Bonjour tout le monde! Je tiens à m'excuser pour mon retard mais j'ai eu quelques contre-temps qui ont fait que je n'ai pas pu écrire ce chapitre plus tôt.
Je vous livre la vision de Sirius et les évènements qui ont conduits à la conclusion du dernier chapitre.
J'espère que cela vous plaira!
Caliméra, j'ai une pensée pour toi. J'ai énormément pensé à toi après ta review. Je te dédie ainsi qu'à ta maman et à toute ta famille, le dernier chapitre et celui-ci!
Un rayon de soleil vint chatouiller le nez de Padfoot, qui le fronça pour chasser l'intrus. Mais celui-ci ne se laissa pas abattre. L'animagus lança un grognement qui ne l'effraya aucunement, le rai de lumière continuait de filtrer par la fenêtre. Sirius finit par ouvrir un oeil, encore tout endormi, tout en se maudissant de ne pas avoir pensé à fermer les rideaux de son lit, avant de se coucher. Subitement, il ouvrit les deux yeux, se souvenant de la raison qui l'avait empêché de le faire. Il tourna la tête vers le lit près de lui. Vide. Fait. Remus avait dû se lever depuis quelques temps déjà et était parti déjeuner.
Sirius soupira. Il aurait aimé se réveiller en même temps que son ami. Il adorait voir sa tête chiffonnée du réveil. A ce moment-là, Remus était plutôt à prendre avec des pincettes. Sirius en profitait souvent pour le taquiner gentiment, recevant en retour des grognements ou des borborygmes un peu grossiers. Moony était beaucoup moins sérieux et il adorait ça. Ses prunelles ambres prenaient une teinte plus sombre au réveil, ce qui le rendait encore plus mystérieux.
Le jeune homme se souvint des yeux de son ami à la lueur du feu, la veille. Il pouvait encore sentir sur son bras le contour de son épaule, et sur sa cuisse, le poids de celle de Remus. Il voyait à nouveau chaque trait de son visage et chaque petit mouvement de son corps. Il se sentait son corps se réchauffer à cette évocation. Il ne put s'empêcher de rougir, surtout que des bribes de son rêve revenaient en mémoire. Il essayait de se sermonner : il ne devait pas avoir ce genre de pensée envers son meilleur ami. Pourtant il devait avouer qu'il n'arrêtait pas de penser qu'il avait trouvé son Moony très sexy hier soir… Il souriait comme un bienheureux.
Il se leva et alla ouvrir en grand les rideaux (les traîtres qui avaient laisser passer le rayon l'ayant réveillé) puis la fenêtre. Il respira un grand bol d'air froid. Il se sentait plein de vie.
Derrière lui, un grognement s'éleva. Sirius se retourna à temps pour voir Peter se cacher sous les couvertures. Padfoot s'empressa de tout refermer.
« Excuse-moi Wormtail ! » Dit-il contrit.
Pour seule réponse, il eut un nouveau grognement, étouffé sous les draps.
Il se dirigea alors vers la salle de bain. Il devait se dépêcher s'il voulait pouvoir retrouver Remus et James dans la Grande Salle.
Sous l'eau chaude, Sirius se remémora la journée qu'il avait passée la veille. Il n'avait plus parlé ainsi avec le loup-garou depuis la rentrée. Cela lui rappelait les soirées qu'ils avaient passées ensemble, durant l'été. Retrouver la présence physique de son meilleur ami l'avait beaucoup marqué. Il avait encore le goût de la peau de Moony sur ses lèvres et sur sa langue. Il sentait encore le doux parfum du jeune homme. Sans qu'il ne puisse rien y faire, son bas-ventre se réveilla. Sa main qui s'était posée sur ses lèvres, descendit lentement vers son torse. Puis elle s'aventura sur son ventre. Un petit gémissement s'échappa de sa bouche entrouverte. Il revoyait son Moony onirique à genoux devant lui… Il commençait à descendre sa main vers son sexe quand il entendit la porte de la salle de bain claquer.
« Ne prends pas toute l'eau chaude ! » lui cria Peter.
Sirius avait sursauté, gêné par les pensées qu'il venait d'avoir.
« Ne t'inquiète pas ! J'allais justement sortir. »
Il sortit de sous la douche, une serviette attachée à la taille. Heureusement pour lui, il n'était pas trop excité et rien ne se notait.
