Chapitre 17 : Chaque battement de cœur
Au cours des semaines suivants la mort de Sirius, l'Ordre partie en guerre. Ils devaient absolument savoir qui était du bord de Voldemort. Les Vampires rejoindraient-ils ses rangs ? Rogue fut mandaté d'aller consulter les siens. Quelles étaient les positions des Géants ? Hagrid et Madame Maxime furent, encore une fois, invités à aller vérifier. Des éclaireurs furent aussi envoyés, afin d'analyser les intentions des Furies, des Golems et des Gobelins.
Remus fut, évidemment, envoyé palper le pouls des Loups-Garous. Il devait donc quitter pour la forêt de Bragminton, située dans le cœur même de la communauté lycanthrope. Toutefois, afin d'accomplir sa mission à bien, il devait cesser de prendre sa potion Tue-Loup. Effectivement, la majorité des Loups-Garous voyaient les sorciers d'un fort mauvais œil, et encore plus ceux des leurs qui tentaient de devenir « humain ». Victimes de ségrégation de la part des gens « normaux », ils détestaient donc tout ce qui venait d'eux. Obligé de laisser sa nature sauvage le posséder, Remus refusa à hauts cris, le fait qu'Amélia voulait l'accompagner.
- Mais, tout le monde travaille en équipe ! s'exclame Amélia. Tu ne peux pas y aller seul, Remus !
- Parfaitement, que je le peux ! lui rétorque Remus. Il est hors de question, que tu viennes avec moi ! C'est trop dangereux ! Même si tu restes à l'écart de la communauté, on sentira ta présence à mille lieux … et je ne pourrai pas te protéger d'une morsure, si une horde de Loups-garous se jettent sur toi. Je ferai peut-être même partie de cet horde … donc, tu restes ici ! dit Remus d'un ton ferme et sans réplique
- Non ! réplique quand même Amélia. Tu vas m'en empêcher, Remus ? Comment ? Tu vas m'attacher ? Tu vas me stupéfier ? Tu vas m'assommer ? Comment ? Tu vas m'étrangler, peut-être ? questionne Amélia, que l'énervement poussait à retomber dans ses questions
Remus lui jeta un air grave et sévère, mais ne dit rien. Il soupira, prit ses bagages et sortie de la maison Black, suivit par Amélia, qui lui marchait presque sur les talons. Il marcha jusqu'à la rue, Amélia s'agrippant à la manche de sa cape, et se retourna vers elle.
- Reste ici, ordonne t-il
- Non ! s'entête Amélia
- Amélia … dit Remus d'un ton remplit d'avertissement
- Non ! redit Amélia, butée
Remus soupira à nouveau, et leva les yeux vers le ciel. Il fixa les nuages quelques secondes, puis baisa les yeux vers la manche de sa cape. Il posa la main sur celle d'Amélia et la força à lui lâcher la manche. Par la suite, il transplana sans appel, l'a laissant seule sur le coin de la rue. Amélia marmonna de sombres insultes concernant son attitude de macho, puis transplana à son tour. Elle savait très bien où se trouvais la communauté lycanthrope. Remus aurait-il oublié, qu'elle enseignait la Défense contre les Forces du Mal depuis 7 ans ?
Elle réapparue en plein cœur du village lycanthrope. Elle regarda autour d'elle, afin de trouver Remus, mais ne le vit nul part. Il était pourtant bien là ! Pour l'instant invisible parmi les Loups-Garous non transformés, elle marcha dans les rues, se fondant dans la foule. Au loin, elle aperçut la forêt de Bragminton, perdu dans le brouillard. C'était là, que les Loups-Garous passaient la totalité de leur transformation, dévorant les petits animaux, se battant et se reproduisant entre eux. Remus y avait passé quelques temps, avant l'invention de la Tue-Loup, lorsqu'il voulait laisser sortir le trop plein de sa fureur. Qui sait ? Un de ces enfants qui jouaient dans cette ruelle, était peut-être le sien ?
Amélia poursuivit son chemin et arriva à une auberge, nommée « Le Hurleur ». Par instinct, elle y entra et vit Remus qui attendait au comptoir de service. Elle s'avança vivement vers lui, et s'accouda au comptoir, sans le regarder. Remus tourna la tête et la vit. Il soupira et leva les yeux au plafond. Ce qu'elle pouvait être bornée ! Comment diable avait-elle fait, pour arriver jusqu'ici ? Puis, il réalisa qu'elle devait le savoir … elle enseignait la Défense depuis 7 ans, après tout. Il vint pour lui intimer de partir immédiatement, pour l'amour de Merlin, lorsqu'un commis arriva.
