Exil funéraire.
Cela faisait un mois que Noa allait tous les jours au cours donnés par Maya. Trois mois qu'elle rentrait le soir, épuisée, tout juste capable de se tenir sur ses jambes. La jeune femme avait allongé la durée de leurs rencontres à trois, puis quatre heures tous les jours, ce qui ne laissait à Noa que très peu de temps pour voir Ed, ne faisant qu'ajouter à son animosité envers Maya. Elles enchaînaient les exercices sans aucun répit, puisant jusque dans les dernières ressources de Noa. Celle-ci faisait des progrès phénoménaux. À présent, elle parvenait à réaliser tous les types d'invocation existants. Les principes de la Manipulation d'âmes n'avaient plus de secret pour elle.
Un soir, elle revint, comme d'habitude, rompue et l'air triste aux quartiers de Roy. Ce matin, elle avait à peine croisé Ed au détour d'un couloir. Quelques minutes passées avec lui avant de s'en aller à regret. Elle poussa la porte et pénétra dans le vestibule. Après avoir ôté ses chaussures, elle s'avança dans le salon, qui, à sa grande surprise était éclairé. En effet, Roy était installé dans le canapé, sa veste jetée en travers du dossier et un verre de cognac à la main.
-Quelle joyeuse façon de terminer une journée, ironisa-t-elle.
Le jeune homme leva vers elle un regard vide et elle fronça les sourcils : il avait l'air totalement épuisé. Elle s'approcha et s'assit à côté de lui.
-Quelque chose ne va pas?
-Les ennuis habituels, répondit-il après avoir bu une gorgée.
La jeune fille lui prit le verre des mains et le posa sur la table basse.
-Tu devrais arrêter de boire.
-Noa, j'suis pas d'humeur à ce que tu me fasses la morale...
-Arrêtes de penser à ça, Roy.
-Qu'est-ce que tu veux dire?
-Ça prends pas avec moi, je sais très bien à quoi tu penses dès que tu n'as plus de travail en tête : Ishbal.
Le jeune homme mit une main sur ses yeux.
-N'en parlons pas, tu veux?
Noa prit sa main et la retira de son visage. Il la regarda d'un air fatigué et elle lui souria.
-T'as l'air vanné, j'vais pas t'embêter. De toutes façons, je ne suis pas non plus d'humeur.
Elle s'allongea et posa sa tête sur ses genoux en fermant les yeux.
-Tu devrais aller te coucher, dit Roy.
-Pas envie. Je peux rester avec toi?
Il esquissa un sourire et caressa ses cheveux.
-Bien sûr.
Ils restèrent silencieux un long moment.
-Comment ça se passe avec Maya?
-On se supporte.
-Tu progresses?
-Je suis une pro, sourit-elle, Je peux faire comme toi maintenant.
-Comment ça?
-Je n'ai plus qu'à claquer des doigts pour faire apparaître les esprits.
-Vraiment! C'est... puissant.
Noa se mit à rire.
-Je dois prendre ça comme un compliment?
-Évidemment.
-Roy...
La jeune fille ouvrit les yeux et planta son regard dans le sien.
-Pourquoi est-ce que tu fais ça?
-Quoi?
-T'occuper de moi comme tu le fais?
Roy ne répondit pas tout de suite.
-Parce que je serai prêt à tout faire pour toi et sans aucun regret.
Elle se redressa et se serra contre lui. Il l'entoura de ses bras et ferma les yeux.
-Tu ne me l'avais jamais dit avant...
-J'ai... Je n'aime pas dire ce genre de choses...
-Moi je te le dis, Roy, je t'aime. Et je ne sais pas ce que je serais devenue si je ne t'avais pas rencontré.
Roy inspira profondément et retint la larme qui s'apprêtait à s'échapper du coin de son oeil.
