Auteur: Novalia (ou Leetica)
Titre: On a jusqu'au 16 février 1977, Harry.
MAJ: 12 juillet 2005
Disclaimer: Les personnages et l'univers d'Harry Potter sont la propriété de JK Rowling.
J'aurais aimé mais NON: je ne reçois rien en publiant cette fiction (sauf quelques reviews j'espère!)
Résumé général: Harry se retrouve par erreur à l'époque où ses parents étaient à Poudlard. Mais il n'y est pas seul: Cassiopée Jones... ou plutôt -Cassiopée Jones BLACK l'accompagne. Leur but: se sortir de cette situation en en profitant pour en savoir plus sur leurs parents respectifs. Ils devront donc collaborer pour s'en sortir… mais ils se détestent!
Résumé du chapitre précédent: Denkigrins donne un travail de groupe, groupes de trois qu'il forme lui-même. Cassy et Harry se retrouvent chacun avec leurs parents respectifs.
Le soir, les maraudeurs sont de sortie pour se venger de Rogue, et James invite Harry à se joindre à eux. Rusard les surprend et ils lui échappent grâce à Harry, qui suggère à Peter de passer sous une porte en se transformant en rat pour l'ouvrir aux autres, avouant ainsi qu'il connaît le secret des maraudeurs.
Le lendemain, les groupes se mettent au travail. Suite à un défi, James avale un produit. Au repas, les futurs couples sont tellement agaçants que leurs futurs enfants leurs clouent le bec d'un sort bien choisi.
James mange, et Lily se souvient que le produit qu'il a bu est très dangereux si l'on mange après. Elle tente d'empêcher James de manger, mais sans pouvoir parler, elle n'y parvient pas. James finit par s'effondrer…
P'tit blabla du beta, correcteur, résumeur, admirateur, etc…: le retard de publication n'est imputable qu'à ma propre responsabilité, mea culpa, je vous prie de m'excuser... Alors par pitié, ne lapidez pas l'auteure genialisime… on a encore besoin de son talent non?
P'tit blabla de l'auteur:Toooout d'abord, mon si cher bêta-reader Cornedrue, Tu n'est pas vraiment fautif dans l'histoire. J'ai certainement ma part de responsabilité et je voudrais dire que nous avons aussi chacun des raisons (valables) qui peuvent excuser ce retard. Je demande pardon aux lecteurs et à ceux qui m'ont envoyé des mails un peu... 'poussés' lol.
Désolée Les maraudeuses. Ca a duré plus d'un mois :( Merci Zabou et désolée pour l'attente :s / J'en reviens pas Isa-Syn (aka U.S.Hermy): grâce à ton "RESSUSSITATIONNISME", James est subitement revenu à la vie o.O... Regarde dans ce chapitre lol / Et enfin, je te remercie pour ta review, omedo sefihi :)
Je suis consciente que j'aurais moins de lecteurs et de reviews vu qu'on est en plein milieu du mois de juillet. Mais je vous souhaite tout de même d'excellentes vacances et un bonne lecture .
Chapitre 11
James se sentit redevenir conscient. Comme sortant d'un rêve assez court…
'Allez James, réveille toi' se dit-il.
Il y avait un problème… ses yeux refusaient de s'ouvrir!
Paniqué, il tenta de les frotter avec ardeur mais ses bras restèrent le long de son corps, comme mous et inarticulés.
Il était coincé. Il était pétrifié. Il était perdu...
James ne savait pas ce qui se passait…
Il hurla au secours, hurla à pleins poumons. Mais tout ceci ne servit à rien: un silence totale régnait et ses cris ne le briseraient pas.
A moins que… Il cru percevoir des voix. Y avait-il quelqu'un?
- Qu…qui est là? essaya-t-il de concrétiser.
Personne ne l'entendit puisque personne ne répondit… pourtant les voix continuèrent!
Il décida de se concentrer, de faire le vide, d'essayer d'oublier sa présente détresse et d'écouter pour entendre, pour comprendre…
- Pourquoi est ce qu'il tremble comme ça?
- Pour la énième fois Miss, il tente de se battre et de se réveiller. C'est totalement normal,… même si il est très rare de les voir bouger autant… Bref, il se bat!
- Quoi? Il bouge trop? Il se fatigue? Il a mal?
James cru reconnaître la voix de…
- L…Lily? .
Son murmure ne faisaient pas l'affaire alors il reprit sur un ton plus haut:
- LILY!
Elle ne l'entendit pas mais elle réagit à quelque chose.
- Mrs Pomfresh, il recommence à trembler!
- Miss Evans! JE suis l'infirmière de cette école et JE sais très bien qu'il tremble puisque je suis juste à côté de vous et, merci Merlin, moi aussi j'ai des yeux. Je vais lui donner un somnifère pour qu'il se calme et juste après, je vous demanderais de sortir sans protestations si vous voulez revenir demain. Compris?
- Oui! Je vous prie de m'excuser…
- Bien…
James n'y comprenait rien. Que se passait-il? Qu'est ce qu'il faisait? De quoi parlaient-elles?
