Titre : Milk is my Sugar

Auteur: Michael Serpent, le lien avec la fic originale est dans ma bio.

Traductrice: Falyla

Disclaimer : Tous les personnages et lieux appartiennent à JKR. L'intrigue de cette histoire est à Michael Serpent, je ne revendique que la traduction et son adaptation, si nécessaire.

Rating : R (essentiellement pour écart de langage)

Paring : Draco/Harry

Warning : Cette fic est un slash/yaoi. Ce qui signifie qu'elle parle de relations homosexuelles masculines. Si cette idée vous rebute ou vous crispe, cette histoire n'est pas pour vous. Homophobes, passez votre chemin !

Onarluca : la suite est là ! Bisous.

Leviathoune : Oh làlà ! T'es remontée, toi ! Moi qui écrit des fics hétéros limite féministes, on m'en a fait la remarque, j'ai trouvé la description de Millicent drôle alors ne prend pas la mouche pour ça. D'ailleurs, même Draco dit, dans ce chapitre, que ce n'est pas sa faute si elle a fait ça. Faudrait pas que ça te dégoûte du yaoi. Bises.

Nfertiti : La suite est là, enfin. Je ne m'étais pas rendue compte que ça faisait déjà un mois ! Bisous.

Shetane : La suite n'est pas mal non plus ! Bises.

Fébla : Je suis on ne peut plus d'accord avec toi. Ça évolue ! Bisous.

Mahahou : La suite est juste plus bas. Bises.

Vert Emeraude : Le 7ème chapitre est enfin là ! Bisous.

Sahada : Merci ! Voici le suivant ! Bises.

Vallou : C'est pas ma fic, je ne fais que la traduire. Mais je suis contente que tu aimes mon boulot. Bisous.

Crackos : Alors, pour le mpreg, je n'en sais rien, sur les 12 chapitres en ligne, pour l'instant, il n'y a rien de plus mais je demanderai à Michael. Bises.

Ddy : Alors, le slash, c'est juste la relation homosexuelle, donc il est là, pour le lemon, ben, pour l'instant, y en a pas, à part les différentes tentatives des élèves… L'auteur m'a promis le 13ème chapitre mais il se fait attendre… Bisous.

Alucard : Pas de quoi pour la réponse à la review. Je réponds toujours à tous et tu peux voir dans mon profil que j'ai le bonheur d'avoir un certain succès, je crois n'avoir jamais oublié personne. La review, c'est la récompense de l'auteur ou du traducteur. Pas de lemon pour l'instant dans cette fic mais j'espère que tu aimeras la suite quand même. Bises.

Evil-angel 666 : La suite est juste en dessous. Bisous.

Elymilly : Je continue, pas d'inquiétude. Merci d'aimer ma trad. Bises.

Loryah : La suite est juste en dessous. Bisous.

Shyrinia : Je suis enfin là et la suite aussi ! Bises.

Smirnoff : Désolée pour l'attente, voilà enfin la suite. Bisous.

Lovely A : Merci ! Voici le 7ème chapitre. Bises.

Miceliandre : Je ne sais pas quoi te dire pour les prévisions des beignets chinois. La fic a 12 chapitres pour l'instant et ne devrait pas tellement en faire beaucoup plus. Et puis, chaque journée est longuement décrite alors le rythme est assez lent. Enfin, on verra bien. Bisous.

Little-Ange : Merci. La suite est là. Bises.

Clôtho : Oui, j'aime beaucoup Harry aussi, il est parfait en désabusé. Bisous.

Minerve : Les choses se gâtent sérieusement pour Draco et effectivement, tu as vu juste. Harry va être encore plus proche. Pour la phrase à double sens, l'auteur en est friand apparemment. Je crois qu'on peut le comprendre comme on veut. Bises.

Oxaline : Ah ben oui, leur vocabulaire est assez salé. D'ailleurs le rating R est à cause de ça parce que le reste est assez soft. Bisous.

Jessy : Remets-toi, ce chapitre ne manque pas de scènes chocs aussi ! Bises.

Vif d'Or : C'est toujours un plaisir, tu le sais bien. Bisous.

Vici Black : Heu…J'ai pas relu les chap en vo mais je crois me souvenir que Tonks n'y apparaît pas tellement mais je peux me tromper. Comme je disais plus haut, les journées sont longuement décrites (on dirait mes fics, LOL !) alors l'action n'avance pas vite. Mais ça ne veut pas dire qu'il ne se passe rien. Voir plus bas. Bises.

Kyo 320 : Pas grave. Merci d'apprécier mon boulot de trad. Bisous.

Verdimilius : Elle est là ! (en 3 mots aussi ! LOL) Bises.

Slydawn : Ce n'est pas ma fic, je suis juste la traductrice. Mais merci d'apprécier les efforts que je fais pour rendre les touches d'humour en français. Bisous.

Ange de un cisme : Faudra que tu m'expliques ton pseudo à l'occasion, d'ac ? Je traduis avec beaucoup de plaisir et je suis contente que tu apprécies. Bises.

Chapitre 7. Les deux gardiens.

Harry descendit l'escalier des Serpentard de relative bonne humeur. Le jour précédent ressemblait à un rêve un peu distant pour lui. Mais aujourd'hui était un jour nouveau, le soleil brillait après la fraîcheur nocturne, et tout semblait moins déprimant. Oh ! L'optimisme béat d'un esprit fraîchement éveillé !

Harry arriva devant l'entrée de la salle commune des Serpentard. Les murs autour de lui suintaient d'humidité, maintenant qu'il avait atteint la partie la plus basse des donjons qui étaient situés sous le lac. Il se rappela le mot de passe de la nuit d'avant, quand le Veela blond le lui avait hurlé.

- Démon Brûlant.