Ils restèrent silencieux jusqu'à ce que Noa s'endorme. Alors, comme beaucoup de soirs ce mois dernier, Roy l'emmena dans son lit et la borda tendrement. Il s'assit sur le lit et la regarda dormir. Elle avait réussi à lui dire ce que lui ne pensait plus ressentir depuis des années. Pourtant il l'aimait ce petit bout de femme, il l'aimait comme il n'avait jamais aimé personne. Depuis cinq ans, depuis qu'ils se connaissaient, elle apportait quelque chose à sa vie qu'il n'avait jamais espéré avoir : l'amour tendre et sincère d'une sœur. Cet amour, ajouté au soutien et à l'écoute desquels elle faisait preuve avec lui le faisait avancer, tenir face à ses démons. Il soupira et passa légèrement une main sur sa joue en souriant. Voilà ce qui le rendait heureux maintenant : être là, toujours pour elle quand elle en avait besoin, pouvoir confier tout ce qu'il avait sur le cœur dès qu'il sentait qu'il tombait, mais surtout, se sentir apaisé rien qu'en plongeant son regard dans ses yeux bleu nuit. Il savait que lorsqu'elle était auprès de lui, le calme se faisait dans son esprit et ses pensées redevenaient claires. Il se pencha, déposa un baiser sur son front et souffla :
-Bonne nuit... petite sœur...
Le lendemain, lorsque Ed sortit du quartier général, une tornade brune lui sauta dessus.
-Noa, tu m'étouffes..., parvint-il à articuler.
La jeune fille desserra son étreinte et l'embrassa tendrement.
-J'ai ma matinée, murmura-t-elle.
-Ça, c'est une bonne nouvelle! Dis-moi t'as l'air vraiment crevée, t'es rentrée à quelle heure hier soir?
-Trop tard, c'est tout ce que je peux te dire...
-T'en fais trop, Noa, tu devrais lever le pied.
-Je peux pas, je dois progresser.
-Hey, tu crois pas que tu peux étudier toute seule maintenant ? T'es peut-être plus obligée de suivre ses foutus cours qui t'épuise à en crever!
Noa haussa les sourcils, puis souria d'un air amusé.
-T'es adorable quand tu t'énerves.
Ed souria à son tour.
-Mais je suis toujours adorable...
Elle éclata de rire, prit sa main et l'entraîna sur la piste qui sortait de la zone militaire.
L'après-midi, la jeune fille arriva d'excellente humeur à l'entrepôt, dans lequel elle pénétra en lançant :
-Maya? Vous êtes arrivée?
-Ouais, je suis là, répondit une voix venant du fin fond de l'obscurité.
Noa fronça les sourcils, fit apparaître une flamme au creux de sa paume et avança. Elle trouva Maya agenouillée devant une caisse.
-Mais qu'est-ce que vous faites?
-Je range quelques outils. Alors, tu es prête?
-Oui.
Une fois revenues à la lumière, Maya rejeta ses cheveux en arrière et éternua.
-Excuse-moi. OK, aujourd'hui est un jour réjouissant pour nous deux.
-Vraiment? Et pourrait-on savoir pourquoi?
-Nous arrivons au terme de ton apprentissage. Voici venue l'heure de ton dernier cours, du moins avec moi.
-Cool. Bon, on commence?
-Cette fois, tu vas invoquer la plus puissante et la plus maléfique Invocation que tu connaisses.
-Mais... C'est risqué...
-Je te demande juste de le tenter. Si tu n'es pas capable de contrôler ton Invocation, tu la feras disparaître. Allez, vas-y.
Elle vint se placer à côté de la jeune fille.
-Alors? Qui invoques-tu?
-Cerbères?
-Le gardien des Enfers? C'est une très bonne idée!
Noa ferma les yeux, joignit ses mains et se concentra. Une auréole dorée ne tarda pas à apparaître autour de ses doigts. Elle ouvrit les yeux, tendit le bras droit devant elle et, dans une parfaite imitation du geste de Roy, claqua des doigts. Des éclairs mêlés de paillettes en jaillir et firent exploser les vitres de l'entrepôt. Noa et Maya se protégèrent le visage de leurs avant-bras. Un énorme chien apparut devant eux et rugit de tous ses poumons. Noa s'avança d'un pas décidé vers lui.
