Disclaimer : Le monde d'Harry Potter appartient à JK Rowling sauf Emy, Nicole, Jill et Sally-Anne.
Nda : Je sais que je vous ai fait attendre et je m'en excuse mais ce chapitre je voulais le peaufiner. J'ai enfin écrit l'histoire d'Emy. Elle me tient à cœur car je vis avec depuis que j'ai créé le perso. Ce n'est pas une histoire gaie mais je l'ai toujours imaginée comme ça et je ne me voyais pas la modifier. Je ne sais pas si elle plairait mais voilà ce que j'ai pu faire ! Au départ, je voulais couper le chapitre comme je fais d'habitude mais je n'ai pas eu le courage de toucher au chap. Il est long (pour votre plaisir j'espère).
Emy se coiffait machinalement. Elle repensait à la conversation qu'elle avait eue avec sa cousine. Elle espérait que tout c'était bien passé. Elle connaissait bien Nicole et savait qu'il n'y avait pas de quoi s'inquiéter. Elle pourrait toujours lui parler au petit-déjeuner pour avoir des nouvelles.Elle sourit à son reflet en se remémorant l'air malicieux et sournois de sa cousine quand elle lui avait demandé de lui rendre ce service.
Elle détourna les yeux du miroir pour regarder à travers la fenêtre. Il avait cessé de neiger au petit matin et il apparaissait un pâle soleil de février. Le parc était magnifique, enseveli sous une épaisse couche de neige immaculée.
Emy n'avait pas très envie d'aller s'enfermer dans la bibliothèque. Elle espérait pouvoir convaincre Remus d'aller faire une promenade dehors, dans l'après-midi, dès que le soleil aurait un peu réchauffé l'air.
Remus. Elle se rappela l'avoir vu la veille, durant la pause, avec Black. Ils avaient l'air de s'amuser, Sirius taquinant Remus. A cette vue, la jeune fille n'avait pas osé les approcher de peur de gâcher ce moment. Son ami avait l'air si heureux ! Elle ne l'avait jamais vu rire autant. Son cœur en avait bondi de bonheur et elle avait eu beaucoup moins de scrupules à échafauder ses petites manigances.
Elle avait hâte de voir le Préfet. La dernière fois qu'elle lui avait parlé, elle avait bien remarqué qu'il était seul. Sans Sirius. Elle avait aussi noté son regard triste et revu cet éclat de douleur au fond de ses prunelles mais elle ne pouvait absolument pas rester. Severus et elle avaient à travailler pour le Professeur Loveheart. Ils devraient d'ailleurs encore étudier pendant le week-end.
Severus était un garçon assez bizarre. Il n'avait pas passé une minute sans médire les Gryffondors et leurs faiblesses intellectuelles (« Il suffit de voir Potter et Black pour se faire une idée sur cette maison. Les Gryffondors sont des aberrations ») mais il avait quand même écouté toutes ses théories sur la potion étudiée. Ils avaient débattu l'utilisation de certaines plantes et elle avait eu la plus enrichissante conversation sur les Potions depuis son entrée à Poudlard.
Elle se secoua en entendant des bruits provenant du lit d'une de ses camarades. Elle préférait quitter le dortoir avant le réveil des filles. Elle les supportait de moins en moins, elles et leurs questions idiotes sur les mœurs et la vie des Maraudeurs. Comme si elle savait quel type de shampoing utilisait Black ou si Potter préférait le pop-corn sucré ou salé !
Elle descendit à la salle commune. Là, assis sur un fauteil, le regard dans le vide, elle trouva Remus. Elle sourit à sa vue et se dirigea vers lui.
« - Bonjour Remy !
Ce dernier leva la tête en entendant sa voix. Il se mit debout et vint serrer son amie dans ses bras. Il retint son corps près du sien pendant un long et doux moment. C'était si bon de la retrouver.
Salut Petit Cœur ! Tu as bien dormi ?
Bien. Et toi ?
Comme un bébé. »
Il affichait un sourire éclatant. Elle n'avait jamais vu le Gryffondor aussi rayonnant. Cela le rendait encore plus beau. La joie du jeune homme était communicative et elle ne put s'empêcher d'élargir son sourire.
« Si nous allions petit-déjeuner ? » demanda Remus d'un air enjoué.
Emy acquiesça. Le Gryffondor lui tendit son bras qu'elle s'empressa de prendre et c'est ainsi qu'ils passèrent la porte de la salle commune, sous le regard amusé de la Grosse Dame.
