Chapitre 19 : Espérance
Julianne travaillais comme une déchaînée, afin d'obtenir sa qualification de médicomage avec succès. Un jour, elle reçu un hibou de la part de son superviseur de stage, la médicomage Summers. Elle devait se rendre immédiatement à l'étage des Virus et Microbes Magiques, afin d'assister l'équipe sur un cas étrange. Elle s'y rendit donc, et alla au bureau du médicomage en chef, qui devait lui expliquer le cas, et la superviser. Arrivée devant la porte, elle lut attentivement la plaque :
Mathias Trovili, médicomage en chef
Elle frappa à la porte et entra, lorsque le médicomage Trovili lui en donna la permission. Elle s'assit devant lui, le regarda dans les yeux et dit d'une voix posée :
-
Julianne Rogue, médicomage stagiaire. La médicomage
Summers m'envoie vous assistez sur un cas particulier.
-
L'administration m'envoie enfin la vedette et la plus prometteuse
futur Médicomage dans mon service. C'est un honneur, dit-il
en souriant.
Julianne fut légèrement gênée par les compliments du médicomage Trovili. Elle ne savait pas qu'on parlait d'elle avec des termes si élogieux. Elle lui sourit et il tendit le bras afin de prendre un épais dossier, qu'il donna à Julianne. Elle le prit et l'ouvrit, le lisant avec attention.
- C'est un sorcier qui revient de Mongolie, il a été infecté par un virus que nous ne connaissons pas dans nos contrées et qui lui fait pousser des sortes écailles visqueuses et purulentes sur tout le corps… une sorte de mutation, dit le médicomage Trovili en haussant les épaules.
Il se leva et lui fit signe de le suivre, ce qu'elle fit. Ils se rendirent à la chambre du "patient dragon" et y entrèrent après avoir prit les mesures de sécurité nécessaire. Ils s'approchèrent du patient, un certain monsieur Cuvilio, qui regarda Julianne avec intérêt. Après avoir fait les présentations, Julianne observa attentivement les écailles couvrant le patient. En fronçant les sourcils, elle dit:
-
On dirait des écailles de dragon... le patient a-t-il été
en contact avec... avec un Boutefeu chinois. Ce sont des écailles
de Boutefeu chinois.
- En effet… félicitations
pour cette remarque, certains stagiaires n'ont toujours pas trouvé
à quoi cela ressemblait dit Mathias d'un ton impressionné.
Mr Cuvilio était parti en Mongolie pour un sommet sur la magie
chinoise, mais il n'a pas été en contact avec des
dragons même si son état pourrait le laisser penser.
Ajouta t-il en regardant Julianne
L'esprit de Julianne tournait à cent mille à l'heure. Elle réfléchit quelques instants, avant de demander :
- Vous n'auriez pas bu une boisson étrange, monsieur Cuvilio ? Certaines boissons étrangères contiennent des ingrédients un peu spéciaux et peut-être que l'une d'elle contenait de la poudre de Boutefeu. Une réaction allergique serait possible...
Le jeune homme fit "non" de la tête et Julianne prit un air perplexe. Que signifiait cette étrange maladie ? Il était certain, en tout les cas, que cela allait la tenir occupée. Après avoir un peu discuter avec le patient, ils sortirent et allèrent en décontamination. Pendant que Julianne se rendait au laboratoire de microbiologie, Mathias descendit à l'étage administratif, afin de chercher divers dossiers. Il fut surpris d'entendre des voix d'hommes légèrement en colère. Il se rendit au comptoir, où la jeune infirmière semblait terrorisée. Un homme tout de noir vêtu, aux cheveux légèrement gras, était aux prises avec un jeune homme à l'allure étrange.
- Je vous interdis de revoir ma
fille... Dit Severus Rogue. Ma fille mérite mieux que vous !