-Je suis Noa Rushermein, lança-t-elle, C'est moi qui t'es invoqué!
-Et alors, grogna le chien d'une voix hargneuse.
-Tu me dois obéissance!
-Ah oui?
Cerbères rugit de nouveau. Tout se passa alors très vite : le terrible chien voulut se jeter sur Noa, mais Maya bondit pour se mettre entre eux et protéger la jeune fille de son corps. Elle fut happée par l'énorme gueule.
-NON, hurla Noa.
Elle forma une énorme boule de feu dans ses mains et l'envoya sur le chien qui recula en lâchant le corps de Maya.
-DEGAGE, MISERABLE BESTIOLE!
Elle fendit l'air de sa main et le chien disparu.
-Maya!
Noa se précipita sur la jeune femme, s'agenouilla près d'elle et la souleva légèrement de terre. Elle écarta les cheveux roux qui recouvrait son visage et articula difficilement :
-Maya? Vous m'entendez?
-Et comment, petite... Même prête à crever, j'entends encore ta putain de voix...
La jeune femme ouvrit les yeux. Elle regarda sa main couverte de sang.
-On dirait que je suis déchiquetée, dit-elle sur le ton de la conversation.
Une larme coula sur la joue de Noa.
-Hey, t'as pas intérêt... à chialer pour moi, sombre idiote... c'est vraiment pas la peine...
-Taisez-vous.
-Tu sais, je dois bien... Admettre que tu es douée... Même moi je n'aurai pas réussis à invoquer cet imbécile...
-Je vous en prie, gardez vos forces, je vais aller chercher de l'aide.
-Écoute... Je vais mourir... Mais, je vais revenir... Aïe, purée, ça fait mal... Je vais revenir immédiatement...
-Quoi!
-Je crois que cette fois, c'est la f...
Son regard se perdit et sa main se détendit.
-Non, Maya, non... Reprenez-vous, vous pouvez pas crever comme ça... Maya...
Une lumière argentée émana doucement du corps de la jeune femme et une réplique exacte de celle-ci s'échappa de son enveloppe charnelle. Une deuxième Maya se tint bientôt devant Noa.
-C'est dément..., souffla celle-ci, médusée.
-C'est plutôt divin, dit le fantôme avec un sourire, Bon, Noa, je n'irais pas par quatre chemins. Je n'ai pas beaucoup de temps. Tu es plus forte que n'importe lequel d'entre nous à présent. Oui, j'arrive, attendez. Tu pourras faire appel à moi, si tu en as besoin, bien que je ne sois pas ravie à l'idée de te revoir. Et... pour tout ce que j'ai fait... Ce que je t'ai fait, je m'en excuse. Oui, j'arrive.
-C'est d'un ringard. Se repentir de ses fautes au bord de la mort.
-Primo, je suis déjà morte et secundo, tu t'es vue toi, à pleurer la mort d'une femme que tu déteste. Enfin, j'ai parlé à Roy il y a longtemps. Il sait, parle-lui. Oui, c'est bon, je monte. Allez, à une prochaine.
Elle lui adressa un signe de la main et disparu. Noa resta un instant interloquée, sans vraiment comprendre ni croire ce qui venait de se passer. Puis son regard s'abaissa sur le corps de la jeune femme qu'elle tenait dans ses bras. Elle réalisa alors que Maya était morte. Elle était morte pour la protéger, elle, une gamine qu'elle détestait et qu'elle critiquait ouvertement. Et elle pleurait. Elle pleurait la mort de cet Invoqueur talentueux qu'elle avait toujours secrètement admirée.
-Maya... Ouvrez les yeux, merde... Vous pouvez pas être morte! Ouvrez les yeux! C'est pas possible! C'est pas po...
Elle ne put terminer et éclata en sanglots. La nuit finit par tomber et le silence devint encore plus épais autour d'elles. Noa ne bougeait plus et ne pleurait plus, elle était comme statufiée. Soudain, des pas se firent entendre dehors, s'approchant du bâtiment. La vieille porte grinça et une voix de femme appela :
-Noa? Maya? Vous êtes toujours là?