Pendant le chemin, Remus babillait gaiement, parlant de tout et de rien. Mais le nom de Sirius n'avait pas encore été prononcé. Emy, se doutant que l'état de béatitude de son ami était dû au jeune brun, dévia la conversation tournant sur les prouesses de James Potter sur un balai.
« - Comment s'est passé ton après-midi ? Nicole m'a dit qu'on aurait vu les quatre Maraudeurs à nouveau ensemble ! Et sans leurs copines ! »
Le Préfet baissa les yeux. Il souriait toujours, comme s'il était victime d'un sort de sourire perpétuel.
"- C'était bien…"
Emy roula des yeux.
"Juste bien ?
Non … Pas juste bien. C'était génial ! Magnifique… MAGIQUE !" s'exclama son ami.
Il n'arrivait plus à se contrôler, depuis son réveil. Il se sentait rempli d'énergie et bouillir de tout son être. Il avait envie de dire à tout le monde que, la veille, il avait passé la plus merveilleuse journée de sa vie et que la preuve se trouvait sur son cou.
Emy rit. Elle était étonnée de voir son ami si exubérant. Mais cela lui allait très bien. Elle préférait le voir ainsi que totalement déprimé, comme quelques semaines auparavant. Elle lui dit malicieusement :
Je ne me trompe pas en disant que ton état ne se doit pas à la présence de tous les Maraudeurs.
Remus se tut. Il avait terriblement envie de lui raconter sa soirée. Il tourna la tête à gauche et à droite. Ils étaient au rez-de-chaussée, plus très loin de la Grande Salle. Il n'y avait personne dans le couloir mais il avait envie de tout lui dire dans un endroit plus intime, ce qui excluait aussi la Grande Salle.
Il avisa une porte et s'y dirigea. Elle était fermée d'un simple sort. Il sortit sa baguette, la déverrouilla et vérifia l'état de la pièce, le tout sous le regard surpris d'Emy. La pièce était une ancienne classe désaffectée. De la lumière rentrait par de grandes fenêtres. Il ouvrit complètement la porte et invita la jeune fille à rentrer. Il referma la porte derrière lui.
« Je crois que, grâce à ce que tu as là, on peut exclure le fait que tu aies eu un simple rêve ! »
Emy observait la trace laissée par le baiser de Sirius. Remus venait de lui raconter, avec de menus détails, la soirée qu'il avait passé avec son meilleur ami. Elle ne pouvait s'empêcher de sourire en entendant le ton énamouré de son ami. Il revivait complètement la scène.
Quand il remarqua l'amusement dans les yeux de son amie, Remus se sentit rougir. Il avait l'impression d'être une de ses jeunes filles de quinze ans vivant l'un de ses premiers amour, tout platonique qu'il soit. Mais il ne pouvait s'empêcher de ressentir cette vie en lui, son cœur qui battait plus fort en repensant au regard de Padfoot ou à ses sourires. Sourires qui lui étaient destinés et rien qu'à lui. Son pouls s'affolait à chaque fois qu'il se souvenait de la sensation de la bouche de Siry sur sa peau. Il était excité rien qu'à l'idée d'avoir fait l'objet d'autant d'attention de la part de son ami.
La Gryffondor observait les réactions du Préfet qui revivait à nouveau sa soirée si spéciale. Elle espérait sincèrement que ce qui c'était passé ce renouvellerait. Si Sirius Black continuait à se comporter avec Jill comme au début de l'année, cela serait beaucoup plus dur pour Remus. Elle savait que même si son ami essayerait de surmonter sa peine, il serait consumé de douleur.
Elle pensa à nouveau à sa cousine. Il fallait absolument qu'elle lui parle.
Elle reporta son attention sur Remus. Il regardait la Forêt Interdite par une des fenêtres. Il était calme et moins torturé qu'avant.
«Sait-elle, au moins, que celui-ci, certains jours du mois, peut devenir moins charmant, monstrueux même… » Les mots de Severus avaient trotté dans sa tête depuis la veille. Elle avait été tentée de lui demander l'explication mais elle préférait que ce soit Remus qui lui dise la vérité. Elle se doutait d'ailleurs de la réponse.
« Remus ? »
Ce dernier se tourna vers elle, plantant ses yeux dans les siens. Il y vit les mêmes questions que la veille, quand Snape l'avait insulté. Il avait peur. Peur de voir le dégoût et la terreur se peindre sur le visage de sa douce Emy. Mais, elle méritait de le savoir. C'était sa meilleure amie et il la connaissait assez pour savoir qu'elle l'accepterait et qu'elle continuerait à l'aimer.
