Epilogue

Ils quittèrent la préfecture peu après dix-neuf heures. Heiji était affamé, aussi rentra-t-il directement avec Toyama chez lui. Durant le trajet, ils n'échangèrent aucune parole. Quand ils arrivèrent dans le quartier de Neyagawa où résident ses parents, Kazuha et Ran les attendaient devant la grille d'entrée de la demeure depuis plus de dix minutes.

Heiji avait à peine posé le pied à terre qu'elle était déjà sur lui, se retenant de lui sauter au coup.

- Tu es enfin sorti ! Je suis contente… J'ai bien cru qu'ils allaient te garder pour la nuit…

Elle parlait d'un ton amer, mais Ran savait bien ce qu'elle avait enduré. Elle ne voulait tout simplement pas craquer devant son père et lui.

- Aho… ils n'ont plus rien contre moi… Si ç'avait été le cas, je me serais servi de Yamamura pour m'en sortir…

- Parce que tu crois vraiment ce que tu avances… ?

Conan venait d'apparaître près de lui.

- Moi j'aurai vraiment eu peur d'y rester, s'il t'avait défendu jusqu'au bout…

- Oh, ça va… de toutes façons, je savais bien que vous me sortiriez de là.

C'était sa manière de le remercier.

« Pff… Faut surtout pas t'étouffer pour me le faire comprendre », maugréa Conan. Mais il souriait intérieurement. Heiji avait toujours eu la manie de se mettre dans des situations toujours critiques…

- Dis-toi bien qu'on sera pas toujours là pour toi, aussi…

Le jeune homme à la peau hâlée lui lança un franc sourire. Et se dirigea sans un mot vers la porte d'entrée où sa mère l'attendait.

- Monsieur Hattori n'est pas rentré ? demanda Ran.

- Il a beaucoup à faire, lui répondit Toyama. Et puis, je doute qu'il ait envie de festoyer ce soir, à la même table que son fils, après ce qui s'est passé… Il ne doit pas être de bonne humeur…

- Oui, le père de Heiji doit encore avoir cette affaire en travers de la gorge, souffla deux secondes plus tard Kazuha.

Conan pouffa intérieurement.

« Tu m'étonnes… Ca a dû barder pour Heiji pendant qu'il était en garde-à-vue… Le fils du préfet de police de la 2ème plus grande ville du Japon, accusé du meurtre d'un Ministre… C'est sûr, c'est dur à digérer… Imagine les gros titres des journaux… Heureusement, l'info n'a pas été percée par les journalistes… T'as eu du bol, Hattori…Fubuyuki n'avait pas un si mauvais fond, finalement…»

Puis sur ces pensées, il rejoignit Ran qui lui faisait un signe de tête pour l'inviter à rentrer chez les Hattori.

Kessy

3 mai 2005