Chapitre 9 : Je te choisit
Son regard se reflétait dans le miroir. Un sourire radieux illuminait son visage et son teint, rosit par l'émotion, renvoyait une image de santé et de bonheur. Les cheveux remontés en cascades, des fleurs les décorant, Lily Evans était splendide. Elle se regardait, émue, vêtue de sa longue robe blanche. Essuyant une larme, elle prit son bouquet de Lys, clin d'œil à son prénom, et sortie de sa chambre à couchée. Elle descendit lentement les escaliers, sa traîne courant sur le sol derrière elle. Du salon, lui parvenait la voix grasse de Vernon Dursdley, l'hippopotame avec qui sa sœur aînée s'était récemment mariée. Effectivement, lorsqu'ils apprirent la nouvelle du mariage de James et Lily, ils s'étaient empressés de se marier, afin de le faire avant eux. Il était hors de question, que ces deux « étranges » se marient avant eux, des gens normaux et sains d'esprits. Alors qu'elle terminait de descendre les marches, le rire haut perché de Pétunia résonna dans la maison. Apparemment, l'hippopotame venait encore de raconter une de ses histoires aussi ennuyantes que débiles. Lily soupira, lissa sa robe et se rendit au salon.
Pétunia tourna la tête et regarda sa sœur avec dégoût. Elle l'avait toujours détestée, plus par jalousie qu'autre chose. Lily était belle, gracieuse et populaire, alors que Pétunia était laide, sec et isolée. De plus, Lily avait un don spécial, don qu'aurait bien aimé avoir Pétunia, afin de bénéficier, elle aussi, de l'admiration de ses parents. Malheureusement, elle n'était qu'une Moldue, et cela lui faisait plus mal au cœur que n'importe quoi. Prenant un air pincée, elle dit :
- Tu as beaucoup trop de fleurs dans les cheveux … tu ressembles à un parterre, ma pauvre fille
Lily la foudroya du regard et avança rapidement vers elle. Elle se pencha vers sa sœur et la fixa droit dans les yeux.
- Écoute moi bien, Pétunia, parce que je ne le redirai pas deux fois ! Il s'agit du plus beau jour de ma vie, et ne t'avise pas de le gâcher ! Sinon, je risque de te faire apparaître une queue de vache, ce qui t'irais parfaitement bien …
Pétunia émit un petit cri et mit la main sur son derrière, un air apeuré sur le visage. Elle regarda Vernon, avec détresse. Il bomba alors le torse et prit un air qu'il voulait sévère.
- Ne t'avise pas de parler à ma femme comme ça … espèce … espèce de folle !
- Toi, le porc, ferme là ! dit Lily en tendant sa baguette vers lui
Vernon se recroquevilla dans le fauteuil, et jeta un bref regard à Pétunia, qui semblait terrorisée. Lily regarda à nouveau sa sœur et lui dit durement :
- Si tu oses refuser ton accord à mon union avec James, Pétunia Evans, je te jures, que je te fait apparaître une queue de vache devant tout le monde. Et, tu pourras partir avec ton porc de mari !
Pétunia ne dit pas un mot, la main toujours sur son derrière. Lily se redressa et marcha jusqu'à la fenêtre. L'heure du mariage approchait et ces deux idiots lui avaient mit les nerfs en boule. Aussitôt que sa sœur se fut éloignée, Pétunia retira la main de son postérieur et la posa sur son ventre légèrement rebondi. Enfin … elle croyait qu'il l'était ! Enceinte d'un mois seulement, rien ne paraissait, mit à part dans leur tête.
Lily soupira, puis sortie du salon. C'était l'heure de se rendre au Palais des Congrès. Lily et Vernon se levèrent et la suivirent. C'était pour eux une véritable honte que d'entrer dans ce lieu de fous. Ils allaient être entourés de gens anormaux, de gens parfaitement monstrueux ! Mais, ils avaient trop peur de se voir attribuer une queue pour se rebeller. Ne pouvant transplaner à cause de ces deux Moldus, ils prirent la voiture et se rendirent au lieu de la cérémonie.
Rendu sur place, Pétunia et Vernon entrèrent dans le bâtiment en se serrant fortement la main, comme s'ils se rendaient à la potence. Ils s'installèrent très loin de toutes ces personnes débiles, les regardant avec dégoût et crainte. Ils virent même un homme avec un affreux œil qui bougeait dans tout les sens. Écœurant ! Lorsqu'ils le virent enlever son œil, afin de le faire tremper dans un petit verre d'eau, Pétunia retint un cri d'horreur, alors que Vernon semblait catatonique.
