Une vie de princesse … une vie volée
Je vous remercie pour toutes vos reviews et désolé de publier encore plus tardivement la suite de ma fic. Alors je ne vous fais pas plus attendre. Bonne lecture
Chap 8 : Laisse-moi vivre
Drago entra alors dans la chambre, et la vit, songeuse à la fenêtre. Il la prit dans ses bras, la serrant précieusement. Il la savait nostalgique, après tout, il lui avait tout volé, sa vie, ses amis, sa maison, sa famille pour simplement la protéger mais cela elle ne le savait pas. Pour faire d'elle, une Malefoy donc une femme intouchable pour les mangemorts à cause de son nom et pour les sorciers du bien car lui n'était pas un Mangemort. Il avait refusé cette marque, pour elle, parce qu'elle lui avait demandé.
Flash-back
Déjà 3 ans, trois ans qu'il se réveillait à ses côtés, que son visage hantait sa vie. Leur vie avait grandement changé depuis l'arrivé d'Angie et surtout depuis la mort de Mathiew. Hermione ne s'en était jamais remise, il le savait, il le sentait. Comment une mère pouvait-elle accepter la disparition de son enfant ? Mais il n'avait jamais abordé le sujet avec elle de peur qu'elle se renferme à nouveau dans ce bloc de glace qu'elle s'était forgée depuis qu'elle vivait avec lui. Elle avait l'apparence totale d'une Malefoy, ne montrant comme lui jamais ces sentiments sauf à sa fille, à leur fille, à son bébé.
Ce soir là c'était l'une des seules fois où il la vit pleurer autre que pour la mort de leur fils. Elle pleurait par peur, peur de le perdre.
- Tu vas où, il est plus de dix heures ? demanda-t-elle quand elle le vit passer devant le salon emmitoufflé pour savoir.
- J'ai une réunion babultia-t-il.
- A cette heure si ? s'exclama-t-elle.
- J'aurai dû te le dire.
- Tu n'as jamais eu de réunion à cette heure, d'habitude que tu en reviens seulement. Alors je te réitère ma question. Où vas-tu ?
- Lord Voldemort veut que je rentre dans ses rangs déclara-t-il soudainement.
Hermione resta sous le choc. Drago s'approcha alors d'elle.
- Je ne voulais pas te le dire murmura-t-il. Ou pas maintenant.
- Tu crois que je ne l'aurais jamais su ? Tu me crois si stupide que ça? Tu crois que la marque qu'il te pose sur ton bras peut disparaître à ta guise ?
- Non, je ...
- Reste avec moi murmura-t-elle faiblement.
- Je ne peux pas.
- Toute ma vie, je me suis battu contre lui, Drago. Je ne veux pas voir ma fille grandir dans un monde où règne la violence, la dépravation, où on lui apprendra que les gens qui ne sont pas comme elle, elle doit les détester. Et je ne veux pas que son père lui enseigne l'intolérance. C'est une petite fille, Drago, elle a besoin de toi. C'est ton devoir de la protéger, tu es son père, tu es son héro. Je ne veux pas lire dans ces yeux la déception dans dix ans. Je veux croire que tu vaux mieux que mon père, que tu n'es pas comme le tien, reste... Reste avec moi... avec nous, je t'en supplie.
Des larmes coulaient silencieusement sur ses joues. Drago les essuya, la serrant dans ses bras. Hermione l'aggripa alors de peur de le perdre. Drago fût surpris par sa façon d'agir. C'était de la première fois qu'elle lui montrait un quelconque intérêt hors durant la nuit. Sa façon de la regarder, cherchant à le faire changer d'avis le fit frémir.
- J'ai déjà perdu mes amis, mes parents, mon avenir que je m'étais promis alors je t'en supplie ne m'enlève pas à toi. Je veux pas à avoir dire à Angie que son père est en prison, qu'elle n'aura jamais le droit le droit de le voir car il a fait quelque chose de mal. Je ne veux pas lui dire. Si tu veux partir alors tu perdras tout ce que tu as mis tant de temps à obtenir. Tu perdras ta femme, ta fille, ta maison, ton métier.
