules, le regardant dans les yeux. « Tu es à moi, » murmura-t-elle, fièrement.
« Tu ferais vraiment mieux de le croire, » dit-il. Il s'appuya d'un côté, et sa main la caressa, de sa joue jusqu'à son cou, sur ses seins, et plus bas, pour finalement rester possessivement sur son bas ventre. Sa main la caressa à cet endroit, et elle vit une expression d'émerveillement traverser son visage. « Et vous êtes à moi … tous les deux. » Il poussa un soupir, et un frisson courut le long de son épine dorsale. « Je n'arrive toujours pas à y croire … J'ai tellement peur de me réveiller et de découvrir que c'était la vie de quelqu'un d'autre, pas la mienne. »
« C'est la tienne, d'accord, Malefoy, » dit-elle. « La Reine Mab t'a donné à moi, donc tu es coincé. »
« Hmmm, » dit-il, et il l'embrassa doucement. « Et bien, si ça ne te rends pas jalouse, rappelle-moi de lui envoyer des fleurs ou quelque chose. Plus tard … »
« Beaucoup plus tard, » acquiesça-t-elle, et elle attira sa tête vers elle pour l'embrasser. « Ton programme est totalement rempli pour ce soir. »
« Oh ? »
« Euh hmmm … Tu vas être très occupé me montrer les autres choses que tu as eu l'occasion d'apprendre dans ce livre! »
Fin du chapitre
