Auteur: Willooow (ou novalia (ou leetica (ralala, les pseudonymes hein !)))

Titre: On a jusqu'au 16 février 1977, Harry.

Disclaimer: Les personnages et l'univers d'Harry Potter sont la propriété de JK Rowling.

J'aurais aimé mais NON: je ne reçois rien en publiant cette fiction (sauf quelques reviews j'espère!)

Résumé général: Harry se retrouve par erreur à l'époque où ses parents étaient à Poudlard. Mais il n'y est pas seul: Cassiopée Jones... ou plutôt -Cassiopée Jones BLACK l'accompagne. Leur but: se sortir de cette situation en en profitant pour en savoir plus sur leurs parents respectifs. Ils devront donc collaborer pour s'en sortir… mais ils se détestent!

Résumé du chapitre précédent: Sirius sous forme chien s'intègre au groupe des filles grâce à Cassandra, qu'il avait sauvé de Rémus lors de la dernière pleine lune, et il commence à obtenir quelques informations.

Un jour, en quittant les filles, il est capturé et torturé par de jeunes serpentards et sauvé par Cassandra. Puis, Sirius, sous forme humaine cette fois, sauve la jeune fille des griffes de Régulus Black, qui essaie de la convaincre de sortir avec lui sous la pression d'un odieux chantage…

Ce 'sauvetage' provoque une courte trêve entre With et Black, mais sera-t-elle vraiment courte?

P'tit blabla de l'auteur: Tellement désolée mais pas le temps !

MERCIIIIII A CHAQUE LECTEUR ! MERCIII A CEUX QUI L'AIME MERCIII A CORNEDRUE, mon bet', ET MEEEEEEEEEEEERCIIIIIIIII AUX REVIEWERS SUR TOUS LES SITES OU CETTE HISTOIRE EST PUBLIEE

……………….BONNE LECTUUUURE……….…. !

Chapitre 13 : Les yeux dans les yeux !

- … je suis là, c'est pour bientôt, …je suis là, c'est pour bientôt, j'arrive!

Remus se réveilla encore en sueur. Ses draps lui collaient au corps et sa respiration se faisait saccadée.

Il passa une main moite dans ses cheveux châtains et s'obligea à se calmer.

Ses yeux se dirigèrent machinalement vers la fenêtre à travers laquelle une lune presque ronde semblait le narguer.

A l'œil nu, il était difficile de voir que la lune n'était pas totalement sphérique, mais ce n'était pas encore une pleine lune. Ce serait pour le lendemain… Malheureusement…

Remus la sentait venir. Ses nuits se faisaient plus courtes, ponctuées de cauchemars ou de voix qui l'insistaient à libérer sa vraie nature.

Il tourna son regard vers ses amis, qui dormaient paisiblement. Il les enviait affreusement, comme chaque mois, comme chaque jour.

Des douleurs se faisaient déjà ressentir dans son épine dorsale, comme à chaque fois.

Remus enleva ses couvertures puis son T-shirt qui lui tenaient trop chaud, conséquence de l'énorme et agaçante vague de chaleur qui s'éprenait de lui.

N'y tenant plus, il se leva et sortit discrètement du dortoir pour se retrouver dans la salle commune vide. La cheminée, éteinte depuis longtemps, laissait la pièce sans autre lumière que celle des astres du ciel, dont les rayons s'engouffraient timidement par les grandes fenêtres.

Un vent hivernal vint lui caresser le dos et il remarqua que la fenêtre derrière lui était grande ouverte. Ce courrant d'air gelé qui aurait fait fuir n'importe quel être humain normal l'attira au contraire, et il se retrouva à la fenêtre, torse nu, ses yeux fermés de bonheur, dans la fraîcheur bienvenue du vent.

- Que fais-tu là? demanda une voix plus froide encore que la température extérieure.

Remus sursauta et se retourna pour se retrouver face à sa partenaire en potion. Ses cheveux platine étaient lâchés sur ses épaules nues, évadées de sa robe de nuit bleu marine. Ses yeux clairs ne reflétaient rien de bon.

- Je…je…

Puis Remus se souvint de sa tenue et plaça machinalement ses bras autour de son corps pour cacher le plus de centimètres carrés de peau qu'il pouvait.

Bludline se mit à ricaner.

- Ca ne sert à rien de faire ça, je suis aveugle, ne l'oublie pas.

Elle le dépassa et alla à son tour près de la fenêtre sans prêter attention à lui.

- Et toi? Qu'est ce que tu fais là? demanda Remus.

- Je n'arrivais pas à dormir, dit-elle simplement.

Remus grimaça. Il n'aimait pas cette fille. Tout chez elle relevait de l'étrange. Déjà, il ne l'avait même pas sentie ni entendu venir, ce qui était pratiquement impossible, surtout une veille de pleine lune, où ses sens sont surdéveloppés et en alerte permanente.