Personnellement, Harry pensait que le mot de passe était ridicule. Nul doute que c'était un fait de Pansy Parkinson. Le nom de code fonctionna et le portrait s'ouvrit, pivotant silencieusement sur ses gonds. En face de Harry s'ouvrit alors une vision complètement nouvelle. Bon, pas si nouvelle si on s'en tenait à la salle commune de dimension considérable et à son décor – mais l'ambiance, la quantité de robes noires et vertes et de visages souriants étaient proprement stupéfiantes.

Harry jura qu'il n'avait jamais vu autant de Serpentard en même temps – il oublia complètement qu'il partageait quotidiennement ses repas dans la Grand Hall juste à deux tables d'eux dans un bruit très semblable. Mais, il devait le reconnaître, il ne les avait jamais vu sourire avant.

- Eh, c'est Potter ! remarqua un des 3ème année.

Tout le monde devint silencieux, pivotant vers Harry qui descendait les marches de la salle commune.

- Et bien, il est ici pour escorter Draco, je suppose, se renfrogna Tracey Davies, assise sur les genoux de Theodore Nott. Mais comment il est entré ?

- Draco lui a donné le mot de passe, hier, ricana Millicent.

Mais elle se tut maladroitement après que Blaise Zabini lui ait donné un coup de coude dans le dos plutôt rudement.

- Hum… Je vais y aller, alors, grimaça Harry en se hâtant de traverser la large salle pour atteindre les dortoirs et la chambre des garçons de 7ème année.

Harry ouvrit la porte prudemment mais elle gémit encore discrètement. Jetant un rapide coup d'œil aux alentours, il vit que la chambre était éclairée par cinq torches et qu'elle semblait maintenant considérablement plus confortable de la nuit précédente. Crabbe et Goyle étaient assis sur leur lit, attendant manifestement que leur « boss » se réveille.

- Salut, les gars, les salua Harry.

Mais il ne reçut que deux moues renfrognées et des grognements en réponse. Il décida d'ignorer les deux idiots et avança jusqu'au lit de Draco.

- Finite Incantatem.

Une fraction de seconde plus tard, deux bras solides surgirent entre les tentures du lit et l'attrapèrent par le cou. Harry glapit comme il était tiré vers le bas, à travers les rideaux susmentionnés puis dans le lit. Là, dans la vague obscurité, il rencontra une paire d'yeux gris brillants de colère.

- Nom de Dieu, où tu étais, Potter, exigea de savoir Draco. Je t'attends depuis des siècles ! Regarde l'heure, espèce de crétin ! Huit heures et demie ! Et j'ai besoin de me doucher, de m'habiller, de me coiffer, d'empaqueter mes livres d'école, de me laver les dents, de sortir Jedusor, d'écrire une lettre à mes investisseurs de Gringotts et de prendre un putain de petit-déj ! Maintenant, dis-moi, Monsieur le Héros du Monde, comment je peux faire tout ça sans être en retard en classe ?

- Qui est Jedusor ? demanda Harry en fronçant les sourcils.

Draco gémit.

- Potter ! Est-ce que tu peux comprendre mon problème, là ?

- C'est ton animal de compagnie ?

- Eh oh ? Je vais être en retard au cours du Comportement Sexuel des Créatures Magiques et c'est entièrement de ta faute !

- Où il est ?

- Aargh !

Draco secoua Harry par les épaules.

- Est-ce que tu m'as écouté, le balafré ?

- Ouais, je t'ai écouté, sourit Harry. Maintenant, j'ai déjà fait une descente aux cuisines, alors nous pourrons manger notre petit-déj pendant le cours.

- Oh… C'est bon. Tu as pris du café ?

Draco semblait inquiet.

- Ouais.

- Et le lait ?

- Non.

- Qu'est-ce qui ne va pas avec toi ? Je peux pas boire mon café sans…

- Ouais, ouais, ouais, je rigolais. Bien sûr que j'ai pris ton lait, gloussa Harry.

Ça l'amusait vraiment de mettre en boule ce connard de Serpentard.

- Maintenant, voudrais-tu, s'il te plait, préparer tes habits, nous allons droit à la douche ! Et tu n'as pas besoin de t'inquiéter pour tes cheveux – personne ne remarque jamais de quoi tu as l'air de toute façon.

Draco, très agacé, en eut le souffle coupé mais Harry continua sa tirade.

- Et pendant que tu prends ta douche, je vais voir ce que je peux faire avec Jedusor, quoi que se soit. Lève-toi maintenant, nous perdons du temps. Je prépare ton sac d'école. Toi, tu te dépêches, tu prends quelques habits et tes affaires de douche.

- Et à propos de la lettre à mes… ?

- On s'en occupera plus tard ! Maintenant, bouge ton cul, paresseux ! ordonna Harry, en désignant les rideaux à demi ouverts.

Draco était sur le point de rajouter quelque chose mais Harry lui envoya un regard si autoritaire qu'il ne put rien faire d'autre qu'obéir. Après tout – Harry était son âme sœur, maudit soit-il pour ça, et par conséquent il avait l'exaspérant mais heureusement encore secret pouvoir de canaliser les faits et gestes de Draco. Draco espérait seulement que Harry ne le découvrirait pas de lui-même et ne commencerait pas à en abuser contre lui.

- Jedusor est là, dit-il en désignant la malle, lorsqu'il passa à côté. Sors-le.

Curieux, Harry se leva et s'avança pour ouvrir la cage.

- Est-ce que ça mord ? plaisanta-t-il.

- Ouais, répondit Draco en prenant une robe propre de son armoire.

Harry déglutit, bien qu'imperceptiblement, et scruta à l'intérieur de la caisse sombre.

- C'est un Doxy, le prévint Crabbe et Goyle gloussa. Une fée mordeuse.

A vrai dire, c'était une petite créature roulée en boule dans un coin de la boîte. Elle était noire d'encre, couvertes de poils et ailée. A titre d'essai, Harry la poussa avec son index et elle bailla.

- Son nom est Jedusor, dit Goyle.

Harry lui lança un regard.

- … Je sais !

- Oh.

- Bon, je peux la prendre dans ma main ? demanda Harry.