Peter se regardait dans la glace. Il était encore très endormi et avait des grands cernes. Sirius s'en voulut de l'avoir réveillé un samedi matin, un des seuls jours où Wormtail pouvait s'adonner à sa deuxième activité favorite : dormir (manger étant la première !). Il s'était rapproché de Peter depuis qu'ils sortaient tous les deux avec des Serdaigles. Si avant, il ne faisait que tolérer la présence du jeune homme, il s'était rendu compte par ces quelques mois qu'il pouvait être un ami fidèle et loyale. Il l'appréciait beaucoup plus qu'autrefois et il s'en voulait réellement d'avoir troublé son sommeil.
« Dis, Pads, tu manges avec Jill au petit-déj ? » Demanda Peter.
Sirius se souvint alors de celle qui était encore pour quelques heures sa petite-amie. Sa bouche s'étira dans un sourire meurtrier, qui généralement prévenait les trois autres que Black venait d'avoir une idée digne du plus rusé des Maraudeurs.
« Je compte bien la voir avant d'aller manger. »
Il sortit pour aller s'habiller rapidement. Il avait des comptes à régler.
Il avança, le sourire aux lèvres dans les couloirs de l'école. Il percevait les regards des élèves qu'il rencontrait, ce qui ne faisait qu'allonger encore plus sa bouche dans un sourire séducteur. Il se dégageait de lui un charisme envoûtant. Ceux qui le croisaient (filles comme garçons) ne pouvaient s'empêcher de le regarder, de le contempler. Ils se sentaient attirés par lui, mais dès que Sirius posait ses yeux sur eux, ils détournaient leurs regards, par peur de se brûler à cette flamme incandescente.
Toutes les jeunes filles qu'il trouvait sur son chemin ne pouvaient s'empêcher de l'observer minutieusement. Elles étaient toutes sous son charme. Il remarqua qu'il faisait de l'effet à certains de ses camarades masculins et cela ne le dégoûta pas, au contraire il se sentait encore plus flatté.
Sirius Black était en chasse. Son aura était si forte qu'elle en était presque palpable. Tous reculaient devant lui mais le suivaient des yeux, hypnotisés.
Il repéra sa proie, dans un couloir non loin de la Grande Salle, en discussion avec d'autres filles de Serdaigle.
Jill lui tournait le dos, elle ne le vit pas arriver. Mais elle sentit un changement dans l'atmosphère. Les filles se trouvant face à elles ne l'écoutaient plus, fascinées par le spectacle de Black marchant dans le couloir, le regard séducteur et le sourire carnassier. Elles étaient toutes prêtes à se faire dévorer. Mais le jeune homme ne leur adressa pas un seul regard, toute son attention focalisée sur celle qui était sa petite-amie. Sans un mot, il la prit par le bras et l'obligea à s'engager dans un couloir qui débouchait sur une petite pièce qui servait de débarras. Derrière eux, le silence s'installait. Tout le monde se demandait s'ils n'avaient pas rêvé cette apparition mais la rapide disparition de Jill et les battements frénétiques de leurs cœurs leur firent comprendre que tout avait bien été réel.
Sirius referma la porte dès qu'ils en franchirent le seuil. La jeune femme qu'il tenait encore par le bras le regarda, étonnée par le geste de son petit-ami. Elle le connaissait impulsif mais le jeune homme qui se tenait devant elle la surprenait et la troublait à la fois. Il avait tout du Sirius qu'elle connaissait mais il y avait quelque chose de plus en lui qui l'excitait au plus haut point. C'était comme si une partie de lui s'était définitivement délivrée et qu'il se dévoilait enfin totalement. Elle lui sourit, conquise et s'approcha de lui, ronronnant presque de plaisir. Elle avait envie de le sentir, de le toucher et de se donner du plaisir. Elle amorça un geste pour entourer sa nuque de ses bras mais il la repoussa fermement, un sourire éclatant aux lèvres. Elle fronça les sourcils. Soudainement, elle fut inquiète. Il ne réagissait décidément pas comme à son habitude. Il la regarda droit dans les yeux, un éclat de dureté dans le regard.