Tous ses sens de loup garou ne l'aidaient pas à en savoir plus sur elle. Il ne pouvait pas deviner ses sentiments ni lire en elle comme il savait le faire chez les autres. C'en était troublant… Et même le loup en lui ne l'aimait pas, il se méfiait d'elle.

Elle sortit alors sa gourde d'on ne sait où et en but une longe gorgée. Remus se demanda si c'était la cause de toutes les étrangetés de cette fille.

- Comment peux-tu connaître la façon dont je suis habillé? demanda froidement Remus.

Elle se retourna et lui sourit. Ses yeux étaient fixés dans ceux du jeune homme, ce qui était troublant. Remus ne savait pas l'expliquer mais il était presque certain qu'elle le voyait aussi bien que lui la voyait.

- Je le sais, c'est tout, répondit-elle.

- Et tu ne claques même pas des doigts à présent…

Remus avait remarqué que tout au long des journées, elle ne faisait que boire dans sa gourde et claquer des doigts. Cette manie avait le don de le mettre hors de lui. Et maintenant que la pleine lune arrivait, il devait avouer qu'il était content qu'elle ne claque pas des doigts, sinon elle pourrait (et lui aussi pourrait) le regretter amèrement…

- Claquer des doigts n'est pas un tic!

- Je n'ai jamais compris pourquoi tu le faisais.

- Tu n'as pas à comprendre… dit-elle froidement.

- Et pourquoi?

Elle sourit.

- Je trouve que tu poses beaucoup de questions Lupin. Toi qui es toujours si discret, trop discret.

Il leva un sourcil.

- Trop discret?

- Je n'arrive pas à te cerner et je n'aime pas ça.

Il sourit mais ne répondit pas. Au moins, il voyait que ce qu'il pensait était réciproque.

- Tu es étrange Lupin…

- Ha! Et c'est toi qui me dis ça! ricana Remus.

Excédé, il fit demi-tour et se prépara à retourner dans son dortoir quand elle l'arrêta en lui demandant:

- Pourquoi n'as-tu pas froid quand tu te tiens près de la fenêtre?

Remus s'arrêta mais ne se retourna pas.

- Tu poses beaucoup de questions Bludline. Je pourrais te demander la même chose!

Remus sourit en entendant les pas de la jeune fille se précipiter autre part que devant la fenêtre ouverte.

Elle se tut.

Remus allait monter les escaliers quand elle l'arrêta de nouveau.

- Dis moi ce que tu caches Lupin, et je te dirais pourquoi je claque des doigts.

Il sourit intérieurement

- Bonne nuit Bludline, fut sa seule réponse.

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Quand le jour J approchait, les maraudeurs savaient qu'ils ne devaient pas trop énerver Remus parce qu'il était particulièrement irritable et susceptible. Donc aujourd'hui, rien de spécialement éprouvant n'était à l'affiche. Sirius et James faisaient une croix sur une quelconque grosse blague et privilégiaient les petites plaisanteries sans conséquences trop fâcheuses.

Comme chaque matin, Remus lisait le journal et en décrivait les grandes lignes à ses amis.

- Rien d'intéressant en plus aujourd'hui, conclut-il en repliant le journal et buvant son grand bol de chocolat au lait d'une traite.

Il reposa son bol et remarqua les sourcils hauts perchés et la bouche légèrement entrouverte de Jonathan.

James aussi l'avait remarqué et tenta de le rassurer.

- Ne t'inquiète pas, dit-il à John en lui donnant une tape dans le dos, le loup à faim.

Remus leva les yeux au plafond mais ne répondit pas. Puis il observa plus longuement Jonathan.

Ce Thunder… quelque chose clochait avec lui. Tout le monde l'avait remarqué mais personne n'en parlait. Remus le sentait. Il voyait aussi que ce Thunder était un sorcier puissant, même très puissant. Mais à première vue, il n'avait rien de méchant, sauf pour Peter. Remus ressentait quelque chose de tendu entre eux, si pas un début de Haine.

Avec Sirius, il n'y avait pas de tension mais plutôt quelque chose de plus heureux, de plus jovial, de plus fraternel.

Pour lui même, Remus sentait que Thunder lui vouait un grand respect mais il ne comprenait pas pourquoi. John n'avait même pas eu un soupçon de surprise ou de peur quand ils lui avaient confirmés que Remus Lupin était un loup garou.

Quant à James, c'était confus. Thunder avait une grande admiration pour le binoclard et un besoin de le connaître. Un besoin! Beaucoup de sentiments se mélangeaient et Remus sentait que John était triste. Très triste. Ce Jonathan était plus qu'étrange mais Remus ne cherchait pas à comprendre pourquoi.

Et puis il y avait toutes ces manifestations qui le rendaient de plus en plus mystérieux. Mais Remus refusait catégoriquement de s'immiscer dans ses affaires. S'il avait des secrets, il avait ses raisons!

Franchement, Lupin ne se voyait pas dire à tout le monde qu'il les croquerait bien un soir de pleine lune, juste pour être honnête. Quelques fois, les secrets sont nécessaires parce que le monde n'est pas près à entendre la vérité. Etait-ce le cas avec le nouveau?

