Mémoires d'une guerrière oubliée
Je naqui à l'automne de l'an 1634 du troisième age de l'amour éphémère et douloureux d'un elfe et d'une humaine.
Mes parents eurent toutes les peines du monde à me concevoir et pourtant, ma naissance fut à bien des égards, bénie par les valars. Malgré la malveillance des elfes de fondcombe, le seigneur Elrond insista pour que je vienne au monde en ce lieu. Il fut plus tard un de mes seuls refuges car le désespoir oppressa bientôt mon cœur.
Ma mère me mit au monde sans douleur, et pendant deux années, un bonheur léger nous entoura, mes parents et moi. J'étais alors une enfant joyeuse et insouciante qui jouait avec les fleurs dans le cadre paradisiaque de Foncombe
Ce bonheur fut de courte duré ; par l'intermédiaire du miroir de Galadriel, Varda annonça à ma mère que mon destin serait celui d'une guerrière solitaire qui se battrait pour la préservation de ce monde mais elle dit aussi que je souffrirais jusqu'à la fin. Ma vie serait ponctuée de relations impétueuses et éphémères et de solitude. C'était un bien étrange destin que la dame des étoiles me préparait.
Après cette sombre prophétie, une légère ombre pénétra dans ce qui m'appartenait qu'a nous : notre complicité. Bien qu'encore innocente et insouciante, je perçus ce changement et cela m'éloigna considérablement d'eux.
Nana, qu'es qui se passe ? Pourquoi tu pleures ? Les nanas, elles ont pas le droit de pleurer ! Voila ce que je lui avais reproché avec une moue boudeuse.
Rien, rien mon cœur, nan est juste un pue triste, mais c'est rien et puis les nana, elles pleurent comme leurs adorables petites filles quand elles sont tristes.
Nana, pourquoi tu me dis pas ! J aime pas quand t'es triste !
Oh, ma toute petite fille, avait elle dit en pleurant et en me serrant dans ses bras, tu seras heureuse, je te le promet !
Tout enfant que j'étais, je perçus dans ses larmes et dans cette promesse un nouveau danger et un secret que tous semblaient connaître à leurs mines triste et qu'on se gardait bien de me dévoiler.Ce mensonge par omission m'apparut comme une trahison, ce fut la première des nombreuses blessures que mon cœur dut épancher .Malgré cela mes parents restèrent toujours très proches de moi et je pense que je fus la seule à m'apercevoir du gouffre qui se dressa de lors entre nous C'était un coup du destin et pourtant je compris plus tard que ce n'était que le début de l'aboutissement d'une cruelle fatalité : j'appris à aimer la solitude, elle fut bientôt la seule présence dont je recherchais la compagnie. Certains la craignaient, moi j'y trouvais la douceur d'une confidente que je pensais digne de confiance. La bibliothèque de fondcombe fut mon lieu de refuge dès que je sus lire. Et mon rapport aux livres n'étonna personne. Je lisais les récits d'aventures et rêvais en secrets de m'enfuir dans des terres de liberté ou je croyais alors pouvoir trouver le bonheur. Cependant, bientôt ; l'amour que je donnais aux livres connut un rival : les armes. Elles me permirent d'extérioriser mon caractère ardent. Mon père décida de mettre fin à mes colères spontanées en m'initiant aux armes .il eut raison et cela me rapprocha de lui. Malgré ses espoirs je continuais cependant à me cabrer dès que je voyais l'injustice mais je sus très vite que ce combat était vaincs. En apprenant à tenir une dague, je fis la connaissance d'un jeune semi elfe comme moi, filleul du seigneur elrond, qui devait devenir mon maître d'armes. Ce fut l'un des seuls à attirer mon intérêt car je sentais de l'approbation dans son regard quand l'une de mes célèbres colères me prenait.
Ma rencontre avec Espoir fut plus énigmatique. C'était un étalon sauvage que personne n'avait encore réussit à s'imposer comme son maître. Il refusait obstinément la domination des elfes ou des humains. Le seigneur Elrond n'essaya même pas de le monter, il regarda le cheval et demanda qu'on me fasse quérir, c'était à cette époque la seule personne que j'aimais vraiment, mis à part mes parents. Il me dit juste de le monter. Je me rappelle encore de sa voix ; elle était calme et autoritaire. Espoir fixait la lune avec insistance, je comprenais pourquoi. Elle avait la douceur que je recherchais et que lui aussi semblait rechercher. Cela peut paraître bizarre, mais j'eus l'impression qui était le seul au monde à pouvoir me comprendre. Le seul à rechercher vainement le mélange insaisissable de paix, de solitude et d'aventures qui constituerait l'état d'âme parfait. Je sus alors qu'il était aussi torturé que moi et qu'il cherchait une quiétude qu'il ne trouvait pas. Il était agité alors qu'il paraissait si calme, essayant de capturer de son regard la lumière de la nuit. Ma vie a toujours été ponctuée de nombreux et d'inexplicables paradoxes de ce genre comme lui.
Je le calmais et c'est lui qui me fit monter sur son dos, je n'aurais jamais osé rêver de tel monture mais quoi qu'il en soit depuis ce jour un accord tacite se contracta entre nous : je le guiderais partout dans le monde à la recherche du subtil mélange qui rendrait la paix à nos cœurs en peine et lui m'emporterait au bout du monde. Jamais je n'eus d'amis plus fidèle.
