Les feux de Beltane (The fires of Beltane)
Auteur original : Sorceress
Traductrices : Julie et Lou
Rating : R
Résumé : Chaque année, une nuit durant, l'amour est possible, même
entre les personnes les plus improbables. Un certain professeur pourrait-il
affecter les vies de deux étudiants, pour tenter de contrer leur destin ?
Disclaimer: L'histoire est à Sorceress, et tout le reste à JKR, nous n'avons que notre traduction…
Merci pour toutes vos reviews !
For Cheps: This story is a french translation of the fanfiction you've already read on ffnet (we have the original autor's permission), now I think that the story in original version isn't on the site anymore… I dunno why. I hope it will answer to your questions.
Chapitre 21 : Machinations et manipulations
A l'exception des moments où elle s'inquiétait à propos des plans et des machinations du Seigneur des Ténèbres, les quelques semaines qui suivirent furent comme un rêve pour Hermione.
Poudlard était très calme pendant l'été, et avoir uniquement avec elle Drago, Dumbledore et le Professeur Rogue, était idyllique. Elle avait l'usage de la bibliothèque, des gens intéressants pour discuter, et des heures paradisiaques passées chaque jour avec Drago – et chaque nuit passée dans ses bras.
Ils avaient déménagé dans les appartements de la Préfète en Chef, n'ayant plus besoin de déranger le Professeur Rogue quand ils souhaitaient être seuls. Heureusement, les appartements du Préfet en Chef était juste la porte à côté, alors une fois que l'école aurait repris, ils auraient assez peu de problèmes pour garder leur histoire secrète. Ils s'étaient même disciplinés pour restreindre leurs marques d'affection dans les moments où ils étaient seuls ensemble, pour que, lorsque ça deviendrait nécessaire avec le retour des autres élèves, ils n'auraient pas l'impression de perdre de leur intimité.
Drago et elle aidaient tous deux le Professeur Rogue pour ses potions. Puisqu'ils avaient tous les deux des affinités avec le sujet, le professeur sombre et introverti supportait leur présence avec une relative bonne grâce, même si son humeur était parfois imprévisible. Hermione commençait à suspecter qu'il était plus seul qu'il ne l'admettrait jamais devant quiconque, et bien qu'elle le traite avec le respect du à un professeur, elle et Drago lui donnaient aussi l'attention et la compensation qu'ils auraient donnée à un ami. Le résultat était qu'après quelques semaines, ils avaient tous les deux obtenu que l'homme qui les avait tellement aidés les apprécie.
Hermione recevait des hiboux de ses parents une ou deux fois par semaine, même s'ils en restaient à des nouvelles générales d'un bout à l'autre pour une question de sécurité. Drago entendait rarement parler de ses parents, ce qui lui convenait parfaitement. Moins il avait de contact avec Lucius Malefoy, mieux il se portait. Et plus c'était plus sûr pour Hermione et leur bébé.
Deux semaines avant que la nouvelle année d'école ne débute, le reste des professeurs revinrent de leurs vacances d'été, et leur solitude paisible prit fin. Même si Hermione était sincèrement heureuse de revoir Madame Pomfresh, qui était au courant de la situation, et particulièrement contente de voir le Professeur McGonagall, qui l'accueillit avec un sourire de conspirateur.
« Je suis tellement heureuse que vous soyez Préfète en Chef, ma chère, » dit la sorcière d'un certain âge avec une touche d'orgueil. « Vous avez un rare talent, vous êtes une bonne personne, et un honneur pour Griffondor. »
« Merci, Professeur, » dit Hermione, reconnaissante à la sorcière pour son souci et son intérêt au cours des dernières années. Elle avait été une figure d'autorité pour ses Griffondors, certainement, mais Minerva McGonagall était aussi une femme sage et maternelle, qui avait fait un excellent travail comme mère de substitution pour ses nombreux élèves.
