Note de l'auteur : Bonjour à tous ! Vous verrez dans ce chapitre, la première confrontation avec Sirius. C'est un passage assez dur selon moi, surtout à écrire … Disons qu'à mon avis, ça ne se passera pas comme vous l'espériez … Le reste de l'histoire se passe toujours à Square Grimmaurd, vous apprendrez bien vite que cette maison tient une place essentielle dans le cœur d'Hermione. Ne vous attendez pas à retrouver notre couple adoré (Hermione-Sirius) ensemble bien vite … Hem, déjà parce que Monsieur Black est mort et parce que nos cœurs nous jouent parfois des tours … Je vous laisse imaginer les différentes possibilités …
Nouveautés: Juste pour vous dire que je prévois de publier une nouvelle fic (et oui, encore …). J'y ai déjà fait allusion dans la publication du dernier chapitre de DAN (La Douce et l'Ange Noir) Eh eh, un peu de pub fait du bien ? Non ?. Il s'agirait soit d'un DMOC : La Reine du Péché ; ou d'un HPDM : J'te hais Potter . Les deux sont déjà bien avancé, à vous de choisir ce que vous préférez ! Si vous voulez un ptit résumé ... Pas de problème ! ;)
Note (2) : Dans ce chapitre, j'ai utilisé quelques petits poèmes d'Apollinaire.Certains de ses poèmes m'ont vraiment touché et bouleversé, dont « Que lentement passent les heures » qui m'a inspiré ce chapitre et le titre. Je vous conseille de lire son recueil Alcools (édition Gallimard/NRF) bien que je n'en aime que peu sur tous les poèmes.
De plus, je vous conseille de faire bien attention à ces poèmes. Je sais que souvent, lorsque des poèmes se trouvent dans un chapitre, on a tendance à ne pas y faire attention. Mais ici, ils sont très importants pour la compréhension de l'histoire, et pour les plus futés, vous y verrez peut être la suite … ;)
Résumé : Sirius est tombé, Elle se retrouve seule, sans amour, sans Lui.. « Je ne peux t'avoir que dans la mort, alors laisse moi te tuer une seconde fois … » (Hermione-Sirius)
Rating : K +
Dislaimer : S'affale sur sa table Non, je ne suis pas Madame Rowling, non je n'ai pas inventé Harry Potter, les Détraqueurs, le Quidditch ou autre élément magique ... Non, je n'ai pas créé Sirius, je ne retire aucun argent de cette histoire, seule l'intrigue est à moi ...
La vie, c'est comme une Rose ; les pétales sont nos rêves, les épines nos réalités ...
Chapitre 3 : Que lentement passent les heures (1)
Je remontais l'escalier et mon cœur se serrait. C'était comme si un froid m'emparait soudain, j'avais peur, peur de rerencontrer tous ces gens, d'affronter leur regard. Que diraient-ils s'ils connaissaient la vérité ?
C'est toujours dans un silence froid, presque morbide, tellement funèbre que nous arrivons dans le sombre hall. Pourquoi faut-il que quand votre esprit est si noir, tout le soit autour de vous ? Je regarde les murs, le sol, le plafond, mon regard erre sur tout, sur mes amis, sur mes espoirs, et je ne vois rien, rien à part le vide, une ombre implacable.
Et c'est toujours dans un silence silencieux, tellement profond que nous empruntons, tous ensemble l'escalier du hall, et c'est comme si notre destin se scellerait là haut. Finalement, cette « épreuve » comme le dit si bien quelques personnes, nous a un peu tous rapproché. Je jette un regard en arrière, Harry se tient debout mais on pourrait croire qu'il est bossu, recourbé sur lui-même, je le regarde et je ne vois rien. Plus de vie, plus d'âme, plus d'espoir, plus de rêves, plus rien. Suis-je comme lui ?
