Chapitre 17 : Revelio Vampirium
L'annonce de la grossesse d'Amélia créa une certaine commotion à Poudlard. Effectivement, c'était la première fois dans l'histoire du collège, que deux professeurs fondaient une famille ensemble. Tous les élèves et le personnel enseignant se réjouirent de cette nouvelle, sauf peut-être Severus Rogue pour qui se fut une fort mauvaise surprise.
En fait de surprise, Severus Rogue n'était pas au bout de ses peines. En effet, un jour de décembre, il dut se rendre à Sainte-Mangouste, pour une légère infection des bronches. Il attendait dans la salle d'attente, l'air renfrogné et bourru. Il s'était plaint à Dumbledore, lui disant que c'était insensé de garder une femme enceinte d'un enfant anormal, à Poudlard. Ce marmot allait empêcher tout le monde de dormir ! Il allait mordre tout ce qu'il verrait ! C'était insensé à la fin ! Mais, Dumbledore se contentais de sourire sans rien dire, ce qui faissait enrager Severus au plus haut point. Une infirmière vint l'aviser que c'était son tour. Il se leva et la suivit dans la salle d'examen.
Une fois dans la salle, il se figea sur place. Là, devant lui, se trouvais sa fille ... Julianne ! Tentant de reprendre contrôle de lui-même, il la vit lever les yeux et le regarder. Elle pinça légèrement les lèvres et reporta son attention sur le dossier. Au fond d'elle même, son coeur bondissait de joie. Son père était là ! Par contre, elle ne pouvait oublier l'affront de son père et son long silence. Elle fit donc mine de ne pas le reconnaître.
- Bien... j'ai quelques questions à vous poser, avant de passer à l'examen médical. D'abord, comment ont débutés vos symptômes ? demande t-elle d'un ton professionnel
Severus regarda attentivement sa fille, affichant un air de plus en plus sombre. Julianne l'ignorait, elle faisait comme si elle ne le reconnaissait pas. Et, ce fait lui brisait le coeur. Il réagit donc comme à son habitude, lorsque ses émotions étaient trop fortes. Il devient arrogant et froid. Pinçant fortement les lèvres, il regardait Julianne d'un air glacial. Levant les yeux vers son père, Julianne pinça elle aussi les lèvres. On aurait dit deux lions sur le point de combattre. Plissant les yeux, Severus la regarda d'un air torve et dit froidement :
- Vous me semblez bien jeune pour être médicomage, mademoiselle...
Julianne n'en fit pas de cas. Elle fit installer son père sur une table et procéda à l'examen. Elle lui confirma qu'il souffrait d'une bronchite virale. Pendant tout le temps de l'examen, elle garda un visage impassible et elle ignora totalement son père. Celui-ci passa son temps à l'insulter froidement, en vue de la faire réagir, mais sans résultats. C'est ulcéré et peiné qu'il quitta Sainte-Mangouste. Julianne le regarda partir, puis s'assit et pleura doucement.
Quelques jours plus tard, Julianne fut appelé d'urgence à Poudlard. Le professeur Rogue semblait avoir des problèmes avec sa bronchite. Apparemment, il ne semblait pas prendre la potion qu'elle lui avait prescrit. Elle se rendit d'un pas rapide vers la salle des professeurs et y entra en coup de vent, sans porter attention aux personnes présentes. Remus, qui se trouvait dans un fauteuil, leva les yeux et apperçu Julianne. Il fut surpris de la voir. Il ne l'avait plus revu depuis cette année fatidique. Il se leva et la suivit sans dire un mot. Il l'a vit ouvrir toutes les portes pour, finalement, entrer dans la chambre du professeur Rogue. Mettant les mains dans ses poches, il s'adossa au mur et attendit. Il semblait se passer quelque chose d'anormal avec Severus. C'était probablement pour cette raison, qu'il s'était vue confier la totalité du cours de Potions, aujourd'hui. Julianne trouva son père complètement amorphe, le visage encore plus pâle qu'habituellement. Inquiète, Julianne en oublia l'animosité qu'elle avait envers lui.