- Alors? demanda Sirius, vous en êtes où en potion?

- Pas très loin! répondit John, il faut dire que James et Lily ne rendent pas la chose facile.

- Mais n'oublie pas que comme j'ai été absent plusieurs jours à cause de l'empoisonnement qui a faillit me coûter là vie, commença James pour se défendre en portant théâtralement sa main à son cœur, notre expo à nous est deux semaines après les autres!

- Et nous, nous avançons comme nous le pouvons, soupira Sirius. With et moi avons fait une trêve parce que Séphora en a marre de jouer les arbitres.

- Pour nous, ça avance très bien! sourit Peter en faisant craquer ses doigts et en étirant ses bras.

- Pas besoin de vous vanter! râla James en lui tirant la langue.

- Nous sommes les meilleurs, que veux-tu! rajouta Remus qui fit un tape m'en cinq avec Peter.

- Mais vous travaillez tout les jours, vous, remarqua John.

- C'est vrai! Et c'est pour ça qu'on est en avance, nous, rajouta Peter en faisant une sorte de petite danse de la victoire. Mais aujourd'hui on ne travaillera pas.

- Ha et pourquoi? demanda Sirius.

Ceci lui valu une claque derrière la tête de James.

- Bin parce qu'il n'est 'pas en forme' aujourd'hui, dit-il d'un voix évidente.

- Et Bludline ne se doute de rien? demanda Jonathan.

- Non, rien du tout, répondit Peter. Elle ne nous a pas posé de questions quand on lui a dit qu'on ne ferrait pas de réunion ce soir.

Remus, lui, croyait au contraire que Bludline se posait même trop de questions …

- Remus? demanda une voix derrière lui.

Il n'avait pas besoin de se retourner pour savoir qui était là. L'odeur, la voix et surtout la main de James qui s'ébouriffait les cheveux lui permettaient facilement de deviner…

- Lily!

- Comment vous allez?

- Très bien Evans et toi? demanda James, sans laisser aux autre le temps de répondre.

- …Bien, dit-elle sans même lui prêter un regard. Bon Remus, il y a une réunion ce soir.

- QUOI? demandèrent les cinq garçons d'une même voix, ce qui troubla un peu la rousse.

- Je… Et bien oui! Un nouveau préfet en chef va être désigné et il faut que tu sois là.

- Absolument? demanda Remus suppliant.

- Absolument!... répondit la préfète en faisant une petite grimace comme si elle était désolée que la situation dérange son suppléant.

Puis, un éclair passa devant ses yeux émeraude.

- J'espère que vous n'aviez pas encore préparé un sal coup!

Non, c'est parce que je me transforme en loup garou ce soir et que je préférerais ne pas avoir à tous vous dévorer pour me taper une indigestion demain matin si la réunion est trop longue.

Remus aurait voulu lui dire ça, mais il se contenta de:

- Non.

Elle le regarda de travers et Remus reçut un choc. Dans ses yeux émeraude, il lu le doute. Commençait-elle à comprendre ce qu'il se passait?

Elle fit demi tour après avoir annoncé le lieu de rendez vous au 2ème préfet de sa maison.

Ils décidèrent tous de se rendre en classe en essayant d'échafauder un plan pour dispenser Remus de cette réunion parce qu'il pourrait devenir violent au fur et à mesure que la nuit tombait, mais celui-ci leur assura qu'il resterait calme et qu'il ferrait en sorte que ce soit le plus court possible. Ils acceptèrent donc de le laisser y aller.

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La journée se termina presque aussi rapidement qu'elle avait commencé. Trop rapidement au goût du jeune sorcier. Le soleil descendait lentement vers l'horizon, à son désespoir. Il sentait déjà des picotements dans ses muscles et ses gestes se faisaient plus brusques et plus violents.

L'heure de la réunion arriva et Remus but d'une traite la potion apaisante que lui avait concocté James pour l'empêcher de faire quelque chose qu'il regretterait amèrement par la suite.

Il se rendit donc dans la salle convenue et remarqua qu'il était le dernier, sans pour autant être en retard.

Les préfets de chaque Maison et leurs directeur étaient présents, à l'exception de l'autre préfet en chef, Harro Guansse, un serpentard, qui avait tourné assez mal depuis que son statut était monté à la tête.

La réunion débuta avec dix minutes d'avance, ce qui ravit le jeune gryffondor.

- Bon, commença Lily. Nous connaissons tous les causes de la destitution de Guansse de son poste de préfet en chef.

En effet, il s'amusait à enlever des points à un tel qui le regardait de travers, menaçait celui qui n'était pas de Serpentard de le faire renvoyer si celui-ci ne lui apportait pas un assiette remplie de nourriture, ou si celui-là ne faisait pas ses devoirs. Un abus de pouvoir que Remus aurait bien fait disparaître d'un bon coup de griffe…

Calme toi, Remus, calme toi, s'ordonna-t-il.

