Les feux de Beltane (The fires of Beltane)

Auteur original : Sorceress

Traductrices : Julie et Lou

Rating : R

Résumé
: Chaque année, une nuit durant, l'amour est possible, même entre les personnes les plus improbables. Un certain professeur pourrait-il affecter les vies de deux étudiants, pour tenter de contrer leur destin ?

Disclaimer: L'histoire est à Sorceress, et tout le reste à JKR, nous n'avons que notre traduction…

Merci pour toutes vos reviews, çà nous encourage toujours formidablement de savoir que notre traduction est lue et appréciée

Valentine Salgado : Non, nous n'avons pas lu Wren, d'ailleurs qu'est-ce que c'est ?

Ingel: The original fiction isn't on ffnet anymore… And we don't know where it's published now.

Chapitre 26 : L'heure du crépuscule

Harry se faufila hors de la chambre de la Préfète en Chef, laissant Hermione dormir paisiblement dans son lit. Il se sentait vaguement courbaturé après une nuit passée sur le sol, mais il était trop heureux d'en avoir fini avec la mascarade, pour retourner dans sa propre chambre. Ce n'était pas que ça l'embêtait vraiment que les gens pensent qu'il avait couché avec Hermione. Vraiment. En fait, peut-être un peu, mais duper Voldemort et sauver la position de Rogue vis-à-vis du Seigneur des Ténèbres était beaucoup plus important. Peut-être même que ça boosterait sa réputation auprès des autres filles …

« Et bien, et bien, Potter … est-ce que ça a été un festival hier soir, ou un flop ? » le son de la voix désagréable, familière, retentit.

D'accord, peut-être que la mascarade n'était pas encore tout-à-fait terminée.

En se retournant, il vit Drago, flanqué de Grabbe et de Goyle, et ce qui devait être au moins la moitié de la maison Serpentard rassemblé dans le Hall. Il connaissait suffisamment bien le blond maintenant pour voir, derrière le ricanement apparent, l'authentique souffrance, avec l'ensemble de la situation se reflétant dans les yeux bleus, et il pouvait dire que ça n'était pas plus facile pour Malefoy que ça ne l'était pour lui.

Il se redressa, et leva le menton en signe de défi. « Ca a été définitivement un festival, Malefoy. Après tout, j'étais dans le lit d'Hermione … pas dans le tien. »

Il y eut une chorale de « Ooooh » en réponse à ce commentaire, et l'assemblée des Serpentards se tourna vers son leader. Mais Drago afficha seulement son sourire le plus mesquin, le plus railleur.

« Tu dois être tellement heureux, Potter. Mais tu n'es pas monté jusqu'à mes standards à moi en matière de partenaire sexuel, » rétorqua Malefoy.

« Pourquoi, parce que je suis toujours en vie ? » répondit Harry. Les yeux de l'auditoire passaient de l'un à l'autre comme si l'échange était un match de tennis.

« Non, en fait, c'est juste parce que je ne fais pas dans les vierges. »

« Humaines … ou simplement animales ? »

« C'est vrai qu'on pourrait classer les Sang-de-Bourbes dans les animaux, maintenant que j'y pense. »

A l'immense soulagement de Harry, il vit le Professeur McGonagall approcher, et avec un rictus, regarda l'audience autour de lui se disperser, pour éviter de subir les remarques acérées bien connues de la vieille sorcière. Ou, encore pire, une retenue avec elle. Quand elle les atteignit, seuls Harry et Drago restaient dans le Hall.

Son regard alla de l'un à l'autre, et fit soulagée de voir leurs expressions tendues s'effacer lentement, tandis qu'ils se détendaient. Mais elle devait continuer l'illusion. « Y-a-t-il un problème, ici, Messieurs ? »

« Non, Professeur, » répondit Harry.

« Je suppose que vous avez des cours à préparer, alors je vous suggère d'y aller. Maintenant. »

Harry se retourna avec reconnaissance vers la Tour Gryffondor, espérant que le Professeur Rogue apprécierait les immenses efforts qu'il faisait pour qu'il puisse préserver les apparences. Mais, connaissant le Maître des Potions, c'est sûrement un vain espoir.

La classe de Potions de septième année était déjà assise quand le Professeur Rogue entra dans la salle. Hermione le fixa, haletant presque de surprise. A la place du visage pincé, de l'expression vide de ces dernières semaines, il était presque égal à lui-même. La lueur morte, l'air de noyé dans ses yeux avait été remplacé par l'habituelle étincelle de dédain. Les robes noires tourbillonnèrent quand il se retourna, et elle réalisa que l'emphase avec laquelle il accomplissait ce geste théâtral était de retour. Elle donna un coup de pied sous la table à Harry, mais il l'avait déjà remarqué.