Sirius me répétait souvent que j'étais sa « rose ». C'est bizarre mais il entretenait une relation étrange avec cette fleur. J'en étais souvent jalouse, il pouvait discourir des heures en parlant d'une rose et moi j'étais tellement jalouse de ce qui semblait le passionner tant ! Que pouvait lui approter une rose, elle ne pourrait jamais le bercer, le caresser, l'embrasser ! Et quand enfin, il m'a dit que j'étais Sa Rose, le monde pouvait tomber en ruine, la Terre pouvait bien exploser ; j'étais heureuse, amoureuse, aimée et rien ne pouvait changer cela.
Maintenant, cette histoire de rose me semble bien lointaine, et s'il me regarde, il doit voir une fleur fanée, je n'ai plus le goût de vivre. Où est la vie si je ne suis pas avec lui ? Quelques marches encore, quelques pas encore, une main sur la poignée, une petite poussée et la porte s'ouvre. Et là, c'est encore le vie. Oh, bien sur, je les vois tous ces gens venu rendre un dernier hommage à Sirius, à ma belle étoile, ou peut être venu pour soutenir Harry. Mais ce n'est rien que du vent, rien ne peut rendre un plus bel hommage que l'amour que je lui porte, que l'amour que lui porte Harry.
Je m'avance, salue quelques personnes, toujours dans une bulle mais une bulle de malheur. La plupart observe Harry, pense t-il qu'il est un animal pour le regarder ainsi ! Certains s'approchent de lui, essaie de le réconforter, mais que croient-ils pouvoir faire, eux ? D'autres, les « grands du monde sorcier » parlent avec Albus. Je remarque que les Weasley sont ignorés, que la plupart son des sorciers aux sang pur et qu'ils méprisent Arthur et Molly et oh comble de la surprise, qu'ils me méprisent aussi …
Que lentement passent les heures
Comme passe un enterrement
Tu pleureras l'heure où tu pleures
Qui passera trop vitement
Comme passent toutes les heures (1)
C'est à ça que ressemble un enterrement ? A des regards méprisants, changés de haine ? C'est à ça que ressemble un hommage ? A des attitudes dédaigneuses ? C'est à ça que ressemble un adieu ? Dans un parfait silence, un silence de mort ?
Tout le monde se regarde, tout le monde s'observe ; comme un animal mis en cage ; comme une bête de foire. Tout le monde se regarde, tout le monde s'observe ; comme si quelqu'un n'était jamais parti ; comme si la Guerre était finie.
Et là, j'explose, je crie, je hurle, je leur crache dessus, et c'est moi qui les méprise !
Et là je frappe, je me jette sur eux, et je vois comme dans un rêve Harry, surpris mais pas trop, ne faisant rien, regardant la scène comme s'il n'était pas là. A-t-il la chance lui d'être au près de Sirius ?
Et là je m'effondre, et je pleure, à n'en plus finir. Et je les maudis tous, je les déteste ces connards pas finit !
Et là je ris, je ris de mes larmes, un fou rire m'envahit tandis que tous me regarde, sans doute me croient-ils folle.
Je vois Rogue s'approcher de moi, me forcer à me lever, à me calmer. Je n'ai pas d'ordre à recevoir de lui, je le repousse. Il a honte, mais honte pour moi.
C'est ensuite Ginny, ma douce Ginny qui s'approche de moi ; je lui dis de reculer, que rien ni personne ne peut m'aider. Et là les verres explosent. Tous les « gentils Môsieur » entrain de boire un petit verre ont les mains en sang. Ce n'est que juste compensation, le sang de Sirius a trop coulé, c'est à eux de payer !
Ron s'approche, non pitié pas lui. Je sens que je pourrais dire des choses regrettables, au sujet de lui, et de ce « nous » auquel il rêve. Je ne veux pas être méchante, pas avec lui. Eloigne toi petit rouquin, sauve toi, n'espère rien de moi !
Tour à tour, Albus, Molly essaie de me rassurer. Le sol tremble sous moi ou est-ce moi qui tremble ? Je ne vois plus rien, comme si je n'avais jamais vu. Et alors, la lumière me gagne, une main se penche vers moi. Délivrance, salue, pardon, elle représente tout. Harry me soulève, m'emprisonne de ses bras, et c'est comme si sa main était celle de Sirius, et c'est comme si Harry vivait à sa place à lui. Et c'est comme s'il me pardonnait, qu'il me pardonnait d'avoir laissé la petite rose se flétrir et de n'avoir pas su garder la vie.