- Non, seul Draco le peut, sourit Crabbe d'un air affecté. Elle mord tous les autres.

- Ce n'est pas vrai, se renfrogna Draco en jetant son shampoing et son gel de douche dans un petit sac. Elle n'a jamais mordu Snape.

Immédiatement, quand ils entendirent la voix de Draco, l'attention de Crabbe et Goyle se reporta sur le Veela. Leurs visages devinrent rêveurs et ils s'appuyèrent épaule contre épaule, dévorant leur leader du regard. Harry roula des yeux et tendit sa main vers le Doxy, ignorant les deux tas de saindoux. Tant qu'ils se contentaient de le mater, il ne leur jetterait pas de sort.

- Potter, laisse Jedusor et allons-y, dit Draco, visiblement plus ennuyé par les regards de Crabbe et Goyle que Harry ne l'était.

- Mais est-ce qu'il va me mordre ? se renfrogna Harry.

Draco soupira.

- Je te promets, Potter, que s'il ne le fait, moi, je le ferai !

Harry se mordit la lèvre comme l'image bizarre d'un Draco lui mordant les doigts s'insinuait dans son esprit. Puis il secoua la tête et introduisit sa main dans la malle. Prudemment, il souleva le Doxy et le plaça dans sa paume. La créature faisait à peine cinq centimètres de haut, et elle était en train de dévisager Harry avec curiosité de ses yeux ardents. Elle ne le mordit pas.

- Allez, se lamenta Draco en donnant un coup sec sur la manche de Harry. Nous sommes déjà en retard !

§§§§§

Harry était assis devant l'entrée de la salle de bain des Serpentard. Il était appuyé contre la porte de bois verrouillée, jouant avec l'étrange créature magique dans sa main.

- Un Jedusor par-ci, un Jedusor par-là…

Il sourit à la petite fée Doxy aux quatre bras et quatre jambes. Elle écarta ses ailes brillantes comme un scarabée et commença à les étriller pour les nettoyer.

- Tu te laves toujours en même temps de ton propriétaire ? demanda Harry à la créature, même s'il savait que le petit lutin ne pouvait pas comprendre.

Le Doxy sourit pourtant, révélant ce qui semblait être une dangereuse série de dents qui paraissaient aiguisées comme des rasoirs. Harry tenta d'avoir l'air naturel.

- Eh, qu'est-ce que tu fais ici ? demanda une voix tandis qu'une paire de chaussures apparaissait dans son champs de vision. Pourquoi tu es assis devant la porte ?

- Je suis en train de surveiller la douche de Malfoy, répliqua Harry en rencontrant le visage dédaigneux de Theodore Nott.

- Et bien, tu ne peux pas rester ici parce que je dois me doucher aussi. Laisse-moi passer.

- Heu, impossible, Nott.

Harry se redressa en plaçant le Doxy sur son épaule.

- Personne ne va se doucher maintenant, excepté Dra… Malfoy.

- Ce sont des douches communes, Potter, tu peux pas juste bloquer les gens dehors.

Theodore était en train de se mettre en colère. Harry mordilla sa lèvre ; Theodore avait en quelque sorte le droit d'être là. Et pourtant… Que se qui se passerait s'il laissait le Serpentard entrer ?

- Hum… Tu ne peux pas… et bien… attendre une quinzaine de minutes encore ? Je suis certain que les douches seront libres après ça, suggéra-t-il.

- Non, je peux pas, pauvre con de Gryffondor ! Au cas où tu l'aurais pas remarqué, j'ai déjà sauté le petit déjeuner pour me doucher et être propre avant que les cours débutent, alors, non, je ne crois pas avoir quinze minutes de plus !

Ils se mesurèrent du regard quelques secondes, tous deux campés sur leur position ; mais Harry savait que Theodore avait les raisons et le droit d'entrer. C'était un Serpentard et c'étaient les douches communes des Serpentard.

- D'accord… Entre, mais je viens avec toi, lâcha finalement Harry.

- Ooh, je ne savais pas que le Garçon-qui-a-Survécu était un voyeur, ricana Theodore.

Harry le regarda mais ne dit rien. Il frappa à la porte.

- Drac… heu… Malfoy ?

- Quoi encore ? répondit le blond avec brusquerie.

- Hum… Nott veut prendre une douche aussi. Alors, nous entrons maintenant.

- Il peut pas prendre sa foutue douche ailleurs ?

- Il ne veut pas. Et il n'a plus le temps de trouver un autre endroit non plus.

- Très bien, ça va, gronda Draco après un moment de silence. Simplement, ne vous excitez pas trop sur moi, alors.

Harry grogna.

- Comme si ça allait arriver un jour, espèce de bêcheur idiot.

- Crétin insolent, marmonna Draco tandis que Harry poussait la porte.

- Toujours aussi joyeux entre vous deux, sourit Theodore et il commença à se déshabiller. Je suis surpris que vous soyez encore en vie.

- C'est parce qu'il ne nous est pas permis de nous entretuer, grogna Draco depuis sa cabine de douche. Si quelque chose m'arrivait, la responsabilité de Potter l'envoie droit chez Dumbledore, et pour ma part, je n'ai pas le droit d'utiliser mes… heu… persuasives habiletés dans la mesure où elles pourraient causer des dommages physiques à quelqu'un.

- Et bien, c'est plutôt bien résumé.

Les yeux de Theodore pétillèrent. Harry se sentit très dérangé quand le Serpentard commença à envoyer valser ses pantalons.

- Mais j'aurai dû le savoir, cette situation est tout simplement ridicule. C'est tellement bizarre de vous voir vous supporter l'un l'autre… de façon si compatible.

- Et alors ?

Harry semblait ennuyé et câlina le Doxy.

- Potter est secrètement heureux de partager ma compagnie spirituelle et cultivée, dit Draco en sortant sa tête de la douche. J'essaie de bonifier sa personnalité.