Elle est de bonne famille. Laissez là en paix, immédiatement
! Intima-t-il
- Votre fille mènera sa vie comme elle
l'entend, monsieur Rogue. Je ne crois pas, que vous avez un mot à
dire là dessus ! Dit durement Aerandir Telemmaitë
Mathias les écoutaient attentivement, puis il comprit que l'homme aux cheveux gras était le père de Julianne. Il s'agissait donc de Severus Rogue, le grand maître des potions, celui qui inventa la potion Anti-Vampire. Il était impressionné, il avait toujours adoré les potions. Il en inventait d'ailleurs lui-même et il aurait bien aimé en discuter avec Monsieur Rogue. Toutefois, compte tenue que le ton montait dangereusement, il décida d'intervenir.
- Veuillez m'excuser, je ne souhaite pas interférer dans votre conversation mais nous sommes dans un hôpital et peut-être devriez-vous régler vos différents à l'extérieur. Enfin, Julianne Rogue est très occupé à cette heure-ci et je ne peux me permettre de vous laisser perturber son travail. Nous avons vraiment besoin d'elle. Dit-il d'un ton ferme et courtois
Severus regarda le médicomage Trovili d'un air torve. Pour qui il se prennait, pour venir lui dire de ne pas défendre la candeur de sa douce fille ! Il pinça fortement les lèvres, puis regarda Aerandir d'un air mauvais.
- Je ne tiens pas à poursuivre cet entretien... je n'ai plus rien à vous dire, monsieur "nom à coucher dehors" ! Dit-il avant de quitter Sainte-Mangouste.
Après avoir laissé une brève note qu'il donna à Mathias, Aerandir quitta à son tour. Le médicomage Trovili prit la note et la lut rapidement en souriant un peu. Julianne était manifestement en demande et son père semblait veiller sur elle comme sur un trésor. Il se rendit au laboratoire et laissa la note à Julianne.
La jeune fille travailla sans relâche, afin de trouver une solution pour ce patient. Elle lu plusieurs livres et décida de tenter l'élaboration d'une potion très rare et assez difficile à confectionner. Comme elle avait toujours eu de la difficulté avec les potions, elle demanda de l'aide à son père. Il accepta et elle se rendit chez lui. Elle entra dans la maison et trouva son père au salon. Aussitôt qu'il vit sa fille, Severus se leva et ils se rendirent à son laboratoire.
- Tu m'as dit, que cet homme avait
des écailles sur tout le corps ? demande t-il
- Oui,
et elles ne cessent de croitre. J'ai trouvé des résidus
viraux dans son sang et je crois, que cette potion sera efficace, lui
dit-elle en lui pointant une page d'un livre
Ils se mirent au travail, chacun s'occupant des divers ingrédients avec minutie. Julianne coupais et mesurais le tout, tandis que Severus les ajoutais au chaudron et préparais les phases les plus critiques. Julianne avait toujours fait exploser ses chaudrons, il n'y avait aucun risque à prendre ! Ils discutèrent peu, trop concentrés à la tâche. Après trois jours de travail, ils terminèrent enfin la potion qui semblait avoir la consistance voulue. Julianne remplit plusieurs fioles qu'elle apporterait à Sainte-Mangouste et laissa le reste à son père avant de retourner chez elle.
Le lendemain, elle se rendit dans la chambre de monsieur Cuvilio. Celui-ci était paisiblement endormi, une main sur son torse et le visage tourné vers la fenêtre. Julianne souria tendrement, et posa les fioles sur la petite table base. Elle prépara la perfusion, qui permettrait au patient de reprendre une apparence normale. Elle était occupée à remplir le deuxième sac, lorsque le médicomage Trovili passa dans le couloir. Il tourna lentement la tête vers la médicomage, s'adosa au cadre de porte et la regarda. Il l'a trouvais si jolie et prévenante. Elle était venu sur son étage à tout les jours, discutant avec lui sur l'état de leur patient commun. Progressivement, il en était tombé amoureux. Monsieur Cuvilio souria à Julianne et lui dit :
-
Bonjour, médicomage Rogue
- Bonjour ... je crois,
que j'ai trouvé quelque chose, qui vous guérira, dit
t-elle
- Je savais, que je pouvais compter sur vous …
dit-il doucement
Julianne souria et s'approcha de lui. Elle lui prit le bras et le perfusa. Julianne sentie un regard sur elle et releva les yeux vers la porte. Mathias détourna aussitôt les siens, afin de cacher l'amour qu'ils contenaient, et regarda à nouveau vers le couloir. Cependant, Julianne avait très bien vue la tendresse dans le regard de Mathias. Elle rougit très légèrement et termina la perfusion.
