Chapitre 2 : Frissons habituels
Pendant que Kaori se régalait goulûment de son repas nocturne, Ryô continuait comme si de rien n'était à rêver de Kaori. C'était bien de sa partenaire qu'il s'agissait et le rêve qui accompagnait cette nuit sans lune était loin d'être innocent.
Un long couloir, plus long encore que celui de son appart et pourtant c 'était bien celui-là. Sa vision des choses était déformée et il s'en fichait comme de sa première paire de chaussettes. Il faisait très chaud, c'était l'été.
Il entendait des rires au loin qui se transformèrent en murmures érotiques.
« Ryô! Trouve-moi! hihi »
cette voix c'était celle de Kaori. Il ne l'avait jamais entendue avec cette douceur et ce timbre mais c'était bien la sienne.
Puis il vit une ombre se mouvoir non loin de sa chambre. Il s'approcha lentement sa faire de bruit puis ouvrit en grand la porte; Elle était là allongée sur le lit. La pose qu'elle prenait était d'une excitation folle. Elle ne portait qu'une robe de chambre en satin blanc cassé. Elle avait écarté les pans de sa tenue pour laisser entrevoir ses longues jambes fuselée et une partie de sa poitrine nue. Elle était plus que tentante dans cette tenue légère.
Ryô, absorbé par les formes de Kaori, s'approcha, un sourire de charmeur sur les lèvres et le regard d'un fauve. La jeune femme le fixait laissant apparaître son désir pour lui. Il glissa sur le lit en posant ses mains de par et d'autre du corps de sa belle. Cette dernière se laissa faire ce qui n'étonna pas Ryô.
« J'ai tellement envie de toi si tu savais »
Ryô ne fit que sourire à cette révélation. Il s'approcha du visage de la jeune femme lentement comme pour faire durer le plaisir et la frustrer un peu. Leurs lèvres se frôlèrent doucement puis Ryô écarta son visage. Il attendit la réaction de sa partenaire et en voyant sa déception, il recommença son manège deux ou trois fois avec à chaque fois un baiser plus long et plus profond. Kaori en eut marre de ce manège et posa sa main sur la nuque de Ryô et l'attira à elle.
Le baiser fut violent et passionné. La jeune femme posa ses mains sur le coup et dans les cheveux de son partenaire. Ce dernier attrapa ses poignets et plaque les bras de Kaori contre le lit.
« Laisse-moi te savourer lentement avant le plat principal ».
Le regard qu'il lui lança était celui d'un prédateur. Ryô de par son métier et de par son caractère était un homme à la nature sauvage et impétueuse, un fauve en manque d'amour et un homme à satisfaire. Kaori se plia volontiers à ses règles.
Il descendit doucement et défit la ceinture en toile de la robe de chambre, laissant à Ryô la vue d'un corps splendide. D'une main il frôla le sein droit de Kaori qui réprimait un souffle rauque. Puis insista davantage tout en embrassant l'autre sein. Kaori sentit des frissons de plaisir lui parcourir le dos.
Il descendit un peu plus laissant derrière lui des dizaines de baiser sur la peau satinée de la jeune femme. Ses mains firent de longs mouvements sur ses cuisses et l'une d'elle se glissa à l'intérieur pour arriver juste au dessus de la féminité de sa belle.
Ses lèvres rejoignirent ses mains puis descendirent un peu plus augmentant de manière significative son plaisir. Ryô y resta quelques minutes lui procurant ainsi les plus intimes et les plus douces caresses qu'elle ait pu avoir.
Il finit par remonter en empruntant le même chemin. Kaori était troublée mais heureuse. Elle posa ses mains sous le tshirt de Ryô et le fit remonter jusqu'à ce qu'il rejoigne le sol de la chambre. Le contact de sa peau sur la sienne la fit trembler et son excitation redoubla comme celle de son partenaire d'ailleurs. Il fit lui-même d'enlever le reste de ses affaires. Il regarda sa partenaire une dernière fois, souleva les jambes de celle-ci et entra en elle.
Ce geste fit gémir Kaori. Ryô commença à bouger en elle de manière lente puis de plus en plus rapide. Kaori haleta et ses soupirs se transformèrent en gémissement rauques et répétés. Au bout d'un moment il changea de position. Il se retira et s'assit. Il demanda à Kaori de le rejoindre. Elle se colla à lui et glissa autour de sa masculinité. Leurs mouvements étaient parfaitement coordonnés et faisaient naître des cris de plaisir.
Kaori regarda son partenaire et lui sourit. Entre deux gémissements elle réussit à lui dire:
« Arrête, si Miki nous voyait... »
« Tu veux que j'arrête? »
« Ahhhhh... non.. continue... ce n'est pas ce que j'ai ... voulu... dire... t'imagine? »
« Si Miki ... nous voyait... elle ne douterait plus... »
Au moment où l'orgasme allait les cueillir tous les deux en même temps, Ryô se réveilla. Il réalisa qu'il était enroulé autour de son traversin et que le rêve avait eu des conséquences visibles sur son anatomie.
Il se leva et se dirigea vers la salle de bain. Il devait à tout prix calmer ses esprits. Il opta alors pour une douche glacée.
Kaori toujours en train de manger entendit l'eau couleur et s'imagina en pestant que Ryô avait dû trop bien s'éclater dans son rêve.
Au bout de quelques minutes, il descendit à son tour dans la cuisine et fut surpris d'y voir la lumière. Il entra et aperçut sa partenaire en train de manger.
« C'est pas avec ça que tu vas plaire Kaori! Continue et tu ressembleras à une baleine! »
« Et toi Ryô tu pourrais parler! tu n'arrives tellement pas à satisfaire ta libido la journée et que la vis la nuit avec des femmes que tu n'auras jamais! »
Avait-il bien entendu? Kaori avait deviné de quoi il rêvait? Apparemment il avait du faire du bruit et curieuse elle avait écouté au porte.
« Au moins moi j'ai une libido, c'est pas comme Kaori la Sainte Vierge! »
Apparemment tous deux étaient touchés par leurs rêves et frustrés à la fois. Ryô ignorait toujours son blocage vis-à-vis de Kaori. Pourquoi ne pas laisser éclater son désir et ses sentiments pour elle? Pour ne pas la mettre en danger? Pourtant elle était déjà en danger en restant avec lui car leurs adversaires la prenait pour sa petite amie. Pour respecter la promesse faite à Maki? Mais il ne lui avait pas promis de ne pas tomber amoureux d'elle.
Et Kaori elle voulait éloigner Ryô à cause de son cauchemar. Elle avait peur pour lui et d'après son cauchemar ça serait elle qui mettrait fin à la vie de Ryô.