Tout est confus en moi, je vois trouble et c'est le noir.
¤¤¤
Je me réveille calmement, doucement, presque péniblement. Un sentiment morose, mélancolique m'envahit, mes yeux refusent de s'ouvrir mais pourtant tout est clair autour de moi. Il n'y a que du blanc, une lumière si pure, si belle qu'elle n'aveugle pas. Une lueur d'amour, de bonté qui vous réchauffe le cœur. Et sur ma joue coule de l'air, comme une légère brise, ni trop chaude ni trop froide ; juste tiède. Et cette senteur, mélange de rose et de lilas, tellement douce, enivrante. Et cette musique, si légère, comme le tintement d'un carillon.
Mes yeux ne s'ouvrent toujours pas, pourtant, je vois. Une petite prairie, une herbe verte, sur laquelle on a qu'une envie, celle de s'y coucher, et de respirer son odeur. Un petit sentier, menant vers des arbres aux fleurs multicolores. Et un banc, blanc, légèrement nacré, aux bords d'une marre où les oiseaux semblent y avoir fait leur nid. Ce banc, entouré de rose, rouges, roses, blanches, si belles, si resplendissantes. Et un petit ruisseau, qui coule entre les lilas, de ci, de là, rejoignant la marre aux nénuphars.
Mon esprit, si apaisé, si calme, si posé ne pense à rien. Je regarde sans regarder ce magnifique paysage, et tout a un goût de paradis.
Une silhouette, noire, se dessine au loin. Floue, transparente, elle avance lentement et mon cœur bat plus vite à chaque seconde. Je peux maintenant distinguer les contours mais le visage est trop incertain et j'espère sans y croire vraiment. Je dois être dans un rêve, un songe de trop, l'espoir n'est pas pour moi, je n'y ai plus droit.
Enfin, je le vois. Un pantalon large, fluide, noir ; une chemise large, fluide, noire, légèrement entrouverte. Un petit sourire en coin, des yeux noirs, pétillants. Des joues minces, une légère barbe, des mains qui s'avancent vers moi, qui touche mon visage. Pourtant, je ne sens pas ses mains sur moi, c'est comme si le vent me touchait ou que mon corps ne m'appartenait plus. Soudain, la musique reprend, je m'aperçois que c'est Lui qui parle. Je distingue le mot « ange », mais je n'écoute pas, je ne fais que le regarder. Et ses mains se posent sur mes hanches, Il les pétrit, les caresse, Il me prend la main, la frictionne mais elle reste froide. Ce n'est que du vent, rien de plus.
On s'approche doucement du banc, on s'assoit et toujours dans un rêve, Il m'embrasse mais rien n'est comme avant. Ce n'est que du vent, ni plus, ni moins. Je ne sens pas ses lèvres, ni sa langue caressant la mienne, et pourtant je le vois, Lui m'embrassant. Il a l'air perdu, et je ne peux rien faire, je l'ai devant moi, mais ce n'est pas Lui. Ce n'est que du vent.
Le temps passe, affreusement long.
Que lentement passent les heures
Et enfin, j'entends Sa voix, telle un murmure murmuré …
« Tu m'as tellement manqué mon ange …
- Où est-on Sirius ?
- De l'autre côté de la Porte, la Porte de la mort.
- La Porte ?
- Oui, derrière le voile il n'y a rien, que du vide, des âmes qui errent et la Porte. Ne pense plus à moi Hermione, notre histoire est morte, en même temps que mon âme.
- Mais ton âme n'est pas morte Sirius ! C'est bien elle que je vois, c'est bien elle à qui je parle. »
Il soupire, ses yeux se voilent, Il ne parle plus pendant un moment, je regarde autour de moi, le paysage enchanté a disparu, j'aperçois des tombes, des tombes à pertes de vue.
Comme passe un enterrement
« Tu l'as senti aussi bien que moi mon ange, rien n'est pareil, toi ; moi ; nous. La Mort nous change Hermione, et tout n'est que vent.