Soudain, des souvenirs lui revinrent en tête…
Ca avait du se passer il n'y a pas très longtemps…
Il revenait de cette salle avec Lily et John. Tous trois avaient rejoint l'autre groupe à leur table puis James s'était apprêté à manger et sans qu'il y comprenne quelque chose, Lily lui avait bondit dessus et faisait des gestes bizarres. Elle lui avait même donné un coup de poing dans le ventre et pour une fille, James devait avouer qu'elle frappait bien. Dommage, ça lui avait vraiment fait mal. Il avait même avalé sa bouchée de travers…
Juste après, ses muscles s'étaient comme contractés, puis liquéfiés. Il avait l'impression qu'un cordon brûlant s'étendait de son estomac à sa gorge. Enfin, un voile grisonnant recouvrit ses yeux et il ne se sentit pas tomber au sol, regardant Lily au bord de larmes de désespoir.
Et voilà le résultat: il était perdu, désorienté, et il entendait des voix sans savoir si c'était son imagination.
Il espérait pourtant qu'elles étaient réelles, que Lily était vraiment à son chevet et que, d'après la présence de Pomfresh, il soit vraiment à l'infirmerie.
Soudainement, il sentit une main l'agripper délicatement derrière la nuque et lui relever la tête assez pour lui faire ingurgité une mixture sans goût, plus solide que liquide.
James sentit une main, plus chaude et plus douce lui caresser doucement le front et la dernière chose qu'il entendit avant de plonger dans un lourd sommeil, fut la voix de Lily lui murmurer:
- Courage. Continue de te battre, courage …
Ses yeux s'ouvrirent subitement! Il n'était pas dans son lit comme il l'espérait mais il n'était pas non plus dans l'infirmerie. Il observa la chambre éclairée par les astres nocturnes du ciel. Un lit double se présentait devant lui et il ne put s'empêcher de caresser le dessus de lit de velours rouge. Il prit une longue inspiration et se sentit directement en paix et en sécurité. Il crus soudainement reconnaître la pièce. Les meubles étaient différents mais la vue et la taille de la chambre étaient les mêmes. Il crut reconnaître… non: Il était certain de reconnaître une des chambres de leur deuxième maison. Celle de Godric's Hollow!
Deux mains fines se posèrent sur ses yeux et l'empêchèrent de regarder plus longtemps la chambre.
- Bonjour, monsieur mon mari.
Il sourit en reconnaissant là la voix à présent taquine de son épouse. Il se retourna directement pour faire face à celle-ci.
Il ne distingua pas son visage avec précision mais bien le reste de son corps.
- James, j'ai quelque chose d'important à te dire…
Celui-ci sourit directement d'un air apaisé pour lui démontrer sa totale attention et acquiesça pour la prier de continuer.
Elle prit les mains un peu plus... robustes de James dans les siennes, releva un peu son chemisier et elle les posa sur son ventre. Ne comprenant pas directement, il releva sa tête vers elle d'un air interrogateur.
- James, je suis enceinte!
James ouvrit brusquement les yeux dans un état de choc atroce. Il inspira à pleins poumons, comme s'il s'était interdit de respirer et son cœur battait la chamade, lui donnant l'illusion de s'être trop longtemps arrêté.
Il était désorienté, il avait perdu le nord, comme si on l'avait attaché par les pieds, la tête en bas enterrées jusqu'au cou dans du sable chaud pour une longue agonie.
Ca y'est… il allait vomir!
- Potter?... POTTER!
Cette voix le ramena à la réalité. Il sentit une main lui soutenir la tête pendant qu'une autre lui plaçait ses lunettes carrées sur le nez.
Les formes autours de lui prirent des contours et il put enfin les identifier.
Une forme particulière le rassura un peu. Il venait de reconnaître Lily Evans.
- Potter! Tu es réveillé! demanda-t-elle mi-heureuse, mi-paniquée. Qu'est ce que je dois faire? Qu'est ce que je dois faire? marmonna-t-elle pour elle-même, oubliant presque que James était là.
- Madame Pomfresh! finit-elle par dire avant de se lever pour aller chercher l'infirmière. Mais le jeune sorcier l'attrapa par le bras avant même qu'elle fasse un pas.
- NON! S'il te plait, ne me laisse pas seul. Je ne veux pas… Je ne peux pas… S'il te plait.
Encore dans un état de choc, il ne pouvait se résigner à se savoir seul, encore abandonné. Elle s'arrêta et le regarda longuement. Elle dirigea alors son regard vers la porte qu'elle s'apprêtait à franchir, puis, elle lui sourit et s'assit à la place qu'elle venait de quitter.
Le thorax de James se levait et s'abaissait toujours au rythme trop rapide de ses respirations. Une sueur abominablement froide coulait de son front. Et la lumière du soleil qui perçait les rideaux l'énervait un peu.
- Alors, comment te sens-tu? lui demanda-t-elle un peu inquiète.
Il ne put lui parler tout de suite. Après un petit silence ponctué de ses respirations, il trouva enfin la force de lui répondre.
- Je… je ne sais pas, dis-il confus. J'ai fait un cauchemar… Un rêve... Non, un cauchemar!
Elle lui sourit.
- Alors? Tu te décides?
Il retrouva enfin un rythme régulier et s'adossa difficilement à son lit à la force de ses bras.
- C'était un rêve vraiment… WAW. Mais trop waw à mon goût! Il y avait des sentiments énormes et trop réels pour un simple rêve. J'ai ressentit… j'ai ressentit… C'était trop intense pour moi…
Il ne savait pas comment l'exprimer, comment le dire. Il avait ressentit trop de choses: la paix des lieux, ce grand amour pour cette femme inconnue et enfin, cette joie, cet immense joie qu'il avait ressentie en sachant que 'dans' la femme qu'il Aime avec un grand A, il y avait une partie de lui et une partie d'elle.