« J'espère que tu t'es bien amusée, que tu en as bien profité… C'est fini, maintenant. »
La nuit était noire, la lune étant nouvelle. Mais il n'y avait aucun nuage et Sirius pouvait ainsi contempler les étoiles tout son saoul. Il n'arrivait pas à penser correctement, dans son cerveau résonnait encore le son du rire de Moony. Il était tellement heureux de le voir rire et s'amuser. Depuis qu'il le connaissait, il avait tout fait pour que ce garçon silencieux et un peu triste connaisse la joie et la bonne humeur. Alors, il le distrayait dès qu'il pouvait avec toutes les blagues dont il était capable (et même celles dont il ne l'était pas). Il aimait savoir que c'était lui qui arrivait à arracher de sa gorge ce merveilleux son. Il était heureux de rendre heureux Remus. Il sourit doucement.
« Black, je t'ai connu plus prudent ! N'importe qui pourrait arriver ici et te pousser dans le vide ! Sortir avec Baddock te ramollit ! »
Padfoot sursauta. Il se retourna, la baguette à la main, le sang battant à ses tempes.
Nicole l'observait, amusée d'avoir pu surprendre celui qui se disait insurprenable ! Elle était appuyée contre un mur de la Tour. Elle était là depuis quelques temps déjà, attendant que Sirius note sa présence. Ne voyant aucune réaction, elle avait choisi de se faire remarquer en optant pour une manière assez brutale mais plutôt efficace et terriblement divertissante. Contente de son petit effet et vêtue d'un large sourire, elle s'approcha du créneau sur lequel était installé son ami. Celui-ci la regardait d'un air peu amène, furieux d'avoir été surpris comme un bleu mais aussi parce qu'elle le dérangeait, lui qui était si heureux perdu dans ses pensées. La jeune femme, peu impressionnée par le grognement de colère du Gryffondor, monta elle aussi sur le créneau et se cala dans l'espace qui restait, avec toujours aux lèvres un petit sourire fier et moqueur. Ils se défiaient du regard.
Finalement, Sirius, très mature, lui fit une grimace (celle qu'il faisait quand il était plus jeune pour effrayer les petites filles qui voulaient jouer avec James et lui) et détourna les yeux. Mais il souriait largement. Elle avait le don de l'exaspérer et de le dérider au même moment.
Ils bavardèrent un moment, mettant la conversation à jour. Même si Nicole ne lui avait jamais dit, il savait qu'elle n'appréciait pas Jill et qu'elle n'approuvait pas leur relation. Mais comme c'était une véritable amie, elle ne lui en faisait pas la remarque. Elle ne se mêlait jamais de ses affaires. Il savait qu'elle ne le jugeait pas et il l'appréciait pour ça. De plus, elle était très différente de toutes ces dindes qu'il côtoyait régulièrement ; avec elle au moins il pouvait avoir une conversation sur le Quidditch sans avoir à répéter sans arrêts les règles de jeu ou subir les remarques stupides sur le fessier ou la musculature de tel ou tel joueur… A part si le joueur était une joueuse, auquel cas, il joignait son avis à celui de son amie.
« Au fait, que me vaut une visite de toi, ma chère ? Et comment savais-tu où me trouver ? »
La Serdaigle baissa un peu les yeux.
« Tout le monde sait où l'on peut trouver Jill et son copain. » répondit-elle doucement en omettant la première question.
Le visage de Padfoot se ferma. Il ne supportait pas que Jill raconte à tout bout de champs ce qu'ils faisaient ensemble et où ils le faisaient. Il lui avait déjà dit. Même si généralement, il n'en avait rien à faire (toutes se conquêtes se vantaient d'être sorties avec lui et rajoutaient même des détails croustillants à leurs rencontres, ce qui n'était pas pour lui déplaire), la situation était différente. Ils formaient un couple. Il aurait aimé plus de considération. En temps normal, il ne racontait jamais à personne ce qui c'était passé pendant ses rendez-vous. Les autres Maraudeurs n'étaient pas du genre à poser des questions, d'ailleurs. James vivait la même chose avant de rencontrer Lily, ils avaient même parfois été avec les mêmes filles. Si de temps en temps ils se confiaient certaines choses, d'autres étaient réellement privées. Peter n'aurait jamais osé demander à Sirius de lui parler de ça. Quant à Remus… Il savait que cela décevrait le Préfet s'il allait raconter à tout le monde ce qui c'était passé avec une fille ou une autre. Il ne lui avait jamais posé de questions et lui ne lui en avait jamais parlé spontanément. Ils avaient déjà discuté de filles mais c'était un sujet qui gênait le lycanthrope. Ils parlaient souvent d'amour mais jamais de relations physiques.