La musique nuptiale se fit alors entendre et tout le monde se leva. Lily, souriante et radieuse, entra dans la salle. Elle jeta un bref regard d'avertissement vers sa sœur et son hippopotame, puis regarda James qui l'attendait au bout de l'allée. James fut estomaqué par la beauté de Lily et souriait aux anges. Sirius, qui se trouvait aux côtés de James, émit un petit sifflement admiratif.
- Houlà … dit-il
- Tu peux le dire, dit James
Lily arriva bientôt auprès de James, et lui prit doucement la main. Alors qu'elle le regardait dans les yeux, elle se souvint de ce qu'elle pensait de ce jeune homme, avant d'apprendre à le connaître. Elle sourit à ce souvenir, se disant qu'elle allait épouser un être qui un jour l'avait profondément dégoûtée.
Amélia, qui se trouvait dans le premier banc, regarda Lily avec émotion. Qu'elle était jolie ! Et, qu'elle était heureuse pour James, qui avait tellement rêvé de ce moment. Un peu plus loin, Remus regardait aussi ses amis avec émotion. Il détourna légèrement le regard et vu une magnifique jeune fille. Il l'observa quelques minutes, puis aperçut la chaîne en or à son cou. Il fut ébahit en réalisant qu'il s'agissait d'Amélia. Il ne l'avait pas vu depuis deux ans, et la jeune fille s'était encore plus embellie avec les années. À 15 ans, elle n'avait plus rien de la petite fille de jadis. Il était incapable de détacher son regard d'elle, le souffle légèrement ralenti. Il fut alors sortie de sa rêverie, par la voix du responsable des mariages. Détachant difficilement son regard d'Amélia, il porta son attention sur les mariés.
- Nous sommes aujourd'hui réunis, afin de célébrer l'union de James David Potter et de Lily Rose Evans. Comme le veut la tradition sorcière, le plus proche parent de la mariée doit donner son accord à cette union. Qui donne son consentement ?
Pétunia, comme piquée par une guêpe, se leva subitement et dit très rapidement.
- Je suis sa sœur et je … je consent ! dit-elle avant de se rasseoir aussi subitement, la main sur son derrière
Lily baissa la tête, camouflant un sourire amusée. Lorsqu'elle fut certaine de pouvoir regarder James sans éclater de rire, elle releva les yeux et posa ses paumes dans les siennes.
Remus jeta un autre bref regard vers Amélia, qui semblait elle aussi chercher quelqu'un. Elle savait que Remus devait bien être là, à quelque part dans la salle. Elle le vit enfin et son cœur cessa de battre. Il était si beau … mais même d'ici des cicatrices étaient visibles sur son visage. Amélia eu envie de le prendre dans ses bras et d'embrasser ses blessures unes à unes. Se sentant observé, Remus tourna le regard et regarda Amélia. Lorsque leurs regards se croisèrent, il senti une décharge électrique lui parcourir l'échine, ce qui le força à détourner à nouveau les yeux.
- Non … non, Remus ! Tu ne dois pas … tu ne peux pas ! pense t-il
Amélia fronça les sourcils, légèrement peinée. Pourquoi Remus semblait-il incapable de la regarder ? Il ne désirait donc pas la revoir ? Elle regarda son frère, si heureux, et sourit tristement.
- Lily Rose Evans, désirez-vous prendre pour époux, James David Potter ici présent, pour le meilleur et pour le pire, jusqu'à ce que la mort vous sépares ?
- Oui, je le veux, dit fermement Lily
- James David Potter, désirez-vous prendre pour épouse, Lily Rose Evans ici présente, pour le meilleur et pour le pire, jusqu'à ce que la mort vous sépares ?
- Oui, je le veux … dit James aussi fermement que Lily
Pétunia et Vernon se levèrent et quittèrent discrètement la salle. Ils n'avaient plus rien à faire avec ces gens. Pétunia Evans ne revit plus jamais sa sœur vivante. Lily ne remarqua pas le départ de Pétunia, trop absorbée par les yeux de James. Ils se sourirent tendrement, de l'amour plein les yeux.
- Je vous déclare maintenant mari et femme. Vous pouvez embrassez la mariée, dit le responsable.
Alors que James se penchait vers sa femme, afin de l'embrasser, Remus tourna le regard vers Amélia. Il la regarda, les yeux brumeux et murmura :
- Jusqu'à ce que la mort nous sépares …