Un rêve trop étrange à son avis.
- Pomfresh m'avait dit hier que le somnifère qu'elle te donnait était très fort et te donnerait des effets très spéciaux, lui expliqua Lily.
Il sourit. Ça expliquait tout.
- Un somnifère qui fait autre chose que te reposer n'est pas un somnifère! fit-il en se frottant nerveusement la tête. Je ne veux plus jamais avoir à revivre ça.
Il réalisa soudainement qu'elle avait employé le mot 'hier' dans sa phrase.
- Hier? Tu as bien dit Hier? Mais j'avais l'impression que c'était il y a même pas 10 minutes qu'elle me l'a donnée, sa mixture!
Elle rit un peu:
- Et bien je ne vois pas comment tu aurais pu le savoir.
- J'entendais ce qui se passait à ce moment là.
Elle s'arrêta soudainement de sourire.
- Tu… Tu as entendus tout ce que je t'ai dit? demanda-t-elle à moitié inquiète.
- Non, juste une dizaine de secondes avant le somnifère… Pourquoi? demanda-t-il un peu curieux.
Elle sembla soulagée.
- Pour rien.
Lily baissa alors les yeux sur sa main pour voir que celle de James la tenait toujours.
Il se sentit devenir écarlate et la lâcha immédiatement, ce qui fit sourire la jeune fille.
Il n'aimait vraiment pas être la personne dans 'l'erreur' et il tenta vite de renverser la situation.
- Alors Evans? Pourquoi es-tu ici? Tu n'as pas pu résister plus longtemps à mon charme?
Elle leva immédiatement les yeux au plafond.
- Je crois que je le préférais encore dans le coma, dit-elle pour elle-même. Elle baissa enfin des yeux vides sur lui et se retourna vers son cartable d'où elle tira un gros paquet de livrets et de parchemins qu'elle lâcha pour qu'ils heurtent lourdement les cuisses de James. L'avait-il mérité?
- Tes devoirs, fut sa seule réponse.
James examina le paquet et tourna des yeux ronds vers elle.
- Par Merlin, c'est que vous bossez dur sans moi! Suis-je d'une si mauvaise influence sur la classe?
Il recadra ses yeux sur la tonne qui lui compressait actuellement les jambes.
- Vous avez fait tout ça en deux jours?
- Personne ne ferrait ça en deux jours, Potter… à moins d'être la réincarnation de Merlin, se moqua-t-elle. Tu es ici depuis une douzaine de jours.
- DOUZE JOURS? s'étrangla-t-il. D…Dou…Douze jours… Ce n'est vraiment pas deux jours ça…
- Bravo Potter! Demain nous apprendrons les nombres à 3 chiffres et les lettres de l'alphabet.
- Et Sirius? Et Remus? Et Peter? Et Jonathan?
- Ils viennent à chaque visite du début à la fin du temps imparti pour te voir.
- Pourquoi ne sont-ils pas là alors?
- Parce que ce n'est pas l'heure des visites! Moi, j'ai une dérogation pour venir avant et après les heures de visite pour te remettre à jour.
- Toi? demanda-t-il, surpris.
- Oui, moi.
Cette fois-ci il prit un sourire en coin moqueur.
- Toi?
- Je suis préfète je te signale. Et je DOIS m'occuper des gens de ma maison!
- Et bien moi je te signale que Remus aussi est préfet, que je sache.
Lily se mit à rosir légèrement, à court d'arguments valables.
- Il… Bon OK, je me suis portée volontaire!
- Je le savais… dit-il en s'allongeant théâtralement dans son lit, l'incitant à penser qu'elle avouait enfin s'être éprise de lui.
- Ecoute, tu penses comme tu veux, mais moi je SAIS que tu ne connais pas tes vrais sentiments, dit-elle d'un air très, même trop sérieux. Tu te mens à toi-même et tu perds ton temps en prime. Tu ne m'aimes pas, James Potter.
- Mais…
Il n'eu pas le temps de commencer sa phrase qu'elle l'interrompit pour couper court à la discussion qui n'était apparemment qu'une parenthèse pour elle. Il décida donc d'en rester là.
- Donc, je me suis portée volontaire puisque… puisque c'est moi qui t'ai incité à boire le poison.
- Peuf '! fit-il en montrant d'un signe de la main que ça appartenait au passé désormais.
- J'ai au moins raté le contrôle de sortilège.
- Il l'a reporté pour toi, le découragea-t-elle.
Déçu, il ne put que s'enfoncer dans ses couvertures en guise de réconfort.
- Pourquoi la chance ne m'aime-t-elle pas?
- Peut-être que la chance te déteste, mais tes admirateurs, eux, t'adorent!
C'est là qu'il remarqua la tonne de cadeaux autour de lui. Toutes les variétés de bonbons, une ou deux nouvelles écharpes, et autres bizarreries en tout genres et de toutes les couleurs. Il y avait même des ballons qui décoraient son espace d'infirmerie et des banderoles volantes avec un message personnalisé pour chacune passant du 'Soigne toi bien, James' 'Guéris vite' ou 'remonte vite sur ton balais, on a besoin de toi Potter' au 'Je t'aime Jamesie, épouse moi!'
Il était émerveillé de voir à quel point il avait de la chance.
- Celui là m'a bien fait rire avoua Lily en montrant du doigt la dernière banderole.