Quant aux autres élèves, quand on lui posait la question, Sirius laissait planer le doute, laissant la rumeur parler pour lui. Il n'avait pas besoin de se vanter, sa réputation le précédait. Par contre si quelqu'un le titillait trop sur ce point, il s'énervait assez violemment et avait déjà remis à sa place un jeune coq qui avait cru qu'il pourrait facilement le mettre à terre.
Mais l'attitude de Jill l'agaçait énormément. Il avait l'impression qu'on parlait dans son dos. Bien qu'il en fut habitué, il sentait que ces nouvelles rumeurs le concernant n'étaient pas du meilleur effet. Il n'aimait pas que l'on sache ce qu'il faisait réellement avec sa petite-amie ou ce qu'il lui disait ou confiait, une des raisons pour lesquelles, peut-être, il n'avait encore jamais rien pu lui dire de très intime. Ça il le réservait à Prongs et Moony.
Il observa Nicole qui semblait se livrer à un combat intérieur.
« Brown, je vois bien que tu veux me dire quelque chose ! Tu vas finir par me cracher le morceau, oui ou non ? »
La jeune fille hocha la tête, décidée.
« C'est vrai, j'ai quelque chose à te dire. J'aurai dû te le dire dès que je l'ai su mais je ne voulais pas me mêler de ce qui ne me regardait pas… Et puis, elle m'y a poussée… et maintenant… »
Padfoot ne comprenait pas trop où voulait en venir son amie.
« Qui t'… »
« Ecoute Paddy… Ce n'est pas le plus important. Je veux juste que tu saches que tout ce que je te dis est vrai, que je ne pourrai pas te mentir parce que je te considère mon seul ami, en dehors d'Emy, et que donc je ne pourrai pas te faire du mal intentionnellement. Tu me crois ? »
Le brun lui fit signe que oui. Alors, sans aucune hésitation, Nicole lui raconta ce qu'elle avait entendu cette nuit-là. Elle lui reporta chaque mot exact de Jill. Elle vit Sirius rougir à fur à mesure de son récit. Quand elle eut terminée il était furieux. Elle prit peur. Et s'il était en colère contre elle ? Mais Sirius la détrompa rapidement.
« Elle ne perd rien pour attendre… »
Il l'avait maintenant devant lui et il savourait déjà ce moment. Jill le fixait sans comprendre, apeurée sans en connaître la raison.
« - Qu'est-ce que tu as aujourd'hui ? Je ne te reconnais pas ! Arrête ça tout de suite !
Ce que j'ai, ma belle ? J'ai tout simplement ouvert les yeux.
Je ne suis pas sûre de te comprendre. Sirius, je ne sais pas ce qui se passe mais tu arrêtes tout de suite. J'ai autre chose à faire que de rester là avec toi, alors laisse-moi passer pour que je puisse rejoindre les autres.
Pas tout de suite mon cœur, d'abord on a deux-trois bricoles à régler !
Sirius, arrête ou j…
Comment te sens-tu aujourd'hui ? » l'interrompit Sirius. Il avança vers elle. Jill reculait, méfiante. Il semblait tout à fait normal. Il lui souriait sympathiquement. On aurait dit qu'ils avaient une conversation tout à fait banale, alors qu'elle sentait l'air lourdement chargé.
Je-je vais bien. Pourquoi tu me poses cette question ?
Oh mais pour rien, pour rien. » Murmura-t-il presque. « C'est juste… » Il fit une pause, les mains dans les poches, le nez levé en l'air, dans une attitude de réflexion « Je me demandais si ce matin tu t'étais réveillée en te disant que tu étais, comment dire, plus… populaire , c'est ça populaire ! Te sens-tu populaire Jill ? »
Le jeune fille le regardait perplexe. Au moment où elle allait ouvrir la bouche, il reprit la parole.
