Disclaimer : Full Metal Alchemist ne m'appartient pas
NdlA : Petite précision avant ce chapitre, comme les précédents, les passages en italique correspondent soit aux rêves de Riza soit à des pensées. Pour les rêves qui sont décrits ci-dessous, il y a en fait des souvenirs et des rêves, comme parfois on en fait (et qui ne semblent avoir ni queue ni tête) alors ne soyez pas trop surpris par leur contenu.
Chapitre 14
Elisabeth s'était endormie, mais son sommeil fut chaotique. Tous ses rêves s'emmêlaient :
Un instant elle revoyait les trois hommes qu'elle avait abattus ces derniers mois, puis elle se voyait viser et tuer d'autres gens à la couleur de peau sombre et aux yeux étranges.
Elle errait dans le désert sous une chaleur écrasante, le sable lui brûlait ses pieds nus, des larmes coulaient sur ses joues, elle était seule, complètement seule, puis elle sentait un parfum, son parfum, il lui avait saisi la main, elle ne pouvait pas le voir mais il était là, elle souriait, elle ne serait plus jamais seule.
Elle entendait des aboiements, à qui appartient ce chien qui aboie, pourquoi ne le fait-on pas taire ?
Elle est seule dans une pièce étroite, il y a un lit, un lavabo et des toilettes. Il fait sombre et elle a froid. Elle porte une grande blouse blanche. Où sont ses vêtements ? Une fumée épaisse sort du plafond, elle lève la tête puis s'écroule au sol.
Elle est assise sur une chaise, ses bras et ses pieds sont attachés. Elisabeth, tu t'appelles Elisabeth. « Non, je ne m'appelle pas comme ça. » Une piqûre, puis de nouveau plus rien.
On lui glisse de la nourriture sous sa porte. Elle a faim, elle mange avec ses doigts. Elle vomit et tombe de nouveau dans l'inconscience.
« Elisabeth, tu t'appelles Elisabeth. » - « Elisabeth, je m'appelle Elisabeth » - « C'est bien Elisabeth, tu es une bonne fille. »
Une autre scène, elle est dans une allée déserte, elle entend sa voix « Je vais bientôt être muté à Central, vous me suivez ? » - « Vous me le demandez maintenant ? »
Puis des sons de clochettes, elles tintinnabulent sans cesse.
Une fois de plus, Elisabeth se réveille en sursaut. Son crâne la fait affreusement souffrir, c'est de pire en pire.
« Mon Dieu, mais que m'arrive-t-il ? Je deviens folle. »
Elle se lève, elle a besoin de prendre l'air.
Après s'être habillée, elle sort dans la rue et commence à déambuler.
Ce peut-il que cet alchimiste ait raison ? Dans ce cas, le Maître lui avait menti, l'avait manipulée, pire, il lui avait volé sa vie, sa vrai vie. Mais pourquoi ?
D'un autre côté, Mustang pouvait très bien lui mentir pour avoir la vie sauve.
Mais dans ce cas, pourquoi ce qu'il lui avait dit trouvait un écho en elle. Il était dans ses rêves, il était la clé. Elle se rappela le parfum dans la salle de bain lorsqu'elle avait pénétré dans sa maison. Ce parfum lui était revenu en mémoire aussi soudain qu'un feu d'artifice. Et il y avait cette photo où elle apparaissait à ses côtés.
Si Mustang disait vrai, alors il faudrait qu'ils bougent, car dès que le Maître apprendrait ce qui s'est passé, ils seraient en danger dans cette maison. Par contre s'il lui mentait elle le tuerait comme un chien. Elle estimait qu'elle avait encore une petite journée devant elle pour tirer tout cela au clair.
Elle regagna sa maison. Il faisait presque jour.
Mustang se réveilla en sursaut, il lui fallu un instant pour se rappeler où il se trouvait. Ses bras et jambes lui faisaient mal à force d'être attachés. Sans compter qu'il commençait à avoir vraiment faim et envie d'aller aux toilettes aussi. Il soupira, ce n'était pas gagné.
Il entendit les pas de Riza se rapprocher. Lorsqu'elle entra dans la pièce, il sentit tout de suite que tout allait se jouer dans les instants, ou avec un peu de chance les heures, à venir.
« Je vous écoute », son ton était brutal
« J'ai faim et j'ai besoin d'aller aux toilettes. » Allait-il trop loin ?
Riza sembla réfléchir un très court instant.
« Ok, je vous emmène. Je vais vous défaire vos liens aux chevilles, mais au premier faux mouvement, je vous tire une balle dans chaque genou. Est-ce bien compris ?
