Disclaimer : Full Metal Alchemist ne m'appartient pas

NdlA : Amateur de romantisme, ce chapitre est le vôtre ! Et oui, après tout c'est le dernier chapitre. J'espère que vous aurez eu autant de plaisir à lire cette histoire que j'ai eu à l'écrire.


Chapitre 20

Riza avait réintégré son poste depuis plus de deux mois. Au début, tout lui apparaissait étranger et familier à la fois. Le quartier général, son bureau, ses collègues.

Seul Havoc savait que c'était elle la tueuse, mais elle pouvait sentir que ses autres compagnons se doutaient de ce qu'il en était réellement, mais aucun d'eux ne lui posa jamais la question et s'était très bien comme ça. Comment pourrait-elle jamais leur expliquer alors qu'elle n'en savait pas plus qu'eux ?

Quant à eux, tout ce qui leur importait était qu'elle était de retour parmi eux et que le Colonel lui faisait confiance comme avant. Ils n'avaient pas besoin de plus d'information.

Dès le premier jour de son retour, elle s'était retrouvée seule avec Havoc. Ils s'étaient regardés et tout était dit, d'un côté « Je m'excuse » et de l'autre « Ce n'est pas grave, tout est oublié ». Puis Havoc lui avait dit « Ca fait chaud au cœur de vous revoir parmi nous. Vous nous avez beaucoup manqué. »

Elle avait aussi retrouvé son appartement qui était restée inoccupée durant son absence. Elle avait tenu à y aller seule. Tous ses effets personnels et ses meubles y étaient encore. Lorsqu'elle avait passé le pas de sa porte, l'odeur de renfermé lui sauta au nez. Elle ouvrit les fenêtres et laissa entrer l'air frais. Puis elle déambula de pièce en pièce, laissant traîner ses doigts sur les objets, regardant dans les armoires, ses vêtements, et les cadres photos. Elle retrouva la même photo de groupe qu'elle avait vu dans la maison de Mustang, ce qui la fit sourire. Elle s'assit sur son lit puis s'allongea. Elle resta là un long moment. Laissant ses impressions faire leur chemin vers son cerveau comme le lui avait appris le professeur. Il manquait quelque chose ici, mais elle n'arrivait pas à mettre le doigt dessus.


Le lendemain matin, on frappa à sa porte. C'était Roy Mustang. Quand elle baissa les yeux sur l'animal qui l'accompagnait elle trouva enfin ce qui lui manquait dans son appartement.

« Hayate ! Vient là mon chien ! »

Il ne se fit pas prier pour sauter dans les bras que lui tendait sa maîtresse. Elle enfouit son visage dans le pelage de l'animal.

« Je savais bien que vous seriez heureux de voir retrouver tous les deux. Il n'a plus jamais été le même après votre départ. »

Riza se redressa.

« Je me faisais du café, vous en voulez une tasse ?

« Avec plaisir. Comment s'est passée cette première nuit ici ?

« Bien, j'ai dormi comme un loir, il y a longtemps que cela ne m'était pas arrivé.

« Toujours ces rêves ?

« Oui, ils ne me lâchent plus, mais maintenant j'arrive à les apprivoiser grâce aux conseils du professeur. J'ai pris l'habitude de les écrire à mon réveil et j'essaye ensuite de les déchiffrer. Les bons comme les mauvais. Ca m'aide à y voir plus clair.

« Je comprends, ce doit être dur pour vous.

« C'est comme si je devais réapprendre à vivre dans la peau d'une autre qui serait en fait moi ! Je ne sais pas trop comment expliquer tout ça, c'est encore confus dans ma tête.

« Comme une réincarnation en quelque sorte.

« Exactement. Je dirai que c'est ce qui se rapproche le plus de ce que je ressens. »

Riza leur servit deux tasses de café fumant. Ils restèrent silencieux. Une question brûlait les lèvres de Riza depuis quelque temps et elle se demandait si elle devait la poser ou non.

« Allez-y, demandez moi ce que vous voulez savoir. »

Décidément se dit Riza, il lisait en elle comme dans un livre ouvert ! Etait-elle si déchiffrable ?

« Et bien, c'est délicat…. Hum, je fais des rêves…Je crois avoir des souvenirs où… »

Roy la regardait se demandant ce qui pouvait bien la préoccuper autant pour qu'elle n'ose pas poser sa question franchement comme elle avait pourtant l'habitude de faire.