- Donc, je crois qu'il ne sera pas nécessaire d'en reparler. Ce ne serait qu'une perte de temps, continua Lily.

Puis elle croisa les yeux de Remus et il le sentit. Elle avait fait exprès, elle voulait gagner du temps. Avait-elle deviné ce qu'il se passait, pourquoi il devait partir au plus vite?

- Nous sommes donc tous ici pour élire son successeur. Et elle tendit une boite qu'elle plaça au centre de la table ronde.

Le professeur McGonagall claqua des doigts et apparut devant chaque personne un morceau de parchemin et une plume encrée.

- Allez y, votons pour le nouveau préfet en chef, proposa Denkigrins.

Et Remus s'exécuta: Karl Small, préfet de Poufsouffle, celui que ses sens surdéveloppés mettait en avant pour sa loyauté, sa modestie, son impartialité et son envie de justice.

Mais il y eu un souci et les votes durent recommencer. Encore, encore et encore. Remus n'en revenait pas! Il commençait à s'énerver sur son morceau de parchemin qui voleta vers la boîte après qu'il l'ait scellé d'un coup de baguette magique.

S'il fallait recommencer le vote, Remus sentait qu'il retournerait la table d'impatience.

Enfin, on connaissait le nouveau Préfet en chef de Poudlard: Nicolas Mistral, un serdaigle qui pouvait faire l'affaire mais que Remus ne portait pas spécialement dans son cœur.

Ravi de voir que tout s'était terminé assez vite (un peu grâce à Lily), Remus se leva et partit précipitamment en laissant l'heureux élu recevoir les acclamations qu'il méritait et son nouveau badge.

Fatigué, stressé et un peu trop nerveux, Remus retourna dans la salle commune où il espérait trouver un peu de repos avant l'heure qu'il redoutait le plus.

Passé la grosse dame, les cris des premières années qu'on taquinait, les rires des autres, et les blablas inutiles du reste commençaient à lui faire mal à la tête. Il fit une petite grimace en voyant tout ce monde courir ou s'agiter autour de lui. Il passa une main dans ses cheveux et s'obligea à se calmer mais le boucan autour n'aidait en rien. Il allait aller dans son dortoir où il espérait trouver un peu de calme quand quelqu'un l'appela.

- Ho! Remus!

Il se retourna:

- QUOI? demanda-t-il un peu plus méchamment qu'il l'aurait voulu.

Le ton de sa voix fit sursauter Helen Stocker, celle qui l'avait appelé. Elle en resta pétrifiée.

Se rendant compte qu'il venait de crier sur quelqu'un sans raison, il s'excusa aussitôt:

- Je suis désolé Helen. Je suis juste très fatigué et un peu sur les nerfs!

- J'avais remarqué… dit-elle, encore un peu sous le choc.

Puis elle ré arbora son grand sourire et envoya sa mèche brune derrière son oreille droite.

- C'était juste pour te prévenir: James m'a demandé de te signaler qu'il fallait absolument qu'il te voie. C'est une question de vie ou de mort d'après lui.

- Et où est-il? demanda Remus un peu surpris et soudainement inquiet.

Elle haussa des épaules.

- Ch'ais pas moi!

Remus se retourna directement et fonça dans son dortoir sans donner le temps à Helen de respirer.

- Et le 'Merci' c'est pour qui? Pour les hiboux? grogna-t-elle avant de retourner s'asseoir avec Bludline.

Il agrippa la carte des maraudeurs et traversa la salle commune en un coup de vent, jetant un simple «Merci beaucoup, Helen» au passage.

Dans le couloir, il trouva un coin tranquille et récita la phrase clef qui activa le parchemin et lui donna les renseignements sur toutes les personnes situées dans l'école… ce qui faisait du monde! N'étant pas particulièrement patient aujourd'hui, il posa à nouveau sa baguette sur le parchemin et ordonna «POTTER» la carte se plia plusieurs fois sur elle-même, se déplia, se retourna, pour finalement s'arrêter sur une page. Remus remarqua un groupe de personnes, dont James, qui était dans une classe de l'étage et il se dépêcha de les rejoindre.

Il ne trouva que Sirius et Peter qui attendaient devant une porte en faisant une partie de carte.

- Où sont John et James? demanda Remus, même pas à bout de souffle après une telle course.

Ils levèrent la tête et sourire en le reconnaissant.

- Haaa Remus, mon pote. Ça a été cette réunion? demanda Sirius.

- Qu'est ce qu'il y avait de si important? demanda Remus impatient, comme si Sirius n'avait rien dit.

Peter et Sirius échangèrent un regard hésitant puis se tournèrent vers Remus.

- On a une retenue tous les quatre.

- QUOI? demanda Remus excédé et à bout de nerfs. Comment vous avez fait pour vous retrouver en retenue vous quatre?

- En fait, John n'est pas en retenue, lui, grimaça Sirius. Toi, Peter, James et moi y sommes!

Remus resta le souffle coupé.