- Sirius! Il n'y a que lui pour m'écrire une chose pareille, rit-il en secouant la tête.
- C'est vrai que vous êtes faits l'un pour l'autre, dit-elle, un merveilleux sourire aux lèvres.
- Arrête Evans grogna James, pas assez sérieusement à son goût.
- Non! Je t'assure! Il faudra juste décider lequel d'entre vous mettra la robe le jour du mariage.
- Evans... dit-il à moitié rieur.
Ca ne sembla pas la faire sortir de son imagination.
- Ce sera lui qui portera la culotte à la maison!
- Evans je te préviens…
- Je vois d'ici la scène: Potter, voudriez vous prendre Sirius Black comme légitime époux, commença-t-elle avant de prendre ce qui ressemblait un peu à la voix de James: Oui je le veux!
- C'est toi qui l'auras voulu et il lui bondit dessus et la chatouilla jusqu'à ce qu'elle retire tout ce qu'elle avait dit.
- D'accord, d'accord j'arrête! dit-elle en reprenant son souffle.
C'est là qu'il se rendit compte que son visage était à quelques centimètres du sien. Son souffle croisa celui de James aussi intensément que son regard.
Sans rien dire, leurs yeux restèrent statique, contemplant chaque parcelle des iris colorés de l'autre. Un sentiment envahissait James. Il s'immobilisa aussi l'esprit. Puis aussi naturellement qu'on trempe une plume dans un encrier, son visage s'apprêtant à rencontrer celui de la sorcière.
Soudain, un TOC TOC TOC retentit à la porte.
Elle se recula immédiatement et d'un revers de la main, remis ses cheveux en place avant de se retourner vers la porte, aucun sentiment apparent, comme si rien ne s'était passé.
Elle épousseta sa robe de sorcière, presque avec honte.
A ce moment-là, la tête de Sirius apparut de l'entrebâillement de la porte. A la vue de James assis sur son lit, il entra en trombe et se précipita sur lui pour l'étreindre dans ce qui semblait être une tentative de meurtre puisqu'il l'étouffait assez volontairement
- TU ES REVEILLE! TU ES REVEILLE! scandait-il
- Arrêtes Sirius, sinon Evans va prendre ses histoires pour des faits, dit-il en riant tout en jetant un coup d'œil à la demande en mariage sur la banderole volante.
Il jeta un coup d'œil à Evans aussi.
Elle gardait ses yeux émeraude dans lesquels il venait de se plonger vers le bas et sa respiration était un peu forte.
Il regarda alors d'un air heureux ses trois autres amis venus prendre de ses nouvelles, l'air soulagés.
- Les garçons, vous ne respectez pas l'horaire des visites, les interrompit Lily d'une voix froide, comme si c'était un supplice d'être là.
- J'ai essayé de les dissuader, commença Remus avant d'afficher un énorme sourire, mais ils savent se montrer persuasifs quand ils s'y mettent à trois!
Là, James vit Remus lever un sourcil en direction d'Evans. Ses yeux ambre la scrutaient, ses sens de loup-garou l'examinaient... James le savait! Son ami dirigea alors ses yeux vers lui, le questionnant du regard. Mais James ne répondit pas, levant les épaules…
Juste après, Peter et Sirius se jetèrent sur tout les cadeaux mangeables, prétextant qu'ils voulaient les goûter pour être certains que ces gourmandises n'étaient pas empoisonnées.
Quant à Remus et Jonathan, ils s'assirent sur les côtés du lit et prirent des nouvelles.
- Il se porte comme un charme répondit Sirius à sa place.
- Comme tout va bien, je vous laisse.
Lily se leva et partit sans un regard par la porte de l'infirmerie, raide comme un balais trop taillé. Il ne la lâcha pas du regard. Ses mains étaient moites, sa colonne vertébrale se raidissait… et il était certain que ça n'avait rien avoir avec son récent empoissonnement. C'est juste là, maintenant, qu'il se rendit compte qu'il venait de la chatouiller… il venait de rester quelques secondes dans une position très proche d'elle… de Lily Evans.
Et par-dessus tout, elle ne l'avait pas repoussé!
- Pourquoi tu souris comme ça? demanda Peter en avalant une chocogrenouille.
Il ne répondit rien, ce qui encouragea les garçons à le regarder bizarrement.
- Qu'est ce que tu nous cach…
- Black! Pettigrow! Thunder! Lupin! Qu'est ce que vous… Ha! Vous allez mieux Mr Potter.
Il n'avait jamais été aussi heureux de voir Mrs Pomfresh. Couper cette conversation était, à ses yeux, une des meilleures choses qu'elle lui aura faite.
- Mais vous avez besoin de repos jeune homme!
Là, ce n'était plus marrant. Il se sentait pourtant très bien!
- Vous quatre… commença-t-elle à l'adresse des sorciers actuellement 'valide'…OUSTE!
- Mais, protesta son fidèle meilleur ami, ça fait deux semaines qu'on ne s'est plus revu. Madame, s'il vous plait, encore dix minutes
Sirius avait toujours eu l'art de trouver l'intonation, la voix et le regard qu'il fallait donner pour arriver à ses fins, que ce soit pour un devoir, une fille, ou dans ce cas, un délai supplémentaire. Pourtant…
- C'est hors de question!
- S'il vous plait, supplia Sirius, soutenu par un 's'il vous plait' de James, comme lancé d'une même voix, arborant le même regard de chat potté.