- Tu parles, si je le suis ! se renfrogna Harry. Ce serait plus que regrettable si j'étais influencé par toi.

Draco secoua la tête, l'eau de ses boucles trempées éclaboussant tout autour de lui et également sur le visage de Harry.

- Ehhh, Malfoy !

Harry essuya l'eau sur ses lunettes. Draco rit. Le brun lui lança un regard furieux mais se trouva ensuite étrangement enchanté par le rire du Veela. En fait, il était incapable d'ôter ses yeux de la figure de Draco. L'humidité avait fait tomber ses cheveux d'un blanc pur sur les yeux et les joues du blond, lui donnant un air totalement différent de l'être arrogant qu'il était habituellement et ses pupilles grises étaient brillantes et profondes, lui envoyaient des frissons le long de l'épine dorsale. Mais comment était-ce possible ? Est-ce que Harry n'était pas supposé être immunisé contre les charmes de Draco ?

- La Terre appelle Potter, dit Draco en souriant d'un air narquois.

- Oh, fit Harry en sortant de sa transe. Je… J'étais en train de me demander quelle était cette substance blanche sur ta joue. Nous t'avons.. heu… interrompu au mauvais moment, peut-être ?

La main de Draco se porta vivement à son menton. Ce geste, cependant, conduisit au fait que le drap de bain qu'il tenait pour couvrir les parties basses de son corps, chuta sans cérémonie, révélant plus que Harry ne s'était attendu à voir en entrant dans la salle de bain.

- C'est juste du shampoing, Potter, précisa Draco en frottant la matière blanche de sa figure. Donc, non, je ne me suis pas branlé ici, espèce de pervers !

- Heu… Je vais… juste… aller au… heu… ouais, toussa Theodore, ses yeux sortant de leurs orbites à la vue d'un Draco Malfoy nu, et il disparut dans sa propre cabine de douche.

Harry détourna aussi rapidement ses yeux de Draco et rougit.

- Quoi ? Je ne suis quand même pas si laid !

Draco fit la moue et disparut une nouvelle fois dans la cabine de douche, se rincer les cheveux.

- Non, pas laid du tout…

Harry déglutit discrètement puis il se retourna pour fixer ses propres yeux dans le miroir.

- Bordel, qu'est-ce qui m'arrive ? murmura-t-il.

- Potter ?

C'était Theodore.

- Ouais ? demanda Harry, serrant si fort le bord du lavabo que ses articulations en étaient blanches.

Il espérait sincèrement que Nott n'avait pas entendu ses paroles silencieuses. Le Serpentard noua une serviette autour de sa taille et s'avança vers Harry.

- Heu… J'ai accidentellement entendu tes amis, la Belette et Granger, hier soir.

Il parlait à voix basse comme s'il ne voulait pas que Draco puisse entendre.

- Weasley, corrigea Harry en fronçant les sourcils.

- Peu importe, répliqua Theodore en agitant sa main avec impatience. Ce que je veux te demander… C'est vrai que vous essayez de trouver l'âme sœur de Draco ?

Harry parut surpris.

- Hum… Je suppose…

- Super ! sourit Theodore. Je veux dire… Simplement je…

Le Serpentard remua ses doigts.

- Pourriez-vous me donner une chance avec lui ?

Harry plissa les yeux.

- Une chance ?

- Ouais.

Theodore recouvrait son sang-froid et se redressa.

- J'aimerai savoir si je pourrai lui convenir.

- Ben…

Harry s'appuya contre le lavabo et évalua Theodore du regard, en croisant les bras.

- Mais, tu es un garçon !

- Et alors, se renfrogna Theodore.

- Nous ne savons même pas si Malfoy est gay ! s'exclama Harry d'une voix étouffée.

- Et bien, pourquoi ne le découvrons-nous pas, hum ? sourit Theodore d'un air moqueur. S'il te plait, Potter.

Harry regarda dans les profonds yeux bleus du Serpentard et soupira.

- C'est bon, très bien.

Theodore lui adressa un sourire sincère.

- Merci.

- Je vais sortir deux minutes.

Harry s'éloigna.

- Mais ne t'excite pas trop, ok ? Je promets que je te jetterai un mauvais sort si…

- Ne t'inquiète pas, dit Theodore en posant une main sur l'épaule de Harry. Je serai bien.

Harry acquiesça simplement et sortit lentement de la salle de bain, fermant la porte silencieusement derrière lui.

Draco s'appuya contre le mur vert de la douche. Il ferma les yeux et laissa échapper une longue exhalation. D'accord, il avait « accidentellement » arrosé le côté de la cabine de douche, droit en face de Potter. Maudites soient ses satanées hormones Veela ! Potter devait maintenant penser qu'il était complètement fou. Oh, une minute – rien de nouveau à ça. De toute façon… C'était totalement excessif.

« Nous t'avons interrompu au mauvais moment ? »

Draco imita Potter d'une vois grinçante et tira la langue.

- Ses soi-disant plaisanteries sont de plus en plus stupides, marmonna-t-il et il dirigea l'eau chaude sur sa figure. Foutu connard de Gryffondor…

- Draco ? demanda quelqu'un et Draco entendit qu'on ouvrait sa cabine de douche

- Quoi encore, Potter ? grogna-t-il sans s'inquiéter d'ouvrir les yeux.

L'eau bourdonnait agréablement à ses oreilles et il ouvrit la bouche pour la goûter.

- Pas Potter. Moi.

Theodore Nott entra dans la cabine de douche de Draco et referma derrière lui. Les yeux de Draco s'ouvrirent brusquement et il ferma le robinet d'eau violemment.

- Toi ! Putain, mais qu'est-ce que tu fous dans ma douche ? Fous le camp ! Potter !

- T'excite pas comme ça.

Theodore bâillonna la bouche de Draco avec sa main et s'approcha un peu plus.

- Je ne veux pas te faire de mal. Je veux juste… Je veux simplement tester la chimie entre nous. Tu sais… Si je peux être ton âme sœur, éventuellement ?