- Je te rappelle que moi, je ne peux pas aller en retenue ce soir, lui souffla Lupin. J'ai déjà quelque chose de prévu.

- On sait, Lunard, dit Peter un peu mal à l'aise, et on cherche une solution…

Remus se laissa glisser sur la paroi et soupira longuement.

- Et pour quel motif sommes nous en retenue?

- Rusard a fait un tour en cuisine pour avoir un morceau de tarte au potiron et un stupide elfe lui a dit qu'on était passé auparavant tout les quatre et qu'on l'avait terminée, expliqua Peter.

- C'était lequel, d'elfe? demanda Remus agressif.

- Lui tordre le cou n'est pas une solution soupira Sirius, Malheureusement… rajouta-t-il dans un murmure.

Remus soupira à nouveau.

- Et où sont James et John? demanda Lupin.

Peter sourit

- James voulait parler avec Thunder en privé.

- Pourquoi?

Peter haussa ses épaules.

- Ch'ais pas!

- Moi, je crois que James voulait savoir si il y avait quelque chose entre sa rouquine et le nouveau! annonça Sirius convaincu, avec un sourire en coin.

Remus sourit. C'est vrai qu'on aurait dit que James était jaloux de la façon dont John et Lily s'entendaient… Parce qu'on aurait dit qu'un lien assez franc liait le nouveau à la jeune fille.

C'est à ce moment là que les concernés sortirent de la classe en riant. Lupin en conclut que Thunder avait été disculpé de toute faute.

En croisant le regard du lycanthrope, James s'arrêta net et s'écroula en excuses.

- On n'aurait pas du aller dans les cuisines ce soir-là! grommela Cornedrue. C'est de ma faute tout ça! Moi, mes stupides petits creux et mon affreux goût pour les tartes au potiron avec une couche de chantilly, un peu de rhubarbe, des éclats de cannelle et des morceau de…

- Et si on en parlait à Dumbledore? Il annulerait la retenue! le coupa Peter.

- Je préfère le laisser en dehors de ça, Queudver, avoua Remus.

Il avait un profond respect pour son directeur, lui qui l'avait accueilli sans le juger… Il ne voulait pas que Dumbledore soit mêlé à tout ça et qu'il apprenne l'histoire.

- Mais je ne vois pas d'autre solution! râla James.

- Mais l'inconvénient, c'est que tu seras seul ce soir… ajouta Sirius. Et c'était vrai: comme le coté animagus de ses amis devait rester secret, même si le directeur pouvait intervenir sur la retenue, ce ne serait que pour celle de Rémus.

- Et bien, si je dois être seul, je serai seul. Mais je ne vois vraiment pas de solutions pour arriver à échapper à une retenue… Soupira celui-ci.

- …Moi… Moi je crois en voir une! sourit Thunder.

- Quoi? demandèrent-ils en chœur.

- Vous irez tous les quatre à la retenue et personne ne saura que Remus est dans la cabane hurlante en même temps.

- Quoi? demanda Remus qui n'avait strictement rien compris.

- Remus, je suis désolé mais tu seras définitivement seul ce soir pour ta transformation, commença John, mais on peut faire en sorte de faire croire aux autres que tu es en retenue!

- Comment? demanda James.

- J'irais à sa place!

- … Sans vouloir te vexer John, commença Sirius, tu ne lui ressemble pas vraiment!

- Avec le polynectar de Denkigrins et deux ou trois des cheveux de Remus, SI!

Remus écarquilla ses yeux…

- Tu es génial! applaudit James.

Et Remus approuva d'un sourire.

- Et tu es courageux en prime s'exclama Sirius en décoiffant vivement le nouveau. Parce que les retenues de Rusard, c'est pas très joyeux!

- C'est pour ça que je suis à Gryffondor.

- Voler le polynectar de Denkigrns ne sera pas un jeu d'enfant grimaça Peter.

- Pas pour les maraudeurs sourit James, et leur nouvelle recrue, termina-t-il en ébouriffant les cheveux de John.

Remus tendit sa main vers son sauveur qui la lui serra fermement…

- Merci! dit-il sincèrement.

Malvira s'étira longuement et s'étendit de son long sur son lit aux couleurs de Gryffondor.

Elle devina que le soleil allait se coucher, d'après les rayons de plus en plus faibles qui caressaient sa peau blanche. Mais ce soleil, elle ne le verrait jamais…

Lentement, elle s'endormit…

- DEBOUT LA DEDANS! la secoua une voix suraiguë.

- Cassy, tu ne tiens vraiment plus à ta vie? demanda l'aveugle menaçante, parce qu'elle s'apprête à te filler entre les doigts!

Et elle se jeta sur son amie pour la décoiffer au mieux.

Après une bonne minute de décoiffage intensif et de demandes de pitié, Malvira accepta de lâcher son amie pour la voir arborer une mine de déterrée!

- Ça! tu me le payeras Bludline!

Malvira sourit…

Oui, elle 'voyait' la tête de la sorcière devant elle.