Le Maître des Potions commença l'explication du programme de la matinée, puis se dirigea vers son bureau pendant qu'ils commençaient à rassembler les ingrédients. Hermione se pencha vers Ron, et demanda, « Qu'est-ce qui s'est passé après qu'on soit partis hier soir ? Quelque chose d'intéressant ? »

« Pas sûr, » murmura en retour le rouquin. « Rhiannon s'est levée et est partie, et il est parti presque immédiatement après, c'est tout ce que je sais. Mais … C'est sûr qu'on dirait qu'il y a eu droit, la nuit dernière, non ? »

« Ron ! » s'exclama-t-elle, sursautant en entendant sa plaisanterie, mais il ne fit qu'un sourire insolent et un clin d'œil.

« Et bien, il a l'air d'aller un peu mieux que ce pauvre Harry, » répondit Ron, et elle rougit.

Regardant par dessus son épaule, elle jeta un oeil vers l'endroit où Drago était assis, près du fond. Il jeta un regard circulaire autour de lui, puis lui lança un clin d'œil pour lui montrer que lui aussi avait remarqué l'apparence de Rogue.

Peut-être qu'elle devrait passer en coup de vent à la classe de DCFM, simplement pour voir ce que faisait Rhiannon. Après qu'elle ait trouvé Dumbledore et qu'elle ai embrassé Drago. Elle n'était pas certaine quand elle avait fait part de ses inquiétudes au Directeur, qu'il pourrait faire quelque chose, même si elle était prête à jurer sous la torture qu'elle était certaine qu'ils étaient amoureux l'un de l'autre. Mais soit il avait mis un plan au point, soit l'amour avait véritablement vaincu la colère. Elle se fichait complètement de la réponse, elle était simplement heureuse que tout ait l'air d'aller bien à nouveau dans son monde.

« Rhiannon ? » dit Hermione, en entrant dans la salle de DCFM. L'animagus était debout près de la fenêtre dans la pièce vide, le visage tourné dans les rayons du soleil. Mais elle se retourna quand Hermione entra … et sourit.

« Salut, Hermione. Comment ça va ? » Demanda-t-elle. Hermione n'hésita pas – elle marcha droit sur l'autre sorcière et l'étreignit fermement. Après un moment de surprise, Rhiannon la serra en retour.

« Bon retour parmi nous, » dit la plus jeune des deux filles. Les yeux violets se fixèrent sur elle, à nouveau libres de toute peine.

« Je suppose que je n'ai pas été moi-même pendant un temps, n'est-ce pas ? » demanda Rhiannon, avec un sourire en coin.

« Non, c'est vrai. Je suis tellement heureuse – pour vous deux, le Professeur Rogue et toi. Que vous vous soyez retrouvés. »

Rhiannon sembla surprise. « Hum … d'accord, nous étions transparent à ce point ? »

« Et bien, pour ceux de nous qui te connaissent et qui s'inquiètent pour toi, oui, plutôt. Pour les autres … » haussa-t-elle les épaules. « Probablement pas trop. Je pense. Peut-être. »

Rhiannon éclata de rire. « Et bien, je suppose que ça n'a effectivement aucune importance. Ca a donné un sujet de conversation aux élèves pendant quelques semaines. »

« Alors, à quand le mariage ? » demanda Hermione, avec enthousiasme et plutôt naturellement. Elle regretta immédiatement sa question quand le sourire quitta le visage de son amie comme s'il n'y avait jamais été.

« Oh, je suis tellement désolée ! C'est un incroyable manque de tact, » Hermione rougit furieusement.

« Ecoute, Hermione … Je sais que tu ne pensais pas à mal, et dans beaucoup de circonstances, ce serait une question totalement naturelle. Mais ce ne sont pas des circonstances normales. Est-ce que tu comprends ? Il existe des obstacles qui font que Séverus et moi ne sommes pas plus libres d'être ensemble que Drago et toi. Nous ne pouvons pas faire de projets d'avenir, parce que pour les gens comme lui et moi, avec ce que nous avons promis de faire … » Sa voix s'éteignit.

« C'est Voldemort, n'est-ce pas ? Vous ne voulez prendre aucun risque à cause de lui, parce que vous savez qu'une guerre se prépare, » affirma clairement Hermione.

« Je suppose que c'est un bon résumé, » répondit la sorcière aux cheveux noirs, les yeux sombres. Puis elle eut un petit sourire. « Tu vois, j'ai besoin d'être libre, tout comme Séverus, pour accomplir ce qui doit être fait pour vaincre le Seigneur des Ténèbres. Pour protéger les gens comme toi, et Drago, et Harry, et Ron … tous les enfants. Et votre bébé. Si nous réussissons à gagner, et que nous survivons tous les deux … et bien, alors je pourrais me préoccuper de choses normales, comme le mariage et les enfants, sans m'inquiéter de la manière dont ils pourraient être utilisés contre moi, ou de qui je pourrais laisser orphelin ou seul. »

« Vous voulez dire, comme Harry. » Ce n'était pas une question.