- Bonjour monsieur, madame … vous êtes venus pour frayer ? leur demande t-il. C'est la période de reproduction … mais vous le savez déjà !
Amélia regarda brièvement Remus, qui fixait obstinément le commis. Elle réfléchit et constata qu'effectivement, ils étaient en août … période principale de rut chez les Loups-Garous. Évidemment, ils pouvaient se reproduire à longueur d'année, toutefois, le mois d'août constituait pour eux un genre de festival de la reproduction. Les Loups-Garous du monde entier venaient dans la forêt de Bragminton, frayer la femelle, avant de retourner chez eux. Était-ce pour cela, que Remus ne voulait pas qu'elle l'accompagne ? Parce qu'il voulait batifoler en paix ? Ou, parce qu'il craignait qu'un Lycanthrope, non regardant sur la race, tente de séduire Amélia ? Ou encore, avait-il peur de frayer avec elle, dans un moment de pur inconscience ?
Perdue dans ses réflexions, Amélia entendit vaguement Remus dire :
- Deux chambres, s'il vous plait
Elle tourna la tête vers lui, surprise. Deux chambres ? Alors, il ne s'opposait plus à sa présence ici ? Pourquoi ?
- Désolé, monsieur … il ne nous reste plus qu'une chambre. Vous comprenez, c'est la grande reproduction ce week-end. Tout est complet, dit le commis
Remus soupira à nouveau. Quelle chance ! Après un très bref regard vers Amélia, il posa les Gallions nécessaires sur le comptoir et paya la chambre. Il signa les papiers d'admission, prit ses valises et partie en direction de la chambre qu'il venait de louer. Amélia le suivit, un peu mal à l'aise. Et, s'il avait donné rendez-vous à une petite Loup-Garou ? Après tout, elle ne savait rien de sa vie amoureuse. Peut-être avait-il l'intention de profiter amplement du week-end et voilà qu'elle mettait un frein à ses plans. Ils marchèrent en silence, puis Remus ouvrit la porte de la chambre et ils entrèrent. Le silence ne fit pas long feu. Remus lança ses valises sur le lit et se retourna vers elle.
- Que fait tu ici ? Pourquoi m'a tu suivit ? Tu est complètement folle ou quoi ? lui dit-il, indubitablement en colère
- Ne me parle pas sur ce ton, Remus Lupin ! lui rétorque t-elle
Remus soupira et mit les mains dans ses poches, la regardant gravement. Elle n'avait donc pas conscience du danger qu'elle courrait ? Dès que la lune se lèverait, les Loups-Garous entreraient dans un rut sauvage et sans merci. Elle risquait gros en venant ici .. très gros.
- Tu ne peux pas rester, dit-il plus calmement
- Pourquoi ? Je n'ai qu'à me métamorphoser en puma, et je ne risquerai rien ! Désolée, mais je reste … je vais m'enfermer ici et ...
- Non ! l'interrompit Remus. Hors de question …
- Pourquoi ? Tu as une louve en vue ? Je vais t'empêcher de frayer à ton aise ? questionne t-elle
Remus se figea quelques instants, puis lança un bref juron. Surprise, Amélia se tut et le regarda. Elle ne l'avait jamais vue dans cet état. Habituellement, il était calme et pragmatique, mais en ce moment l'impatience perlait de son être. Tournant en rond, il semblait dans tout ses états. Il bifurqua soudain et alla jusqu'à elle. Il lui prit le visage entre ses mains et la regarda dans les yeux.
- Écoute moi attentivement, dit-il. Un Loup-Garou ne s'accouple qu'avec une seule femelle. Je n'en ai pas … je suis un solitaire. Bien entendu, peut-être que je me battrai un peu, pour conquérir une louve solitaire, mais ça me surprendrait énormément …
- Pourquoi ? questionne Amélia d'une petite voix
Remus la regarda attentivement et soupira. Elle devait comprendre le danger qui la guettais en ce moment. Il ne pouvait plus reculer … Il savait trop bien, qu'elle ne partirais pas sans savoir le fond des choses. Lentement, il se pencha alors vers elle et l'embrassa doucement, passant les mains dans ses cheveux. Amélia se pressa contre lui et passa les bras autour de son cou, répondant à son baisé avec tendresse. Après plusieurs minutes, il se regardèrent enfin. Tendrement, Remus caressa la joue d'Amélia et murmura :
- Parce que, ma femelle c'est toi … même transformé, ça restera toujours et uniquement toi. Si tu restes … dit-il en souriant ; si tu restes, je risque de tenter de me reproduire avec toi, qu'importe si tu est métamorphosée en puma.