Enfin pas encore bien. C'était juste flou…

Les yeux de Malvira étaient sensibles à la lumière du soleil et ne la supportaient pas, et ce depuis sa naissance. Mais la nuit, ils se réhabilitaient et faisaient découvrir à la jeune fille un monde dans la pénombre.

Personne ne le savait à part Lily, Helen et Cassandra, ses meilleures amies.

Tout ça parce que ceux qui découvrent le secret de Malvira pourraient être trop curieux et découvrir un plus gros secret encore… Un secret qui ne leur plairait pas!

- Pourquoi m'as-tu réveillée? demanda-t-elle à la serpentard en s'étirant comme un chaton.

- Parce que! Je trouve que tu dors beaucoup ces temps ci.

- Si je me repose maintenant, j'aurais beaucoup plus de forces pour cette nuit.

Cassandra réfléchit en se recoiffant un peu.

- Et si tu ne sortais pas cette nuit? Je commence à m'inquiéter pour toi.

- La lune est ronde aujourd'hui, soupira-t-elle, je verrais mieux ce qui m'entoure.

Cassandra acquiesça puis se leva d'un bond.

- Bon, si tu dois sortir cette nuit, vient avec moi en bas. Les filles et moi t'avons gardé quelques petites choses à grignoter.

Malvira sourit. Ses amies étaient merveilleuses.

- Mais fais attention la prévint la serpentard, Séphora est là elle aussi.

La blonde acquiesça et la brune repris.

- Mais pourquoi ne pas lui dire la vérité?

- Parce que j'appréhende sa réaction, tu le sais.

- Elle le découvrira un jour ou l'autre, assura Cassandra.

- Pas si personne ne lui en parle…

- Bon… Je ne lui dirai rien ne t'inquiètes pas, soupira la sorcière à la chevelure corbeau, c'est juste que quelque chose me dit que je peux lui faire confiance.

- Je sais que tu es très attachée à elle sourit Malvira, mais je ne veux pas l'effrayer à ma façon…

Cassandra soupira et elles descendirent sans un mot vers la salle commune où se trouvaient seulement Helen, Lily et Séphora.

Elles discutèrent de tout et de rien pendant un certain temps. Lily avoua que le nouveau préfet en chef était assez à son goût, après un lourd interrogatoire, comme seule Helen savait les faire.

Elles furent surprises de ne voir personne traîner dans la salle commune, vu l'heure pas très tardive. Certains entraient dans la salle commune pour aller directement dans leur dortoir -comme Kassonie White qui lança un passage un regard meurtrier à sa sœur-, d'autres descendaient de leur dortoir pour sortir de la salle commune …comme les maraudeurs:

- Le couvre-feu est passé! grogna Lily en se levant de son fauteuil, prenant son rôle de préfète très à cœur.

- Nous le savons, soupira Peter.

- Mais on se retrouve en retenue, grogna Sirius.

- QUOI? s'emporta Lily. Et pourquoi encore?

- Une vielle affaire qui est revenue à l'ordre du jour, expliqua Sirius.

- Mais nous n'avons pas fait perdre de points à la Maison cette fois ci! sourit glorieusement James, comme s'il espérait que Lily lui saute dans les bras de gratitude.

Au contraire, elle leur souhaita bon vent d'un geste brusque de la main et se rassit tout aussi brusquement.

Malvira ricana en la voyant.

Excédée et à bout de nerfs, comme à chaque fois que les maraudeurs faisaient un coup tordu, Lily s'annonça un peu trop frustrée et décida d'aller se coucher. Bientôt suivie d'Helen qui entraîna Séphora à sa suite.

La serpentard et la gryffondor étaient les deux dernières.

- Bon, commença la brune… je vais aller me coucher. Ne veille pas trop tard, il est déjà presque 10 heures.

- Je ne te promets rien ria Malvira.

Cassandra grogna en roulant ses yeux au plafonds puis, prudemment, elle sortit de la salle commune de gryffondor pour rejoindre la sienne.

Malvira soupira longuement. Puis, d'un coup de baguette magique, elle éteignit le feu qui brûlait dans la cheminée pour se retrouver dans le noir complet. Là, la pièce prit les couleurs nuit du ciel et elle put délimiter les objets autour d'elle grâce au rayons lunaires qui s'y échouaient.

Elle sortit sa gourde de cuir qui n'était pas plus grosse que son poing et en but une longue gorgée. Elle essuya d'un revers de son index la goûte rouge pourpre qui s'était échappée de ses lèvres et elle porta son doigt à sa bouche, fermant les yeux de plaisir au contact du liquide sur ses papilles.

Elle rouvrit doucement les yeux et avança vers la fenêtre qu'elle ouvrit en grand. Elle fit bien attention que personne ne soit là avant de s'asseoir sur l'appui fenêtre et de passer une jambe, puis l'autre dans le vide.

Elle admira le paysage. Tout autour d'elle évoquait des tons bleus et noirs, du parc à la cabane du garde chasse Hagrid.