« Je crois que je te dois des explications à propos de ce que Snape a dit. Il a su toucher où cela fait mal. »
Ils s'assirent à un bureau, l'un près de l'autre. Elle lui prit les mains. Elle le rassura. Remus eut un petit sourire.
« Tu le sais déjà, n'est-ce pas ? »
Elle hocha doucement la tête.
« J'ai été mordu quand j'étais encore petit. Je ne me rappelle plus de tous les détails. J'étais encore jeune et puis, il y a eu le choc. Il y a des nuits où j'en rêve. Je me souviens surtout de la peur. Il me poursuivait et moi je courais, vite, très vite pour qu'il ne me rattrape pas mais c'était peine perdue. La dernière chose dont je me souvienne c'est la douleur. Elle était tellement forte que je m'en suis évanoui. Elle a duré après mon réveil, à l'hôpital et même ensuite plusieurs semaines. Mes parents n'osaient pas croiser mon regard au début. Ils n'avaient pas envie que je lise dans leurs yeux l'inquiétude qu'ils avaient pour moi. Ils ont tout de suite su que ma vie allait être très dure par la suite. Les infirmières et les médecins me regardaient tous avec pitié.
Ma première transformation a été horrible, j'avais tellement mal que j'avais peur de ne pas y survivre. Mais après ma transformation, ce fut pire encore. J'aurais voulu mourir...
J'ai mené une vie très solitaire ensuite. Nous avons déménagé et j'ai étudié à la maison avec ma mère. Mes parents étaient les seuls êtres qui me parlaient, les seuls que j'autorisais à m'approcher.
Quand j'ai reçu la lettre de Poudlard, mes parents étaient très heureux. Mais, je voulais refuser. J'avais peur d'être rejeté et, surtout, de faire du mal à quelqu'un. C'est le Professeur Dumbledore qui m'a tranquillisé. Il est venu nous rendre visite et il nous a expliqué les mesures de sécurité qu'il avait mis en place.
Et puis, à mon arrivée ici, j'ai tout de suite rencontré les trois autres. Au départ, j'avais peur que l'on devienne ami. Même si j'en avais envie, je me le refusais. Il a fallu toute la persuasion de James et Sirius, je devrai dire leur harcèlement continuel et régulier, pour que je les accepte finalement.
J'ai cru les perdre quand ils ont découvert pour moi. Mais ils sont restés à mes côtés, m'assurant de leurs amitiés et se moquant de mon état.
Je n'avais jamais été aussi heureux depuis que j'avais été mordu… »
Un long silence s'installa. Aucun des deux n'osa tout de suite le briser.
«Est-ce que ma lycanthropie te fait peur ? Je comprendrais si… »
Remus fut interrompu par Emy qui se jeta dans ses bras. Elle se blottit contre lui et murmura :
« Je t'aime et je me fous de savoir que tu es un loup-garou. Tu es Remus, le beau Préfet homosexuel des Gryffondors. Mon meilleur ami, mon seul ami avec Nicole. »
Remus sourit. Il était tellement heureux qu'il sentit des larmes de joie couler de ses yeux. Emy pleurait aussi. Elle pleurait ce petit garçon qui avait dû grandir trop vite et s'isoler des autres, de peur de leur faire du mal. Elle pleurait aussi la petite fille qu'elle avait été et qui avait vécu la même situation. Elle comprenait mieux maintenant certaines réactions du lycanthrope, ces absences et même leur amitié. Ils se ressemblaient beaucoup plus qu'elle ne le croyait.
« Je crois que c'est à mon tour de raconter mon histoire » commença-t-elle. Remus se sépara d'elle doucement.
« Si tu ne veux pas m'en parler tout de suite, je comprendrai. Je peux attendre. Tu sais je m'en veux. Je n'ai pas compris que toi aussi tu avais dû vivre quelque chose d'assez terrible pour ne pas accepter la compagnie des autres. Et moi, j'étais là me plaindre et à t'infliger mes souffrance, alors que… »
Il fut à nouveau interrompu par la jeune fille, qui posa une main sur sa bouche.
