Disclaimer : Full Metal Alchemist ne m'appartient pas
Chapitre 17
Riza se redressa et se dirigea à pas rapides vers l'antre du Maître, l'homme qui lui avait volé sa vie et qui allait chèrement le payer.
La porte n'était pas verrouillée, Riza entra la première suivie de près par Roy. Celui-ci se tenait prêt à user de son alchimie à la moindre alerte.
L'électricité étant coupée, la pièce n'était éclairée que par quelques bougies que le Maître avait l'habitude d'allumer. L'air était saturé par des odeurs d'encens.
« Maître » Appela Riza.
« Je suis là Elisabeth. » La voix provenait d'un grand fauteuil qui pivota faisant apparaître l'homme qu'à cet instant détestait le plus au monde Roy.
Il semblait étrangement calme malgré la présence menaçante de Riza et de l'alchimiste.
« Je vois que tu m'as amené l'Alchimiste, c'est bien. Mais ce n'était pas vraiment ce que je t'avais demandé.
« Je ne tuerai plus pour vous, c'est fini.
« Ah oui en es-tu si sûre ? »
Pendant qu'ils écoutaient le Maître qui monopolisait leur attention, ils n'avaient remarqué la silhouette qui se déplaçait lentement et qui se rapprochait d'eux.
Soudain, celle-ci bondit sur Riza et lui planta une aiguille dans le bras et se recula tout aussi rapidement en pointant une arme vers Mustang.
Mustang se retourna prêt à claquer des doigts, mais son geste fut arrêté par la voix du Maître :
« Si vous faites cela Colonel, j'abattrai Elisabeth et si vous essayez de me réduire en cendre, c'est mon ami ici présent qui vous tuera. »
Roy regarda un bref instant en direction du Maître. Il ne bluffait pas, il pointait une arme sur Riza, qui actuellement était pliée en deux, les yeux fermés et secouait sa tête.
« Il semble que nous sommes tous dans une impasse. Si l'un de vous ose toucher à Riza, je déchaînerai la fureur de mes flammes et croyez moi sur parole, l'enfer à côté passera pour un jardin d'enfant.
« Vous n'avez toujours pas compris mon cher, il ne m'intéresse pas de vous tuer moi-même ou que l'un de mes hommes le fasse à ma place. Non. Pour que ma vengeance soit totale, il faut que se soit cette jeune femme ici présente qui le fasse. Oh comme j'ai hâte de voir votre expression lorsqu'elle pointera son canon sur votre front et que vous comprendrez que vous ne pouvez rien y faire, sinon la tuer vous-même pour vous défendre ! Ce doit être dur comme choix, laisser la femme que vous aimez vous exécuter ou bien la brûler vive.
« Jamais Riza ne me tuera, elle n'a pas pu le faire la dernière fois, elle ne le fera pas non plus cette fois.
« Vous êtes bien sûr de vous, c'est ce que nous allons voir tout de suite. »
Alors il brandit une clochette qu'il fit sonner. Lentement Riza se redressa, son regard était voilé.
« Elisabeth, écoutes moi. Cet homme me menace, je veux que tu le tues.
« Bien Maître. »
Elle leva son arme et la pointa sur Roy. Celui-ci avait les yeux effarés.
« Non Riza, ne l'écoute pas. Tu ne peux pas faire ça. Rappelles-toi qui tu es vraiment, oublies cette Elisabeth, elle n'existe pas. Je t'en prie souviens-toi. »
Le Maître à présent vociférait :
« Non Elisabeth, tue le, tue le tout de suite. »
La main de Riza tremblait, elle semblait mener une lutte intérieure avec rage, soudain elle eut un imperceptible sourire pour Mustang.
Alors tout bascula en enfer, c'est du moins l'impression que Mustang eut.
Riza détourna son arme vers le Maître et fit feu jusqu'à ce que son chargeur soit vide, le Maître s'écroula mais il avait eu le temps de faire feu lui-même avant d'atteindre le sol, touchant Riza à deux reprises. Au même moment Mustang s'était tourné vers l'homme qui le gardait en joue avant que celui-ci n'ai eu le temps de comprendre ce qui se produisait et avait fait jaillir des tempêtes de flammes.
Tout fut fini en moins de 5 minutes. Le silence et l'odeur de chair brûlée emplissaient à salle à présent.
Riza se dirigea à pas chancelants vers le Maître. Elle dégaina le pistolet qui était à sa ceinture dans son dos, et fit feu sur sa dépouille.
« Espèce de salaud. Tu ne tueras plus et tu ne me voleras plus jamais ma vie. »
Elle savait que son geste était inutile puisqu'il était déjà mort, mais cela lui procura un véritable soulagement. C'était fini. Elle était libre.
« Riza, il faut partir. »
Elle se retourna et regarda Mustang, il se tenait debout au milieu de la pièce. Elle lui sourit puis le rejoint.
Lorsqu'elle arriva à sa hauteur, Roy affichait une expression horrifiée :
« Riza, vous êtes blessée ! »
Ses blessures saignaient mais elle ne semblait pas s'en être aperçu. Ce ne fut que lorsqu'elle regarda ses mains pleines de sang qu'elle réalisa que c'était le sien. Elle promena son regard sur elle à la recherche des blessures, puis elle releva sa tête.
« On dirait que oui. » Puis elle s'effondra, inconsciente.