Lentement, elle se laissa glisser du rebord pour s'accrocher aux pierres de la tour qu'elle descendit avec aisance, aussi agile qu'un chat, ce qui était humainement impossible.

Arrivée dans l'herbe humide du parc, elle se demanda si elle n'irait pas faire un tour dans la forêt interdite cette fois-ci ou encore escalader les murs de Poudlard et visiter les toits, une fois de plus.

Mais un bruit étrange de branches qui craquent l'alerta et elle se dirigea sans réfléchir vers le bruit, en courant plus vite que l'éclair. Ses yeux perçants distinguèrent alors une forme près du Saule Cogneur. Celle-ci lança un sortilège sur le noeud de l'arbre qui s'immobilisa d'un coup.

Malvira en resta scotchée sur place. Jamais, au grand jamais elle n'avait pensé que le Saule cogneur savait faire autre chose que… cogner!

La forme se retourna pour s'assurer que personne n'était là.

On aurait dit qu'il se doutait que quelqu'un était présent.

L'inconnu avait l'air épuisé et au bord de détruire tout ce qui se présentait a lui.

Elle le regarda plus attentivement. L'inconnu c'était…

- Lupin…!

Elle ne le voyait que très rarement. Elle le reconnaissait à son odeur, à sa voix ou seulement grâce aux quelques fois où elle avait pu le voir pendant qu'il se promenait dans le parc la nuit, et qu'elle l'espionnait par la même occasion. Parce qu'il était vrai qu'elle n'avait pas vraiment eu l'occasion de poser un visage sur les noms des gens qui l'entourent la journée. Le jour, elle ne voyait rien et la nuit, elle ne pouvait pas les voir puisqu'ils dormaient.

Lupin avait l'air mal en point, très mal en point. Et Malvira se demanda pourquoi il était là, entrain de descendre dans un passage sous le saule cogneur au lieu de suivre sa retenue avec les autres.

La curiosité qui l'avait menée jusqu'à Gryffondor l'incita à suivre Lupin et c'est ce qu'elle fit. Elle se retrouva dans un long tunnel sombre et humide qu'elle se dépêcha de parcourir jusqu'au bout. Elle arriva alors dans une pièce avec le pire des désordres. Les meubles étaient marqués de coups, les rideaux étaient en lambeaux et les fenêtre, obstruées par des planches.

Elle entra à pas de loup, et sursauta en entendant des bruits de chutes derrière une grosse porte en chêne. Prenant son courage à deux mains, elle tourna la poignée ronde et entra.

Rien. Personne. Juste un lit défoncé aux ressorts déglingués, des meubles aux portes presque sorties de leurs gons, et un parquet enseveli sous des objets cassés dans une énorme salle, deux fois plus grande que la salle commune.

Elle referma doucement la lourde porte derrière elle et avança silencieusement vers l'autre côté de la pièce.

Soudain, elle faillit hurler quand elle sentit une main ferme l'attraper par le bras, la retourner d'un coup sec et la plaquer contre le mur, mais une autre main se posa sur sa bouche et étouffa ses cris.

- Que fais-tu ici? demanda Lupin d'une voix rauque, à quelques millimètres d'elle.

Ses cheveux étaient en bataille, il avait arraché sa chemise et son visage en sueur ne disait rien de bon à la pauvre Malvira. Elle était tétanisée et ne savait absolument pas quoi lui répondre.

- Je… hum… je…

- SORS! VITE! hurla-t-il en la regardant de ses yeux ambres, si pas jaunes.

Et il la lança vers la porte.

Elle alla vers la poignée en courant sans demander son reste. Mais avant d'y arriver, elle se retourna et regarda Lupin.

- Qu'est ce qu'il se passe?

- Pars! ordonna-t-il en respirant de plus en plus rauque.

- Mais, qu'est ce que tu fais ici?

- PARS je te dis! hurla-t-il

- Dis moi!

- VAS T'EN! s'étrangla-t-il avant de s'écrouler sous son poids pour se retrouver à quatre pattes, respirant comme un chien essoufflé et affreusement battu.

La blonde se précipita vers lui et l'attrapa par les épaules.

- Lupin! LUPIN! cria-t-elle.

Mais il l'écarta d'un geste brusque et la poussa le plus loin possible de lui. Il leva des yeux embués vers elle. Le cœur de la jeune fille s'arrêta de battre à cette vue. Elle ne l'avait jamais imaginé comme ça. Une larme coulait de ses yeux jaunes et longea sa joue.

- Pars, S'il te plait, je t'en supplie PARS!

Les yeux toujours sur lui et la bouche ouverte, elle fit quelques pas à reculons et elle consentît à le quitter des yeux que quand elle rejoignit la porte en chêne.

Elle tourna la poignée et… rien!

La porte ne s'ouvrait pas!

Elle retenta dans tout les sens. Elle la tira, la poussa, la tourna d'un côté puis de l'autre… toujours rien!