- Ce n'est pas un bien grand malheur, souffle Amélia
Remus sourit timidement et pencha la tête sur le côté. Non, ce ne serait pas un bien grand malheur, mais il préférait être lui-même lors de leur union. Doucement, il passa le pouce sur ses lèvres entrouvertes et se pencha à nouveau vers elles. Avec passion et désir trop longtemps contenus, il l'embrassa jusqu'à en perdre le souffle. Lentement, il l'entraîna vers le lit, ne cessant pas une seule seconde de l'embrasser. Amélia, le souffle court, tira sur la chemise de Remus et glissa les mains sur les courbes de son dos musclé. Lorsqu'ils arrivèrent au lit, il s'assied sur le bord et elle grimpa à califourchon sur lui, l'embrassant avec fougue. Passant les mains sur le torse de Remus, Amélia sentie les vestiges de vieilles cicatrices sous ses doigts. Comme il avait souffert, et comme il souffrirait encore de cette horrible malédiction qui pesait sur lui ! Mais, elle saurait lui donner une infime partie de bonheur, afin de mettre un baume sur sa destinée. Lentement, elle détacha les boutons de sa chemise et lui retira. Remus la regarda alors dans les yeux et lui sourit tendrement.
- Je t'aime, murmure t-il
Amélia lui sourit, puis se pencha vers lui, le forçant à se coucher sur le dos. Avec sensualité, elle passa ses lèvres contre son cou, l'effleurant de doux baisés. Elle remonta jusqu'à son oreille, passa lentement la langue sur le lobe, puis lui murmura d'une voix un peu embrumée :
- Je t'aime aussi, Remus …
Il gémit, poussant son sexe contre le sien, dans un élan de désir charnel. Avalant sa salive, il glissa les mains vers le corsage d'Amélia et déboutonna sa chemise avant de la retirer vivement. Remontant les mains vers les courbes sensuelles de sa poitrine, il la caressa doucement. Amélia se redressa un peu, rejetant ses cheveux denses en arrière. Avec un petit sourire en coin, elle détacha son soutien gorge, qu'elle lança au loin. Remus la regarda avec passion et il posa les mains sur ses seins, afin de les caresser tendrement. Sous l'ampleur de son plaisir, elle se mordit la lèvre inférieure et gémit sensuellement tout en penchant légèrement la tête. Avec lenteur, elle bougeait sur lui, frottant son sexe sur celui de Remus dans une danse de passion sans fin. Avec un soupir, il descendit les mains jusqu'à sa ceinture qu'il détacha rapidement. Amélia releva un peu son bassin et se libéra de ses pantalons, pendant que Remus faisait de même avec les siens. Puis, avec douceur, il plaça les mains contre son dos et la coucha sur le matelas avant de se placer par dessus elle. Les yeux rivés sur ceux de Remus, Amélia caressa doucement chacune des cicatrices de son visage, souriant légèrement.
- Je te veux, murmure t-il
- Alors, prend moi … lui répond Amélia d'une voix amoureuse
Il se pencha vers elle et l'embrassa avec amour. Amélia remonta les jambes sur les hanches de Remus et arqua les reins vers son sexe durcit par le désir. Gémissant, il poussa un peu sa petite culotte et entra voluptueusement en elle. Amélia soupira et se mordit la lèvre inférieure, pendant que Remus débutait un va-et-vient sensuel. Elle le sentie vaguement se pencher vers elle, et gémit en sentant ses lèvres sur sa poitrine. Avec forts soupirs et gémissements, ils unirent leur corps à jamais, plusieurs années après que leurs cœurs en aient fait autant. Soulevés par leur passion, voguant sur les flots de l'amour, ils atteignirent le summum du plaisir, vibrant ainsi en harmonie. Surpris par la puissance de son orgasme, Remus n'eu à peine conscience de ce qui se passait. Avant même de s'en rendre compte, il avait déposé sa semence au creux du ventre d'Amélia.
Finalement … ils avaient frayés.