- Mais, tu m'as toujours dit que tu m'aimerais pour l'éternité, pour toujours !
- Et c'est vrai mais je suis de l'autre côté, et je n'attends plus rien, je n'ai même pas la force de t'attendre Hermione. Tu as tellement de choses à vivre, tellement de choses à découvrir, à sentir, à aimer.
- Tu m'abandonnes, c'est ça que tu veux dire ? »
Des larmes coulent sur mes joues, et je ne sens rien.
Tu pleureras l'heure où tu pleures
« Non mon ange, je t'aime, au contraire …
- Moi je te déteste ! »
Son visage se ferme, rien ne passe plus dans ses yeux.
« Tant mieux, c'est la meilleure solution, déteste moi, oublie moi.
- Mais ne suis-je pas ta Rose, Sirius ? Ne suis-je pas ton bonheur ? Ton amour ? Ta vie ?
- Si tu veux être heureux, ne cueille pas la rose … (2)
- Que veux tu dire par là ? Sirius, répond moi !
- Tu l'as senti comme moi, nous ne sommes plus un couple, un fossé nous sépare, trop grand pour nous retrouver. Vis ta vie et laisse le passé derrière.
- Mais tu es toujours mon présent !
- Si tu ne veux pas entendre raison, je ne peux rien faire. On m'appelle, la Porte est restée trop longtemps ouverte. Au revoir mon ange. »
Il se lève, commence à partir. Je regarde autour de nous, une grande porte noire apparaît et tout autour le brouillard nous encercle. Je crie mais aucun mot ne sort de ma bouche. Je hurle, ses doigts se posent sur la poignée argent. Il ouvre la Porte, je ne peux pas voir ce qu'il y a derrière, et Il part, sans se retourner, le dos courbé, trop accablé.
Qui passera trop vitement
Pourquoi ? Pourquoi m'a-t-il dit tout ça ? Pourquoi est-il parti si vite, sans un je t'aime, sans un mot d'amour. Pourquoi dit-il m'aimer et m'abandonne t-il ? Pour Sirius est-il Sirius, pourquoi mon étoile s'est éteinte ? Tellement de pourquoi que j'en meurs. Et si je le retrouve, que fera t-il ?
Le paysage enchanté réapparaît mais disparaît tout à coup. Du blanc, une lumière pure, une senteur qui s'en va, une fleur qui se fane. Mes yeux qui s'ouvrent.
Comme passent toutes les heures
¤¤¤
C'est comme si la vie réintégrait mon corps, des yeux me regardent, des dizaines sont braqués sur moi. J'ai du mal à respirer comme si mon corps refusait de se nourrir.
« Hermione, ça va ? Réponds nous ? On s'inquiète tellement. Hermione, réagit ! »
Je ne distingue pas à qui appartient la voix, peut être à plusieurs personnes. Je ne vois qu'une couleur verte, deux grands yeux qui me regardent, qui semblent comprendre où j'étais, avide de savoir, deux grands yeux inquisiteurs qui posent une question.
J'ouvre la bouche et murmure un faible « oui ».
Ses yeux se ferment, il respire lourdement.
« Pourquoi ? me dit-il. »
S'il savait à quel point je hais cette question. Mes joues sont mouillées, j'ai déjà trop pleuré, il ne semble pas s'en apercevoir. Je ne réponds pas. Il n'y a plus que nous dans la pièce, les autres, on s'en fout !
« Pourquoi toi ? »
Sa question me blesse, n'a-t-il pas encore compris ? Je le vois s'approcher, et je n'ai qu'une peur, j'ai peur de voir ses mains se tendrent vers mon cou et m'étrangler lentement. Il fait tout le contraire, il me prend dans ses bras et me berce calmement.
Dans un sanglot, j'essaie de lui parler.
« Tu le sais très bien Harry, tu le sais depuis le début ».
Et maintenant, c'est lui qui pleure, presque à ma place. Cette histoire nous a « drôlement » rapproché. On ne fait plus qu'un, la même peine, la même douleur serre notre cœur. Même si ce n'est pas le même amour qui nous guide vers Sirius, on se comprend, on se complète et il a toujours su.
