Disclaimer : Full Metal Alchemist ne m'appartient pas
Chapitre 18
Lorsqu'elle se réveilla, elle se trouvait vraisemblablement dans une chambre d'hôpital. Une perfusion était plantée dans sa main et son bras droit était bandé. Elle essaya de se redresser un peu mais une douleur lui déchira l'aine et se diffusa dans tout son ventre. Elle passa sa main libre sur son corps et découvrit un autre bandage à sa hanche.
Elle laissa retomber sa tête sur l'oreiller. Sa bouche était complètement sèche.
Quelques minutes passèrent, il lui sembla une éternité, lorsqu'une infirmière entra dans sa chambre.
« Et bien ma colombe, on est enfin réveillée ! »
Elle s'approcha du lit où reposait Riza, et lui saisit son bras pour prendre sa tension.
« 12.8, parfait.
« J'ai soif.
« C'est normal, je vais vous apporter de l'eau. »
Elle sortit du champ de vision de Riza, puis revint avec un verre et une carafe d'eau. Elle souleva précautionneusement la tête de Riza et l'aida à boire.
« Voila, allez-y doucement. »
« Où suis-je ?
« A l'hôpital civil de Central. Votre ami vous a amenée inconsciente ici il y a déjà deux jours. Vous étiez blessée à l'épaule et à la hanche. Heureusement rien de grave. »
L'infirmière la regarda un instant avec un sourire.
« Je connais quelqu'un qui va être content de vous voir. Je vais le faire prévenir de votre réveil. En attendant reposez vous un peu. »
Riza acquiesça et ferma ses yeux. Elle ne fut pas longue à sombrer dans le sommeil.
Lorsqu'elle rouvrit les yeux, elle vit Mustang à son chevet. Il lui adressa un sourire.
« Hello. Comment va ?
« J'ai l'impression d'être passée sous un rouleau compresseur et mon crâne va bientôt exploser, à par ça, je vais bien.
« Un verre d'eau ?
« Oui, volontiers. »
Comme l'avait fait l'infirmière, Mustang la redressa et l'aida à boire.
« Que s'est-il passé ?
« Vous avez abattu le chef de la secte, vous vous en souvenez ?
Elle secoua sa tête en signe d'affirmation.
« Nous nous apprêtions à quitter les lieux lorsque vous vous êtes évanouie. Il semble que ce soit plus le fait des drogues qu'ils vous ont injectées que de vos blessures car celles-ci ne sont pas graves, la balle qui vous a blessée à la hanche vous a seulement égratigné quant à votre épaule, la balle a pénétré ici – il lui toucha l'endroit juste en dessous de sa clavicule – et est ressortie sans toucher aucun nerfs ou os. C'est presque un miracle ! Vous serez sur pieds en très peu de temps d'après les docteurs. Mais pour revenir à nos moutons, après que vous vous soyez évanouie, je vous ai porté jusque dehors où j'ai pu retrouver tout le reste de l'équipe, heureusement aucun d'eux n'était blessé. Une fois sortis, Maes a appelé les renforts pour coffrer tous les hommes que nous avions capturés et moi je vous ai amené ici. »
Roy lui saisit sa main.
« Maintenant, il faut que vous vous reposiez, je reviendrai demain. D'accord ?
Elle acquiesça.
Le lendemain, elle se sentait déjà beaucoup mieux. La même infirmière que la veille était passée pour lui retirer sa perfusion. Elle pouvait maintenant se lever. Elle en avait profité pour prendre une douche qui lui avait fait un bien fou.
Elle était assise dans le fauteuil près de son lit lorsque Mustang vint lui rendre visite.
« Je vois que vous allez mieux.
« Oui, je peux même sortir si vous m'amenez un fauteuil roulant. Je dois dire qu'une promenade dans le parc ne serait pas de refus, je n'en peux plus d'être enfermée ici.
« Ok, je vais voir si je peux trouver un fauteuil. »
Un quart d'heure plus tard, il la poussait dans le parc de l'hôpital. Le soleil du début de printemps était radieux. Ils atteignirent un banc.
Riza fut la première à prendre la parole :
« Allez-y Roy, dites moi ce que vous ne m'avez pas dit hier.
« Lorsque nous avons fouillé le quartier général de la secte après notre descente, nous avons mis la main sur des documents vous concernant. Nous savons à présent quel traitement ils vous ont fait subir durant vos mois de captivité. Ils utilisaient des psychotropes et des drogues, plus de l'hypnose. »
Son ton et son regard trahissaient sa colère. A la lecture des dossiers relatant la captivité de Riza, il avait senti son sang bouillir et si le Maître n'était pas mort, il y serait retourné pour le tuer une nouvelle fois !
« Je n'ai pas beaucoup de souvenirs de cette période. Je ne me souviens que d'une pièce sombre et froide, des plateaux repas, de piqûres, et du son des clochettes, mais rien de bien précis. Pour vous dire toute la vérité, je ne me souviens pas non plus de ma vie d'avant, juste quelques souvenirs, des rêves, c'est tout.
« Je connais quelqu'un qui peut vous aider. Il travaille sur les drogues et leurs effets. Je l'ai déjà contacté, il est d'accord pour vous accueillir dès votre sortie d'hôpital. »
Riza semblait préoccupée. Roy pouvait suivre le cours de ses pensées :
« Il ne faut pas vous inquiéter pour ce que vous avez fait, Riza. Vous n'étiez pas vous-même durant ces mois.
« Mais j'ai tué trois personnes de sang froid. Trois témoins important dans l'affaire.
« La question ne se pose plus maintenant que le chef est mort et que nous avons démantelé la secte. Qui plus est, ils étaient loin d'être innocents tous les trois. Ils avaient eux-mêmes commis les pires atrocités lorsqu'ils faisaient partie de la secte. Je ne pleurerai pas une larme sur leur compte !
« Peut-être, mais qui sait ce dont je suis capable. J'aurai pu vous tuer
« Mais vous ne l'avez pas fait.
« Vous rappelez vous lorsqu'il a agité ces clochettes ? Il avait une fois de plus le contrôle sur moi. Je suis toujours une menace pour vous.
« Ca je refuse de le croire. Je vous ai vu lutter contre l'ordre qu'il donnait. J'ai vu votre sourire et j'ai compris que vous aviez gagné.
« Je ne sais pas. Je ne sais même plus qui je suis vraiment.
« C'est pourquoi je veux que vous alliez chez le professeur dont je vous ai parlé. »
Riza soupira, de toute façon, elle n'avait pas trop le choix, elle n'avait plus vraiment de vie.
Trois jours plus tard, elle quitta donc l'hôpital pour le centre de soin que dirigeait l'ami du Colonel Mustang.
Elle y était depuis quelques semaines lorsqu'elle eut la visite de Mustang. Cette fois, il n'était pas seul.
Riza observa le vieil homme qui l'accompagnait, le souvenir lui revint de ce jour au centre de tir. Elle se jeta dans ses bras :
« Grand-père !
« Oh mon enfant, Tu as donné tellement de frayeurs à mon pauvre vieux cœur !
« Je suis tellement désolée Grand-père.
« Oublions, je suis si content de te voir. Je n'en croyais pas mes oreilles lorsque le Colonel m'a appelé pour me dire que tu étais en vie. »
Roy s'éloigna pour les laisser à leurs retrouvailles. Que Riza ait reconnu son grand-père sans aucune aide était bon signe. Petit à petit elle reprenait possession de sa vie, même si la route à parcourir était encore longue.