« Oui, Hermione. Exactement comme Harry. James et Lily ont pris un risque, avoir un enfant alors qu'ils savaient ce que Voldemort faisait, que des choses allaient se produire qui mettraient tout le monde en danger. » Elle leva une main alors qu'Hermione commençait à protester. « Je ne suis pas en train de dire qu'ils ont fait quelque chose de mal ! Ils devaient vivre leur vie comme ils le pensaient juste. Ils devaient faire confiance à d'autres pour les aider, en se plaçant eux-mêmes – et Harry- en grand danger. J'ai grandi avec l'exemple parfait de pourquoi je ne devais pas risquer ça, quand j'ai choisi d'être un combattant dans cette guerre. C'est une leçon que j'ai parfaitement assimilée. »

Hermione pesa ses paroles pendant un moment, puis soupira. « Parfois, je me sens tellement égoïste. Drago et moi faisons comme si tout était normal, nous sommes malheureux parce que nous ne pouvons pas vivre notre mariage au grand jour comme n'importe qui d'autre. Puis je me rappelle ce que tous les autres risquent pour nous, et pour notre bébé. Toi, le Professeur Rogue, Dumbledore, le Professeur McGonagall … Vous avez sacrifié des choses simplement pour que nous puissions avoir une chance d'être ensemble. Je me sens extrêmement mal. »

Passant ses bras autour de la jeune fille aux yeux chocolat, Rhiannon la serra fort, puis l'écarta pour la regarder très sérieusement. « Hermione, Dumbledore et McGonagall ont eu des vies longues, riches, et bien remplies, et ils ont choisi leur voie pour les bonnes raisons. Séverus, et bien, il a fait des choix dans sa vie, au même âge que toi, pour lesquels il doit rendre des comptes aujourd'hui – et il l'accepte librement. »

« Et pour toi et Sirius ? » demanda Hermione, et Rhiannon la regarda avec surprise. « Oh … Harry a deviné que vous étiez frère et soeur, et il a simplement posé la question à Sirius, qui l'a confirmé. Ne t'inquiète pas, nous ne l'avons dit à personne d'autre ! »

« Oh … » dit l'animagus, puis elle sembla songeuse. « Et bien, puisque vous êtes déjà au courant … Sirius a beaucoup de comptes à régler avec Voldemort et les Mangemorts, pour avoir tué ses meilleurs amis et lui avoir volé sa vie. Pour avoir entaché le nom des Black, ce qui m'a fait grandir en craignant d'avouer qui j'étais. Mon frère est une personne incroyablement solide. Il a résisté à Azkaban, et je ne doute pas qu'il fera payer à Voldemort très exactement ce qu'il lui doit. »

« Mais, et toi ? Tu n'es pas beaucoup plus vieille que Drago et moi, tu n'étais qu'une enfant quand tout ça c'est passé ! »

« Pas beaucoup plus vieille que vous en années, peut-être. Mais j'ai été préparée pour ça depuis très longtemps. Même avant que Sirius sorte d'Azkaban et que je sache pour Dumbledore. J'attends ça depuis que j'ai 11 ans.

« Mais … »

« Hermione, je sais combien vous êtes heureux, Drago et toi, pour votre enfant. Et vous devez être heureux ! C'est une chose merveilleuse, un cadeau magnifique dont vous devriez profiter et tout faire pour lui. Je suis heureuse pour vous, et crois-moi, je ne suis pas spécialement triste pour moi. Toi et Drago, et les autres, vous êtes ce qui fait que le combat est important pour moi, de savoir que même si quelque chose devait m'arriver, aussi longtemps que nous sommes victorieux, les choses qui ont de l'importance pour moi dans notre monde survivront.

« C'est aussi par vengeance, non ? »

« Absolument. Je ne vais pas le nier, » dit l'animagus.

« Contre Voldemort ? »

« Par extension, naturellement, puisqu'il est la source du mal et la principale menace. Mais je me suis jurée il y a seize ans de tuer un homme, et je ne pense pas que je pourrais même avoir une vie normale tant qu'il ne sera pas mort. »

« Quel homme ? Peter Petitgrow ? » demanda Hermione avec surprise.

« Non. Il appartient à Sirius. »

« Alors qui ? »

Rhiannon la regarda fixement, semblant peser quelque chose dans son esprit. Puis elle prononça deux mots d'un ton si lourd de haine qu'il fit courir un frisson le long de la colonne vertébrale d'Hermione.

« Lucius Malefoy. »

« Mon père ? » hâleta Drago de surprise. « Est-ce qu'elle a dit pourquoi elle voulait le tuer ? Une raison autre que celles générales qui sont plutôt compréhensibles, bien sûr. »

« Non, » soupira Hermione. « Elle a dit que c'était une vendetta personnelle. Mais elle avait seulement onze ans ! »

« Peut-être qu'il a blessé directement quelqu'un de sa famille. Tu sais si ses parents sont toujours en vie ? »

« Elle a mentionné sa mère – mais pour son père, je ne sais pas. Mais elle a dit que c'était son problème, pas celui de Sirius. »

« Peut-être que Sirius n'est pas au courant. Peut-être que c'est arrivé après qu'il soit entré à Azkaban, » dit Drago, lentement. Puis il soupira. « Je ne la blâme pas de vouloir le tuer, bien sûr. Le monde serait un endroit plus agréable s'il n'en faisait plus partie. »

« C'est juste que je ne crois pas que ce genre d'attitude vengeresse soit très saine, » répondit-elle, pleine de doutes. « Je veux dire, si ça te fait prendre des risques inutiles, ou te conduire d'une manière stupide … »

« Dans ce cas, je ne sais pas. Si c'est justifié, » haussa-t-il les épaules. « De toute façon, il n'y a qu'une manière pour elle de pouvoir le tuer. »

« Laquelle ? » demanda Hermione, surprise.