« Maintenant, tu arrêtes et tu m'écoutes. Je ne me suis pas sentie obligée de t'entendre parler de tes « souffrances ». Tu es mon ami et j'ai été heureuse d'être là pour toi et de pouvoir t'aider. Tu ne m'as rien imposée, j'ai choisi par moi-même. Quant à mon histoire, personne en dehors de ma famille ne la connaît et j'ai envie de la partager avec toi. Elle n'est pas très gaie, je dois te l'avouer. Elle est même plutôt morbide. Mais j'ai confiance en toi et je sais que tout ce que je pourrai dire tu ne le répèteras à personne. J'espère simplement que tu ne me jugeras pas durement. »
Remus la serra à nouveau dans ses bras. Il posa ses lèvres sur ses cheveux qu'il parcourut de petits baisers. Puis, il lui caressa doucement le dos. C'est dans cette position qu'elle commença son récit :
« J'ai eu une enfance très heureuse jusqu'à mes 7 ans environ. Mes parents s'aimaient énormément. Tellement qu'ils ne pouvaient pas rester séparés trop longtemps l'un de l'autre. Tout le monde s'accordait à dire qu'il y avait entre eux un amour pur et indéfectible. Ils m'aimaient beaucoup aussi. J'avais avec ma mère une très belle relation. C'était quelqu'un de très doux qui arrivait à calmer toutes mes peurs enfantines. Mon père était très gentil aussi. Il m'emmenait souvent faire de longues promenades sur son balai et il essayait même de m'initier au Quidditch mais c'était peine perdue. Je ne me sentais bien qu'auprès de ma mère et de ma grand-mère dans leur laboratoire. Je suis tombée dans les potions dès ma plus tendre enfance. Maman m'amenait avec elle quand elle allait travailler avec sa mère. Elle préparait toutes sortes de potions pour des gens ou pour l'hôpital Ste Mangouste.
Je me rappellerai toujours du jour où tout a basculé. Ma mère n'allait pas très bien depuis quelques temps. Elle avait beaucoup de migraines qui altéraient son humeur et qui parfois la rendaient si faibles qu'elle restait au lit. Nous étions chez ma grand-mère, pour dîner. Maman avait de nouveau très mal à la tête. Elle s'était assise dans un fauteil d'où elle discutait avec mon père et sa mère. Elle a voulu se lever pour aller se chercher un verre d'eau. Mais quand elle s'est mise debout, elle a titubé et elle s'est évanouie. Je me souviens encore de la voix pleine de peur de papa. C'est ma grand-mère qui a dû appeler les secours, tellement il était paniqué. Elle est restée à Ste Mangouste, très longtemps. Je n'avais pas le droit d'aller la voir. J'étais allée vivre chez grand-mère. Papa venait nous rendre visite de temps en temps et nous pouvions assister à sa déchéance. Il était très pâle, et parlait peu, ce qui n'était pas habituel chez lui. Il essayait de me rassurer mais c'était un bien piètre menteur. Il suffisait de regarder ses yeux pour savoir que la situation était désespérée.
Ma mère est finalement rentrée à la maison. Mais elle resta alitée. Elle passait ses journées dans son lit, à dormir, abrutie par les médicaments. La maison, qui était autrefois emplie de rires et de bruits, et de l'odeur des potions, était devenue triste et silencieuse, aseptisée. Je n'avais plus le droit de faire du bruit, de courir ; je devais marcher doucement, pour ne pas troubler le sommeil maternel. Je m'étais vue interdite de préparer des potions pour ne pas incommoder ma mère et éviter de la rendre plus malade. Quand j'allais la voir, elle essayait de me parler, parfois de me raconter des histoires mais elle était si faible qui lui arrivait fréquemment de s'endormir pendant nos conversations.
Je ne comprenais pas son état. Elle était si vive autrefois. Je ne la reconnaissais plus dans la femme faible et maigre qui était dans son lit. Elle avait perdu ses cheveux et elle avait le teint cireux. Ses yeux avaient perdus tout éclat. Ce n'était plus ma mère.
Quand j'essayais d'interroger Papa sur la maladie de Maman, il ne me répondait pas. Ou alors, il me disait que tout allait bien. Que tout allait s'arranger et qu'elle serait bientôt guérie. Je voulais le croire mais je n'y arrivais pas. Je faisais semblant d'accepter ses mensonges. Nous allions nous promener et nous faisions des projets pour quand maman serait remise. Mais le cœur n'y était pas.
Et puis, elle a commencé à sortir de sa chambre, a marché dans la maison. Elle se remettait peu à peu. Elle arrivait à terminer nos conversations, à inventer de nouvelles histoires. Le rire était peu à peu revenu dans la maison. Et là, j'ai vraiment pensé que c'était fini et que tout serait comme avant. Je riais à nouveau. Mon père avait lui aussi retrouvé le sourire. Il sifflait toute la journée, bricolant à gauche à droite, sous le regard amusé de Maman.