- Voilà .. dit-elle. Je repasserai demain, afin de voir l'évolution
Le patient hocha la tête en signe d'acquièsement. Julianne passa devant le médicomage Trovili, lui sourit et, sans un mot, retourna à l'étage des Empoisonnements par Potions et Plantes où on avait besoin d'elle.
Deux semaines s'étaient écoulées depuis la première perfusion. Le patient dragon prenait du mieux, les écailles étant pratiquement toutes tombées. Julianne, sous pression perpétuelle entre Sainte-Mangouste et ses activités d'espionnage, était exténuée. Mais, les malades avaient besoin d'elle. Elle se rendit donc à l'hôpital, comme tout les matins.
Elle se rendit à l'étage des blessures par créatures vivantes, salua quelques collègues au passage, et entra dans la chambre de son patient. Celui-ci tourna le visage vers elle et lui fit un magnifique sourire. Sans les écailles, il était très bel homme et il dégageait beaucoup de charme. Il était même devenu la coqueluche de l'étage, les infirmières se chamaillant presque pour être celle, qui irait s'occuper de lui.
- Médicomage Rogue ! Vous m'avez manqué ... dit-il d'un ton légèrement enjôleur.
Stupéfaite, elle le regarda, bouche bée. Elle ne s'attendait pas du tout à cela. Souriant légèrement, elle dit d'une petite voix :
- Ha oui ? Heu ... bien.
- Oui ... dit le
jeune en la regardant dans les yeux.
Un peu mal à l'aise, Julianne se dit qu'il s'agissait probablement de transfert. Avec maintes précautions, elle ausculta monsieur Cuvilio et lui donna son congé. D'un pas rapide, elle se dirigea ensuite vers le bureau du médicomage Trovili, afin de lui remettre son rapport de stage. Elle frappa à la porte et, ayant obtenue une réponse, entra.
- Bonjour, médicomage
Trovili, dit-elle. Je suis venue vous donnez mon rapport concernant
le patient dragon
- Bien, Julianne ... asseoyez-vous, dit
Mathias d'un ton préoccupé
- Que se passe
t-il ? demande Julianne
- C'est parce que je me sent
oppressé... Je ressent comme des vagues au niveau sternal, qui
descendent jusqu'à mon abdomen. Je respire mal, mon cœur bat
vite, je ne dort plus et je n'ai pas d'appétit
Elle fronça les sourcils et tenta de trouver une maladie correspondant à ces symptômes. Des vagues ? pensa t-elle. Plus elle pensait, plus elle se perdait dans ses diagnostiques. Elle leva les yeux vers Mathias, et elle le vit la regarder d'un air légèrement amusé. Pinçant les lèvres, elle soupira. Souriant, Mathias la regarda de plus en plus amusé. Toutefois, il avait remarqué son air pincé, et il ne désirait pas la mettre en colère.
- Je suis amoureux, avoue t-il
- Amoureux ?
dit-elle surprise. Mais... Féliçitations, médicomage
Trovili
Ebahit, elle le vit se lever et aller vers elle. Il lui prit la main et lentement, il se pencha vers elle afin de l'embrasser tendrement. Le coeur battant, Julianne ferma les yeux et répondit au baiser de Mathias. De doux frisons parcouraient son échine et il lui semblait, que le monde avait cessé d'exister. Elle savait, qu'elle ne devait pas, mais c'était plus fort qu'elle. Elle réalisa, qu'elle aimait Mathias Trovili et qu'elle ne désirait que lui. Doucement, il détacha les lèvres des siennes et la regarda au fond des yeux.