Draco mordit les doigts de Theodore et le garçon hurla en enlevant sa main.

- Il n'y a aucune chimie. Tu n'es pas mon âme sœur. Maintenant, tire-toi !

- Oh, allons Drake… Donne-moi une chance, voyons, le supplia Theodore. Ou c'est que tu n'es pas intéressé par les garçons ?

- Nott, pour l'information de ton faible et pathétique cerveau, sache que les Veelas ne choisissent pas leurs âmes sœurs. Ils ne peuvent pas choisir si ce sera une fille ou un garçon, ils ne peuvent pas choisir d'être ou non de foutus vampires ! Mais une chose est certaine. Ils savent toujours qui est leur âme sœur à la seconde où ils se trouvent à côté d'eux. Alors, crois-moi quand je te le dis. Tu n'es pas mon âme sœur.

- Ne te mens pas à toi-même, Draco. Tu ne devrais pas étouffer tes désirs uniquement parce que je suis un garçon. Je te le promets, je peux rendre ça digne d'intérêt…

Ce fut à ce moment que Draco réalisa qu'il était seul dans la cabine de douche avec un garçon qui faisait une bonne tête de plus que lui, dont l'érection ruisselante se pressait presque dans son abdomen. Ses yeux s'écarquillèrent sous le choc.

- Potter ! Bon Dieu, mais qu'est-ce qui ne va pas avec toi ? Pourquoi tu as laissé ce dingue entrer dans ma… mmmfff !

Theodore captura avec avidité les lèvres de Draco avec les siennes et poussa ses hanches contre lui. Draco gronda furieusement dans sa gorge et essaya de repousser l'autre Serpentard, griffant et frappant ses bras. En plus, leurs corps étaient encore si mouillés qu'ils étaient glissants, ce qui n'aida pas du tout Draco dans ses tentatives de se libérer – en fait, ça le rapprochait même de Theodore, si c'était possible.

- Tu n'aimes pas ça, Draco ?

Theodore sourit gentiment au garçon blond et commença à frotter le bas du dos de Draco.

- POTTER ! MAIS OÙ ES-TU, BORDEL ? hurla Draco à pleins poumons.

Theodore se saisit furieusement de la mâchoire du blond et pressa leur nez ensemble.

- Potter n'est pas là. Il m'a laissé seul avec toi.

- Q-q-quoi ?

Les yeux de Draco étaient dilatés.

- Oh oui… lui sourit Theodore à nouveau. Potter m'a donné la chance de découvrir si j'étais ton âme sœur ou pas.

- Bordel de merde ! Je vais tuer ce putain d'abruti de Gryffondor ! brailla Draco en donnant un coup de pied dans l'aine de Theodore. Et toi ! Dégage de moi, salopard ! Tu n'es pas mon âme sœur !

Theodore siffla de douleur et se plia en deux. Draco profita de cette opportunité pour s'échapper de la cabine. Il s'élança hors de la douche et plongea vers sa serviette qui était suspendue au mur. Mais quand il fut sur le point d'attraper la poignée de la porte, Theodore le fit trébucher et il tomba à plat ventre sur le sol. Theodore s'assit promptement sur les jambes de Draco et appuya sur son torse avec ses mains fortes. Ils étaient encore nus tous les deux.

- Potter…

Draco tenta de crier mais tout son air s'était échappée de ses poumons lors de sa chute, et sa voix ne fut qu'une pitoyable plainte.

- Mwahahahaa, gloussa Theodore en se poussant un peu plus vers le haut, plus près des fesses de Draco. Ça se présente bien.

Les joues et les tempes de Draco étaient écrasées contre le sol humide et froid de la salle de bain et il essayait de se concentrer sur sa respiration. Les mains de Theodore remontaient le long de son dos, lui envoyant des frémissements de dégoût dans tout le corps.

- Potter, essaya-t-il encore une fois, des larmes mouillant ses yeux.

- Il ne peut pas t'entendre… le taquina Theodore. Et même s'il le faisait… J'ai verrouillé la porte avec un sortilège de Colloportus. Il ne pourra pas… !

Wham ! La porte de la salle de bain s'ouvrit brutalement, claquant durement contre le mur. Harry se tenait debout sur le pas de la porte, les yeux flamboyants de colère et d'aversion. Il pointa sa baguette droit sur Theodore.

- Nott… J'aurai dû le savoir !

- Eh ! Ne fais rien de précipité, je faisais juste… hum… un massage à mon nouveau petit ami ?

Theodore tenta de sourire et commença à lisser les omoplates de Draco.

- Potter… siffla Draco, ayant manifestement recouvré sa voix maintenant. Espèce de putain d'idiot…

Theodore et Harry en eurent le souffle coupé d'horreur quand soudainement quelque chose de noir commença à émerger des omoplates que le Serpentard aux cheveux bruns étaient en train de masser.

- Je suis tellement fâché que je pourrai te tuer, Potter…

Draco respira encore et se redressa sur ses coudes.

- Tu n'as donc aucune cellule grise dans ton horrible tête ? Comment as-tu pu ? Comment as-tu pu nous laisser ici comme ça ?

Theodore hurla de terreur lorsque des ailes noires comme du charbon sortirent du dos de Draco, droit devant de son visage. Les extrémités de ses extensions, pointues comme celles d'une chauve-souris, le poignardèrent douloureusement dans la poitrine quand elles s'écartèrent dans une magnifique ampleur et il trébucha en s'éloignant du Veela. Du sang coulait de ses abdominaux.

- Qu'est-ce que tu crois que t'es en train de faire ?

Draco se releva sur les genoux et fixa fièrement Harry. Ses dents étaient aussi acérées que celles de son Doxy et il était sur le point de déchirer quelqu'un – plus précisément Potter – en minuscules petits morceaux.

Harry fut si frappé de panique qu'il lâcha accidentellement sa baguette.

- Je… Je… Je suis désolé, bégaya-t-il en reculant de quelques pas quand Draco commença à avancer vers lui.