Après bien des hésitations, Riza se lança :

« Je voudrais savoir si nous étions intimes avant tout ça.

« Tout dépend de ce que vous appelez intime. Nous étions très proche mais pas comme un couple. Nous n'avons jamais…

« Oh, je comprends. Je suis désolée, j'espère que ma question ne vous a pas choqué.

« Non, pas de problème. Bon maintenant il est temps pour moi de retourner au QG.

« Je vous remercie encore Colonel pour Hayate. Mais vous ne m'avez pas dit qui s'en est occupé à ma place.

« C'est un peu tout le monde. J'ai pu avoir une dispense spéciale pour qu'il puisse rester au dortoir avec les hommes. Ca a surtout été dur pour Breda qui a une peur bleue des chiens, mais tout c'est bien passé.

« Encore merci.

« Au revoir Riza. »

Riza referma sa porte. Bon au moins maintenant je suis fixée. Sans savoir pourquoi, elle se sentait un peu triste, mais Hayate se chargea de le lui faire oublier en lui faisant la fête.

« Un tour au parc, ça te dit ?

« Ouaf

« Et bien c'est parti ! »


Les semaines passaient et l'hiver pointait le bout de son nez. La vie avait repris son cours normal au QG. Riza redécouvrait les piles de dossiers à traiter en urgence pour le haut commandement et le laxisme de son chef à faire son travail, elle devait sans cesse le surveiller pour qu'il finisse les rapports à temps, quitte à le menacer pour y arriver (après tout, tous les moyens sont bons pour arriver à ses fins).

Les fêtes de fin d'année approchaient ainsi que le bal organisé par l'armée à l'occasion du nouvel an.

« Hawkeye, vous venez au bal ce soir n'est-ce pas ? Lui demanda Havoc alors qu'ils étaient seuls

« Je ne sais pas. Il va y avoir beaucoup de monde. Je ne sais pas si je suis prête à faire face à toutes les questions qu'on risque de me poser. Et j'ai peur de faire des impairs, ma mémoire me joue encore des tours.

« Nous serons là pour vous soutenir et vous éviter les situations délicates. Il faut que vous veniez. Ca nous ferait plaisir à tous.

« Bon alors je viendrai, mais je compte sur vous ! Ne me laissez pas tomber.

« Promis, juré, craché, si je ment je vais en Enfer. D'ailleurs, si vous voulez, je peux même venir vous chercher chez vous, je passerai vous prendre à 19h30, la soirée est prévue pour 20h00.

« C'est gentil, je serai prête.

« Super, alors ça roule »


A 19h30 précise, Havoc frappa à la porte de Riza. Elle lui ouvrit peu de temps après.

« Entrez, je n'ai plus qu'à mettre mes chaussures et je suis prête.

« Si je peux me permettre Hawkeye, vous êtes superbe ce soir.

Elle portait une robe bustier, le haut était en velours noir, la jupe était en taffetas bleu roi doublée de tulle noire. Elle passa une étole noire sur ses épaules et chaussa des escarpins noirs.

« Je vous remercie, et pour ce soir, vous pouvez m'appeler Riza, après tout je vous ai tiré une balle dans l'épaule », lui dit-elle en riant. C'était devenu une blague entre eux quand ils étaient seuls et qu'ils pouvaient parler librement.

« Très bien Riza, si vous êtes prête, votre carrosse est avancé. »

Il lui tendit son bras auquel elle passa sa main tout en riant alors qu'il la guidait vers le siège passager.


Finalement la soirée se passait bien mieux que ne l'espérait Riza. Havoc, Breda, Falman et Fuery n'étaient jamais bien loin et se montraient très prévenants. Lorsqu'il y avait une personne qu'elle ne remettait pas, ils se chargeaient de l'informer de sorte qu'elle ne soit pas prise au dépourvu. Elle échangeait des mots avec les uns et les autres. Puis l'orchestre commença à jouer et le bal fut ouvert. Havoc l'invita pour la première danse, puis se fut Falman qui laissa la place à un général et ainsi de suite.

Elle sentait le regard du Colonel Mustang sur elle parfois, mais alors qu'il avait été si prévenant tous ces mois depuis leurs retrouvailles, on aurait dit que ce soir, il l'évitait. Elle l'observa par dessus l'épaule de son cavalier, il était actuellement en conversation avec son ami de toujours Maes Hugues.

« Alors Roy, quand comptes-tu inviter Riza à danser ?