Que c'est bon d'être acteur…:
- Bon, je vous donne cinq minutes.
Sirius et Peter firent un 'tape m'en 5'
- Mais ne vous réjouissez pas trop vite! Un seul d'entre vous et que 5 minutes.
Rien n'y faisait, ni leurs cinq regards de chien particulièrement battu, ni leurs voix mielleuses au bord d'une crise de larmes.
Les garçons se décidèrent à partir à contre cœur, laissant Sirius à James.
- Cinq minutes… Répéta la vielle pie avant de repartir dans ses quartiers.
- Alors frangin et tes muscles?
Il tira ses bras en arrière et fit quelques exercices pour lui prouver qu'ils avaient repris leur fonction habituelle.
- Je préfère ça, reprit Sirius, très sérieusement.
James changea de conversation pour détendre l'atmosphère
- Alors? Quoi de neuf depuis 12 jours?
- Ho, rien de spécial. Juste des petites bêtises. Des farces aux serpentards, une bombabouse dans la grande salle, deux retenues… la routine! Surtout sans notre bon vieux Jamesie, ajouta-t-il en lui ébouriffant les cheveux.
Sirius sourit tristement pendant que James remettait ses lunettes en place.
- Tsss tsss tsss, siffla son meilleur ami en faisant un signe négatif de la tête. Comment peut-on être aussi idiot que toi? Je me suis rongé les ongles au sang… ON s'est rongé les ongles à l'hémorragie!
Et effectivement, ses ongles étaient amochés. Pas autant qu'il le prétendait mais assez pour prouver un certain stress.
Ce n'était peut-être pas politiquement correct, mais James l'en remercia intérieurement.
- Bon, nous n'avons que cinq minutes alors mettons les a profit pour ajourner notre futur plan signé les maraudeurs… Il prit place sur le bout du lit, face à James et les jambes en tailleur, l'air sérieux et discret.
Là, on parlait choses sérieuses!
Pour sceller ce commun accord de dialogue, le sorcier à lunettes s'adossa plus en avant, prouvant ainsi sa complète collaboration.
- Tu vois, on se demandait ' POURQUOI CES STUPIDE FILLES 'JE-ME-CROIS-PARFAITE' SONT VENUE DANS LA FORET EN PLEINE LUNE?' Et bien nous avons un moyen de le découvrir.
Intéressé, James acquiesça lentement, le priant ainsi de continuer. Cette question leur trottait dans la tête depuis quelques temps.
- Nous avons indirectement mis John au courant et il nous a aidé à trouver la solution…
- Ha! Parce que maintenant c'est 'John' et plus 'Thunder'?
Sirius regarda ailleurs une seconde en se relevant un peu.
- Bin, c'est un chic type. Bon, je ne lui faisais pas directement confiance mais c'est plus fort que nous, on s'y attache vite dit-il, blaguant à moitié.
- Bon, reprit-il, le soir même de la pleine lune, Séphora Storm lui a avoué quelque chose…
Et Sirius rentra dans une longue histoire, révélant qu'en fait, les 'miss-parfaites' jouaient les fins limiers derrière le dos de tous pour découvrir les secrets de chaque habitant de Poudlard méritant leur attention. Et il rajouta qu'il serait intéressant qu'eux aussi connaissent les secrets des autres.
- Là, je ne suis pas très chaud… avoua James. Espionner des espionnes pour connaître des p'tits secrets… Peut être qu'il y a des secrets qu'il vaudrait mieux ne pas connaître.
- Arrêtes James, tu réagis exactement comme John et Remus! soupira Sirius. Ce n'est pas Rogue qui tiendra ça entre ses mains mais NOUS! Et NOUS, nous ne sommes pas des vilains petits crétins qui s'amuseront à faire les potins des couloirs a partir de ce qu'on aura appris. Et quand on y pense, c'est le seul moyen de garantir qu'elles ne découvriront pas nos couvertures et nos propres secrets. Elles s'en approchent dangereusement! Nous aurons une longueur d'avance sur elles et on pourra alors les mettre sur de fausses pistes.
Juste pour ça, James se sentit convaincu.
- Bon, admettons que c'est d'accord, comment faire? La cape d'invisibilité, c'est trop dangereux!
- C'est pour ça que c'est Patmol qui ira les voir pour espionner leurs conversations.
- Ne joue pas l'idiot Sirius! Ton charme ne sera pas de taille face à elles.
- Tu me sous estime! Mais bon, de toute façon, ce n'est pas moi qui irais… c'est Patmol… Patmol! insista Sirius. Patmol a déjà réussi à amadouer With dans les bois. Ce sera facile à Patmol de s'intégrer chez elles. Et là, son charme et le mien feront l'affaire! termina-t-il en s'étirant de fierté.
- Pourquoi toi? demanda James, y trouvant une occasion de se rapprocher de Lily.
- Parce que la seule chose positive que m'aura apprise ma mère, c'est que les femmes haïssent les rats en général, donc c'est perdu pour Peter, un cerf, c'est flagrant et peu commun comme ami à quatre pattes et enfin un loup garou, c'est un peu triste comme compagnie…
- Bon, d'accord sur ce point de vue là! Mais les chiens sont interdits à Poudlard.
- Là, c'est encore Jonathan qui nous a sortit de l'histoire: Les filles discutent chiffons là-bas, près du lac et juste à côté de la forêt, cachées par des arbres… Personne ne me verra dans leur QG! Sinon, je m'enfuirais dans les bois…
- Tous ça tient debout, approuva-t-il. J'y réfléchirais aussi. Mais les autres, ils en disent quoi?