Le Veela avait maintenant l'air sauvage, sa peau d'albâtre rayonnante contrastant scandaleusement avec ses ailes noires.

- Et comment que tu dois être désolé ! siffla Draco en bondissant pour prendre la baguette de Harry par terre. Qu'est-ce qui te fait croire que je ne vais pas te blesser vraiment méchamment maintenant ?

Le Doxy était en train de se régaler sur l'épaule de Harry. Il était en train de danser et rigolait comme un dingue. Manifestement, il avait déjà vu quelque chose comme ça auparavant.

- Je t'en prie, Malfoy… Draco ?

Harry frissonna sous le regard du Veela.

- Je… Je ne le ferai plus… Je le promets… J'ai été stupide, je sais…

- Putain, ferme-la ! grogna Draco. Tu te rends ridicule.

Draco jeta la baguette vers Harry qui l'attrapa avec ses réflexes d'Attrapeur, puis le Veela se retourna, toujours à genoux sur le sol et fit face à Theodore.

- Et toi… Tu es dégoûtant. Fous le camp !

Theodore ne put rien faire d'autre qu'acquiescer frénétiquement. Il saisit précipitamment sa serviette du mur et ses vêtements sur le banc, et s'enfuit en courant de la pièce, percutant presque Harry en sortant.

- Et va voir Pomfresh pour tes entailles ! beugla Draco après lui, avant de s'effondrer et commencer à se masser les tempes.

Un cauchemar… Sa vie était un cauchemar. Qu'avait-il fait pour mériter ça ? Oh, non… Inutile d'y revenir. Il savait exactement tout ce qu'il avait fait et il n'avait pas besoin de se le rappeler maintenant.

- Potter, ne me laisse plus jamais comme ça ! cracha-t-il à la place, son corps entier tremblant de colère brute.

- Jamais plus, je le promets, déglutit Harry. Jamais !

- Non, plus jamais tant que je n'ai pas obtenu mon médicament, imbécile ! brailla Draco au visage du Gryffondor. Nous ne sommes pas mariés ou quelque chose dans le genre !

Harry sembla stupéfié par l'éclat de Draco.

- Je… Je ne croyais pas que nous l'étions.

- Je sais ! hurla Draco, maintenant même plus échauffé qu'avant.

Son corps devenait brûlant… Il se sentait comme en feu… Et il savait que cela ne pouvait signifier qu'une seule chose : il allait bientôt avoir l'érection la plus dure de tous les temps. Maudit soit Potter, son âme sœur aux beaux yeux verts… Non ! Draco attrapa sa serviette et s'en ceignit la taille. Harry parut confus et un peu effrayé.

- Draco ?

Le Veela se força à se calmer. Il prit plusieurs profondes inspirations et se concentra sur son corps. Avec le pouvoir de sa volonté, il obligea ses ailes à se rétracter dans ses épaules et ses dents à reprendre leur taille ordinaire.

- Je vais bien, Potter, souffla-t-il finalement.

Puis il se leva et empoigna la robe de Harry.

- Mais toi, non, ricana-t-il d'un air suffisant.

§§§§§

C'était misérable, vraiment, de rester ici dans l'air froid avec des vêtements mouillés. Le cours du Comportement Sexuel des Créatures Magiques venait juste de débuter et Harry tremblait de partout.

- Bien fait pour toi, fit remarquer Draco un moment après.

Harry savait que le Serpentard avait raison. Par conséquent, il ne se plaignait pas à voix haute.

- Z'allons 'tudier les Méduses, 'jourd'hui, expliqua Hagrid en faisant de grands gestes frénétiques en direction de l'étrange petite cabane en face d'eux. Feriez mieux d'entrer.

Harry entendit Pansy Parkinson dire que la remise avait été transformée en marécage humide à l'intérieur, l'habitat idéal pour les Méduses. Elle avait raison, remarqua Harry, lorsqu'il fit un pas à l'intérieur et se foula presque la cheville sur le sol soudainement mou. Draco, pourtant, se tenait naturellement avec grâce quand il entra et fut suivi par vingt-trois paires d'yeux admiratifs.

Harry et Draco s'installèrent sur le sol moussu avec les autres étudiants. Le blond semblait inquiet pour sa robe et Harry paraissait clairement frigorifié.

- Où est mon petit-déjeuner ? demanda Draco, en donnant un coup sur l'épaule de Harry. Je suis en train de mourir de faim.

Mouchant son nez devenu rouge, Harry tendit la main vers sa poche et en tira un petit sac.

- C'est de ta faute si c'est tout mouillé maintenant, râla-t-il. Amplificatum !

Une bouteille Thermos, un petit carton de lait et un sac de sandwichs émergèrent du sac ayant retrouvé sa taille réelle. Draco prit immédiatement les sandwichs.

- Mmm… Bien, comment tu savais que les sandwichs au thon étaient mes préférés ?

- Heu… Parce que ce sont aussi les miens ? sourit Harry.

Draco haussa un sourcil mais ne fit aucun commentaire parce que Hargrid leur révéla alors les Méduses et commença à parler.

A vrai dire, les Méduses étaient des créatures plutôt bizarres selon Harry. Elles étaient moitié serpent, moitié femme, leur peau était d'un vert grisâtre, chaude et écailleuse et leur chevelure était constituée de centaines de serpents petits et minces. Leurs dents étaient pointues et leurs yeux intelligents et vifs, prêts à pétrifier quiconque oserait les insulter. Hagrid, inutile de le dire, était charmé pour toutes ces raisons.

Harry, au contraire, était plutôt désintéressé – après tout, il avait déjà un étrange spécimen vivant sous sa protection, en la personne du snob et aristocratique Draco Malfoy. Et ceci, au moins, évoquait suffisamment d'excitation et de conscience pour le reste de l'année scolaire en lui-même. Même dans le domaine du comportement sexuel, au moins quelque chose de l'épisode de la douche du matin avait été conclu.