« Et, j'ai une surprise pour vous ! » continua la plus vieille des deux sorcières. Elle sortit un exemplaire de l'hebdomadaire des Sorcières ouvert sur une page intitulée « Les Illusions Séduisantes – L'amincissement à la mode ». L'annonce montrait une sorcière plutôt enveloppée qui se regardait dans un miroir. Puis elle endossait un sous-vêtement Illusions Séduisantes, et soudainement, une silhouette riche, aux courbes parfaites se reflétait dans le miroir.
« J'ai pensé que nous pourrions vous en acheter un, » dit le Professeur. « Pour le moment où ça commencera à se voir. J'ai envoyé un hibou à la compagnie en disant que je m'informais pour ma nièce qui est enceinte, mais qui a une fonction sociale très importante pour laquelle elle souhaite avoir l'air le mieux possible. La directrice m'a assuré que c'était tout à fait sûr pour les futures mères, et qu'elle en vendait beaucoup dans ce but. »
« Oh, Professeur ! Merci ! » Hermione la serra dans ses bras impulsivement. « Ca m'inquiétait un peu. J'ai trouvé un sort de réduction, mais j'avais peur que ça affecte le bébé. Ca ce sera parfait ! »
« Aucun problème, ma chère, » le Professeur lui sourit en retour, mais ensuite ses yeux redevinrent sérieux. « Albus m'a tout raconté à propos de ce qui s'est passé. Et si je connais bien Lucius Malefoy – et croyez-moi, c'est le cas – nous n'en avons pas fini avec lui. »
« Le Professeur Rogue a espionné les réunions des Mangemorts, pour voir si le père de Drago semblait se rappeler quoi que ce soit. Il a dit qu'il croyait que ce n'était pas le cas, du moins pas encore. Mais il admet aussi que Voldemort agit comme s'il jouait à les dresser les uns contre les autres pour s'amuser. Le principal problème est que puisque Rogue n'a jamais été mis au courant des plans originaux, il ne peut pas juste arriver et demander s'ils ont changé ! »
« Nous devons juste être extrêmement prudents, alors, » dit McGonagall. « Pour cette raison, je pense que vous ne devriez pas quitter l'enceinte de l'école, à moins que vous ne soyez accompagnée de Dumbledore, du Professeur Rogue ou de moi-même. »
« J'ai bien peur que vous n'ayez raison , » dit Hermione, en se demandant quand la crise arriverait – parce qu'elle ne doutait pas, du moins, qu'elle arrive.
Le retour des autres professeurs inclut l'arrivée du Professeur Rhiannon Ariana Chernaya, le nouveau professeur de DCFM. Cette nuit-là après le dîner, Drago parla à Hermione de l'animagus, et de la manière dont elle avait traité son père, avec émotion et une touche d'allégresse à la fois.
« Peut-être qu'il l'embêtait quand ils étaient à l'école, » dit Hermione, les yeux étincelant d'espièglerie.
« Je t'en prie, Hermione ! Il est presque suffisamment âgé pour être son père – ils ne peuvent pas avoir été à l'école ensemble ! » Drago avait éclaté de rire. Puis il redevint sérieux, et ajouta pensivement, « Mon père a ruiné la vie de beaucoup, beaucoup de personnes. Il a peut-être fait quelque chose à sa famille. »
Hermione passa ses bras autour de lui. « Tu n'es pas ton père, » dit-elle violemment. « Et ce qu'il a fait n'est pas ta faute. Ne commence pas à te sentir coupable de ses actions ! En plus, s'il lui avait vraiment fait quelque chose, elle ne semble pas t'en vouloir, ou alors elle ne t'aurait pas aidé, non ? »
« Je sais, » répondit-il, en lui rendant son étreinte. Il l'embrassa, reconnaissant du réconfort constant et de la compréhension qu'elle lui apportait.
« Quelqu'un qu'elle n'aime pas, en tout cas, c'est le Professeur Rogue, » ajouta Hermione.