- Peter, c'est comme d'habitude: sans opinion poussée et il m'a directement suivi. En ce qui concerne les deux autres, c'était vraiment très difficile. John a même presque refusé de participer. Je crois qu'il s'est attaché à Lily. Faut dire qu'elle est toute gentille avec lui.
James ne put refouler de ses pensées une pointe de jalousie… Et en y pensant, il faudrait qu'il parle à Jonathan… en privé… sur toutes les questions qui le rongeaient à son sujet et puis qui se volatilisaient comme par magie. Et d'ailleurs, était-ce par magie? Parce que James se connaît assez bien, et qu'il n'arriverait pas à dormir tranquille si quelque chose tramait autour de lui. Et comment une trame aussi énorme autour de quelqu'un comme Thunder pouvait le laisser aussi… indifférent?
- En parlant d'Evans reprit Sirius, l'extirpant de ses pensées. Qu'est ce qu'il s'est passé entre vous avant qu'on arrive?
- IL M'A CHATOUILLEE! hurla Lily à Cassandra pour répondre aux questions de la serpentard sur un tel état de panique qu'elle affichait en grand, en long et en large.
- Quoi? demanda la brune en faisant des grands yeux et se rasseyant droite sur la chaise de bois.
Elles étaient dans une classe vide de l'école.
Lily venait de trouver Cassandra à la table des Serpentards dans la grande salle que la rousse s'était empressée de rejoindre en sortant de l'infirmerie. Lily avait arrachée sa meilleure amie à son bol de soupe aux poireaux-des-déserts et l'avait entraînée presque de force derrière elle jusque cette classe vide que Lily arpentait en faisant les cent pas.
Stress, panique, perturbation,… Lily Evans allait devenir folle!
- Potter s'est réveillé. Il a eu peur. Il m'a attrapé les mains. Il ne voulait pas que je le laisse seul. commença-t-elle à énumérer, continuant de marcher de long en large entre deux rangées de bancs. Puis je lui ai montré les cadeaux. On a rigolé…
- Tu t'es marrée avec Potter? la coupa Cassandra, la bouche ouverte de stupéfaction.
Lily s'arrêta net et lui répondit en la regardant dans les yeux:
- J'ai plaisanté avec Potter! Je ne me suis pas 'marrée' avec lui. Nuance!
… Comme si il y avait une quelconque nuance à ça… elle cherchait désespérément une excuse!
Puis, ses pieds se remirent en marche pour poursuivre leur chemin.
- Et puis je l'ai… taquiné.
- Tu l'as… recoupa Cassandra, mais Lily ne la laissa pas continuer, préférant ne pas mettre en avant ce fait qu'elle n'approuvait pas elle-même de sa part.
- Et enfin, il m'a chatouillée!
Là, ses pas s'arrêtèrent, comme si elle allait annoncer la fin du monde… ça l'était pour elle!
- Et… et il a faillit m'embrasser!
Sa tête basse n'osa pas croiser le regard de sa meilleure amie. Un silence s'installa avant que Cassandra reprenne
- Et… et tu t'es débattues? Tu l'as giflé ou n'importe quoi?
Lily inniora le petit sourire que Cassandra essayait de cacher. Celle-ci était sur le point d'éclater de rire. Lily ferma les yeux et répondit en iniorant son amie:
- Non! Et c'est là le problème! C'était comme si… comme si on était amis depuis toujours.
Elle se laissa lourdement tomber sur le banc en face de celui de la serpentard.
- C'est affreux, lança-t-elle dans une plainte avant que sa tête sombre dans ses mains blanches, désespérée.
- Mais non, mais non, essaya de la rassurer Cassandra. C'est… étrange. Mais il y a bien une raison.
- Pourquoi? Pourquoi? demanda-t-elle, secouant négativement la tête.
- Peut-être… peut-être que James a réussi à toucher tes senti…
- NON! l'arrêta Lily d'un ton brusque, que Cassy ne termine pas cette phrase qui n'avait aucun, mais alors là AUCUN sens à ses yeux.
- Ok, ok, ok. répondit la sorcière aux cheveux noirs, les mains en avant comme pour accepter d'écarter cette proposition. Réexplique-moi tout ça en détail et avec des phrases complète s'il te plait…
Et elle s'exécuta. Elle raconta tout en détails, du réveil tourmenté de Potter à son départ tourmenté.
Cassandra l'écouta sans ciller, sans émettre la moindre exclamation. Professionnelle, elle était prête à la comprendre.
Quand Lily eut terminé, la serpentard ne dit rien mais ses yeux étaient dans le vide. Elle faisait toujours ça quand elle réfléchissait et la rousse décida donc de la laisser faire.
Cassy était un peu maladroite, Lily devait l'avouer. Elle n'est pas spécialement fine dans ses interprétations ou discrète dans ses opinions. Mais quand elle plongeait dans une réflexion intense, elle savait toujours soulager les gens en leur donnant les réponses qu'ils ont besoin d'entendre.
…Et c'est ce qu'elle fit tout de suite.
- Je crois que c'est ton subconscient qui agit. Tu te sens mal à la base parce que tu te crois coupable et responsable de l'état de Potter.
Là, Lily était d'accord…
- Alors, tu as baissé tes gardes, c'est tout. Tu t'es laissée aller pour éteindre un peu ce remord que tu ressentais. Et puis voilà!