« Me prendre de vitesse, » répondit-il, avec une détermination effrayante.

La mi-novembre amena la pluie à résidence, alors que le temps devenait humide et violent. Hermione découvrait qu'elle se fatiguait de plus en plus vite, détestant se lever le matin et adorant aller se coucher le soir. Drago la taquinait, les yeux dansant d'amusement, disant qu'elle avait atteint sa corpulence d'hiver, et qu'elle voulait maintenant hiberner.

« Drago, tu es horrible ! » se plaignait-elle. Son mécontentement lui donna suffisamment d'énergie pour rouler hors du lit, et elle se leva, les mains sur les hanches, sa robe de nuit collée aux courbes arrondies de son corps.

« Absolument, » acquiesça-t-il, facilement. Puis il roula au bord du lit. « Viens là. »

Elle marcha vers lui, et il plaça gentiment ses bras autour de sa taille, posant sa joue sur la douce courbe où leur enfant était blotti dans son corps.

« Drago, qu'est-ce que tu fais ? » demanda-t-elle en riant.

« Chhhhut ! J'écoute ce qu'elle a à dire sur le sujet. »

« Tu recommences ! Qu'est-ce qui te rends tellement certain que c'est une fille ? »

« Je sais que c'est une fille parce que c'est une fille. Et elle dit que son père n'est pas horrible, peu importe ce que sa mère en dit, » sourit-il vers elle d'un air méchant.

Hermione éclata de rire, même si elle s'interrogeait de temps en temps sur la ferme conviction de Drago que c'était une fille. Et sa résolution tout aussi ferme de ne pas lui dire pourquoi il pensait ça.

« Drago, » dit-elle, soudainement, d'une voix sérieuse. « Est-ce que tu serais déçu s'il se trouve que le bébé est un garçon ? »

« Bien sûr que non, » répondit-il sans hésiter, posant un baiser sur son ventre et roulant sur ses pieds en un mouvement doux qui fit se tordre les muscles de son abdomen … et s'assécher complètement la bouche de la jeune fille. « Mais elle n'est pas un garçon ! »

Puis il du se sauver quand elle commença à lui jeter des oreillers.

Rogue entra dans le bureau de Dumbledore, le visage étudié pour être sans expression. Dumbledore leva les yeux de son bureau, et déchiffra son expression avec la conscience que quelque chose allait très, très, très mal.

« Severus ? Est-ce que quelque chose est arrivé à la réunion ? » Demanda-t-il, se référant à la réunion de Mangemorts pour laquelle Rogue avait été convoqué plus tôt dans la journée.

En s'asseyant raidement sur une chaise devant le bureau, Rogue parla d'une voix inexpressive. « Nous nous sommes surestimés, Albus. »

« Comment ça ? » Le front de Directeur se creusa d'inquiétude.

« Nous avons surestimé la confiance que Voldemort place en moi. Quand c'est arrivé, avec la potion qu'il a faite, il a aussi préparé le moyen de vérifier qu'elle avait été utilisée, et que les résultats étaient positifs. » Il mit la main dans une des poches de ses robes, et en sortit un cristal rouge à facettes d'approximativement deux pouces de diamètre. Les faces lançaient des reflets pareils à des gouttes de sang là où le soleil les touchait. « Je suis supposé toucher Potter avec ceci, puis Granger. Le cristal est relié à la potion, et il est supposé changer de couleur pour indiquer qu'ils ont tous les deux consommé la potion, et que les effets ont eu le succès désiré. Tout cela, bien sûr, est impossible, puisque Potter et Granger n'ont jamais touché la potion du tout ! »

« Est-ce qu'il vous a dit quelles couleurs ? » demanda Dumbledore. « Peut-être que nous pourrions l'enchanter. »

Rogue secoua la tête. « Non, ça fait partie du test … probablement pour m'empêcher de l'enchanter. Et, encore mieux … j'ai deux heures avant de devoir revenir avec. » Le Maître des Potions soupira. « Je suis terriblement désolé, Albus. J'aurais du m'attendre à ce que Voldemort fasse quelque chose comme ça. C'est exactement sa manière d'agir. Alors, à moins que vous ne sortiez un miracle de votre manche, non seulement mon utilité pour vous en tant qu'espion arrive à sa fin, mais ma tête va être immédiatement mise à prix. » Ces dernières paroles furent dites d'une voix vide, neutre.