Noa reconnut la voix de Riza. Elle remua et chuchota d'une voix éteinte :
-Je suis là, Riza.
-Noa? Tout va bien? On te cherche partout, le colonel Mustang est inquiet.
La jeune femme s'avança.
-Tu ne veux pas faire un peu de lumière, je ne vois rien.
Elle entendit un léger craquement et une toute petite flamme apparut devant elle. Elle se dirigea vers elle.
-Mon dieu, souffla-t-elle devant la scène que la lumière lui dévoilait.
Noa tenait dans ses bras le corps de Maya, couvert de sang et horriblement blessé. La jeune fille était d'une pâleur effrayante et ses vêtements était couverts du sang du cadavre.
-Noa..., dit-elle doucement en posant une main sur son épaule, Écarte-toi, maintenant... Ça ne sert à rien de rester là...
Mais l'Invoqueur ne réagit pas. La jeune femme s'agenouilla près d'elle, repoussa doucement le corps et attira Noa contre elle.
-Dis-moi quelque chose Noa, parle, tu ne dois pas rester muette.
-Elle est morte, Riza. Je l'ai tuée.
Riza fronça les sourcils, mais ne dit rien. Après un moment, d'autres bruit de pas passèrent près de l'entrepôt.
-Elle est ici, lança Riza d'une voix forte.
La porte grinça une nouvelle fois et un groupe pénétra dans le bâtiment, éclairant entièrement l'espace. Quelqu'un courut vers elles et Noa vit bientôt le visage soulagé de Roy apparaître devant elle.
-Je m'en occupe, Hawkeye, dit-il, Merci.
Riza la relâcha et elle passa dans les bras du jeune homme. Il la serra contre lui.
-Allez chercher FullMetal et le commandant Hugues.
La jeune femme s'éloigna et Roy s'écarta de Noa.
-Tu vas bien, murmura-t-il.
-Elle est morte, Roy.
-Oui, je sais.
-C'est moi qui l'ai tuée.
-Qu'est-ce qui s'est passé?
-Je n'ai pas maîtrisé une Invocation et elle nous a attaquées. Elle m'a protégée et... C'est ma faute, Roy.
-Non, ne dis pas ça... Allez, viens, on s'en va...
Il l'aida à se redresser.
-Occupez-vous du corps, ordonna-t-il au sergent Havock, Vous direz à Hawkeye et Hugues de nous rejoindre à mon bureau.
-A vos ordres.
Roy entraîna Noa vers la sortie. Ils marchèrent silencieusement dans la nuit. Noa réfléchissait à tout ce qui venait de se passer et les larmes remontèrent à ses yeux. Elle étouffa un sanglot et Roy s'arrêta, la regardant d'un air triste.
-Viens là..., finit-il par chuchoter.
Il l'attira à lui et elle pleura dans ses bras.
Arrivés au bureau du colonel, Noa eût à peine le temps de s'asseoir que la porte s'ouvrit sur Ed, qui se précipita immédiatement sur la jeune fille. Roy l'attrapa à la volée par le col et le ramena en arrière. Il hocha la tête en signe de négation.
-C'est bon, dit-il, Elle va bien, ne lui parles pas pour le moment.
Hugues et Riza entrèrent à leur tour.
-Désolée, colonel, dit la jeune femmes, Je n'ai pas pu le retenir.
-Ce n'est pas grave, Hawkeye.
-Eh bien, Noa, fit Hugues, On peut dire que tu sais y faire question frayeur!
Il s'approcha d'elle et posa une main sur on épaule.
-On était inquiets tu sais, murmura-t-il à son oreille, Tu aurais du venir chercher l'un d'entre nous et pas rester seule.
-Désolée, Maes. Je ne sais pas ce qui m'a pris. Je n'avais encore jamais réagis ainsi.
Le commandant lui pressa affectueusement l'épaule.
-L'important, c'est que tu sois de retour. Te laisses pas abattre.