« C'est évident, même pour un mâle idiot comme moi, » lui sourit-il d'un air espiègle. « Je suis allé dans sa classe ce matin pour la remercier de ce qu'elle avait fait pour moi, et Rogue est entré. La température est devenue glaciale et son dos est devenu tellement rigide ! Hmmm … Je me demande si c'est une sorcière capricieuse. »
En riant, Hermione lui donna une petite claque pour jouer. « Je crois qu'il la met sur la défensive pour une raison quelconque. »
« Je trouve ça bizarre, » répondit Drago. « Quand j'ai découvert ce qu'elle était, et qu'elle a lancé ce sort sur mon père, elle m'a frappé par son esprit libre, un peu rebelle. Peut-être même provocateur, si tu vois ce que je veux dire. Mets lui des cheveux roux, et j'aurai juré qu'elle était qu'elle était la sœur spirituelle de Fred et George Weasley ! »
« Et bien, ce soir au dîner, j'ai remarqué que le Professeur Rogue la regardait comme s'il était étonné, ou intrigué … ou peut-être même attiré. » Sa voix était douce, et son front creusé pensivement.
« Oh non, Granger, je connais ce regard, » dit son mari, en lui tapotant le front. « Il y a de profondes réflexions, là-dedans, ce qui va entraîner des problèmes pour quelqu'un – probablement pour moi ! Allez, dis-le ! »
« J'étais juste en train de penser, que peut-être notre Professeur de Potions si solitaire, pourrait ressentir le début du commencement d'un tout petit intérêt pour notre nouveau Professeur de DCFM. »
Drago rit ouvertement. « Si c'est le cas, c'est pas de pot ! Elle a l'air de ne pas pouvoir supporter de le voir ! »
« Et bien, bien sûr, aucune femme qui hait la seule vue d'un homme ne finira jamais par nouer une relation avec lui, » dit-elle, lui lançant un regard de biais qu'il ignora complètement.
« Je dois dire que non ! Je dirais que mettre ces deux-là ensemble serait impossible, même si Rogue éprouve un peu d'intérêt pour elle. Elle le déteste vraiment ! »
« Je suis sûre que tu as raison, » répondit Hermione, la bouche incurvée en un sourire ironique.
Ce fut le sourire qui retint son attention, et il la fixa, étonné. Puis il se repassa la conversation dans sa tête, et éclata soudainement de rire.
« Je suis stupide, non ? » rit-il tout bas, puis il l'attira dans ses bras. « Je me demande vraiment comment tu fais pour avoir la patience de me supporter ! »
« Tu as certains talents qui compensent tes défaillances intellectuelles occasionnelles, » dit-elle, passant un doigt sur sa poitrine.
« Vraiment ? » demanda-t-il, ses yeux gris-bleus larges et un peu idiot.
« Oh, oui, c'est le cas, » lui ronronna-t-elle, ses mains se déplaçant plus bas sur son corps.
« Je n'ai pas la moindre idée de ce à quoi vous faites référence, Mrs Malefoy, » dit-il … mais l'air innocent commença à s'effacer quand elle le caressa.
« Alors je vais devoir te montrer, pour que tu saches à l'avenir ! »
Et c'est ce qu'elle fit.
Le lendemain, Hermione alla à la classe de DCFM, où le Professeur aux cheveux noirs déballait un nombre de boîtes plutôt effrayant qu'elle avait apporté à l'école avec elle. La pièce était complètement en désordre, et le minuscule professeur semblait perdue au milieu.
« Professeur Chernaya ? » demanda-t-elle, en entrant dans la pièce. « Je me demandais si je pouvais vous être d'une aide quelconque ? »
Les yeux violets s'éclairèrent, et la petite femme lui sourit avec gratitude. « Je vous serais redevable pour toujours si vous pouviez m'aider à déballer mes affaires ! C'est étrange comme il ne me semblait pas qu'il y en avait autant quand je les ai emballées. Les paquets doivent s'être reproduits entre temps ! »
« Faire les paquets est toujours plus facile que de les défaire, Professeur, » acquiesça Hermione. « Au moins, quand vous faites les paquets vous savez où tout doit aller ! »
« Si ça ne vous gêne pas … est-ce que vous pourriez m'appeler Rhiannon ? Ou même Talon si vous préférez. C'est juste que je ne peux pas supporter qu'on m'appelle 'Professeur Chernaya'. Ce me fait me sentir aussi vieille que Dumbledore ! »
« Vous allez avoir un problème quand l'école commencera, alors, » fit remarquer Hermione. « Euh … Rhiannon. »
« Parfait ! » dit l'autre femme avec approbation. « Oui, je sais que je devrais m'y habituer. J'avais juste oublié combien on était formel pour tout en Angleterre, » soupira-t-elle, en tendant à Hermione a gros livre intitulé 'Sorts et Contre Sorts des Bretons'. Elle leva un doigt long, élégant, et le pointa sur un endroit sur l'étagère.