« Je ne savais pas que ça t'intéressait autant de le savoir Maes.

« Je parie que tu ne lui as toujours pas parlé n'est-ce pas.

« Non et je ne sais pas si j'en suis capable. Un jour que j'étais chez elle, elle m'a demandé si nous avions été intime.

« Et que lui as-tu répondu ?

« La vérité, que nous étions très proche mais pas comme un couple.

« Bon sang Roy, qu'attends tu ? Elle t'est enfin revenue, c'est un cadeau du ciel. Tu dois lui dire ce que tu ressens. »

Roy avala d'une seule gorgée son verre et le tendit vide à son ami.

« Tu as raison, j'y vais.

« Hé, bonne chance. »


Roy s'approcha de Riza, elle était près du buffet et discutait avec Havoc.

« Riza voulez m'accorder cette danse ? »

Elle se retourna et lui sourit.

« Volontiers Colonel. »

Ils se dirigèrent vers la piste de danse. Le cœur de Riza s'emballa quand il passa son bras à sa taille et de l'autre lui prenait sa main pour la guider dans la danse.

Tout d'abord ils suivirent le rythme lent de la chanson en silence. Puis Roy prit la parole :

« C'est une drôle d'année que nous venons de vivre, n'est-ce pas ?

« C'est le moins que l'on puisse dire, elle a été riche en rebondissements. J'ai tué trois hommes pour le compte d'une secte obscure, j'ai tiré dans l'épaule de Havoc, j'ai failli vous tuer, je vous ai séquestré, puis j'ai tué deux autres hommes pour nous couvrir et finalement j'ai abattu le salaud responsable de tout ce bazar. A j'oubliais, je ne sais toujours pas qui je suis réellement et je pense que je ne le saurai plus jamais, mais au moins nous sommes en vie et je suis de nouveau à vos côtés.

« N'est-ce pas le plus important ?

« D'être en vie ?

« D'être de nouveau aux côtés de l'un de l'autre »

La musique avait cessé.

« J'ai besoin de prendre l'air, vous m'accompagnez dehors ? »

Mustang la guida vers le balcon.

« Avez-vous pris de nouvelles résolutions pour cette nouvelle année, Colonel ?

« Je vous en prie, appelez moi Roy, nous ne sommes pas en service ce soir.

« Et cette nuit est magique n'est ce pas, tout nous est permis, non ? »

Riza avait prononcé cette phrase sans même se rendre compte que c'était à quelque chose près celle de son rêve. Roy la regardait étrangement, comme perdu dans sa propre rêverie.

« Absolument, tout nous est permis. »

Le décompte de la nouvelle année avait commencé, ils pouvaient l'entendre en fonds sonore. 10, 9, 8, 7, … Mais ils n'en avaient cure, seul comptait le regard captivant de l'autre. Riza avait la sensation de revivre une scène du passé. Roy se penchait vers elle, elle n'osait plus bouger, … 4, 3, … leurs lèvres se frôlèrent, … 1 ! Bonne Année !

De la salle, Hugues regardait Roy tenant Riza fermement dans ses bras et l'embrasser passionnément.

« Dommage qu'il ait fallu ce drame pour que ces deux là se trouvent. Mais finalement tout est bien qui finit bien. »


Sur le balcon, Roy murmura dans l'oreille de Riza après avoir cessé le baiser :

« Je ne veux pas que cette nuit soit magique, je veux que toute ma vie soit magique. Je t'aime Riza. »

Riza lui sourit :

« Je le savais bien, je n'arrêtait pas de rêver de toi. »

Et elle l'embrassa de nouveau.


C'est ici que tombe le rideau sur cette histoire.

Ce chapitre est un peu sirupeux, mais tant pis, c'est comme ça que je le voulais. Riza est sûrement OOC (out of caractere) comme on dit en anglais. Et si sa relation avec Havoc vous surprend, je l'explique tout simplement par la complicité qu'ils partagent après que Riza lui ait tiré dessus, et de ce fait il est le seul dans l'équipe hormis Mustang a connaître la vérité sur Riza. Et puis j'aime bien Havoc, ça me fend le cœur qu'il ai perdu l'usage de ses jambes dans le manga.

Voila c'est fini.

A bientôt pour de nouvelles aventures.

Je remercie pour leurs reviews qui m'ont mis du baume au cœur : riz, senzanome, Edo fan, LoLa, zephyree, Seddy, 'Lice et gotika. Un TRES grand Merci pour votre soutien.