Chapitre 9 : Torture
Julianne, totalement apeurée, respirait difficilement, tout en poussant de sa main ses cheveux emmêlés. Elle lança un regard rempli de panique à Nagini. Ce qu'elle pouvait détester les serpents ! Nagini se mit soudain à onduler sur le sol, avançant lentement vers Julianne, qui se cherchait des excuses pour justifier la situation dans laquelle, elle se trouvait actuellement. Julianne jeta un petit coup d'œil vers la cheminée et remarqua les yeux rouges du reptile qui les observaient. Elle poussa une petite exclamation et recula jusqu'au mur pour s'y adosser. S'il n'y avait pas de mur derrière elle, elle aurait certainement quitté la salle aussi vite que possible. Se faissant toute petite, toujours prise de tremblements, elle ferma les yeux et se concentra quelques instants.
Professeur Rogue … Professeur Rogue, vous m'entendez ? Je suis dans une salle sombre qui ressemble à une salle de tortures. Il y a un immense Basilic … Venez me chercher, je vous en prie
Elle ouvrit ensuite les yeux et perdit soudain le peu de sentiment rassurant qui lui restait. Elle regarda la salle d'un air inquiet, s'efforçant de calmer la terreur sourde qui la tenaillait. Le silence s'installa peu à peu dans la salle. Seuls les frottements de Nagini emplissaient la pièce, poussant Julianne au seuil de la démence. Elle tenta encore de contacter Rogue mais elle ne reçu aucun message en retour, ce qui dans son esprit l'a convint qu'il ne l'entendait pas. Il fallait donc qu'elle trouve une solution rapidement car en étant enfermée dans ce lieu, elle ne pourrait pas appeler au secours. Soudain, elle fut envahie d'une étrange vision.
Le professeur Rogue entrant en coup de vent dans une maison qui lui semble délabrée et qui laisse une note sur la table... arrive à lire qu'il s'agit d'une note disant qu'elles ont été capturées... Le voit repartir en trombe, et croiser l'homme à l'œil mouvant. Puis, voit les professeurs Lupin et McGonagall arriver… voit Rogue et Lupin se précipiter à l'extérieur.
Julianne se redressa, retrouvant un soupçon d'espoir. Elle murmura :
- Il a avisé les autres de ma disparition ! Ils sont à ma recherche ! Si je pouvais au moins sortir de ce trou… ils pourraient plus facilement me repérer… Dit-elle en regardant autour d'elle
La créature se redressa de toute sa longueur, l'air menaçant. Il semblait comprendre que quelque chose se passait. Julianne, qui s'était aplati contre le mur du fond en voyant bouger le serpent ne semblait pas très rassurée. Lentement, Nagini ondula vers la porte, et passa par une trappe. Julianne ouvrit de grands yeux et avança à pas feutrés vers la porte. Elle se pencha et regarda attentivement la trappe. Après quelques minutes d'hésitation, elle s'accroupie et étudia l'ouverture.
- Cela me semble trop facile comme évasion…
Elle se faufila dans le trou et après quelques minutes, elle s'arrêta à mi-chemin entendant au loin une conversation. Elle reconnut la voix de son grand-père qui semblait ravi et des rires. Elle frissonna et poursuivit son ascension puis sortit enfin du conduit. Elle se retrouva dans un couloir sombre. Elle balaya le couloir du regard en prenant bien soin de fermer son esprit, afin que Voldemort ne sâches pas ce qu'elle était en train de tenter. Elle vérifia que son mur mental était assez solide, puis tenta d'envoyer un message au professeur Rogue mais aucune réponse ne se fit en retour. Elle tourna la tête et scruta le sombre couloir. Au loin, des pas résonnèrent derrière elle et Julianne se mit à courir.
Alors qu'elle tentait de trouver la sortie de cette maison, les frères Koric venaient d'entrer dans la salle de tortures en constatant sa disparition. Un sourire mauvais se dessina sur chacun de leur visage et ils se précipitèrent à sa recherche.
- Il faut la retrouver Gaël, dit Théodore Koric d'une voix caverneuse. Elle ne peut pas être bien loin.
Ils transplanèrent tous les deux à divers endroit de la maison puis entendirent des bruits de pas dans un des couloirs. Se regardant mutuellement avec la même expression de fou sur le visage, les hommes apparurent dans un craquement devant Julianne.
- Mademoiselle ... ou croyez vous allez comme ça ?
Ils observèrent quelques instant la jeune fille qui venait de blêmir soudainement. Théodore Koric empoigna Julianne par sa robe de sorcière et la souleva sans peine du sol.
- Sale petite garce ! Stupide cancrelat putride ! Où voulais-tu aller comme ça ! lui dit-il d'un ton haineux.
Lorsque les deux hommes arrivèrent avec la jeune fille, Dragan Goyle souria largement et ouvrit la porte. Le grand-père de Julianne, projeta sa petite-fille à plusieurs mètres et elle s'écrasa lourdement sur le sol. Un craquement sourd résonna et créa l'hilarité de ce dernier. La clavicule de Julianne venait de céder sous le choc.
- Il est temps de t'apprendre les bonnes manières... il appert que ton déficient de père ne t'a pas montré le respect ! Rugit Théodore en pointant sa baguette vers Julianne.
Julianne ouvrit de grands yeux horrifiés en voyant son grand père sortir sa baguette.
- Endoloris ! Prononça Théodore d'une voix hargneuse.
Julianne n'entendit que vaguement le sort lancé contre elle. Son corps se révulsa, comme si un géant lui retournait l'enveloppe charnelle comme un gant. Elle sentit un horrible déchirement dans son esprit, son corps n'était qu'un terrain de douleur à vif, elle avait la sensation d'être plongée dans de l'acide pure. Elle hurlait sa douleur en se contorsionnant sur le sol ayant l'impression que son esprit et que tout son corps n'étaient que douleur et tourments. Lorsque son grand-père arrêta le sort, elle n'entendit qu'un vague bourdonnement dans sa tête. Les rires des trois Mangemorts se mêlèrent à sa respiration laborieuse, puis soudain le silence se fit. Julianne tourna le regard vers son grand-père et les larmes coulèrent sur ses joues.
Ils vont me tuer… pense t-elle
- Cela te passera l'envie de nous faire faut bon… dit Dragan Goyle alors qu'il avançait vers Julianne.
- Je n'ai pas envie de lui courir après toute la journée, bien que je pense qu'elle ne tentera plus rien pour aujourd'hui; dit Théodore en éclatant de rire.
- Je vais l'attacher, assura Dragan. Comme ça on aura plus de problèmes et on pourra fêter l'avancée du plan de notre maître en toute tranquillité.
Dragan Goyle attrapa Julianne par sa cape et la traîna jusqu'au mur. La jeune fille hurla lorsque l'homme l'a déplaça sans prendre garde à son épaule. Il pointa sa baguette sur le mur et des cordes en sortirent, enlaçant Julianne et la ligotant. Les cordes glissèrent le long de sa clavicule brisée et après un gémissement, Julianne perdit conscience. Il se recula et aperçut la baguette de Julianne qui dépassait d'une de ses poches, il lui prit et sortit de la salle en compagnie de ses deux amis tortionnaires qui avaient pris la peine de condamner la trappe de Nagini.