Harry regarda vers le garçon blond profondément plongé dans ses pensées. Oui, il devait trouver l'âme sœur de Draco et rapidement. On en était seulement au second jour et déjà il commençait à sentir comme un lourd fardeau sur ses épaules. Et bien, en fait, il n'y avait rien à réfléchir – ce n'était guère un secret que Harry et Draco se détestaient. Il était notoirement reconnu qu'ils ne s'entendaient pas trop bien. Et maintenant, ils étaient tous deux obligés de coopérer, forcés d'agir civilement l'un envers l'autre… Harry soupira. Ça n'allait pas bien. Ça commençait simplement à ressembler à une farce ridicule, une pièce lamentable de deux marionnettes impuissantes dont les actes étaient guidés par les ordres strictes de Dumbledore et les instincts Veela de Draco.

Harry regarda sa robe de sorcier. Elle était trempée. Draco l'avait poussé sous la douche après l'incident-Nott, en guise de revanche. Harry trouvait ça irréel en y repensant. Les ailes noires et la peau rayonnante… Et maintenant, il n'y avait plus aucune trace d'ajouts inhumains sur son corps. Au contraire, Harry ne voyait rien d'autre qu'un relativement charmant jeune homme, au bord de la paranoïa, lançant constamment des coups d'œil autour de lui, buvant du café et tentant de surveiller que personne ne l'attaque. Harry plissa les yeux. C'était vrai, Draco était un lâche et une poule mouillée. Mais assez bizarrement, ces particularités du plus peureux et adoré des Serpentard n'avaient fait aucun mal à sa réputation – si c'était possible, elles avaient même ajouté au charisme de Draco Malfoy, alors ils étaient maintenant à un niveau inatteignable pour quiconque.

- Qu'est-ce que tu reluques, Potter ? demanda Draco. Mes charmes commencent enfin à t'affecter ?

- Non.

Un petit sourire s'attarda sur les lèvres de Harry tandis qu'il regardait Draco.

- Je m'amusais juste de ton inconfort.

- Et bien, amuse-toi tant que tu peux. Mais laisse-moi te dire une chose, si Hagrid commence à avancer vers moi avec autre chose que ce regard avide qui est le sien pour l'instant, je te promets que ce ne sera pas un boulot amusant pour toi de le garder loin de moi.

- Et bien peut-être que tu devrais cesser d'être un dragueur si ordinaire, l'interrompit Harry en grognant. Tu es en train de te servir toi-même avec ces tours de force. Des ailes, pour l'amour du ciel ! Tu ne peux pas te maintenir à un niveau plus discret, espèce de snob ?

- Excuse-moi ! Je ne peux pas l'empêcher ! Tout ce qui est arrivé n'est que de l'autoprotection ! grogna Draco, à mi-voix, parce qu'ils ne voulaient pas déranger le cours. Autoprotection parce que tu m'as laissé seul ! Tu feras plus jamais ça, de toute façon. Pas durant ce cours. Nous savons tous que Hagrid se sent profondément attiré par tout ce qui lui rappelle vaguement une bête magique !

- Alors, tu admets que tu es une bête magique ! rit silencieusement Harry.

Draco s'enflamma.

- NON ! Je suis aussi humain que toi !

- Heu… Non, tu ne l'es pas.

- Bien sûr que oui !

- Non, tu ne l'es pas !

- J'en suis aussi un !

Les mains de Draco se serrèrent en poings.

- Je suis un être humain. Peut-être en version légèrement différente mais je suis toujours un être humain.

Harry sut qu'il ne voulait plus argumenter sur le sujet – les dents de Draco pointaient déjà imperceptiblement. Visiblement, c'était un sujet sensible pour Draco. Clairement, le Serpentard ne voulait pas être classifié comme quelque chose de légèrement « animal » ou « inhumain ». Harry regarda la figure boudeuse de son ennemi de toujours et sourit.

- Tu sais que tu as des taches de son ?

Les yeux de Draco s'agrandirent d'horreur.

- Je n'ai pas de taches de son !

- Si, tu en as, gloussa Harry.

- Je n'en ai pas ! dit-il en commençant à se toucher la figure. Je n'ai pas de taches de son !

Harry riait maintenant ouvertement au visage de Draco.

- T'inquiète pas, Malfoy, elles te font paraître plus doux en quelque sorte… presque aimable.

En entendant ça, Draco eut l'air même plus horrifié. En fait, il était si choqué qu'il ne put répliquer. Harry le regarda avec amusement tandis que le Serpentard tirait sur la capuche de sa cape et se couvrait le plus possible dans l'ombre du tissu.

Ensuite, sorti de nulle part, quelqu'un arriva et attrapa le bras de Draco en s'asseyant droit à côté de lui. Harry en fut immédiatement alarmé et bondit plus près de lui en une fraction de seconde.

- Zabini, qu'est-ce que tu veux ? demanda Harry, sortant sa baguette avant même que l'autre Serpentard ait la chance de dire un mot.

- Je voudrai juste m'entretenir avec Draco,si c'est d'accord pour vous, Monsieur Potter, fit Blaise Zabini d'une voix traînante, en s'inclinant de façon moqueuse vers Harry. Ou y a-t-il de nouvelles règles qui interdisent Draco de s'associer avec ses camarades de classes ?

- Non, grogna Harry. Simplement… Garde tes mains où elles sont.

- Jaloux ?

Blaise haussa un sourcil vers Harry qui l'ignora complètement puis pivota vers Draco.

- Comment ça va ?

Draco repoussa sa capuche, ayant l'air un peu surpris mais en tout cas, pas mécontent de cette interruption.

- J'ai été mieux.

- J'ai cru comprendre que Millicent avait tenté quelque chose sur toi hier soir.

Blaise semblait révolté.

- Quelle garce dégoûtante. Aucune manière.

Draco haussa seulement les épaules.

- Ben… C'est pas vraiment de sa faute, tu sais.