…Un matin, en me réveillant, j'ai trouvé Grand-mère au pied de mon lit. Ses yeux étaient rougis comme si elle avait pleuré longuement. Et j'ai su. Ma mère s'était éteinte pendant la nuit. Elle avait cessé de se battre. Elle était trop fatiguée.
La dernière fois que je l'ai vue, quelques heures après mon réveil, elle était étendue sur son lit. Un moment, j'ai cru qu'elle ne faisait que dormir, qu'elle allait se réveiller si je l'appelais. Mais il ne s'est rien passé. Elle était là dans son lit. Elle paraissait si petite et si fragile dedans. Et elle était très froide. Je ne l'avais jamais connue ainsi. Elle qui n'était que chaleur et amour.
J'ai beaucoup pleuré. Grand-mère est venu vivre avec nous. Papa était complètement détruit. Après son enterrement, il s'est enfermé dans leur chambre. Je ne l'ai plus revu. Grand-mère a essayé de le faire sortir, ainsi que ses amis mais rien n'y faisait.
Mon père l'aimait tellement que sa mort a été trop douloureuse. Je crois qu'il est mort lui aussi quand son corps a été enterré. Il était là physiquement mais à l'intérieur, il n'y avait plus rien. Il n'avait pas ouvert la bouche depuis et s'était enfermé dans une attitude qui frôlait la catatonie.
Une nuit, je perçus quelqu'un dans ma chambre. Je me réveillais légèrement quand je sentis un baiser sur le front. Quand enfin, j'ouvris les yeux, c'était pour apercevoir mon père sortant de ma chambre. Sur la table de chevet, il y avait un petit mot : « Je t'aime. Pardon ».
Je l'ai cherché dans toute la maison. Il n'était plus dans sa chambre et la porte d'entrée était restée ouverte. Je suis sortie. Grand-mère m'a vue et m'a appelée mais je ne l'écoutais plus. Près de chez nous, il y avait un petit bois. Mon père aimait s'y promener.
Cette nuit-là, la lune était pleine, haute et belle dans le ciel. Il faisait chaud. J'avais très peur. Tout était silencieux comme si quelque chose de terrible s'était produit et que toute la faune et la flore étaient en deuil. Je suis arrivée dans une clairière. Il était là, la lune veillant sur lui.
Il s'était pendu. Pour aller la retrouver. »
Remus ferma les yeux. Il avait mal. Elle avait tant souffert. Il aurait voulu la protéger. Il la berça tendrement. Revivre ces moments l'avait bouleversée. Elle pleurait doucement, son visage enfoui dans le torse de son ami. Elle renifla et la voix enrouée des larmes, dit :
« Il m'a fallu du temps avant d'accepter que quelqu'un m'approche. La seule qui ait osée relever ce défi fut Nicole. Et je peux te dire qu'elle a été très persévérante. (Emy rit doucement). Un jour, je lui ai dit, ou plutôt criée, que c'était ma faute s'ils étaient morts, que je tuais tous ceux qui m'aimaient et que j'aimais, qu'elle devait s'éloigner pour son bien. Elle m'a regardé un instant. J'ai cru qu'elle allait partir. Mais, au lieu de ça, elle m'a giflée. Et ce simple geste a été si étonnant qu'il m'a délivré. Nous avons pleuré toutes les deux longuement. C'était mes premières larmes depuis la mort de mon père.
Grâce à elle, peu à peu, j'ai réussi à me délivrer de certains démons. Mais je n'ai pas pu m'approcher des autres élèves. Je ne sais pas très bien me comporter avec les gens. Je ne suis bien que près de ma famille ou des potions. C'est là mon vrai monde. Jusqu'à ton arrivée dans ma vie. Tu m'as apporté tant de choses ! Grâce à toi, je me suis rendue compte qu'il ne suffisait pas d'observer pour vivre, il fallait aussi participer. J'ai réussi à communiquer avec d'autres personnes… Merci. »
Un nouveau silence les enveloppa. Ils se serraient l'un contre l'autre. Mais ils ne pleuraient plus. Ils se réchauffaient l'un et l'autre. Ils avaient trouvé en chacun un compagnon et un confident.
Quand, enfin, ils se décidèrent à partir, ils se rendirent compte que l'heure du petit-déjeuner était passée.
« Ça te dirait de faire un tour dans les cuisines ? » demanda Remus malicieusement.