Que quelques mots. Deux ou trois petites phrases. Comment quelque chose d'aussi court et d'aussi commun a-t-il fait pour la faire se sentir cent fois mieux?
- Tu… tu dois avoir raison, sourit Lily, enthousiaste.
Rien ne s'était passé avec Potter. Rien! C'était juste sa culpabilité qui avait pris le dessus et en aucun cas quelque sentiment amical qui soit. Lily souriait: elle avait une excuse valable! Elle étrangla sa meilleure amie dans une étreinte joyeuse.
- Tu es la meilleure Cass'!
- Je sais, je sais… fit-elle dans un air théâtral faussement modeste, toussotant un peu après l'élan amical de la rouquine. Mais maintenant, il faut que tu fasses attention à ce que James va penser de tout ça! Son amour pour toi le rendra aveugle!
- Il n'est pas amoureux de moi Cassandra! assura Lily sérieusement. Il se fait des illusions et je dois être une sorte de défi. Lui et ses maraudeurs ont du faire une sorte de pari stupide sur moi du genre 'combien de temps faudra-t-il à Potter pour harnacher Evans-l'anti-sociale à sa botte?'
- Et bien, si son pari dure depuis plus de cinq ans, c'est qu'il y croit.
Elle ne répondit rien à l'intervention de Cassy, mais son opinion ne changea pas: Potter ne savait pas ce qu'étaient vraiment les sentiments forts.
- Ecoute, repris Cassandra. Peut importe ce que tu penses, lui, il est persuadé du contraire. Alors, tu vas continuer à le voir pour le remettre à jour mais tu ne ferras aucune allusion à ce qui c'est passé et tu ne changeras pas ton comportement habituel. Si il voit que ce qui s'est passé n'est qu'une parenthèse sans importance à tes yeux, il s'obligera à oublier! Fais comme si de rien n'était.
Et c'est ce qu'elle fit.
Enfin, ce qu'elle essaya de faire…
Mais cette stupide culpabilité reprenait sans cesse le dessus et ça ne marcha pas totalement comme prévu:
Le 1er jour après ' l'accident ', Lily vint visiter Potter, qui, comme prévu, fut un peu surpris de son attitude détachée. Elle ne fit aucunes allusions à ce 'moment de faiblesse' et toutes les tentatives de Potter pour arriver au sujet de conversation redouté étaient toujours détournées sur autre chose que Lily se précipitait de dire.
Ça a peut-être l'air stupide aux yeux des gens mais, être chatouillée par une personne qu'on est supposé détester n'est pas très glorieux dans une tête supposée être aussi droite que celle de Lily.
Potter! C'était Potter quand même!
''Il faut réaliser: j'ai fait une gaffe que je dois m'empresser d'effacer'' pensait-t-elle ''pour lui et surtout pour moi!''
Le deuxième jour, était comme le 1er.
Le troisième, elle se fit moins froide…. Sa culpabilité la réenvahissait-elle?
Et le 4ème jour, ils s'étaient même échangés quelques blagues. Il aimait beaucoup les blagues moldues et s'intéressait beaucoup à ce qui en ressortait et aux thèmes et objets utilisés.
Comme la blague du cinéma et de la station de métro.
- Le ciména et la station marteau? Et c'est quoi ça, du 'com-porme' ?»
- Pop-corn, l'avait-elle corrigé en riant.
Il écouta avec intérêt ses explications. Il lui avoua même que si il ne voulait pas devenir Auror à tout prix, il aurait pris une option 'étude de moldus' et son avidité de savoir changea un peu l'opinion de Lily sur lui. Peut-être n'était il pas un idiot en fin de compte… Mais un abruti prétentieux avec un peu de jugeote!
Enfin, elle devais avouer qu'en classe, il n'est pas bête… il était même très intelligent! Surtout en métamorphose où elle devait s'incliner face à lui, mais le fait d'utiliser ses neurones pour les idioties plutôt que pour l'étude le rendait stupide aux yeux émeraude de la jeune fille.
Le 5ème jour il était endormi quand elle était entrée. Ne voulant pas le réveiller, elle avait commencé à faire son devoir d'arithmancie.
- Mmmmh...
Lily leva la tête de son devoir et le regarda bouger. Il eut comme un petit spasme.
Elle déposa sa plume et le regarda plus longuement. Ses crises avaient repris. Il se remit à gigoter de la tête aux pieds, comme électrocuté!
Lily se leva d'un bond et accouru chez l'infirmière qui lui apprit que c'était normal et voulu. Que ça montrait bien sa détermination à guérir vite et qu'on ne pouvait rien y faire.
- A moins que il lui donne un autre somnifè…
- NON! dit-elle un peu plus fort qu'elle aurait du… Heu, non Madame Pomfresh, vous n'avez pas à lui donner de somnifère si ce n'est pas nécessaire… Si vous jugez en tant qu'infirmière de l'école que ce n'est pas nécessaire, s'empressa-t-elle de rajouter pour ne pas contrarier l'infirmière. Mais Lily se souvenait que Potter avait dit qu'il n'aimait vraiment pas ça et que l'effet secondaire du somnifère (en l'occurrence, ses 'rêves') ne lui plaisait pas vraiment.
Pomfresh ne dit rien mais la regarda d'un air sévère. Pendant ce temps là, Lily pensait à ce pauvre Potter qui devait avoir mal…. Enfin, elle imaginait…
- Et bien, je garderais donc le somnifère pour plus tard, répondit-elle. Puis elle se retourna vers la potion qu'elle concoctait.