-D'accord.
Il lui souria et revint se placer à côté de Roy.
-Sois cool, lui glissa-t-il.
Le jeune homme fronça les sourcils et alla s'asseoir derrière son bureau.
-Je ne te forcerais pas à redire ce qui s'est passé, Noa. Mais tu vas devoir témoigner auprès de l'armée le plus tôt possible. Étant le plus au gradé du Quartier de l'Est, c'est à moi qu'il en référera de t'interroger.
-Je n'ai rien à cacher, dit Noa, J'ai tué Maya. Certes pas de mes propres mains, mais je l'ai tuée quand même, par l'intermédiaire de Cerbères, que je n'ai pas su contrôler.
-Écoute, ça, ça s'appelle une erreur, pas un crime. L'as-tu fait de ton propre chef ou sous consigne de Maya?
-C'est... D'accord, c'est elle qui me l'a demandé, mais ça ne change rien.
-Elle est morte dans l'exercice de ses fonctions, c'est tout ce que tu dois conclure des événements de cet après-midi. Je vais faire mon rapport et l'envoyer à Central. L'incident est clos.
-Alors, tu y incluras ma propre version des faits, ainsi qu'une lettre adressée à l'Invoqueur Supérieur et ceux de Central.
-... Comme tu voudras.
Noa leva les yeux vers lui.
-Elle t'en avait parlé. Tu sais pourquoi elle réagissait de cette façon avec moi. Elle m'a dit de te le demander. Alors, je te le demande : pourquoi?
Roy ne répondit pas tout de suite. Il posa ses coudes sur son bureau, croisa les doigts et appuya son menton sur ses mains entrelacées.
-Parce que tu ressembles presque trait pour trait à Leni Linters, sa grande sœur. Comme toi, Maya a découvert ses dons d'Invoqueur très jeune, Leni également. Elle est morte à seize ans, tuée par une Invocation nommée Krain. C'est Maya qui l'avait appelée. Elle avait provoqué sa sœur en duel pour lui prouver ses compétences, mais elle n'avait pas pensé que le combat pourrait dégénéré. Lorsqu'elle a fait ta connaissance, elle a reporté toute la haine et la colère qu'elle avait à son propre égard sur toi. Elle s'en voulait, Noa, mais elle ne pouvait chasser l'image de sa sœur dès qu'elle te voyait.
Le silence tomba sur la pièce. Un long moment passa sans que quiconque ne bouge. Puis Noa se leva et sortit de la pièce. Personne ne la retint. Elle rejoignit directement les quartiers de Roy et se mit en tâche d'écrire au Supérieur.
Aux Invoqueurs de Central,
J'ai le devoir de vous annoncer la mort de Maya Linters, Invoqueur de première classe.
Son décès est la conséquence de mon incompétence à contrôler une Invocation.
Si vous venez un jour à l'invoquer, présentez lui mes sincères excuses et remerciements. Grâce à son enseignement, je peux aujourd'hui revendiquer le titre d'Invoqueur-Manipulateur d'âmes.
Avec tout mon respect, je vous présente mon pardon. Je rends mon titre d'Invoqueur de seconde classe.
Noa Rushermein.
Elle plaça sa lettre dans une enveloppe, qu'elle adressa au Supérieur. Elle prit en suite une seconde feuille.
Roy,
Ne t'inquiètes pas, je n'ai pas encore disparu. Je rentre à Renta pour quelques mois. J'ai besoin de m'isoler un peu. Je sais que tu comprendras. Tu diras au revoir aux autres de ma part.
Au revoir, grand frère.
Elle posa le mot sur le bureau du jeune homme, avec la lettre. La jeune fille réunit ensuite quelques affaires et s'échappa dans la nuit. Lorsqu'elle passa devant la chambre de Ed et Al, elle s'arrêta et fixa intensément la porte. Elle posa son sac, entra prit un papier et griffonna Je t'aime. Puis elle sortit et prit la direction de la gare.
Merci à tous de vos reviews, elles me font toujours autant plaisir.