- Pourquoi veux-tu que je reste tant ? Si je meurs tu es libre.
- Depuis que j'ai onze ans, j'entends Harry se plaindre d'avoir perdu ses parents et je ne veux pas que ma fille puisse vivre ce cauchemar parce que son père préfère la magie noire à sa propre famille.
- Je ne peux pas ...
- Tu ne veux pas, Drago, c'est pas pareil. Vas-y passe cette porte si tu veux vraiment devenir ce à quoi ton père ressemble. Un homme froid, égoïste, insensible, un assassin que la seule chose qui le fasse jouir c'est de voir des cadavres.
- Je t'interdis de ...
- Tu n'as rien à m'interdire, Malefoy. Je ne suis pas une chose, je suis ta femme, la mère de ton enfant. Comment peux-tu apporter plus de valeur à ta cause plus qu'à ta famille ? Tu n'as encore rien compris, c'est moi, c'est Angie qui devont te faire rester si aucune de nous ne peut réanimer la flamme de ton regard alors pars... meurs.
Elle se dégagea de lui et sortit de la pièce, ne sachant pas pourquoi alors qu'il lui offrait sa liberté sur un plateau elle était en train de refuser. Préférait-elle sacrifier sa propre vie si cela épargnait la sienne ? La peur l'avait envahi soudainement, il était devenu ce qu'elle pouvait maintenant, il était le père de sa fille celui de son fils, celui de l'enfant qui avait grandi en elle . Elle ne pouvait pas leur supprimer un père dont avait tant besoin, elle n'avait pas le droit en donnant la vie à chaque fois, elle y perdait un peu la sienne. Une mère déplacerait des montagnes pour son enfant si cela pouvait lui rendre le sourire, en tout cas, elle, elle pouvait le faire.
Elle s'allongea sur son lit, sanglotant toujours plus, ne sachant pas quoi faire, ni quoi dire pour le faire changer d'avis, elle avait fait de son mieux, avait abattu ses cartes et si sa fille ne pouvait pas le faire changer d'avis, comment pourrait-elle, elle qui n'était que l'objet de ces désirs, la maîtresse de chaque nuit, elle qui avait perdu son destin quand leurs deux corps s'étaient confondus pour ne former plus qu'un, elle qui subissait encore jour après jour la dépravation. Elle qui ne savait pas vivre autrement qu'à ces crochets, qui n'espérait plus qu'il ne passe une nuit sans que leur sang ne se mélange, elle qui avait pris du bonheur dans ces viols à répétition et qui en demandait toujours plus. Elle qui n'était plus capable de respirer sans penser à lui en demander la permission, comment pouvait-elle aujourd'hui lui demandé de rester ? Et comment aurait-elle le pouvoir de le faire rester ?
Drago l'observa dans l'embrasure de la porte, elle se carressait le ventre avec une lenteur, une lueur dans le regard, la même que quand elle était enceinte de son fils, de sa fille. Mais ce geste ne l'étonna pas davantage, elle agissait régulièrement ainsi, espérant sans doute retrouvé un instant ce fils perdu.
Elle était tellement belle même en pleurs elle était divine, il était fier d'être l'époux d'une femme aussi sublime qu'elle. Il regretta alors quelque peu d'abord dû la priver de sa vie initiale, de son premier amour par caprice, par jalousie, par peur... par amour.
- Si tu veux que je reste alors je ne partirais pas murmura-t-il en la prenant dans ses bras.
Fin du flash
Angie courut dans le jardin, emmitoufflé dans un manteau bien chaud, d'un bonnet rose et d'une paire de mouffles.
- Maman, viens vite, va plus avoir de neige s'écria l'enfant impatiente.
- Tu crois vraiment qu'elle va partir comme ça... par magie.
- C'est la magie qui l'a fait venir alors elle peut très bien me l'enlever supposa l'enfant fière de sa réponse.
- Disons que c'est la météorologie qui te l'a donné et elle a même dit qu'elle resterait pendant un bon moment répondit Hermione amusé par la précipitation qui habitait sa fille, regrettant ainsi par la même occasion une fois encore la perte de son fils et de tous ces moments dont le ciel l'avait privé.