Dumbledore fit tourner le cristal dans sa main, plongeant profondément ses yeux dans son cœur de rubis. Ses yeux bleus étaient sérieux, tandis qu'il semblait comparer plusieurs choses à une autre, dressant une liste mentale des différentes possibilités d'action. Rogue le regardait, attendant un flash du célèbre éclat du Directeur lorsqu'il réussissait des miracles – mais il n'en attendait aucun dans ce cas. Il semblait que ce round allait être gagné par Voldemort.

Finalement, le Directeur releva les yeux, et il y eut un flash de quelque chose comme de la détermination dans ses yeux bleus. En tout cas, Rogue pensa que c'était de la détermination, et pas, en fait, du désespoir.

« Séverus, j'ai une idée. Etes-vous prêt à tenter votre chance, même s'il pourrait y avoir des conséquences inattendues –mais pas déplaisantes - ? » Demanda le vieux sorcier.

« Je ne vois pas ce que j'ai à perdre au point où j'en suis, Albus. De quoi s'agit-il ? »

« Je ne peux rien vous dire pour le moment, je dois vous demander de me faire confiance. Attendez ici, ne quittez pas ce bureau, je vais revenir bientôt, » Dumbledore se leva, et se dirigea vers la porte d'un pas posé.

Rogue attendit, fixant sans le voir le fouillis des objets encombrant le bureau du Directeur. Fumseck le regardait avec inquiétude du haut de son perchoir, mais les pensées du Maître des Potions étaient tellement profondes qu'il ne le remarqua même pas. Tout ça pour en arriver là… être finalement surpassé par Voldemort. Spécialement après avoir enfin trouvé quelqu'un à aimer, une vraie raison de rester en vie, perdre tout ça pour avoir sous-estimé le Seigneur des Ténèbres. Une erreur fatale, dont heureusement, Dumbledore pourrait tirer une leçon. Il allait devoir s'arranger pour qu'on prenne soin de Rhiannon, pour qu'elle ne soit pas dans les parages quand les Mangemorts viendraient pour lui. Et il était sûr qu'ils viendraient – la seule question était quand, soit qu'ils viennent pour le tuer rapidement, soit qu'ils veuillent faire un peu de sport avec lui d'abord.

Moins d'une heure après, Dumbledore revint dans le bureau, et il y avait un sourire sur son visage. « Ah, Séverus, la chance est avec nous aujourd'hui, » dit-il, et il tira le cristal de sa poche. Le joyau était passé du rouge sang à un profond bleu saphir, et le Directeur la rendit précautionneusement à Rogue. « Je pense que cela satisfera Voldemort en lui prouvant votre parfaite conformation à ses ordres. »

Rogue regarda le cristal bleu, puis revint sur Dumbledore. « Comment ? »

« S'il-vous plaît, Séverus, j'ai besoin que vous me fassiez confiance sur ce point … et j'espère que vous ferez face à toutes les conséquences inattendues avec simplement un peu de pitié pour moi ! »

« Certainement, Albus, » dit-il, sentant sa tension s'évacuer. « Je dois aller remettre ceci. »

« Bien, Séverus. Soyez prudent, d'accord ? » Les yeux bleus étaient remplis d'inquiétude. « Il est extrêmement important maintenant que vous soyez encore plus prudent. »

« Je vais m'y efforcer, Albus, » dit-il, et il se remit sur ses pieds. Il partit en un tourbillon de robes noires, se dépêchant de retourner dans la Forêt Interdite, vers son rendez-vous avec le Seigneur des Ténèbres.

« Je l'espère, pour notre bien à tous, » conclut Dumbledore dans la salle vide.

Hermione laissa tomber son sac près du lit, puis se laissa tomber elle-même, entièrement habillée, sur la surface douce. Elle se sentait tellement fatiguée, comme si l'effort de revenir de la classe était l'un des travaux d'Hercule. Elle avait du s'assoupir, car la première chose dont elle se rappelait était une main douce caressant sa joue, et la voix qu'elle aimait le plus au monde murmurant son nom.

Ouvrant un œil, elle vit Drago agenouillé près du lit, les yeux pleins d'inquiétude. « Tu vas bien ? » demanda-t-il.

Elle inclina la tête, puis bailla. « J'ai juste sommeil. C'est déjà l'heure d'aller dîner ? »

« Presque, » répondit-il alors qu'elle s'asseyait. Il s'assit près d'elle, et commença à lui masser le cou et le dos pour soulager ses crampes presque constantes.

« Mmmmm, » soupira-t-elle de contentement, en fermant les yeux et en souriant devant ce chouchoutage. « Tu as des mains magiques …. Oh, j'ai vu que tu avais reçu un hibou au déjeuner. C'était quelque chose d'important ? »

« En fait, un soulagement. Ca venait de ma mère. Elle dit qu'elle et Lucius partiront en voyage. C'est une sacrée chance, hein ? Je suppose que je vais devoir rester dans les parages avec toi, en te laissant me gâter, me nourrir, apaiser tous mes désirs … » dit-il, levant les sourcils d'un air suggestif.