- Je t'aime Julianne Rogue, murmure t-il
-
Mais, tu est mon superviseur de stage … ce n'est pas
professionnel de …
- Je ne suis plus ton superviseur,
l'interrompt-il. Tu as terminé ton stage sur mon étage,
ajoute t-il en lui caressant les cheveux
Se souriant béatement, ils vinrent pour s'embrasser encore, lorsqu'on frappa à la porte. Se séparant rapidement, afin de ne pas se faire surprendre, ils se sourirent et Julianne alla ouvrir la porte. Une infirmière l'avisa qu'on avait besoin d'elle d'urgence en Obstétrique.
Ne perdant pas une seule seconde, Julianne se précipita vers les ascenseurs et se rendit à la maternité. Dès son arrivée, elle comprit ce qui se passait. Remus Lupin harpentait le couloir comme un lion en cage. Elle se rendit vers lui et posa la main sur son épaule.
- Professeur Lupin ?
-
Julianne ! dit-il en se retournant. Elle … elle ne va pas mourir
?
Julianne tenta de camoufler son inquiétude. Les grossesses lycantropes étaient difficiles pour une mère non Loup-Garou, mais les accouchements étaient encore plus risqués. En fait, les statistiques parlaient de 4 de mortalité, ce qui pouvait paraître bien peu mais c'était énorme au point de vue médical. Julianne fit un sourire d'encouragement à Remus et lui dit calmement :
-
Ne vous en faites pas … tout se passera très bien.
Toutefois, je vous demanderais d'attendre dans le couloir, le temps
que nous procédons à l'accouchement
- Non !
Je ne veux pas la quitter … dit Remus
- Professeur Lupin
… dit-elle d'une voix douce ; attendez ici …
Julianne entra dans la chambre de travail et laissa Remus dans le couloir. Il l'a regarda entrer avec crainte, puis s'assied sur une chaise en fixant le vide avec inquiétude.
Amélia Potter souffrait énormément. Elle crispait les mains sur son ventre, gémissant et le visage couvert de sueurs. Lorsque Julianne entra dans la chambre, elle la regarda en grimaçant. Julianne s'approcha de la future mère et vérifia le niveau de son travail. Apparemment, il était déjà bien avançé, ce qui était bon signe.
-
C'est presque terminé, annonce t-elle d'une voix posée
-
Je … je vais mourir, halete Amélia
- Mais non …,
assure Julianne. Tout se passera très bien, vous
verrez
Julianne et une horde d'infirmières et de médicomages demeurèrent avec Amélia, évaluant les risques constamment. Au moindre signe de faiblesse, ils devraient procéder à une chirurgie d'urgence, afin de tenter de sauver mère et enfant. Le temps passa, et après cinq longues heures, Julianne affirma qu'il était temps de pousser. Avec l'énergie du désespoir, Amélia poussa de toute ses forces et mit facilement un magnifique bébé au monde.
Le bébé hurla et se mit à pleurer à pleins poumons. À l'extérieur de la chambre, Remus se leva précipitament et regarda la porte de la chambre d'un air ahurit. Il avança lentement, comme dans un rêve et poussa la porte. Il entra et vit Amélia qui lui tendait la main, un immense sourire aux lèvres. Étouffant un sanglot, il approcha de sa femme et lui prit la main. Julianne, émue, leur apporta leur enfant et le déposa dans les bras de sa mère.
- C'est un magnifique petit
garçon en parfaite santé, leur dit-elle
- Un
garçon ? J'ai un fils ? demande Remus.
- Oui,
vous avez un fils .. dit Julianne en souriant
Elle quitta la chambre et laissa les nouveaux parents admirer leur rejeton. Dans la chambre, Remus et Amélia admirait leur fils, pleurant de joie l'arrivée de James Sirius Lupin.