- Papa ! dit-elle en allant
vers lui, son appareil d'auscultation à la main
-
Ne t'inquiète pas ma puce, dit Severus qui, devant
l'inquiétude de sa fille, décida d'oublier aussi leur
querelle
Posant l'appareil d'auscultation sur la poitrine de son père, elle pinça les lèvres en entendant les sécrétions qui obstruaient ses poumons. D'un ton sévère :
- Mais, nom d'un Bandimon
puant ! Veut tu bien me dire, pourquoi tu n'as pas prit cette
foutue potion ! Tu était si fâchée après
moi, pour réduire ta santé à néant ? Tu
as une pneumonie maintenant !
- Je ne peux pas … prendre
cette … potion … impossible, dit Severus entre deux énormes
quintes de toux
Julianne grimaça légèrement, lorsque le son amplifié de la toux de son père lui resonna aux oreilles. Elle retira l'appareil et se frotta vivement les oreilles en soupirant.
- Comment ça, tu ne
peux pas ? Cesse de faire l'enfant, Papa ! ordonne Julianne en
prenant une fiole de Pyruline. Tu vas prendre cette potion … double
dose, ajoute t-elle
- Non … murmure Severus
-
Papa ! dit Julianne d'un ton ulcéré
Severus regarda sa fille, puis tendit la main et caressa sa joue. Il laissa ensuite retomber sa main d'un geste mou et sans force. Julianne remplit un gobelet de Pyruline et lui tendit.
- Boit !
dit-elle d'un ton impératif
- Je ne peux pas, dit
Severus dans un râle
- Tu veux, que je t'injecte,
c'est ça ? demande Julianne en arquant un sourcil
Severus souria brièvement devant l'expression de sa fille. Elle lui avait tellement manqué. Comme un trou en plein cœur. Il lui devait des explications, mais craignait sa réaction. Difficilement, il murmura :
- Je suis un Vampire, Julianne … ce qui fait de toi une Demie-Vampire. C'est pour cela, que tu possèdes ce don d'Occlumencie et de Légilismencie
Julianne, bouche-bée, regarda son père fixement. Un Vampire ? Lui ? Oui, il en avait l'apparence, mais cette nouvelle la bouleversa. Elle baissa les yeux vers la fiole de Pyruline et pinça les lèvres. Effectivement, les Vampires étaient fortement allergiques à la Pyruline. Ils pouvaient même en mourir. Les Demis-Vampires, tant qu'à eux, ne vivaient qu'une réaction de vive euphorie sous l'effet de la Potion. Sans un mot, elle rangea la fiole et en sortie une autre, qu'il pouvait prendre.
-
Pourquoi ne me l'as tu jamais dit ? demande t-elle
-
Parce que … soupire Severus … parce que, j'avais peur de te
perdre
Elle leva les yeux sur lui, suspendant son geste, la fiole de potion légèrement penchée sur un deuxième gobelet. Elle fut émue par cette révélation de son père. Elle arqua un sourcil et demanda, d'un ton un peu surpris.
- Et tu était prêt à
te laisser mourir, en ne m'avouant pas que tu ne pouvais pas
prendre de la Pyruline … juste parce que tu ne voulais pas me
perdre ?
- Oui, murmure t-il … Tu est tout ce que j'ai
… tout ce qui me reste. Je t'aime, Julianne …
- Papa
… je t'aime, aussi, dit-elle, émue
Sur ces mots, elle regarda son père et lui sourit. Elle tendit la main et la posa sur son bras. Severus la regarda et lui sourit brièvement. Ils étaient tout deux soulagés de s'être retrouvés et ils se pardonnèrent en silence. Julianne l'aida ensuite à boire la potion qui le guérirait, puis le laissa se reposer. Lorsqu'elle sortie de la chambre, elle fut surprise de voir le professeur Lupin, appuyé contre le mur. Elle lui souria et après avoir accepté avec joie de suivre la grossesse de sa femme, elle alla voir Mme Pomfresh, afin qu'elle administre correctement la potion.
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