« Oh ? Vous avez habité à l'étranger pendant un temps ? » demanda Hermione.
« Des années et des années. Quinze, pour être exacte, » dit-elle, et ses yeux s'assombrirent pendant un moment, avant qu'elle secoue la tête et ne tende un autre livre à Hermione. « Ca semble étrange, mais également familier. »
« Vous n'êtes pas allée à Poudlard, alors ? » demanda Hermione avec surprise.
« Non, en fait, non. J'ai été à Beauxbaton. »
« Vraiment ? Vous n'avez pas d'accent du tout ! »
« C'est parce que je suis anglaise, tout comme vous, » répondit Rhiannon. « Mon prénom est gallois, après tout ! »
« Oh, je suis désolée, » dit Hermione, les joues colorées d'embarras. « Je ne voulais pas être grossière ! »
« Pas de problème, » répondit doucement l'animagus. « Je suppose que je suis en quelque sorte un esprit libre, cueillant des choses ça et là, et apprenant sur le moment. Je ne recherche pas non plus à avoir une vie sociale importante, alors, raconter mon histoire est un peu éloigné de mes préoccupations pour le moment. »
« C'est probablement plus formel que ce à quoi vous êtes habituée. Les autres Professeurs, et bien, c'est juste que ça paraîtrait bizarre de les appeler par leur prénom. Mais vous êtes différente. »
Rhiannon haussa légèrement les épaules, en continuant à sortir les livres du carton. « C'est parce que tu m'as rencontré comme une égale, une adulte. Et je suis aussi plutôt proche de ton âge ! » sourit-elle. Hermione prit ça pour l'ouverture qu'elle avait attendue.
« C'est plus plausible comme ça, alors. C'est juste que ça semblerait mal, d'une manière ou d'une autre, de commencer à appeler le Professeur Rogue 'Séverus', même s'il était témoin à mon mariage ! » dit tristement Hermione, puis elle observa très attentivement la réaction de Rhiannon à ces paroles.
Elle ne fut pas déçue. Les yeux violets étincellèrent, et un léger fard teinta les pommettes hautes, pâles du professeur de DCFM.
« Oh ? » répondit l'aînée des deux femmes, essayant de ne pas laisser paraître son intérêt. « Oui, Rogue est plutôt … intimidant. Je parie qu'il terrifie ses étudiants à mort ! »
Hermione laissa tomber. « Oui, c'est le cas. J'étais absolument pétrifiée par lui pendant mes premières années ! Même Drago l'était. Mais maintenant que je le connais … » Elle sourit, puis eut un petit haussement d'épaules.
Rhiannon leva un sourcil curieux, puis demanda, presque à contrecœur. « Maintenant que je le connais, quoi ? »
« Je l'adore, » répondit simplement Hermione.
L'autre femme en resta bouche bée, ses fins sourcils noirs levés si haut qu'ils en disparaissaient sous la frange de ses cheveux noirs au-dessus de ses yeux.
« Pas comme ça ! » ri Hermione. « C'est juste qu'il a fait tellement pour Drago et moi … et bien que je suspecte qu'il emporterait ça dans la tombe, je suis absolument certaine qu'il est l'un de ceux qui nous a délibérément réunis au début. Intelligent et secret … mais aussi très touchant. Il se soucie des autres, mais ne veut pas que quiconque sache qu'il s'en soucie. Et il a un sens de l'humour affreux. »
« Vraiment ? » Les yeux violets étaient sceptiques.