« C'est vrai, tu dois te sentir populaire en ce moment, n'est-ce pas ? « Plus populaire que jamais » même ! (Jill s'étonna en entendant l'expression qu'elle avait elle-même déjà utilisée sur leur relation) Après tout, tu sors avec un Maraudeur, non ? Ça a dû remonter ta cote, ça, n'est-ce pas ? Et tu n'as pas choisi le pire en plus. Non, tu as pris celui que personne n'avait encore réussi à dompter, celui qu'on disait incapable de se fixer, condamné à papillonner de filles en filles jusqu'à la fin de sa vie ! »
Sirius ne souriait plus. Il la fixait, son visage était inexpressif. Il se tenait debout face à elle, les mains toujours dans les poches, bien droit. Elle se sentait dominée par sa présence, elle étouffait tant celle-ci était oppressante.
« Ça a dû t'amuser de pouvoir m'embobiner et m'agripper dans tes filets. Tout ton petit jeu pour m'appâter. Ton air indifférent puis un peu farouche. La façon dont tu as commencé à te rendre à mon charme et enfin la grande scène finale du baiser. Du grand art. Et moi, comme un con, j'ai cru que c'était sincère, que tu m'aimais réellement, que tu voulais réellement être avec moi, pour moi. Je me suis dit que j'avais enfin trouvé la fille rare, celle qui serait pour moi une copine et une amie. Bien sûr, je me doutais que ça ne durerait pas toute notre vie mais j'ai toujours pensé que tu étais honnête avec moi, que tu pensais réellement ce que tu me disais. Et toi, pendant tout ce temps, tu t'es servie de moi ! Pour quoi ? Un peu plus de notoriété et quoi encore ? A quoi ça te sert réellement ? A quoi ça va te servir plus tard d'être sorti avec Sirius Black ? Dis-moi, je ne comprends pas ! Tu sais quoi, tu me dégoûtes … c'est à se demander comment j'ai pu être aussi idiot pour sortir avec toi ! Je dois avoir vraiment de la merde dans les yeux parc… »
Jill l'interrompit, furieuse. Elle émit un rire méprisant.
« Regardez-moi le grand Sirius Black, prenant des airs de pucelle effarouchée ! Redescends sur terre ! Tu me fais une crise pour quoi ? J'ai décidé que j'allais sortir avec un Maraudeur, et alors ? Ce sont mes affaires, non ? Et puis, tu devrais être heureux que ce soit sur toi que ce soit tombé ! J'aurai tout aussi bien pu jeter mon dévolu sur James. Il aurait peut-être mieux valu, lui au moins ne m'aurait pas fait cette petite crise d'adolescent pré-pubère ! Réveille-toi ! (Elle agitait ses mains devant les yeux de Sirius, comme si elle parlait à un enfant de deux ans.) Hé ho, nous sommes à Poudlard, ici et maintenant. Ce qui peut se passer plus tard, ça ne m'intéresse pas encore. C'est ma dernière année et je voulais la finir en beauté. Que toutes celles et tous ceux du collège ensuite puisse dire que j'étais la nana la plus belle, la plus intéressante et la plus populaire de Poudlard. Que les nouvelles élèves veuillent toutes me ressembler. J'ai toujours eu bon goût pour les mecs, j'ai toujours su choisir celui qui me mettrait en valeur. Il me fallait le meilleur des meilleurs pour terminer et inscrire dans tous les cerveaux étudiants que je suis la plus incontournable des filles du collège ! Et, dans ce sens, tu es bien meilleur que James ! (Elle sourit) Tu es vraiment un bon parti, tout ce qu'une fille de ma trempe à besoin : indomptable, indépendant, rebelle à toute forme d'autorité, séduisant et diablement charismatique. Je savais que nous allions former un couple dont tout le monde se rappellerait. Inégalable. Je fais verdir de jalousie toutes les filles de Poudlard. Et toi, aussi tu es la cible des envieux, tous les mecs voudraient être à ta place !
Tu me fais bien rire. Je me suis servie de toi mais n'as-tu pas fait la même chose avec toutes tes anciennes conquêtes ? Les séduire, t'amuser et les jeter… Oh, je sais… Tu as peur que je te quitte. (Son sourire s'élargit) Ne t'inquiète pas pour ça mon tout beau. Je suis sincère quand je suis avec toi, j'ai très envie d'être près de toi, de te sentir à mes cotés, en moi… (Elle haussa les sourcils d'un air suggestif) Je ne pourrai pas te quitter. »
Elle fit une pause. Sirius la regardait toujours, sans aucune réaction. Jill était tout de même agacée.