« Pourquoi ? Pourquoi ne pas me l'avoir dit ? »
Je soupire, je le serre plus contre moi.
« Parce que tout était compliqué, parce qu'on avait peur, peur de s'aimer trop, peur des autres, de leur jugement, d'être séparé, d'être incompris.
- Mais l'amour n'a pas besoin d'être compris ! me répliqua t-il vivement. »
S'il savait ce que ce qu'il me dit me fait du bien, me rassure, m'apaise. Et pourtant, en même temps ça me rend triste. Finalement, il aurait accepté ma relation avec Sirius, tout aurait pu être différent.
« Peut être pour toi mais pas pour tous. Comment auriez vous réagi ? Sirius et moi étions si différents en apparence, il aurait presque pu être mon père, c'était un homme en cavale, n'ayant rien à offrir. La vie avait été tellement détestable avec lui, son caractère semblait parfois aigri, il était inconscient, ne voyait pas les dangers. Il aurait pu me conduire vers un gouffre Harry ! Il aurait pu me détruire que je n'aurais pas réagi ! Qu'en auriez vous pensé si notre relation était connue ? »
Il ne m'a rien répondu, se contentant de renifler bruyamment et de nicher sa tête dans mon cou.
« Vous nous auriez séparé, voilà ce qui ce serait passé. Toi, même si tu nous aurais accepté, sous l'effet de la colère, tu aurais pu déclenché une catastrophe, nous ne pouvions rien dire …
- Je suis tellement désolé, Hermione. Désolé du mal que je vous ai fait.
- Tu n'as pas à t'en vouloir Harry, rien n'est de ta faute.
- Hermione ? Dit, tu ne m'abandonneras pas comme Sirius l'a fait ? Dis moi que tu resteras avec moi, tu comptes tellement petite fleur … »
Il était si enfant parfois, si innocent, si naïf que ça me faisait peur.
Etait-il obligé de m'appeler par ce surnom ? Pourquoi à chaque mot que prononçait Harry je pensais un peu plus à Sirius ?
« Jamais Harry, je serais toujours avec toi, n'ai pas peur. »
Et il s'est endormi, contre moi. Et on s'est endormi, tous les deux, ensemble. Le jour est tombé, calmement, trop calmement.
L'amour est mort entre tes bras
Te souviens-tu de sa rencontre
Il est mort tu la referas
Il s'en revient à ta rencontre (3)
Les choses étaient trop compliquées, ou peut être trop simples. La Guerre n'en avait pas fini de nous.
Il y a tellement de choses restées secrètes, tellement d'abominations, de peur, de honte dans ce monde. Mais il y a aussi tellement d'amour, de compassion, de tolérance, d'amitié, de tendresse …
Je prie pour que la misère s'abatte sur nous, tant que le malheur et l'ombre en reste éloigné. Je prie pour qu'on me pardonne mes erreurs, mes péchés …
Tu n'as pas surpris mon secret
Déjà le cortège s'avance
Mais il nous reste le regret
De n'être pas de connivence
La rose flotte au fil de l'eau
Les masques ont passé par bandes
Il tremble en moi comme un grelot
Ce lourd secret que tu quémandes (4)
Sirius, je t'aime et rien n'y changera, ni l'oublie, ni la crainte. Si tu veux m'abandonner, fais le vite parce que s'il le faut je ferais ce qu'il y a à faire. Porte ou pas, fermée ou ouverte. Voile maudis ou volonté détruite, Amour interdit ou peur incertaine. Je ne peux t'avoir que dans la mort, alors laisse moi te tuer une seconde fois !
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(1) Poème d'Apollinaire « Que lentement passent les heures » extrait de « A la santé, V » du recueil Alcools.
(2) Vers extrait d'un poème de Ronsard
(3) Strophe extraite d'un poème d'Apollinaire « L'amour est mort ». Extrait lui-même du « Vitam Impendere Amori » du recueil Alcools.
(4) Poème d'Apollinaire, « Tu n'as pas surpris mon secret », idem que (3).
To Be Continued