« Vraiment, » répondit fermement Hermione. « Vous ne le devineriez jamais, mais sous cet extérieur revêche, maussade, ses manières glaciales et ses commentaires cassants, bat le cœur d'un incurable romantique. Sans mentionner qu'il a cette voix profonde et ces yeux noirs fascinants. »
Rhiannon la regarda un moment avec une incrédulité totale, puis elle se plia en deux de rire. Le son avait une qualité presque musicale, un rire de gorge contagieux. Ses joues pâles étaient colorées par l'amusement, et ses yeux brillaient.
« Tu … tu … dois être en train de plaisanter. Lui ? Un romantique ? »
« Sur ma vie, » jura Hermione, ses lèvres incurvées devant l'amusement incontrôlé de l'autre femme.
« Qu'allez-vous me dire ensuite ? Que Dumbledore projette secrètement de dominer le monde ? Que Lucius Malefoy distribue des cookies aux orphelins ? Ou peut-être que le Seigneur des Ténèbres écrit secrètement des romans d'amour ? »
Elles éclatèrent de rire toutes les deux après cette dernière proposition, puis Hermione se pencha en arrière, pressant le dos de sa main comme son front mélodramatiquement.
« Oh, Voldie, Voldie, » gémit-elle en une horrible parodie d'une série américaine. « Comme je frémis quand je vois tes yeux rouges, quand je touche tes mains calleuses ! »
Le professeur de DCFM battit des mains de délice, riant si fort que des larmes perlaient au coin de ses yeux. Hermione s'inclina devant elle, puis se tourna pour s'incliner devant la classe vide. Soudainement elle s'arrêta, regardant vers la porte ouverte, où se tenait le Professeur Rogue. Au début, elle pensa qu'il la regardait, mais ensuite elle suivit la direction des yeux noirs étincellants … qui étaient fixés sur le visage rouge, heureux de la sorcière brune. Rhiannon remarqua qu'Hermione avait arrêté de parler, et remarqua soudainement la présence de l'homme maigre, sombre, qui s'encadrait dans la porte.
L'animagus arrêta de rire, et vira au pourpre Elle redressa son corps, et son menton se redressa en un geste clair de défi.
Le regard d'Hermione passa de l'un à l'autre avec intérêt. Même si Rhiannon s'était raidie physiquement, Hermione vit de l'interrogation dans ses yeux quand elle regarda le maître des Potions. L'attitude de Rogue était beaucoup plus difficile à déchiffrer … mais l'absence manifeste de son air maussade toujours présent en disait des tonnes pour quelqu'un qui le connaissait.
« Mesdames, » dit Rogue, poliment, s'inclinant légèrement devant elles deux avant de continuer son chemin au-delà de la porte.
Rhiannon continua de fixer l'endroit où il s'était tenu pendant quelques instants avant de partir. Puis elle se secoua soudainement, et dit, « Et bien, est-ce qu'on continue à déballer ? » d'une voix neutre.
Hermione supprima le sourire de contentement qui cherchait à éclater sur son visage. Bingo ! pensa-t-elle. Je le savais. Ah, vous en avez accroché une, Professeur Rogue … Maintenant voyons si nous pouvons vous aider à concrétiser !
Cette nuit-là, Hermione raconta à Drago l'intégralité de la rencontre dans la salle de DCFM.
« Drago, tu aurais du voir sa tête ! » gloussa-t-elle avec délice. « Je te jure, c'était presque comme s'il avait soudainement pensé 'Oh, alors c'est l'une de ses créatures femelles. J'en ai entendu parler !' »
Il rit tout bas. « Notre petit Professeur est devenu grand, Hermione ! » Il fit semblant d'essuyer une larme au coin de son œil. « Maintenant qu'il a enfin remarqué les filles, la prochaine chose que nous apprendrons sera l'existence de petits Serpentards à l'air maussade et aux cheveux noirs ! »
« Tu ferais mieux d'avoir une conversation avec lui à propos de la manière dont on fait les bébés, Drago, » rit-elle.