« Oh, vraiment ? Et bien, ça pourrait être amusant. Pense à tout ce que toi, moi, et Harry, allons pouvoir faire, » elle sourit devant la déception de son visage.

« Je préfère penser au plaisir que toi et moi allons pouvoir prendre. Potter peut trouver sa propre fille … ou son propre mec … ou son propre mouton, ou quelque soit la chose dont il ait envie ! » la taquina-t-il.

« T'es vraiment débile, » éclata-t-elle de rire. « Mais maintenant … je meure de faim ! Il n'y aura aucun 'plaisir' dans le ménage Malefoy si je n'ai pas bientôt quelque chose à manger ! »

« Alors d'accord, allons te nourrir. Je ne peux pas laisser ma fille avoir faim ! »

« Drago ! » éclata-t-elle de rire. « C'est sûr que c'est agréable de savoir qui est la personne importante dans ta vie ! »

« Vous l'êtes toutes les deux, » dit-il, en l'embrassant bruyamment, puis il la précéda hors de la pièce.

Au moment où les élèves quittaient Poudlard pour les vacances d'hiver, un épais manteau de neige recouvrait tout. Il continua à neiger quelques jours encore, enveloppant le monde d'une sphère de silence, comme si l'école était le centre d'un globe pour enfants.

Ceux qui étaient restés ne le regrettaient pas. Drago, Hermione, et Harry étaient les seuls élèves à rester cette année, et presque tous les professeurs étaient partis, et c'était donc quasiment aussi désert que pendant les vacances d'été. Hermione, en tout cas, aimait ça.

Elle faisait la grasse matinée tous les matins, et était réveillée par Drago qui lui apportait son petit déjeuner, comme si elle était une reine. Il semblait prendre plaisir à la gâter, et elle s'en délectait, même si parfois elle se sentait un tout petit peu coupable.

Quand elle lui en parla, il éclata presque de rire, et il l'embrassa. « Je vous gâte toutes les deux. Réfléchis, Hermione – encore un tout petit mois, et elle sera là ! » Ses yeux bleus étincellaient comme un soleil à cette pensée.

« Et voilà, tu recommences ! Drago, tu me rends folle, tu sais ça ? Maintenant, je suis absolument pétrifiée à l'idée d'avoir un garçon, et que tu en sois déçu, » Des larmes lui montèrent aux yeux, et il la serra dans une étreinte sauvage.

« Je suis désolé. Ce n'est pas ce que j'essaie de faire. C'est juste … oh, ça va te sembler bizarre … » soupira-t-il.

« Quoi ? »

« Et bien, la première fois que nous l'avons sentie bouger, tu te souviens, tu as mis ma main sur elle, et je l'ai sentie aussi. » Il la regardait presque timidement. « Je ne peux pas te dire comment je l'ai su, je l'ai juste su. Quand j'ai senti ce frémissement sous ma main, il y a eu comme une secousse le long de ma colonne vertébrale. J'ai eu soudainement cette image dans la tête, d'une petite fille avec des boucles dorées et des yeux bleus immenses. Elle était en train de rire, elle tendait ses bras vers moi, en disant 'Papa', » il rougit, et elle le vit déglutir. « C'est stupide, probablement juste un rêve, mais, d'une manière ou d'une autre, il n'y a aucune chance pour que je puisse croire que notre enfant sera un garçon après ça. »

Hermione ne ri pas, elle ne fit que le regarder, la bouche ouverte sous l'effet de la surprise. « Drago … »

« Ne te moque pas de moi s'il te plaît, Hermione … je savais que tu ne me croirais pas, » dit-il, et elle pu voir qu'il était réellement embarrassé.

« Non, ce n'est pas ça du tout ! » s'exclama-t-elle. « Est-ce que tu as déjà pris divination ? »

« Les bêtises de Trelawney ? Juste en première année. Une perte de temps avec les augures et les signes, et tous ces trucs toujours de mauvais présage, » Il fait la grimace, et son menton se leva en une pose arrogante. « Nous autres Malefoy croyons que nous pouvons faire arriver ce que nous voulons, et qu'aucune de ces foutaises de visions n'a la moindre importance. En plus, » s'interrompit-il, baissant le menton et souriant en coin. « Trelawney est une vieille chouette complètement folle ! »

« Et bien, oui … mais elle a eu une vraie vision, une fois, même si elle ne s'en souvenait plus après. Mais quand elle l'a eue, elle avait l'air de ressentir exactement ce que tu décris, cette sorte de secousse, elle est devenue toute rigide, et c'était comme si elle savait, tout simplement. » Elle le fixait d'un air spéculatif.

Drago haussa les épaules. « Je ne sais pas, peut-être que c'était quelque chose, je sais, tout simplement, et c'est tout ce que je peux te dire. »

En souriant doucement, elle l'embrassa. « Et bien, au moins, ça ma soulage un peu. Si c'est un garçon, je dirais simplement que tu dois faire réparer ton récepteur à visions. Personnellement, j'ai fait ce cauchemar où j'avais un garçon, et où tu tenais l'enfant en demandant à Dumbledore de le renvoyer – en disant que tu avais spécifiquement commandé une fille, et qu'il devait y avoir une erreur ! »

« Je ne ferais pas ça ! » lui assura-t-il, en riant et en la serrant fort.