« Arrête tes enfantillages et allons manger. »
Elle se dirigea vers la porte mais le jeune homme restait immobile devant elle, bloquant le passage. Elle releva les yeux vers lui, très énervée. Elle recula en rencontrant les siens. Il y avait un tel éclat qu'elle prit peur. Et à nouveau ce sourire, meurtrier et éclatant de suffisance.
« - Nous n'en avons pas terminé. Tu as raison, je ne devrais pas m'offusquer que tu aies joué avec moi. Je crois que je m'en veux surtout à moi, généralement les filles comme toi (il insistait, dédaigneux, sur ces mots) je les reconnais assez facilement. Je dois admettre que tu es une sacrée actrice. Tu mérites bien ta place à Serdaigle, tu es très intelligente … et manipulatrice. Tu aurais eu aussi ta place chez les serpents. Mais je n'ai rien contre le choixpeau, une erreur en plusieurs siècles c'est pardonnable. Dommageable mais pardonnable…
Quant à mes agissements envers mes ex, je n'ai rien à justifier devant toi. On ne peut pas dire que tu aies un passé très glorieux non plus. Je me suis renseigné sur ton sujet, il a suffi de quelques sourires bien placés … (Il rit en entendant Jill protester.) Mais ne t'en fais pas, ton secret est bien gardé avec moi ! (Son sourire démentait ses paroles) Contrairement à toi, j'ai toujours été honnête avec les autres filles. Toutes savaient à quoi s'en tenir. J'ai toujours dit que je ne voulais pas d'une relation sérieuse. Et tu es là pour prouver que j'avais bien raison. Mais ne t'en fais pas, je m'en vais de ce pas rectifier mon erreur.
Qu'est-ce que tu veux dire ? »
Jill semblait dépassée par les derniers mots du jeune homme.
« - Mais c'est simple, chaton, notre relation n'est que mensonge et malhonnêteté, deux choses que j'ai fui toute ma vie. Il est hors de question que je continue un engagement se basant sur ces deux notions…
Tu essayes de me dire que tu romps, c'est ça ? » Déclara la jeune fille, violement.
« - Je n'essaie pas de le dire. Je te le dis : toi et moi c'est fini. »
Ils se soutenaient du regard, l'un déterminé à soumettre l'autre. Jill détourna rapidement les yeux, et d'un geste de rageur tapa du pied.
« Tu crois que c'est si facile de me quitter Black ? C'est toujours moi qui aie rompu ! Et ça continuera. Je n'ai pas envie de rompre. Tu n'as pas le droit de le faire. Je te l'interdis ! Tu m'entends : je te l'interdis ! »
Sirius éclata de rire. Il s'amusait comme un fou. Cette conversation lui donnait beaucoup d'énergie. Il se sentait libérer d'un poids. Il voulait courir et crier sa joie, dans un cri purement primitif. Il avait envie de se transformer en Padfoot pour pouvoir se défouler dans le parc, aboyer, chasser des insectes et des rongeurs.
« J'vais me gêner ! » finit-il par lancer à son ex petite-amie.
Il tourna les talons, ne se souciant plus de Baddock qui écumait de rage dans le débarras. Il ouvrit la porte et s'engouffra dans le couloir. Il vit alors Nicole passer devant lui. Elle le remarqua. Non loin d'elle se trouvait encore le groupe qui était avec Jill plus tôt. Il était près de son amie quand il se sentit tirer en arrière. Son ancienne petite-amie l'avait rattrapé.
« Tu-ne-peux-pas-rompre-avec-moi.-C'est-impossible ! » Articula-t-elle dans un murmure pour ne pas être entendu du reste des élèves.
Ils étaient le centre d'attention de tous. Nicole l'observait amusée. Elle devinait la teneur de la conversation qu'ils venaient d'avoir. Tout autre aurait fui devant cette jeune fille remplie de colère qui semblait prête à exploser. Pas elle. Elle se contentait de se régaler de la scène. Elle campa sur ses positions, croisa les bras sur la poitrine et focalisa toute son attention sur le combat visuel qui se déroulait devant elle. Elle savait déjà qui allait gagner. La personne qui pouvait être victorieuse face à un Sirius Black décidé n'était pas encore née ! Elle vit les traits de son ami s'étirer dans un sourire encore plus large. Il allait porter l'estocade finale et Jill ne se relèverait pas.