- Mamannnnnnnn ! hurla Angie en jetant ue boule de neige en pleine tête de sa mère avant de se mettre à courir tout autour du jardin.
Au loin, un jeune homme embusqué derrière un tronc d'arbre les observait silencieusement, notamment chaque rire, chaque geste. Une lueur de nostalgie traversa son regard brusquement, comment pouvait-il regretter une vie qu'il n'avait encore jamais eu ? Pourquoi s'obtinait-il à se faire souffrir inutilement ?
Dis-moi comment
Vivre sans toi, dis...
Par quel talent
Par quelle magie
Vivre sans vie
Coment défaire
Comment refaire
Pourquoi j'ai mal
Dans un bruit sourd, une personne aperçue derrière et posa une main sur son épaule.
- Harry ? Ginny s'inquiétait pour toi et m'a demandé de te retrouver.
- Je suis capable de me prendre en charge, tu sais.
- Je sais mais ma soeur en doute encore. Et je pense que son état n'arrange en rien ces angoisses qui plus ait. Sais-tu que tu ne dois jamais contrarié une femme enceinte, c'est pas bon pour le bébé, pour elle et pour rattraper le coup c'est encore plus dure que d'habitude.
- Je ne me suis pas disputé avec ta soeur, Ronald.
- Pas encore ! J'aurais peut-être du t'en parler plus tôt mais ... Ginny c'est ma petite soeur et je ne supporterais pas de la voir souffrir. Tu n'as pas assuré sur ce coup-là, avec le bébé, je veux dire. T'étais pas prêt et elle beaucoup trop jeune.
- Je n'ai jamais assuré de toute ma vie. Qu'est-ce que tu veux, il est bientôt là ce bébé. C'est trop tard pour penser à ça.
Il n'avait pas détourné le regard d'Hermione et de sa fille durant toute la conversation qu'il avait avec son meilleur ami. Et il aurait donné tout ce qu'il possédait pour pouvoir rien qu'un instant échanger une parole avec elle, un regard.
- Pourquoi es-tu venu ici ? demanda soudainement Ron.
- C'est sa maison répondit Harry. Elle habite ici.
- Qui ?
- 'Mione.
- Mais elle est morte Harry !
- Non, elle s'est simplement mariée Ron. Comment pouvions-nous retrouver quelqu'un qui ne voulait pas ? C'est assez drôle quand on y pense, j'ai passé trois années à faire le tour du monde, refusant d'accepter le faite qu'elle soit morte, je l'ai cherché partout sans penser une seule fois à venir à 15 km de chez moi.
- Tu délires Harry ! Viens on rentre !
Ron n'attendait pas de réponse, il attrapa le bras de son ami et se transplana avec lui dans sa maison. Ginny était assise dans le salon et parût soulagé en le voyant arriver. Elle se leva avec difficulté et se réfugit dans les bras de son mari.
- Cela fait plus de quatre heures que tu avais disparu murmura-t-elle. J'ai eu très peur tu sais.
Harry sentit la culpabilité l'envahir. Il posa une main sur le ventre de sa femme, le berceau de leur fils puis un sourire vint se dessiner sur ses lèvres avant de qu'il reprenne un air grave.
- Assis-toi, il faut que je te parle. Toi aussi Ron.
Ses deux amis s'exécutèrent sans discussion.
- J'ai revu Hermione murmura-t-il.
- Tu ne vas pas recommencer s'écria Ron furieux de la douleur qu'il leur infligeait à tous et qu'il s'infligeait à lui-même.
Sa soeur posa une main dans la sienne, ramenant immédiatement sa colère à néant.
- Elle est morte Harry murmura-t-elle.
- On n'a jamais retrouvé son corps, on n'a jamais eu les preuves de son décès.
- Mais on a jamais eu les preuves du contraire répondit Ron.
- Moi, je les ai. Je l'ai vu il y a quelques semaines. Je ne savais pas comment vous le dire, je voulais être certain que ce soit elle, que ...
- Que tu veuilles rester avec moi ! conclût Ginny. N'est-ce pas ? Je n'ai jamais eu la place que tu lui as donné, l'importance qu'elle a à tes yeux. Tu as remué ciel et terre pour la retrouver, jamais tu ne le ferais pour moi.
