Chapitre 10 : Montre moi …

Lord Voldemort était assis dans un immense fauteuil, dans la pièce lui servant de salon. Il fixait, d'un air calculateur, un objet ressemblant à un miroir. D'une voix sifflante il annonça :

- Voyons voir ses capacités, afin d'évaluer l'apport qu'elle apportera à notre cause. Laissons la trouver un moyen de se libérer et de s'enfuir. Qu'elle croit m'avoir été supérieure ...

Sans un mot, tout les Mangemorts regardèrent le miroir, certains plus suspicieux et arrogants que d'autres.

Pendant ce temps, dans la salle des tortures, Julianne était toujours inconsciente et aux prises avec de sombres images remplies de douleur, de mort et de violence. Ses oreilles bourdonnaient et ses poumons brûlaient à chaque respiration. Ouvrant péniblement les yeux, elle tenta de reprendre ses esprits, mais la douleur de son épaule l'en empêcha. Poussant un grand soupire, elle tenta de reconstruire, sans grand succès, son mur d'Oclumencie, avant de murmurer :

- Maman …

Julianne ferma les yeux, grimaçant de douleur. Son bras gauche était ankylosé jusqu'au bout des doigts, à cause de la fracture et des liens serrés qui l'enserrait. Elle cherchait un moyen de s'enfuir, malgré la fièvre qui gagnait son cerveau. Elle réfléchit, les lèvres blêmes et serrées, puis prononça péniblement :

- Accio Baguette …

Dans le salon, Dragan Goyle sentie la baguette de Julianne bouger dans sa main. Il l'a tint fermement, un sourire mauvais sur le visage. Observant la scène dans le mirroir, les Mangemorts rigolèrent mesquinement, avant de se faire ordonner le silence par Voldemort.

Constatant, que sa baguette semblait indisponible, Julianne poussa un sanglot. Elle regarda autour d'elle et s'apperçut, que Nagini n'était pas de retour. L'idée du Basilic lui donna une idée soudaine. Elle scruta l'obscurité, se concentra et murmura :

- Accio Lame …

Un bruit métallique se fit entendre. Julianne releva un peu plus la tête, soufflant sur ses cheveux, afin de les retirer de son visage. Comme elle s'y attendait, divers instruments de tortures gisaient dans la pièce, dont des lames acérées. Une de celle-ci vola jusqu'à sa main droite. Couverte de sueurs froides, Julianne se contorsionna en poussant un cri de douleur. Elle parvint à atteindre son autre main et débuta la coupe de la corde. Plus de dix minutes s'écoulèrent, Julianne devant s'arrêter plusieurs fois, au bord de l'évanouissement. Finalement, elle libera son bras blessé. Le plus difficile restait à venir. Elle devait liberer son bras valide à l'aide de son bras blessé. Nauséeuse, elle leva douloureusement le bras gauche, et débuta à couper la corde. Prise de vertiges, elle s'arrêta et vomit viollament sur le sol, secouant sa clavicule fracturée. Elle dut perdre à nouveau conscience, puisque lorsqu'elle releva la tête, Nagini était dans le coin de la pièce. Elle ne l'avait pas vu revenir … Elle lui lança un regard froid et poursuivit sa quête. Elle se libéra au bout d'une demi-heure de travail. Libérée de ses liens, Julianne s'assied péniblement, portant sa main droite à son épaule gauche en gémissant. Elle regarda Nagini, qui s'était relevé sur sa queue.

- Je vais sortir d'ici, tu m'entends sale serpent de crotte !

Fermant les yeux et se concentrant, Julianne tenta de voir en vision, un moyen de sortir de cette salle ignoble. Peu de temps s'écoula, avant qu'elle vit un sombre conduit d'aération peuplé de froideur, d'humidité et de toiles d'araignées. Au loin, brillait la lumière du soleil. Elle ouvrit les yeux et regarda Nagini un bref instant, avant de regarder fébrilement autour d'elle, murmurant :

- Un conduit d'aération ... Je ...

Sans un mot de plus, Julianne se leva et avança vers le mur Ouest. Elle poussa un coffre, derrière lequel était camouflé le conduit d'aération, accessible et presque invisible dans le noir. Affichant un petit sourire de soulagement, Julianne s'agenouilla et passa dans le conduit. Avançant à quatre pattes, veillant à mettre peu de poids sur son épaule blessée, Julianne s'arrêta soudain. Là devant elle, se trouvait un grillage. Sous celui-ci, on pouvait apercevoir Voldemort, son grand-père, l'autre grand bonhomme, qui lui ressemblait étrangement et l'homme encapuchonné qui l'avait ligotées. Ils parlaient d'elle froidement, utilisant un ton manifestement imbu d'eux-mêmes. Très lentement, Julianne avança sur le grillage et continua d'avancer. Après ce qui lui parut une vie de Dragon, elle vit enfin de la lumière devant elle.

Alors qu'elle arriva devant un grillage, Julianne se retourna et le frappa durement avec ses pieds, ce qui émit un fort bruit sourd dans tout le conduit. Le grillage céda assez facilement, étant rouillé par les années. Sans plus attendre, elle sortit du conduit. Elle était enfin à l'air libre ! Se tenant l'épaule, la jeune fille se mit à courir en direction du Préaulard, grimaçant à chaque pas, à cause des soubresauts dans les meurtrissures de son corps. Tout en courant, Julianne s'assura de la présence de son mur d'Occlumencie et envoya un message mental au Professeur Rogue.

À la cabane... à la cabane !

Après un long moment de course puis une marche à pied sans fin, Julianne commença à reconnaître des paysages familiers et après plusieurs heures, elle aperçut la cabane hurlante et alla s'y réfugier.

Beaucoup plus loin, dans son repaire invisible à tous, Voldemort souriait d'aise dans son fauteuil. D'un coup de baguette, il fait disparaître l'image de la glace magique. Souriant froidement à ses Mangemorts, il annonça d'une voix diabolique.

- Elle est parfaite ... C'était beaucoup mieux que je ne pouvais espérer. La prochaine fois qu'elle viendra dans ce repaire, elle sera à ma merci.