« Pauvre petite fille orgueilleuse. C'est la première fois qu'on te plaque, n'est-ce pas ? » Il se montrait volontairement vexant. Il voulait qu'elle se sente aussi blessé que lui l'était. Il n'aimait pas être considéré comme une chose. Il n'était ni un bout de viande ni un gigolo à exhiber ! « Pourtant tu dois te faire une raison : c'est fini. Ne fais pas comme toutes ces filles aigries, ne te colle pas à mes basques. Je vais te prouver une fois pour toute que notre couple n'a plus d'avenir. Regarde et apprends ! »
Il se tourna vers Nicole qui surprise décroisa les bras. Elle sut en croisant les yeux du Gryffondor ce qu'il allait faire mais ne put rien tenter pour l'en empêcher. Il la prit dans se bras, la fit basculer et captura sa bouche. Le baiser était passionné, dévoreur, une manière de se donner en spectacle. Mais il essayait de ne pas trop être violent et brusque, pour ne pas blesser sa partenaire. Quand ils se relevèrent ce fut pour tomber sur le visage furieux de Jill. Elle se mordait les lèvres avec violence. Elle s'avança vers Padfoot et tenta de le gifler mais il intercepta sa main avant qu'elle ne puisse toucher sa joue. A nouveau une bataille de regards fit rage. Jill, vaincue, définitivement, émit un grognement de rage et de frustration et quitta le couloir, poursuivie par le rire de Sirius, et de quelques autres élèves qui avaient finalement trouvé le spectacle bien amusant.
L'animagus suivait son ex des yeux, continuant à rire quand celui-ci se coinça dans sa gorge à la vue du Préfet des rouge et or, bouche bée et les yeux grands ouverts. Il n'avait pas perdu une miette de ce qui c'était passé. Padfoot sentit son cœur se serrer. Et s'il en tirait de mauvaises conclusions ? Il fallait absolument qu'il lui dise que Nicole était lesbienne et que s'il s'était moqué de Jill c'était parce qu'elle avait joué avec lui. Sinon, son ami penserait qu'il n'était qu'un monstrueux salopard qui aimait à s'exhiber avec ses nouvelles conquêtes pour rompre avec ses petites amies. Il allait ouvrir la bouche quand un poing s'abattit sur son bras. Bien que Nicole avait des petites mains, le coup lui fit mal. Il porta sa main à son bras endolori et lança un regard mauvais à son amie.
« - Aieuh !
Ça c'est pour le baiser ! T'aurais pu me prévenir quand même ! Embrasser un mec ! Même si mon meilleur pote, c'est traumatisant ! »
Elle faisait des grimaces comme si elle venait de manger une dragée de Bertie Crochue au goût de chaussettes sales.
« Dis tout de suite que j'embrasse mal ! Ou que j'ai mauvaise haleine pendant que tu y es ! »
Les deux jeunes gens commencèrent à se disputer devant un public ahuri. Remus qui était sorti de son ébahissement fit très vite décamper tout ce monde, qui connaissait sa réputation de Préfet sévère (puisqu'il n'hésitait pas à punir les élèves de sa maison). Ils se retrouvèrent assez vite seuls, dans le couloir rempli des éclats de voix de Black et Brown.
« Vous venez juste de vous mettre ensemble et vous vivez déjà votre première dispute ? »
Siry, interloqué, fixa son ami. Il ne semblait ni déçu, ni dégoûté, ni même en colère. Il était là, les considérant se chamailler, les yeux rieurs, visiblement très amusé.
« C'est lui qui a commencé ! » répliqua Nicole.
Le brun injustement accusé regarda la traitesse les yeux plissés.
« Quelle mauvaise foi ! C'est toi qui m'as frappée, je te le rappelle… »
Emy et Remus assistèrent à une nouvelle dispute. Ils roulèrent des yeux et décidèrent d'un commun accord d'aller vers la cuisine, le petit déjeuner ayant déjà dû terminer depuis longtemps. Ils étaient déjà dans un nouveau couloir quand Emy revint sur ses pas et lança en direction des chamailleurs :
« Nous avons faim, nous allons manger ! Si ça vous dit de venir, ça sera avec plaisir. Mais nous n'accepterons aucune dispute ! »
Nicole et Siry s'entreregardèrent, faussement fâchés. Ils rattrapèrent assez vite le couple dans une autre galerie. Après quelques minutes de silence, le brun allait ouvrir la bouche quand Remus l'interrompit :
« On a dit plus de dispute Paddy ! »
Ce dernier s'arrêta au milieu du couloir et croisa les bras tel un enfant boudeur tout en grommelant dans sa barbe. Il laissa ses amis le distancer un peu. Il les regardait tous trois parlant paisiblement. Il sourit.