« Oui, je promet de ne rien essayer, Riza. »
Il avait pertinemment utilisé son prénom pour voir si elle réagissait. Mais elle se contenta de se baisser et de lui dénouer ses liens. Elle l'aida à se mettre debout. Il chancela un instant puis trouva son équilibre. Elle le dirigea dans un couloir jusqu'à une porte qu'elle ouvrit. Il se tourna vers elle « j'ai besoin de mes mains ou alors il faut que vous m'aidiez. » Arg, ses vieux réflexes lui revenaient trop vite, comme durant l'époque où ils travaillaient ensemble et qu'il n'arrêtait pas de la titiller, il sentait même qu'il affichait son sourire de charmeur, celui qui avait le don de l'agacer et de lui faire dégainer son flingue. Et en effet, il découvrit le canon juste sous son nez, il se dépêcha d'effacer son sourire de sa face.
« Vous êtes bien présomptueux Colonel Mustang. » Mais au lieu de tirer, elle lui détacha ses mains. « Dépêchez-vous je vous attend ».
Lorsqu'il fut seul dans le cabinet, il relâcha un soupir.
Il ressortit quelques minutes plus tard. « Vos mains Colonel. » Docilement il lui tendit ses poignets qu'elle noua de nouveau. Ils retournèrent dans la pièce où il était retenu prisonnier depuis la veille.
« Comme je vous disais, je vous écoute.
« Que voulez vous savoir ?
« Tout, depuis le début. Parlez moi de Riza Hawkeye.
« Ca va être long.
« Alors dépêchez-vous, le temps vous est compté. »
Alors il commença son récit, il lui parla de leur première rencontre dans le désert alors que la guerre à Ishbal faisait rage, comment depuis ce jour il avait décidé de gravir tous les échelons de la hiérarchie pour atteindre le plus haut poste et comment elle avait décidé de le suivre et de l'aider à atteindre son but.
Il lui raconta les jours au quartier général de l'est puis ceux passés à Central. Il lui parla de Scar et du jour de leur confrontation sous la pluie où elle lui avait sauvé la vie. Il lui parla de Barry le boucher, des frères Elric et de leur amie d'enfance Winry, de leurs collègues Havoc, Breda, Falman, Fuery, Armstrong et de Maes Hugues.
Riza l'écoutait religieusement, il n'aurait su dire ce qu'il se passait actuellement dans sa tête, comment réagissait-elle à tout ce flot d'informations ?
Puis il lui parla de Black Hayate, le chien que Fuery avait ramené au bureau un jour et qu'elle avait fini par adopter. Comment elle lui avait appris à être propre.
Cette fois-ci elle l'interrompit :
« Je me souvient d'un chien qui aboie. »
C'est tout ce qu'elle lui dit avant de se taire et de se perdre dans ses pensées. Il reprit donc la parole.
Il en arrivait à l'affaire de la secte. Cette partie de l'histoire était délicate, car si ses déductions étaient bonnes, c'est maintenant qu'allait ce jouer sa vie.
Il commença donc à lui raconter la découverte des premiers corps, nus, vidés de leur sang. Comment ils avaient hérité de l'enquête avec Hugues. Comment c'était elle qui avait mis le doigt sur les premières vraies informations qui avaient fait avancer leurs recherches. Et puis les premières arrestations qui avaient conduit au repère du leader, qui malheureusement avait réussi à leur échapper.
A la fin de son récit, elle n'avait toujours pas levé un seul cil. Il ne lui restait plus qu'à lui raconter sa disparition.
« Un matin, peu de temps après tous ces évènements, vous ne vous êtes pas présentée au bureau. Nous vous avons attendu en vain. Alors j'ai envoyé Havoc et Breda voir ce qu'il en était. Ils sont arrivés chez vous, tout était en ordre sauf qu'Hayate était enfermé dans la cour et que vous aviez disparu. Nous vous avons cherchée dans toute la ville et même à travers le pays mais nous n'avons jamais retrouvé votre trace, c'était il y a deux ans de cela. »
Riza se tenait les tempes, elle semblait souffrir.
« Etes-vous en train de me dire que c'est la secte qui m'aurait fait enlever ? Mais pourquoi ? »
« Par désir de vengeance. Le Maître a juré de me faire la peau. »
« Je ne comprend pas, ça n'explique rien. »
La jeune femme le regardait d'un air de total incompréhension. Il y était, c'était le moment de tout lui avouer, de lui dire que c'était de sa faute à lui si elle en était là aujourd'hui.
NdlA : pour dire la vérité, j'ai déjà écrit 3 autres chapitres, mais j'ai décidé de faire durer le plaisir et de ne les poster qu'un jour à la fois, à moins que vous ne soyez très gentil avec moi, auquel cas, je ferai l'effort de vous en poster 2 ! A noter, ils sont un peu plus longs que mes précédents, c'est bien non ?