- Tu parles que ça ne l'est pas ! râla Blaise. Ecoute, je connais la situation. Je sais que tu es à moitié Veela. Je sais que tu irradies de ce… charme étrange qui rend les gens complètement sauvages. Mais ça ne signifie pas que tu dois te sentir menacé. Ce sont les autres qui devraient apprendre à se contrôler !

- Merci Blaise mais je crois que tu as manqué une étape, là, répondit Draco qui paraissait frustré. Ils ne peuvent pas s'en empêcher. Par conséquent, je ne blâme pas Millicent. Non, j'en veux uniquement à mes ancêtres… et à Potter, bien sûr.

Le blond fronça les sourcils en direction de Harry qui fit pareil. Blaise les dévisagea avec un diabolique amusement.

- Draco… je suis inquiet pour toi. Je suis ton ami et je veux que nous le restions, en dépit de cette nouvelle situation. Ça me rend fou d'avoir Crabbe et Goyle pour seule compagnie… Tu sais que Theodore passe son temps avec Tracey maintenant.

Harry et Draco grognèrent en même temps, ce qui fut plutôt comique.

- Et bien… continua Blaise en les fixant avec méfiance. Je pensais que tu pourrais apprécier ma compagnie aussi puisque, manifestement, tu n'as plus que Saint Potter pour te divertir maintenant – et je suis certain qu'il est plus un fardeau qu'un pote.

Draco le fixa suspicieusement mais avec une petite lueur d'espoir dans les yeux.

- Bon, Blaise, tu as raison au moins sur un point. Je ne serai pas contre une autre compagnie que celle de Potter. Mais il y a juste un petit problème.

- Lequel ?

- Je ne veux pas que tu me sautes dessus.

- Draco… Je te le promets, je n'ai pas l'intention de gâcher notre amitié en t'attaquant. Je sais me contrôler.

- Alors… Tu es en train de dire que tu n'as pas la moindre envie de bondir sur moi ?

- Ne sois pas stupide, râla Blaise. Bien sûr que j'adorerai te sauter dessus et te baiser à en perdre la tête. Mais il y a juste une différence – je ne veux pas forcer quelque chose que tu n'aimerais pas.

Draco sembla songer aux paroles de Blaise. Ce n'était certainement pas si mal si quelqu'un arrivait à distraire ses pensées de Potter, non ? Draco frissonna en se rappelant le matin, quand il avait presque été… Ne pas y penser.

- Bienvenue dans notre petit groupe, Blaise, dit Draco en ricanant vers Harry. C'est dommage que nous ne puissions pas nous débarrasser de Har… Potter parce que c'est mon gardien mais je crois que nous allons nous entendre d'une manière ou d'une autre.

Harry lui jeta un regard furieux mais Draco l'ignora.

- Nous pourrions toujours imaginer qu'il est ton serviteur… un esclave en quelque sorte, sourit narquoisement Blaise. Peut-être que nous devrions lui mettre un collier et une laisse ?

Draco fut choqué à cette pensée et ses joues rougirent. Il ne voulait penser à rien qui lui amène des images de Harry Potter, de chambre à coucher ombragée et pratiques sexuelles violentes à l'esprit. Ses instincts Veela entrèrent vigoureusement en action et il eut besoin de fermer les yeux pour se maintenir sous contrôle… pour garder ses mains au fond de ses poches au lieu d'attraper les fesses de Harry.

Harry, pendant ce temps, paraissait purement dégoûté.

- Zabini, au cas où tu ne le saurais pas, je ne suis pas le serviteur de Malfoy ou quoi que se soit de ce genre, je suis son protecteur.

- Protecteur, hein ?

Blaise lui lança un regard venimeux.

- Et bien, dans ce cas, nous sommes deux. Et voyons en lequel des deux Draco a le plus confiance !

Les yeux de Harry flashèrent.

- C'est un défi ?

- Ouais.

Blaise semblait confiant et arrogant.

- Zabini, t'es dingue, répliqua Harry, ennuyé. Je ne suis pas intéressé par tes petits jeux puérils. Tout ce que je veux c'est que Malfoy ait son médicament d'Inde le plus rapidement possible, ainsi nous pourrons tous les deux être libérés de ces ordres stupides qui nous lient ensemble.

Draco parut sur le point de suffoquer.

- Malfoy, ça va ? demanda silencieusement Harry, les sourcils plissés, en attrapant son épaule.

Les yeux de Draco s'ouvrirent brusquement et Harry et Blaise en eurent le souffle coupé quand ils y virent une lueur aiguisée. Le blond remonta précipitamment sa capuche.

- Je vais parfaitement bien. C'est juste que… Allez vous faire foutre tous les deux.

Harry et Blaise échangèrent des regards confus mais ils savaient bien qu'ils ne devaient pas prendre les ordres du Veela au pied de la lettre. Spécialement quand Hagrid avançait vers eux maintenant.

§§§§§

Après le cours du matin, lorsqu'il fut assis à la table des Serpentard pour le repas de midi, Harry reçut un hibou de la part du professeur Snape. Le petit mot griffonné disait que Madame Pomfresh avait parfaitement réussi à guérir les coupures de Theodore Nott mais parce que Harry avait laissé se produire ce genre d'incident, vingt points seraient ôtés de Gryffondor.

Il y avait plus, les affaires de Harry seraient amenées dans le donjon des Serpentard – le soir même.

A suivre…

Voilà, comme vous pouvez le constater, les chapitres sont plutôt longs et je n'ai pas beaucoup de temps avec les travaux que je fais chez moi. Néanmoins, j'essaie de ne pas trop espacer mes mises en ligne.

Quand j'ai updaté le chapitre précédent, j'ai envoyé un mot à Michael Serpent qui m'a gentiment répondu que le 13ème chapitre de MIMS n'allait pas tarder mais, aux dernières nouvelles, il se fait toujours attendre…

Alors, on patiente…

J'attends vos commentaires.

Gros bisous

Falyla