- Filez!
Aussitôt dit, aussitôt fait. En une demi seconde, la préfète se retrouva près de Potter, pendant qu'il serrait ses points et contractait chaque muscles de son corps.
Helen voulait devenir médicomage et suivait donc une option de soin médical. Elle avait étudié tout ce qui se passait au niveau de Potter et avait expliqué à son amie que les muscles du sorcier se contractaient et exigeaient d'être utilisés. Que dans certains cas, pour ceux qui forçaient trop, ça pouvait en devenir douloureux.
Elle ne savait pas si il l'entendait mais elle tenta le coup:
- Chhhhut dit-elle doucement en lui caressant le front.
Bon, c'était Potter mais personne ne devrait vivre ça… Surtout si c'était elle qui l'avait déclanché.
-Tu n'es pas seul, reprit-elle. Calme toi. Tu guérira mais ne force pas, tu te fais du mal… chhhhuuut… répéta la rouquine d'une voix reposante.
Elle n'était pas certaine d'en être la cause mais les mains de Potter tremblèrent moins et il se calma un peu. Lily sourit et le lâcha délicatement.
C'était officiel: James Potter était cent fois mieux endormi!
Elle releva les couvertures au niveau de ses épaules et lui caressa la joue. Elle le fixa quelques secondes puis pris ses affaires et se dirigea vers la tour Gryffondor.
La préfète y trouva Helen et Séphora en grande discussion.
- Ha! Salut Lil' lui lança Helen en la voyant s'écrouler dans son fauteuil.
- Ca a été avec James? demanda Séphora.
- Oui… Où sont les autres? demanda la rousse pour changer de conversation.
Oui elle l'avouait, elle voulait a tout prix oublier l'affaire James Potter.
- Malvira est à la bibliothèque avec Peter et Remus, lui répondit Helen suivie de Séphora.
- Et Cassandra est partie il y a une dizaine de minutes après un magnifique petit échange verbal avec Sirius, soupira-t-elle, sarcastique.
Cela ne fit pas réagir Lily: il était devenu commun d'entendre ces deux là se chercher des noises.
- Ho! Et tu avais laissé tomber ça de ton sac ce matin, se rappela Helen en tendant à Lily un livret de cuir brun relié avec un lacet doré.
Elle reconnut immédiatement son journal intime et l'arracha des mains de son amie pour le cacher directement dans son sac, lançant des regards apeurés de droite à gauche.
- Relax Lil', rit Helen. De tout façon c'est impossible que quelqu'un l'ouvre! Les fermetures Stocker sont mondialement reconnues!
Ce journal intime, Lily le tenait depuis Noël de sa 1e année. C'était Helen qui le lui avait offert.
Son père était le grand directeur d'une société magique mondialement connue. La S.S.S.: Société de Sécurité Stocker.
Elle créait et vendait tout ce qui pouvait être sécurisé. C'était même eux qui avaient placés quelques unes des alarmes et portes piégées de Gringott's, ou encore l'impossibilité d'entrer chez quelqu'un par des réseaux de cheminées (et oui, vous ne vous étiez jamais dit que c'était un peu dangereux pour votre maison que n'importe qui puisse y faire une visite surprise juste en prononçant le nom de votre habitat en jetant une poignée de poudre dans l'âtre d'une cheminée? Et bien des sécurités étaient placées pour empêcher un quelconque voleur de s'introduire chez vous à sa guise), mais il mettait aussi quelque verrou invisible sur des gadgets, entre autre, un journal intime. Dès que Lily l'avait ouvert et avait écrit son nom entier dedans, il n'y avait qu'elle qui avait la possibilité de l'ouvrir…ou quelqu'un d'autre qui aurait des propriétés sanguines se rapportant à celles de Lily. C'est pour ça qu'elle le cachait de Pétunia qui, étant sa sœur, et ayant donc le même sang que sa cadette, pouvait ouvrir le livret.
Il restait tout simplement fermé quand quelqu'un d'autre faisait son possible pour l'ouvrir.
Il donnait l'impression de ne contenir que quelques pages (une vingtaine tout en plus) mais pourtant, à chaque fois, une page blanche apparaissait à la fin. C'était un livre sans fin et elle l'utilisait fréquemment!
Bon, elle savait qu'il n'y avait qu'elle qui pouvait l'ouvrir mais elle n'avait confiance en personne sur ce plan là…
- Merci Helen. Bon, je monte! dit-elle précipitamment avant de foncer vers son dortoir.
- N'oublie pas que dans une demi heure tu as rendez vous avec Thunder pour votre travail, rappela Helen pendant que Lily grimpait les marches trois par trois.
- Merci! lui lança-t-elle.
Elle lâcha toutes ses affaires sur son lit et reprit son souffle. L'idée que quelqu'un puisse un jour lire tout ce qu'elle pense dans son journal la rendait toujours un peu parano.
Elle décida donc de ne plus le sortir du dortoir dorénavant…
Lily s'installa au bord de la fenêtre comme à l'accoutumée et regarda quelques personnes marcher dans le parc.
Ses yeux se dirigèrent sur une fenêtre qui s'avérait être celle de l'infirmerie.
A l'aide de quelques ACCIO, elle amena à elle son journal et sa plume.
Cher Journal,
J'ai faillit me faire embrasser par James Potter…