L'image de lui, Drago Malefoy, expliquant au Maître des Potions que les bébés ne naissent pas dans les choux manqua de faire s'étrangler Drago. Hermione lui tapa dans le dos jusqu'à ce qu'il puisse à nouveau respirer.
« Si tu n'étais pas enceinte, Hermione Malefoy, je te chatouillerais jusqu'à ce que tu crie pour ce commentaire ! » lui lança-t-il, pour jouer.
« C'est juste que je me sens concernée par son bien-être. Devoir se marier est tellement démodé, » dit-elle.
« Ah ah ! Dévergondée ! Catin ! » la taquina-t-il. Elle tendit seulement une main vers lui d'un geste méprisant.
« Et bien, j'ai fait ma part pour faire démarrer les choses, maintenant tu dois faire la tienne, » lui dit-elle, et elle en fut récompensée par un regard choqué.
« Si tu crois que je vais m'impliquer là-dedans, tu rêves ! Il pourrait m'empoisonner plus vite que tu ne peux dire 'Quidditch', et tu ne retrouverais jamais le corps ! »
« Tu vas devoir être subtil … »
« Oh, non, femme, c'est quelque chose dans lequel je ne vais pas m'impliquer ! »
« Demain, je crois, » continua-t-elle, comme s'il n'avait rien dit. « Tu pourras lui dire ce que j'ai découvert sur elle, pour mesurer sa réaction … »
« Est-ce que tu as entendu ce que je viens de dire ? N'y pense même pas ! »
« Je me demande si nous pourrions leur arranger un rendez-vous ? » médita-t-elle, le front creusé par la réflexion.
« Hello ? Drago à Hermione ! Est-ce que je parle chinois ? Non ! Niet ! No ! Nein ! Et de toutes les autres manières … NON ! »
Elle tourna ses doux yeux bruns, immenses, vers lui. « Mais je croyais que les Serpentards aimaient être fourbes et manipulateurs ! »
« Nous sommes très égocentriques, nous aimons uniquement l'être quand nous pensons que nous allons survivre à l'expérience en une seule pièce. Est-ce que je te semble suicidaire ? » demanda-t-il plaintivement, avec un masque de dignité offensée.
« Non, » dit-elle tristement, puis elle lui lança un regard de biais. « Alors, tu ne vas pas m'aider ? »
« En ce moment, j'envisage à nouveau la possibilité de cette attaque de chatouilles, bébé ou pas bébé ! » répondit-il en riant.
« Même pas pour un appât ? » demanda-t-elle, avec une légère moue, puis lécha sa lèvre inférieure.
« Je … euh … et tu penses à quel appât ? » demanda-t-il, immédiatement distrait, ses yeux bleus s'assombrissant.
« Et bien, il y a d'autres manières de me faire crier que me chatouiller, » répondit-elle innocemment.
« Oh … », souffla-t-il, l'attirant dans ses bras, et marchant vers le lit. Il l'embrassa, puis ses yeux se plongèrent dans les siens avec une lueur diabolique. « Il n'existe aucun Serpentard qui pourrait espérer rivaliser avec les manipulations sournoises d'une Griffondor qui joue les entremetteuses ! »
« Je ne suis ni fourbe, ni manipulatrice, » dit-elle, d'une voix vertueuse. « Je cherche seulement à apporter autant de joie au Professeur Rogue qu'il nous a aidés à en trouver, » dit-elle, et ses yeux voyagèrent sur son corps d'une manière suggestive.
« Ce n'était définitivement pas l'image mentale dont j'avais besoin là maintenant, » se plaignit-il, et il la renversa sur le lit. Il ôta ses vêtements, les lançant n'importe où, et se traînant sur le lit à côté d'elle.
« Franchement, je ne vois pas ce qui te dérange là-dedans. Rhiannon est vraiment splendide, tu ne trouves pas ? »
« Pas aussi belle que toi 'Lève-toi, fier soleil, et tue l'envieuse lune, qui est déjà malade et pâle de jalousie que toi, sa servante, sois beaucoup plus belle qu'elle …' » déclama-t-il, levant une main dramatiquement.