- Elle est mariée dit-il avec une voix remplie de tristesse.
- Mais tu délires, Harry !
- Pourquoi tu ne veux pas me croire, Ron ? Tu m'as toujours cru fou depuis qu'elle a disparu, n'est-ce pas?
- Mais tu étais dingue Harry, tu ne vas pas le nier tout de même. Tu as passé des mois à tourner en rond dans ta chambre rongé par la culpabilité et le remord, tu as passé des années à la pleurer et à te saouler. Tu as passé des semaines à courir derrière la moindre preuve qui t'affirmerait qu'elle serait vivante. Je pensais que ça t'étais passé, que tu avais accepté, que Ginny t'avait changé et que tu tenais à elle. Tu as rencontré une fille qui lui ressemblait Harry, mais cette fille ce n'était pas Hermione. Crois-tu vraiment que si elle était à 15 km de nos maisons, elle ne nous aurait pas contacté, qu'on aurait pas été convié à son mariage ?
Ron déposa un baiser sur la joue de sa petite soeur et sortit de la maison. Ginny regarda son mari interdite, ne sachant pas quoi faire, pas quoi dire.
Harry lui jeta un regard rempli de désolement et disparu de la même façon qu'il était arrivé. Il se retrouva devant le manoir de son ex compagne, ne sachant pas quoi faire véritablement.
C'est alors qu'au moment où il allait faire demi-tour et renoncer la porte s'ouvrit sur la petite fille et sa mère.
- C'est trop trop bien s'exclama l'enfant heureuse.
- Je suis d'accord avec toi.
- Qu'est-ce qui va dire papa ?
- Je ne sais ... elle s'arrêta de parler quand elle aperçut Harry. Oh mon dieu ! Qu'est-ce que tu fais là ?
- Il faut absolument que je te parle.
- Je croyais que ...
- Tu as mal cru,Potter c'est tout. Ma puce tu veux bien aller jouer dans ta chambre.
- Mais mamannnnn !
L'enfant soupira mais s'exécuta tout de même.
- C'est pas juste ! marmonna-t-elle avant de disparaître.
Hermione sourit à la réaction de son enfant.
- Qu'est-ce que tu veux ? demanda-t-elle en se retournant vers Harry.
- J'ai le droit à une explication.
- Non, tu n'as pas le droit.
- Tu me la dois !
- Je ne te dois rien du tout Harry hurla-t-elle à son tour.
- Tu as épousé Malefoy toi qui le haïssait, tu as un enfant de lui, ça fait cinq ans qu'on a pas de tes nouvelles et aujourd'hui que je sais tu me demandes de t'oublier ! Tu es sur que tu n'as aucune explications à me fournir.
- Je ne te dois rien Potter.
- Pourquoi tu m'as quitté sans un mot, sans aucun geste pas même une lettre? Tu as disparu comme si tu avais été effacé, j'ai fait le tour du monde pour te chercher, je t'ai cru morte.
- Que veux-tu que je te dises ? Que je supportais plus mon reflet dans le miroir, que tu étais trop bien pour moi, que je ne t'aimais plus ? Que veux-tu entendre ?
- Je veux la vérité.
- Tu ne l'accepterais jamais, Harry. Maintenant repars, rentre chez toi. Prends ta femme dans tes bras, murmure-lui que tu l'aimes et oublie moi.
- Ca fait cinq ans que j'essaie de t'oublier, et je n'y suis jamais arrivé. Alors tu penses vraiment qu'aujourd'hui je pourrais le faire ?
- Moi, je t'ai oublié Harry. Si toi t'y arrive pas, je n'y peux rien. Il faut que je rentre m'occuper de ma fille.
- 'Mione. Je ...
- Non, Harry !
Il s'approcha d'elle et la serra dans ces bras. Il passa une main dans ces cheveux puis lui caressa le visage.
- Il faut pas, ça ne sert à rien de remuer le passé.
Elle se dégagea de lui et dans un dernier regard, elle entra dans la grande maison et ferma la porte comme elle venait de lui fermer son coeur.
A suivre ….