« Alors, puisque c'est arrangé, » dit Hermione. « Est-ce que tu crois qu'elle pourrait nous faciliter la vie et nous dire son nom ? »

« Tu es certain que tu ne veux pas d'aide ? » demanda Rhiannon, tandis que Séverus enfilait ses robes. Elle s'étala dans le lit, aussi souple qu'un chat, et il du utiliser toute sa volonté simplement pour s'empêcher d'y retourner avec elle, et d'y passer la journée. Au lieu de ça, il sourit, et finit d'ajuster ses vêtements noirs.

« Non, ce n'est qu'un travail de routine. Le Solstice est le meilleur moment pour préparer certaines potions à cause des énergies magiques, mais c'est loin d'être passionnant. En plus, » ses yeux noirs étincelèrent vers elle, d'une manière qui la fit frissonner. « Tu ressemblerais trop à une distraction. Je ne serais pas capable de fixer mon esprit sur ce que je serais en train de faire, et pense à quel point ça pourrait ruiner ma réputation ! Tout spécialement si quelqu'un venait à entrer ! »

« En effet, nous ne pouvons pas risquer de faire quelque chose qui pourrait ternir la réputation du Maître des Potions le moins contesté de l'univers, » le taquina-t-elle. Puis elle retrouva se lucidité. « A ton avis, il y a combien de chances pour que tu sois convoqué ce soir ? »

Il se renfrogna, pesant les chances. « Beaucoup, je pense, spécialement si Voldemort a lui aussi l'intention d'utiliser les énergies du solstice. »

Elle soupira, puis acquiesça. « J'ai peur que ce soit le cas. Alors, avec Dumbledore et McGonagall qui sont partis au Ministère, ça nous laisse simplement moi et les enfants. »

Il eut une sensation étrange, soudaine, quand elle dit ça, et il s'arrêta, essayant d'en comprendre la raison. Peut-être parce que les « enfants » n'étaient pas tellement plus jeunes qu'elle, ou parce qu'il ne pensait plus à eux comme à des enfants. Deux d'entre eux étaient mariés, et il y en avait même une qui était enceinte ! Mais il repoussa ce sentiment, et s'arrêta pour l'embrasser, profondément, longuement, si bien que quand il se recula, le violet de ses yeux étaient extrêmement brillant.

« Bien, tu sais où me trouver, » dit-il, et il se dirigea vers la porte en un tourbillon de robes. Elle se leva et s'habilla, s'assurant qu'elle avait sa baguette et deux fioles qu'elle avait commencé à emmener partout avec elle … juste au cas où. Depuis début Décembre, elle éprouvait une sensation de gêne, une sorte de pressentiment, elle sentait que quelque chose était en chemin, quelque chose de désagréable et de dangereux. Elle savait que Séverus ressentait la même chose, et parfois, elle surprenait même Dumbledore en train de fixer le vide, un pli soucieux entre ses sourcils blancs.

Juste à ce moment, la bande à son poignet lui signala que son frère voulait la voir. Soupirant à la pensée de voler dans la neige qui tombait abondamment, elle se transforma et se lança par la fenêtre.

Les jours étaient devenus de plus en plus courts, de sorte qu'avec la couverture de nuage et le sol enneigé, il n'y avait qu'une étrange sorte de crépuscule, où la lumière semblait venir de manière égale du ciel et du sol. Cela lui prit plus longtemps que prévu pour atteindre leur lieu de rencontre habituel, et elle le trouva en train de l'attendre, toujours sous forme canine, traçant des cercles dans la neige.

Se retransformant à nouveau, elle siffla doucement et il courut vers elle, redevenant humain au milieu d'un pas.

« Je déteste quand tu me siffles, » se plaignit-il, en la serrant dans ses bras.

« He, toi t'étais bien au chaud sous ta fourrure, » répondit-elle, tremblant de froid.

« Ecoute, je ne sais pas quelle importance ça a, mais Nar … mon contact … a dit que Lucius a quitté la maison ce matin, et personne ne sait où il est parti. Il peut être allé rejoindre Voldemort, mais il peut aussi être allé ailleurs. J'ai juste pensé que Dumbledore devait savoir que nous n'avons pas pu le suivre, » dit Sirius.

« Dumbledore n'est pas là … il a été appelé au Ministère ce matin. Peut-être que c'est aussi là où Lucius a été appelé. »

Sirius fronça les sourcils, en considérant cette possibilité. « Je suppose que c'est possible. Tu retournes à l'école, et je vais envoyer un hibou express à Dumbledore, juste au cas où. Il pourra décider si c'est important ou pas. »

« D'accord, » répondit-elle, puis elle le regarda attentivement. « Comment vas-tu vraiment, Sirius ? »

Il haussa les épaules. « Aussi bien que possible. » Mais il y avait quelque chose dans ses yeux noirs qui la dérangea. Elle posa une main sur son bras.