« Drago ! Où as-tu appris Shakespeare ? » demanda-t-elle avec surprise. « C'était un moldu ! »
« Tu crois vraiment que quelqu'un qui écrivait aussi bien était un moldu, Granger ? Tiens, j'ai un porte-monnaie qui ne se vide jamais à te vendre ! » la taquina-t-il, puis il revendiqua ses lèvres en un doux baiser. « N'aie jamais peur, personne d'autre que toi ne m'intéressera jamais. Même pas la charmante Rhiannon. »
« Oh ? Et bien, je dois dire que je trouve que Rogue est diaboliquement sexy, » le taquina-t-elle, puis elle rit devant son air dégoûté.
« Je croyais que tu étais supposée me séduire, Granger, pas me terrifier pour la vie ! » se plaignit-il. « A cette vitesse, cet enfant sera à Poudlard avant que je sois à nouveau capable de fonctionner comme un homme à nouveau ! »
Elle l'embrassa pour s'excuser. « Personne ne pourrait rivaliser avec toi, Drago, » dit-elle, « Pour être honnête, je te désirais occasionnellement, même quand je te détestais. Te regarder marcher dans ces pantalons de Quidditch serrés … » Elle passa une main le long de sa cuisse. « Les gentilles petites filles de Griffondor ne sont pas supposées avoir les pensées que j'avais à propos d'un certain garçon de Serpentard, mauvais et superbe. Et tes cheveux … » Elle froissa la chevelure blonde, puis y emmêla ses doigts. « J'ai toujours voulu les enlever de ce lacet, et y frotter ma joue comme un chat. Je parie que ça t'aurais choqué. Et j'ai toujours pensé que tu étais le plus beau garçon de l'école. »
« Vraiment ? » demanda-t-il.
« Vraiment, » répondit-il doucement.
« Hmmmm … Je me sens un petit peu mieux, » dit-il, caressant sa cuisse de la main. « Alors, qu'est-ce que tu pensais d'autre à propos de moi ? »
« Et bien, quand je ne pensais pas à te tordre le cou, à te mettre des coups de pieds au cul, ou à t'envoyer mon poing dans la figure … »
« Oooo, j'aime quand tu me dis des gros mots ! » miaula-t-il.
« J'ai souvent pensé que tes yeux seraient magnifiques si seulement tu souriais … si tu souriais vraiment, au lieu d'être maussade. » Elle lui sourit. « Et oh, est-ce que j'avais raison à propos de ça ! » Elle passa une main sur le visage de Drago, puis lui caressa doucement les lèvres d'un doigt . « Je pensais aussi que tu avais des lèvres sensuelles. »
Il abaissa sa bouche jusqu'à la sienne, la goûtant, et elle frissonna de délice sous cette caresse délicate. Puis il se recula, lui souriant d'un air diabolique.
« Et bien, je suis un magnifique spécimen, n'est-ce pas ? Pourquoi as-tu pris tellement de temps pour me traîner dans la Forêt Interdite et pour me séduire ? Je pensais que tu étais supposée être intelligente ! » la taquina-t-il.
« Mors-moi, Malefoy ! »
« Dis-moi juste où …et à quel point ! »
Fin du chapitre
A/N : Pour ceux que ça intéresse, Hermione est actuellement entre 18 et 19 semaines dans ce chapitre, ce qui, pour une fille de 16 ans en bonne santé et en bonne condition physique, signifie que ça se voit très peu, voir pas du tout.
A propos, j'ai décidé qu'il DEVAIT y avoir des sorts pour cacher une grossesse. Puisqu'une si grande partie de la sorcellerie, de la wicca, etc s'occupe des « arts féminins », il y a des chances que ce soit un domaine auquel on a porté une certaine attention. Mais je n'ai pas eu le temps de faire des recherches à ce propos, alors j'ai eu recours à la version Harry Potter du « technobabble »- dans le doute, créez un objet magique. ;-)