« Hé, attendez-moi, les gars ! »
Remus stoppa et se retourna vers lui. Les filles continuèrent leur chemin. Les yeux des garçons se retrouvèrent. Ils se sourirent et suivirent leurs amies.
Réponses aux reviews:
Alana chantelune: Je crois que tu as eu ta réponse dans ce chapitre!
Kyara: Merci d'aimer ma fic et SIRYMOONY FOREVER! Dsl d'avoir été longue quand à ce chapitre!
Jenny: Contente que le dernier chapitre t'aie plue! Pour la marque et les autres, je ne crois pas que j'l'utiliserai parce que j'aimerai avancer dans le temps. Mais je ne peux encore rien dire parce que je n'ai même pas encore pensé au chapitre! J'espère que ce chapitre t'a aussi plue! Poutoux.
Gaelle gryffondor: merci!
Fanli: Et maintenant que tu sais pourquoi Sirius a embrassé Nicole et la réaction de Remus, t'en penses quoi? Pour Emy, je pense à son "secret" depuis la création du personnage, mais je ne voulais pas trop en parler pour ne pas concentrer la fic dessus.
Petite Dilly: Merci pour ta review. Et encore dsl pour l'attente!
ZRedPoppy: Je te remercie pour ta review! Contente que le récit d'Emy t'aie plue ainsi que mon personnage!
Mimichang: Ta review m'a fait rire. Je suis vraiment dsl pour l'attente mais j'ai un boulot prenant et c'est pas toujours facile de trouver du temps pour écrire. Quant au baiser, je ne fais pas dans la facilité donc tu devras attendre encore un peu! Pour Emy, elle s'est culpabilisée de la mort de ses parents. La mort de sa mère a été si fulgurante et elle était trop jeune pour comprendre, et puis elle a quand même vu son père après son suicide! C'est assez traumatisant. Elle a mêmefui le contact de sa famille puisque même Nicole a eu du mal à l'approcher. Je crois que d'une certaine manière, elle ne sait pas réagir face aux autres parce qu'elle s'est isolée que ça lui a été difficile d'aller vers les autres. Elle a un caractère solitaire. Je ne prétends pas que la psychologie de mon personnage soit très bien maitrisée mais c'est comme ça que je la ressens. J'espère que tu comprends mieux maintenant!
Ellie351: Merci beaucoup! Je crois que tu as eu la réponse à tes questions dans ce chapitre (sauf pour la dernière, lol). Alors satisfaite?
Enola83: ta review m'a fait rougir de plaisir! Meri d'aimer autant ma fic et d'avoir apprécié le chapitre. J'ai beaucoup angoissé pour le secret d'Emy alors je suis très très contente de voir qu'il vous plaît. Pour les manigances d'Emy et Nicole, tu auras compris que tout n'était pas voulu. Le baiser est dû à la (stupide) impulsivité de Sirius! Merci merci merci beaucoup pour ta review!
Caliméra: Si mon chapitre t'a touchée, ta review a eu le même effet. Je tiens à m'excuser s'il a remonté en toi des pensées pénibles et sache que depuis je ne peux plus lire ce chapitre ou écrire cette fic sans penser à toi! J'espère réellement que ta maman va guérir et qu'elle ira beaucoup mieux. Je ne peux t'envoyer que mes pensées et mes espoirs (beaucoup beaucoup d'énergies positives). Je ne connais pas ce que tu vis (même si ma maman a souffert aussi d'une hospitalisation il y a quelques mois qui m'a inquiète), je ne peux que l'imaginer, mais ça suffit pour savoir à quel point c'est dur. Je n'ai pas voulu y mettre de mot parce qu'Emy n'en a pas mis. Elle était jeune et même si maintenant elle doit bien savoir ce que sa mère a eu, elle n'arrive toujours pas à nommer cette saloperie qui a emporté sa mère (puis son père, même indirectement). Enormément de poutoux à toi.
Natalia: Merci beaucoup.
Oxaline: Je te remercie pour cette review. J'espère que ce dernier chapitre t'a plue aussi!
