Sueurs nocturnes
Auteur : Mikomi
Catégorie : Lemon
Chapitre 1 : Premiers tremblements
Bon me voilà avec une nouvelle fic qui est un lemon à suspens. Vous comprendrez alors que le titre à deux sens bien précis.
Il faisait lourd dans la pièce, une chaleur étouffante, propice aux cauchemars. Nuit trouble pour songes perturbés.
Une jeune femme de 26 ans n'arrêtait pas de bouger dans son lit. Des perles de sueurs qui descendait le long de son front pour mourir sur l'oreiller attestait de l'origine de ses mouvements quelques peu chaotiques. Elle rêvait, plutôt elle cauchemardait.
Un rêve atroce, mélange de pensées refoulées et d'angoisses irrationnelles.
Dans ce film nocturne qui se jouait dans la tête de la jeune femme, elle se voyait debout, figée, les yeux pointant sur une silhouette inanimée à moitié cachée par des buissons. C'était la nuit et pourtant elle reconnaissait le corps. Pas besoin d'approcher plus, elle ne voulait pas confirmer ce qu'elle savait déjà. Cette silhouette, masculine, élancée et sauvage c'était celle de son partenaire Ryô Saeba, abattu froidement d'une balle dans la tête.
Qui?
Qui avait pu faire ça?
Qui avait pu mettre fin à l'éternel Étalon de Shinjuku, celui que Kaori croyait invincible?
Soudain, elle sentit ses jambes faiblir. Ne supportant plus son poids, elles flanchèrent laissant la pauvre jeune femme assise sur un sol glacé. Des larmes roulèrent le long de ses joues et elle se mit à hurler.
« Ryooooooooo! »
Puis la rue, les buissons, le corps de Ryô disparurent d'un seul coup et Kaori se retrouva entourée d'un épais brouillard. Des murmures lui parvinrent aux oreilles. D'abord incompréhensibles puis de plus en plus claires.
« Appelez une ambulance! »
« Non ce n'est pas la peine, il est mort! »
« Mademoiselle,que faites-vous là? »
« Ahhhhhhhhhhhhh! Elle a une arme! Elle l'a tuée!
« Elle l'a tuée! Arrêtez-là! »
Toutes ces voix lui arrivèrent aux tympans en même temps dans un brouhaha le plus total puis s'arrêtèrent aussitôt.
« C'est de ta faute Kaori » lui fit une voix masculine qu'elle reconnut sans peine. C'était celle de Mick.
« Tu aurais dû le quitter pour moi ma belle! » ajouta-t-il
« Ma puce, je n'aurais jamais cru que tu puisses un jour lui faire ça, après tout ce qu'il t'a fait » lança une voix féminine, celle de Saeko
« Tu as eu raison Kaori, il méritait ce sort, il te faisait souffrir » ajouta la voix d'Eriko.
« Les femmes célibataires de Shinjuku auront enfin la paix! Vive Kaori! » finit la voix de Falcon
Perdue parmi ce déluges de voix et de propos méchants, Kaori ne savait plus où donner de la tête. Sa seule certitude résidait dans le fait qu'il s'agissait d'un cauchemar, le pire de tous. Elle commença à trembler de peur et hurla de toutes ses forces de la laisser tranquille.
Elle se réveilla à ce moment là, la peur au ventre et le visage couvert de sueurs; Elle haleta à tel point qu'elle eut du mal à reprendre son souffle. Elle se leva difficilement de son lit et sortit de sa chambre.
Dans le couloir un courant d'air la fit frissonner; A quelques pas se trouvait la chambre de Rtô. Elle avait comme une irrépressible envie d'y entrer et de le regarder dormir. Deux ou trois fois elle eut l'audace de le faire et le visage angélique que Ryô affichait quand il dormait avait le don de la rassurer et de la calmer. Elle voulait une fois de plus voir ce visage d'ange.
Elle s'approcha doucement de la chambre de son partenaire. Elle posa sa main sur la porte pour la pousser mais s'arrêta net lorsqu'elle entendit des gloussements venant de sa chambre. Elle y prêta une oreille attentive et lorsqu'elle sut ce qu'étaient ses sons, une envie soudaine de castrer son partenaire se fit sentir.
« Quel sale porc! Il rêve encore de je ne sais quelle midinette! Il ne paie rien pour attendre celui-là! »
Puis pendant qu'elle ruminait un plan infaillible pour réduire l'Etalon de Shinjuku en Farinelli de Harajuku, elle entendit un prénom s'échapper des lèvres de Ryô. Elle aurait voulu que se soit n'importe quel prénom sauf celui-là : Kaori. Elle pensa alors qu'il s'agissait d'une autre Kaori. Après tout ce n'était pas la seule Kaori de Tokyo et il en connaissait 2 ou 3.
Mais une phrase de quelques mots seulement jeta un froid dans l'appartement.
« Arrête, si Miki nous voyait... »
Non ce n'était pas possible... Kaori se mit à rougir comme une tomate et ne savait pas quoi faire. Elle était prise entre le marteau et l'enclume, entre la colère et la flatterie. D'un côté elle lui en voulait à mort pour oser rêver d'elle de manière si explicite et de jouer les indifférents blessants la journée mais d'un autre côté elle était flattée car elle avait la preuve qu'il avait envie d'elle, qu'elle était une femme à son goût.
« Mais alors qu'attend-il pour me le montrer ce sombre crétin! » finit-elle par bredouiller.
Finalement dépitée, elle se rendit dans la cuisine pour se jeter sur la première nourriture qu'elle trouva. Elle avait besoin de réconfort et Kaori se réconfortait dans la nourriture.
« Et voilà il aura une occas' de plus pour me descendre en me disant que j'ai besoin d'un régime! Et évidemment moi comme une idiote, je vais démarrer au quart de tour et lui balancer une de mes massues. Ensuite je vais le regretter en pensant qu'il fait ça juste pour cacher ses réels sentiments. Mais bien sûr Kaori comme s'il pouvait influer sur ses rêves! C'est pas parce qu'il rêve de moi de cette manière là qu'il me désire en vrai. Ne te fais pas de fausses joies Kaori. »
Elle se jeta sur la nourriture en se fichant pas mal des kilos qu'elle pourrait prendre.