Lupin poussa soudainement un cri qui la glaça jusqu'aux os. Il attrapa une planche qu'il envoya s'écraser contre un mur d'une force telle que le morceau de bois éclata en ce qui aurait pu être des allumettes. Puis il retomba à quatre pattes, essoufflé.

- Elle… Elle ne s'ouvre pas Lupin! commença-t-elle à paniquer, elle ne s'ouvre pas!

- C'est impossible! murmura-t-il dans ce qui semblait être un grognement. Il n'y a que moi qui ne puisse pas sortir de cette pièce.

Puis il se releva d'un bond et frappa un gros coup dans le mur qui se craquela aussitôt, tout en poussant un cri surhumain.

Epuisé, il se laissa glisser sur la paroi pendant qu'elle se laissait glisser contre la porte, les yeux presque exorbités de terreur.

- Il n'y a que moi qui ne puisse pas sortir de cette pièce… répéta-t-il …parce qu'il n'y a que ce qui est humain qui puisse ouvrir cette porte de l'intérieur.

Un éclaire trancha les yeux claires de la jeune fille: les sorties nocturnes, le manque de sommeil, sa peau qui ne ressentait pas le froid, ses yeux jaunes perçants, sont sang bouillant et sa force surréelle en pleine lune… Lupin était un loup garou.

Cette idée l'horrifia et elle tenta tant bien que mal de faire tourner la poignée même si elle savait que ça ne servait à rien, que la porte ne s'ouvrirait pas. Parce qu'elle était presque dans le même cas que le sorcier devant elle. Elle n'était pas totalement humaine.

Ca y'est, elle allait mourir.

Lupin se releva difficilement et marcha dans la direction opposée à elle.

- Pourquoi n'arrives-tu pas à sortir? demanda-t-il tout en continuant à vaciller de l'autre coté de la pièce. Pourquoi…?

Elle ne répondit pas et laissa couler une larme sur ses joues blanches. Il la tuerait d'un instant à l'autre.

- J'aurais du me douter que tu n'étais pas vraiment humaine, ricana-t-il dans un rire jaune et froid, sans une pointe de gaieté. C'est pour ça que je ne te sentais pas, que ton odeur ne m'arrivait pas. Il se retourna et la regarda.

- Il te reste peut de temps… il ME reste peut de temps... Cache toi vite quelque part et espérons que je ne retrouve pas ta trace, comme d'habitude! Vite! Cache toi!

Ses jambes étaient trop faibles pour la porter, la terreur les avait alourdies. Elle tenta tant bien que mal de ramper sur le coté mais ça ne la mena pas loin. Elle se cacha juste derrière une armoire et pensa au temps qui lui restait, espérant que ce serait rapide et le moins douloureux possible.

Un cri déchirant, des pleurs et d'autres cris. La transformation commençait. Les larmes du jeune homme s'écrasaient au sol en même temps que celles de la jeune fille.

- Je suis désolée Malvira, si désolé. Pardonne moi… pleurait-il de l'autre coter de la pièce.

Elle ne lui répondit pas mes ses pleurs bruyants de désespoir accompagnèrent ceux du lycanthrope.

Les cris devinrent de moins en moins humains, de plus en plus monstrueux, de plus en plus bestiaux. Puis, des objets se fracassèrent, des meubles s'effondrèrent, le sol tremblait et elle, elle ne voyait rien, les yeux fermés et cachée par la penderie qui ne la protégeait pas plus que ça.

Et là, il arriva à une petite dizaine de mètres d'elle… le monstre.

Il avait du prendre trois têtes de plus qu'avant. Un manteau de poils épais et d'un brun d'ébène recouvrait son corps qui avait doublé de volume.

Proéminent!

Ses yeux jaunes étaient restés aussi intenses que ceux du véritable Lupin mais ses pupilles très ovales enlevaient tout ce qui était humain chez lui. Il montra ses énormes crocs et ses griffes brillantes comme de l'acier d'un air menaçant.

Malvira le lisait dans ses yeux, il n'avait qu'une envie: chasser, goûter du sang et planter son horrible mâchoire dans de la chaire fraîche.

Un instinct que Malvira ne connaissait pas encore la saisit.

Et naturellement, sans qu'elle puisse le contrôler, non qu'elle veuille arrêter, elle leva des yeux tout aussi menaçant au loup garou.

Les iris colorés de la sorcière se pigmentèrent de rouge et ses lèvres aussi, comme si tout son sang remontait.

Elle cracha sur le loup comme un chat crache sur un chien: en faisant un bruit spécial du fond de la gorge, lui intimant de ne pas oser l'approcher.

Elle montra toutes ses dents et laissa découvrir ses canines qui avaient doublées de longueur, ce qui lui donnait un air carnassier. Ses oreilles changèrent de forme et devinrent plus pointue. Et d'un bond, elle sauta s'accrocher au plafond, faisant opposition à toute loi de pesanteur.

Le loup grogna en reconnaissant là des mimiques de vampires.

Et dans un bondissement calculé, griffes sorties et une rage décuplée en découvrant la nature cachée de la jeune fille, il se jeta sur elle…