Disclaimer : FMA ne m'appartient pas.
Chapitre 7
A présent, Mustang prenait connaissance des meurtres récents. Les trois victimes étaient toutes d'anciens membres de la secte. Ils étaient coupables autant que leur chef, mais en raison de leur témoignage accablant, l'Etat avait décidé de leur accorder l'immunité.
Ils avaient tous été abattus à distance d'une balle en pleine tête. Le tueur agissait en plein jour à l'insu de tous. D'après le peu d'indices qu'ils avaient en leur possession, il semble que les victimes aient fait l'objet d'une surveillance discrète quelques jours avant d'être abattues.
Une silhouette avait été vue rodant aux alentours des domiciles et des endroits fréquentés par les victimes.
La description du tueur était vague : taille moyenne, vêtements sombres, une casquette cachait les traits du visage. Rien de plus.
En bref, l'enquête piétinait.
Roy soupira. Il avait besoin de prendre l'air. Se replonger dans cette affaire agissait sur son moral. Il avait besoin de voir de la vie pour se rappeler que tout n'était pas complètement moche.
Il prit son manteau et sortit.
Son nouveau premier lieutenant Jean Havoc l'interpella :
« Vous quittez déjà le bureau, Monsieur ?
« Je vais juste prendre l'air, je serai de retour dans moins d'une heure. »
La jeune femme était devant le domicile de Mustang. Pour l'avoir surveillé depuis une dizaine de jours, elle savait qu'il ne serait pas de retour avant plusieurs heures. Elle fit le tour du bâtiment et après s'être assurée que personne ne la regardait, crocheta la serrure de la porte arrière.
La maison était silencieuse, elle attendit une minute avant de s'aventurer plus avant dans les pièces. La maison n'était pas très grande, il n'y avait qu'un salon, une chambre, une salle d'eau et une cuisine.
L'homme passait très peu de temps chez lui, il n'avait donc pas besoin de beaucoup d'espace. De plus il vivait seul.
Elle laissa son regard se promener sur les étagères où s'empilaient des livres sur l'alchimie. Le salon ne renfermait aucune information importante. La cuisine était propre et rangée, seule une tasse reposait à côté de l'évier. Là non plus rien de bien intéressant. Elle se dirigea ensuite vers la salle de bain. Elle s'arrêta un instant lorsqu'elle huma le parfum qui y flottait. L'odeur lui revenait en mémoire comme un vieux souvenir, mais elle n'arrivait pas se rappeler lequel. Sa surprise passée, elle regarda dans l'armoire à pharmacie et les tiroirs sous le lavabo. Elle trouva une boîte de somnifères.
« On a du mal à dormir Monsieur l'Alchimiste ?»
L'examen de la salle de bain terminé, il ne restait que la chambre à coucher qu'elle avait gardée pour la fin, sachant que bien souvent c'était là qu'on trouvait les informations les plus intéressantes car beaucoup plus intimes.
Le lit était fait, elle regarda les vêtements dans l'armoire, il s'agissait essentiellement d'uniformes, et de quelques vêtements civils : pantalons avec vestes assorties et quelques chemises. Le tout de très bon goût. Elle referma les portes de l'armoire et se dirigea vers la table de chevet sur laquelle étaient posées deux cadres photos.
Elle saisit le premier qui représentait deux hommes en uniforme, elle n'eut aucun mal à les reconnaître, il s'agissait de sa cible et de l'homme en compagnie duquel elle l'avait vu au début de sa surveillance, elle ne connaissait pas son nom et cela n'avait pas beaucoup d'importance, seule comptait sa cible. Elle reposa le cadre à l'endroit exact où elle l'avait pris et se saisit du deuxième.
La photo représentait un groupe de militaires, tous autour du colonel. Son regard s'arrêta sur la personne située à la gauche de celui-ci. C'était une femme blonde qui lui ressemblait étonnamment. Le choc la cloua littéralement sur place.
Soudain, le bruit d'une clé dans la serrure la sortit de sa stupeur. Quelqu'un arrivait. Vite elle redéposa la photo et se rapprocha de la porte de la chambre à l'écoute du moindre bruit. Il fallait qu'elle sorte d'ici très vite et sans se faire repérer. Il était trop tôt pour remplir son contrat, elle n'en avait pas encore reçu l'ordre.
La porte de derrière par laquelle elle était entrée était toute proche, il ne faudrait que deux minutes pour l'atteindre.
Elle pouvait entendre le son de l'eau qui coulait dans la cuisine. Il fallait qu'elle saisisse sa chance avant qu'il ne soit trop tard.
Doucement elle ouvrit la porte de la chambre et se glissa dans le couloir. Elle prit cinq secondes pour écouter les bruits et calmer les battements de son cœur.
Sans un bruit elle se dirigea vers la porte arrière. Elle l'ouvrit doucement, mais se faisant, elle créa un courant d'air qui fit claquer une porte dans la maison. Elle n'avait plus une minute à perdre, elle referma la porte derrière elle et se sauva aussi vite qu'elle le pu.
Elle se morigéna, elle venait de commettre une erreur qui pourrait lui être fatale. Elle avait passé trop de temps dans la maison à observer cette maudite photo.
Mustang avait finalement décidé de rentrer chez lui, il voulait passer quelques coups de fils, notamment à Maes Hugues, en évitant les oreilles indiscrètes.
Il venait d'ouvrir la fenêtre de la cuisine et se servir un verre d'eau lorsqu'il sentit un courant d'air qui fit claquer la porte. Ce n'était pas normal, car seule la fenêtre de la cuisine était ouverte. Rapidement, il enfila ses gants tout en faisant le tour de sa maison mais ne repéra aucun signe de vie. Il se dirigea ensuite vers la porte arrière. Elle n'était pas verrouillée et pourtant il aurait mis sa main à couper qu'elle l'était le matin même lorsqu'il était parti pour le bureau. Mais peut-être se trompait-il, après tout il avait tellement de chose en tête actuellement qu'il avait sans doute négligé de fermer cette porte à clé. Il en doutait pourtant.
Il fit de nouveau le tour de chaque pièce pour vérifier que rien ne manquait. C'est alors qu'il remarqua que l'une des photos sur son chevet n'était pas à sa place ordinaire.
Cette fois il en était sûr, quelqu'un s'était introduit chez lui.