Emy lui sourit. Elle allait enfin connaître un autre secret des Maraudeurs.
Ils quittèrent la pièce, plus soudés que jamais, laissant derrière eux un peu de leurs douloureux fantômes.
Remus venait de fermer la porte quand ils entendirent des éclats de voix provenant d'un couloir attenant. De par sa condition de Préfet, il était tenu de savoir ce qui se passait. Il se dirigea donc vers le bruit, Emy lui emboîtant le pas.
Quand il tourna, il tomba sur un spectacle assez étonnant : Sirius Black embrassait à pleine bouche Nicole, devant les yeux ébahis d'une dizaine d'élèves de Poudlard et une Jill visiblement très furieuse.
Réponses aux reviews :
Hanna : Effectivement, il n'y a qu'une chose à dire : A mort Jill !
Petite Dilly : Merci pour ta review sans mot ! Elle m'a fait bien marrée ! Pour le style un peu bancal, comme je n'ai pas l'intention de corriger les chapitres déjà postés (je n'ai pas le temps), cela va rester ainsi. Je m'en excuse mais je ne peux pas faire autrement. Poutoux et merci !
ZRedPoppy : Merci !
Fanli : Se passer quelque chose ? Ben, j'espère qu'il se passe quand même des choses dans ma fic ! lol En ce qui concerne Siry et Moony, j'avais qqs problèmes à régler avant (le passé de Remus et de Emy) et il faut que je me débarrasse d'un poids mort encombrant zieute du côté de Jill, un sourire mauvais aux lèvres Mais dès que c'est fini, je verrai bien ce que je pourrai faire.
Ellie351 : Ta review m'a fait très plaisir ! Elle était très gentille. Et moi j'ai été méchante parce que je vous ai encore fait attendre ! Je m'en excuse vraiment. Ca avance mais toujours pas assez vite, je sais. Mais j'espère pouvoir mettre le turbo ! Merci.
Jenny : Contente que le chapitre t'ait plu ! Sirius a eu du mal mais il est sur la bonne voix maintenant ! LOL. Je me répète mais je suis dsl de vous faire attendre (j'ai bcp de boulot et pas tjs d'inspiration !). Je crois que l'on peut dire que Sirius lui a fait un genre de suçon ! Je savais que je devais avoir qqs gènes de Trelawney ! J'ai bien deviné où tu allais ! sourit stupidement, contente d'elle-même
Mimichang : Merci pour ta review qui, je dois l'avouer, m'a fait flipper ! Et si jamais tu trouvais que le passé d'Emy était chiant et que j'avais gardé le mystère pour rien ? Je sais que j'en fais peut-être trop mais j'aime bcp ce perso alors je l'ai chouchouté ! J'espère que ça t'a plu ou, au moins, pas trop déçu !
Gaelle Gryffondor : Merci pour ta review ! Je n'ai rien changé.
Oxaline : Mes vacances se sont bien passées mais elles paraissent loin alors que ça fait que trois semaines ! Je suis contente de savoir que le dernier chapitre t'a plue ! Merci pour les compliments. Poutoux.
Caliméra : Ta review m'a fait vraiment très très plaisir ! Savoir que t'avoir reviewé, t'avais marquée, ça m'a fait un drôle d'effet ! lol ! Et puis, je suis contente que cette fic te plaise ! J'ai pris mon temps pour vous donner le meilleur chapitre possible. J'espère que ça va et que l'attente ait valu le coup ! Poutoux et mille fois merci !
Kyo.320 : Nouveau lecteur ! Nouveau lecteur ! hum, hum, se calme Merci d'avoir pris le temps de me laisser un petit mot. La relation Sirius/Remus qui je développe et tout simplement celle que j'imagine moi, en tout cas pour la partie du lycée. J'ai encore d'autres idées pour celle d'après HP3. Je suis contente que nos visions se rejoignent. Je sais que dans ce chapitre, il n'y a pas bcp de Remus/Siry mais j'espère qu'il t'a plu aussi !
Enola83 : Moi qui me désespérait de ne pas avoir de tes nouvelles ! affiche un air ravi au vu des compliments de Enola ! Merci encore pour tous ces bons mots ! Un petit secret : Jill aura son compte au prochain chapitre.
Encore merci à mes lecteurs et à mes reviewers. Poutoux à tous. Je tiens à m'excuser dès maintenant de mon probable futur retard mais j'ai vraiment bcp de boulot et j'ai ps tjs le temps d'écrire !