« Sirius … il y a quelque chose qui ne va pas. Je le sais, alors vas-y, tu peux lâcher le morceau – tu sais que je le saurais, de toute façon ! »

Il la regarda, puis regarda le sol. Finalement, il soupira. « J'ai fait quelque chose qui est peut-être incroyablement stupide, mais ça ne va rien changer, ni affecter aucun de nos plans, tu comprends ? » Il se détourna, et elle vit la douleur dans ses yeux … et soudainement, elle su.

« Oh, Merlin … » grogna-t-elle. « Et tu m'as critiquée sur le choix de mes amants ! »

« Nous ne sommes pas amants, » aboya-t-il en grimaçant. « Mais … oui, j'ai peur d'être amoureux d'elle. Et pour l'importance que ça a, elle m'aime, elle aussi. Bon Dieu, Rhiannon, tu sais ce qu'elle risque ! Il la tuerait, ou pire … elle a commencé à faire ça pour son fils, mais maintenant elle sait que nous avons raison. Elle est de notre côté. »

« Est-ce que tu lui fais vraiment confiance à ce point ? » demanda sa sœur, les yeux graves.

« Absolument, » répondit-il, avec une conviction totale. « Oh, Merlin … Rhiannon, comment te sentirais-tu si tu avais été forcée d'épouser quelqu'un comme lui, forcée de partager son lit et de porter son enfant parce que c'était ce qu'on te demandait ? »

Rhiannon ferma les yeux pendant un moment, puis prit une grande inspiration et les ouvrit à nouveau. « Très bien. Mais tu connais les risques. »

« Pourquoi penses-tu que nous sommes amants ? » demanda-t-il amèrement. « Un truc comme ça est beaucoup, beaucoup trop facile à détecter. Mais de toute façon, je ne lui ai rien dit – pas une seule maudite chose – en plus de ce que Dumbledore m'a dit que je pouvais lui dire. »

« Assure-toi simplement de ne pas le faire, frangin adoré. Il y a beaucoup trop en jeu, » l'avertit-elle.

« Tu crois que je ne le sais pas ? Qui est-ce qui te faisait le même avertissement il y a quelques semaines ? »

Elle sourit légèrement, admettant son point de vue. « Et bien, tout ce que je peux dire, c'est que maintenant, Maman nous tordrait le cou à tous les deux. Mais au moins nous pourrons nous tenir mutuellement compagnie dans la niche du chien, » le taquina-t-elle.

Ils se dirent en revoir, et Rhiannon vola à nouveau en direction de Poudlard, ruminant l'évolution incroyable qui faisait que son colérique, que son espiègle de frère était tombé amoureux de la glaciale et magnifique Narcissa Malefoy.

Fin du chapitre

A/N : Alors, oui, l'autre source, dont Séverus ne sait rien, c'est Narcissa Malefoy. Alors, comment en est-elle soudainement arrivée là ? Narcissa était la personne que la plupart des gens avaient proposé comme véritable identité de Rhiannon, croyez-le ou pas ! J'étais stupéfaite, parce qu'en dehors de la fois où je l'ai mentionnée quand Drago était chez lui (alors que je l'avais mise principalement comme meuble, puisque c'est sa maison, après tout), je ne l'avais jamais vraiment considérée comme faisant partie de cette histoire. Mais ensuite, j'ai commencé à envisager, que oui, vous savez, elle pourrait être utile, spécialement si elle soulevait suffisament d'intérêt pour être considérée comme un personnage majeur. J'ai évidemment décidé qu'elle détestait Lucius, et Voldemort par la même occasion. Si elle était une bombe à retardement qui pouvait être utile, j'ai imaginé que Dumbledore aurait évidemment envoyé des signaux subtils dans sa direction. J'ai supposé que ça avait transparu dans les informations de Drago tout au long de l'été, et qu'il avait probablement mentionné les réactions de sa mère aux allées et venues de son père.

Il n'y a pas beaucoup d'informations sur elle dans les livres, alors le caractère que j'ai imaginé vient du fait que j'ai supposé qu'elle avait été mariée à quelqu'un sans qu'on lui demande son avis, comme ça se passait dans le plupart des familles nobles, et même des familles aisées. Si ses parents essayaient d'avoir la faveur du Seigneur des Ténèbres, la marier à Lucius aurait été brillant. Lucius apprécie les belles choses, après tout. Je suppose qu'elle aime réellement son fils, mais quand il a commencé à devenir de plus en plus comme son père, et qu'elle a vu qu'elle ne pouvait rien y faire, elle s'est refermée sur elle-même. Si on lui disait que Drago a changé, et qu'elle pouvait le voir elle-même, peut-être qu'elle en arriverait à penser que livrer des informations sur Lucius à l'autre camp pourrait à la fois aider son fils, et lui rendre un peu de fierté vis-à-vis d'un mari qu'elle déteste. Et si le débauché, le dangereux Sirius Black était son contact …et bien, vous voyez où les choses pourraient mener.